segunda-feira, dezembro 29, 2008
Minéraux, l'histoire oubliée
Le Temps (Genève)
MATIERE. La vie n'est pas la seule à avoir évolué, assurent des scientifiques américains de haut vol. Les minéraux aussi se sont diversifiés au cours des âges pour gagner peu à peu en complexité, sur la Terre notamment.
por Etienne Dubuis
Les minéraux aussi évoluent. Certes, contrairement aux êtres vivants, ils ne connaissent ni mutations génétiques ni transmissions héréditaires de leurs caractères. Mais ils changent avec le temps. Mieux: au fur et à mesure que se transforme leur milieu, ils se multiplient et se diversifient pour devenir toujours plus complexes. Telle est la passionnante leçon d'un article récemment paru dans American Mineralogist (la principale revue de référence dans le domaine) sous la plume de huit chercheurs américains et canadiens menés par Robert Hazen de l'Institut Carnegie à Washington.
«C'est là un extraordinaire travail de compilation et de mise en perspective, s'enthousiasme Bernard Grobéty, professeur de minéralogie et de pétrographie à l'Université de Fribourg. S'il ne relate aucune découverte à proprement parler, il interprète de manière brillante les connaissances acquises à ce jour pour retracer des milliards d'années d'histoire de la matière. Nul doute que de nombreux enseignants de par le monde vont s'en inspirer pour revoir leurs cours.»
La minéralogie s'est longtemps limitée à décrire des propriétés chimiques et physiques. Robert Hazen et ses pairs l'invitent à se réinventer en s'inscrivant dans le temps.
• La naissance de la matière
Pour comprendre cette très longue histoire, il est nécessaire de remonter au passé le plus lointain, soit à l'époque qui a immédiatement succédé au fameux Big Bang, le début de l'univers. L'espace n'abrite alors que les deux substances les plus simples du tableau périodique des éléments, l'hydrogène et l'hélium, rappelle Bernard Grobéty. Mais comme ces deux gaz n'y sont pas distribués de façon homogène, ils se déplacent sous l'effet de la gravitation et s'agrègent ici et là pour former d'énormes étoiles, les géantes rouges. Ils rencontrent alors des températures et des pressions si élevées que leurs atomes se déstructurent et fusionnent pour en créer d'autres et donner naissance, du lithium au fer, à 24 autres éléments.
Aussi imposantes soient-elles, ces étoiles ne sont pas éternelles pourtant. Elles meurent dans des explosions titanesques, baptisées supernovæ, qui provoquent des dégagements de chaleur et de pression encore nettement supérieurs à celles des géantes rouges. En résultent des dizaines de nouvelles combinaisons d'atomes et donc de nouveaux éléments. L'univers possède désormais abondance de matière première. Il est prêt à produire ses premiers minéraux.
• Les protominéraux
Un minéral, rappelons-le, est un agrégat de matière à la composition chimique et à la structure cristalline particulières - autrement dit certains atomes réunis dans certaines proportions selon un certain agencement. Au cœur des nébuleuses primitives en voie de refroidissement, les atomes continuent à subir les effets de la gravitation. Mais, beaucoup plus variés qu'auparavant, ils vont former, en s'agrégeant, de nouvelles entités. L'hydrogène et l'hélium avaient produit des formations gazeuses. Leurs descendants vont donner naissance à des corps solides, les tout premiers minéraux, une douzaine en tout, appelés protominéraux.
Il s'agit encore de particules minuscules, souvent microscopiques. Mais elles sont au règne minéral ce que les premières cellules sont au vivant. Produit d'un processus de cristallisation, soit de transformation directe d'un gaz en solide, elles s'appellent moissanite, forsterite, etc. et apparaissent il y a plus de cinq milliards d'années. Peut-être beaucoup plus. En tout cas bien avant la naissance de notre système solaire.
• Poussières d'espace
Les particules primaires se mettent à leur tour à s'agréger. Et, sous l'effet de deux forces éternelles, la gravitation et les changements de température, elles donnent naissance à des corps toujours plus grands, de millimétriques à kilométriques, puis à des astres comme le Soleil et la Terre. L'espace se diversifie. De nouveaux atomes s'assemblent. Les premiers corps solides s'altèrent au contact de gaz. Une seconde génération de minéraux apparaît en même temps que notre système solaire. Il s'en compte bientôt 250, dont la troilite et l'olivine.
Les espèces minérales mettent beaucoup plus de temps à se former que les espèces vivantes. Une fois apparues en revanche, elles présentent une résistance nettement supérieure. Ces 250 minéraux primitifs nous sont ainsi parvenus. S'ils sont devenus minoritaires et souvent difficiles à trouver sur Terre, ils règnent dans l'espace interplanétaire, où les mêmes conditions chimiques et physiques se perpétuent invariablement. Les météorites en sont des concentrés émouvants. Elles ne constituent pas seulement pour l'homme une plongée dans l'espace lointain. Composées exclusivement des minéraux les plus primitifs, elles représentent aussi un extraordinaire voyage dans le temps.
• Premiers intraterrestres
Le système solaire prend lentement forme. En son centre, une énorme boule d'hydrogène et d'hélium. Tout autour, des planètes aux compositions chimiques, qui varient suivant leur masse. La Terre, trop petite pour retenir en quantités importantes les gaz les plus volatils, a déjà certains traits propres. Mais il lui reste à se construire l'identité qu'on lui connaît aujourd'hui.
A son origine, il y a 4,5 milliards d'années, elle est bouillante et liquide. Et comme toute soupe, elle va être brassée. La pesanteur enfonce bientôt ses ingrédients les plus lourds, le fer et le nickel notamment, vers son centre, et remonte vers sa surface ses éléments les plus légers, dont le silicium, le magnésium et l'oxygène. Séparations ici, rapprochements là: des mélanges inédits se produisent. Puis le magma de surface se durcit, des gaz s'échappent du sol, le H2O se liquéfie. La Terre se dote d'une croûte, d'une atmosphère et d'un océan. La voici désormais unique dans le système solaire. La voici planète bleue. Et dans son laboratoire se sont fabriqués de nouveaux minéraux. Cette fois, même les autres planètes ne suivent plus. Mercure et la Lune, trop figés, sont largués. Vénus et Mars, malgré leur activité volcanique, restent à distance respectueuse. «Avec les quartz, avec le sel, une troisième génération est apparue», explique Bernard Grobéty. Le processus dominant est cette fois la solidification, soit le passage du liquide au solide. C'est la première génération «intraterrestre». Le nombre de minéraux s'élève alors à 800.
• Du solide au solide
La surface de la Terre s'est durcie. Celle des continents, dite granitique, se compose pour l'essentiel de nouveaux minéraux, tandis que le fond des océans, dit basaltique, est formé d'un mélange d'anciens et de nouveaux. Mais les couches intérieures de la planète n'ont pas suivi la même évolution. La croûte repose sur un manteau visqueux et instable, qui la déplace et la soumet à toutes sortes de pressions. Un phénomène apparu il y a quelque 3,5 milliards d'années et connu sous le nom de tectonique des plaques.
Or, cette réalité, spécifique à la Terre, va marquer profondément le monde minéral. Quand la pression souterraine devient trop forte, la croûte se brise et, bousculée par le magma qui se précipite dans la faille, bascule en partie dans le manteau. Beaucoup des minéraux ainsi emportés se transforment au contact de températures et de pressions inhabituellement élevées. Et donnent naissance à de nouvelles espèces dites «métamorphiques» (comme le grenat), issues d'un processus de recristallisation, soit d'un passage du solide au solide. Le nombre de minéraux a doublé pour s'élever à quelque 1500.
• Marqués par la vie
Une nouvelle révolution attend la Terre cependant. Certainement la plus remarquable de toutes. L'apparition de la vie. L'événement, qui survient il y a trois milliards d'années, n'a d'abord que peu d'influence sur les minéraux. Mais lorsque la biomasse explose cinq cents millions d'années plus tard, elle remplit rapidement l'atmosphère d'un nouvel et très important agent d'altération: l'oxygène, au fort pouvoir oxydant sur des métaux tels le fer, le cuivre ou le nickel.
«C'est ainsi que la vie, favorisée par l'apparition de certains minéraux comme l'argile, a fini par favoriser elle-même l'apparition de minéraux», commente Bernard Grobéty. Et ce dans de très fortes proportions puisque, sous son influence, le nombre d'espèces a pratiquement triplé pour passer de 1500 à près de 4500 aujourd'hui (quelque 4300 répertoriées officiellement, et 50 découvertes par an).
• Tout est lié
A la lueur de cette histoire, la Terre fait une fois de plus figure d'exception. Non contente de disposer d'un champ magnétique puissant, non contente de posséder une atmosphère substantielle, non contente de renfermer de l'eau, non contente d'abriter la vie, elle se révèle aussi incomparablement riche en minéraux. L'un des grands mérites de Robert Hazen est de montrer qu'il ne s'agit pas là d'un hasard. Les étapes qu'il a distinguées, et que Bernard Grobéty a volontairement simplifiées, témoignent du lien étroit existant entre ces différentes réalités, entre l'animé et l'inanimé notamment.
Or, ce lien, passionnant en soi, a aussi un intérêt certain pour la recherche. A partir du moment où il a été établi qu'une espèce minérale témoigne, par exemple, de la présence actuelle ou passée de la vie, sa découverte sur une planète lointaine serait lourde de sens. Peut-être le premier signe d'existence extraterrestre nous sera-t-il donné un jour par une pierre morte...
«Mineral evolution», in American Mineralogist, Volume 93, pages 1693-1720, 2008.
MATIERE. La vie n'est pas la seule à avoir évolué, assurent des scientifiques américains de haut vol. Les minéraux aussi se sont diversifiés au cours des âges pour gagner peu à peu en complexité, sur la Terre notamment.
por Etienne Dubuis
Les minéraux aussi évoluent. Certes, contrairement aux êtres vivants, ils ne connaissent ni mutations génétiques ni transmissions héréditaires de leurs caractères. Mais ils changent avec le temps. Mieux: au fur et à mesure que se transforme leur milieu, ils se multiplient et se diversifient pour devenir toujours plus complexes. Telle est la passionnante leçon d'un article récemment paru dans American Mineralogist (la principale revue de référence dans le domaine) sous la plume de huit chercheurs américains et canadiens menés par Robert Hazen de l'Institut Carnegie à Washington.
«C'est là un extraordinaire travail de compilation et de mise en perspective, s'enthousiasme Bernard Grobéty, professeur de minéralogie et de pétrographie à l'Université de Fribourg. S'il ne relate aucune découverte à proprement parler, il interprète de manière brillante les connaissances acquises à ce jour pour retracer des milliards d'années d'histoire de la matière. Nul doute que de nombreux enseignants de par le monde vont s'en inspirer pour revoir leurs cours.»
La minéralogie s'est longtemps limitée à décrire des propriétés chimiques et physiques. Robert Hazen et ses pairs l'invitent à se réinventer en s'inscrivant dans le temps.
• La naissance de la matière
Pour comprendre cette très longue histoire, il est nécessaire de remonter au passé le plus lointain, soit à l'époque qui a immédiatement succédé au fameux Big Bang, le début de l'univers. L'espace n'abrite alors que les deux substances les plus simples du tableau périodique des éléments, l'hydrogène et l'hélium, rappelle Bernard Grobéty. Mais comme ces deux gaz n'y sont pas distribués de façon homogène, ils se déplacent sous l'effet de la gravitation et s'agrègent ici et là pour former d'énormes étoiles, les géantes rouges. Ils rencontrent alors des températures et des pressions si élevées que leurs atomes se déstructurent et fusionnent pour en créer d'autres et donner naissance, du lithium au fer, à 24 autres éléments.
Aussi imposantes soient-elles, ces étoiles ne sont pas éternelles pourtant. Elles meurent dans des explosions titanesques, baptisées supernovæ, qui provoquent des dégagements de chaleur et de pression encore nettement supérieurs à celles des géantes rouges. En résultent des dizaines de nouvelles combinaisons d'atomes et donc de nouveaux éléments. L'univers possède désormais abondance de matière première. Il est prêt à produire ses premiers minéraux.
• Les protominéraux
Un minéral, rappelons-le, est un agrégat de matière à la composition chimique et à la structure cristalline particulières - autrement dit certains atomes réunis dans certaines proportions selon un certain agencement. Au cœur des nébuleuses primitives en voie de refroidissement, les atomes continuent à subir les effets de la gravitation. Mais, beaucoup plus variés qu'auparavant, ils vont former, en s'agrégeant, de nouvelles entités. L'hydrogène et l'hélium avaient produit des formations gazeuses. Leurs descendants vont donner naissance à des corps solides, les tout premiers minéraux, une douzaine en tout, appelés protominéraux.
Il s'agit encore de particules minuscules, souvent microscopiques. Mais elles sont au règne minéral ce que les premières cellules sont au vivant. Produit d'un processus de cristallisation, soit de transformation directe d'un gaz en solide, elles s'appellent moissanite, forsterite, etc. et apparaissent il y a plus de cinq milliards d'années. Peut-être beaucoup plus. En tout cas bien avant la naissance de notre système solaire.
• Poussières d'espace
Les particules primaires se mettent à leur tour à s'agréger. Et, sous l'effet de deux forces éternelles, la gravitation et les changements de température, elles donnent naissance à des corps toujours plus grands, de millimétriques à kilométriques, puis à des astres comme le Soleil et la Terre. L'espace se diversifie. De nouveaux atomes s'assemblent. Les premiers corps solides s'altèrent au contact de gaz. Une seconde génération de minéraux apparaît en même temps que notre système solaire. Il s'en compte bientôt 250, dont la troilite et l'olivine.
Les espèces minérales mettent beaucoup plus de temps à se former que les espèces vivantes. Une fois apparues en revanche, elles présentent une résistance nettement supérieure. Ces 250 minéraux primitifs nous sont ainsi parvenus. S'ils sont devenus minoritaires et souvent difficiles à trouver sur Terre, ils règnent dans l'espace interplanétaire, où les mêmes conditions chimiques et physiques se perpétuent invariablement. Les météorites en sont des concentrés émouvants. Elles ne constituent pas seulement pour l'homme une plongée dans l'espace lointain. Composées exclusivement des minéraux les plus primitifs, elles représentent aussi un extraordinaire voyage dans le temps.
• Premiers intraterrestres
Le système solaire prend lentement forme. En son centre, une énorme boule d'hydrogène et d'hélium. Tout autour, des planètes aux compositions chimiques, qui varient suivant leur masse. La Terre, trop petite pour retenir en quantités importantes les gaz les plus volatils, a déjà certains traits propres. Mais il lui reste à se construire l'identité qu'on lui connaît aujourd'hui.
A son origine, il y a 4,5 milliards d'années, elle est bouillante et liquide. Et comme toute soupe, elle va être brassée. La pesanteur enfonce bientôt ses ingrédients les plus lourds, le fer et le nickel notamment, vers son centre, et remonte vers sa surface ses éléments les plus légers, dont le silicium, le magnésium et l'oxygène. Séparations ici, rapprochements là: des mélanges inédits se produisent. Puis le magma de surface se durcit, des gaz s'échappent du sol, le H2O se liquéfie. La Terre se dote d'une croûte, d'une atmosphère et d'un océan. La voici désormais unique dans le système solaire. La voici planète bleue. Et dans son laboratoire se sont fabriqués de nouveaux minéraux. Cette fois, même les autres planètes ne suivent plus. Mercure et la Lune, trop figés, sont largués. Vénus et Mars, malgré leur activité volcanique, restent à distance respectueuse. «Avec les quartz, avec le sel, une troisième génération est apparue», explique Bernard Grobéty. Le processus dominant est cette fois la solidification, soit le passage du liquide au solide. C'est la première génération «intraterrestre». Le nombre de minéraux s'élève alors à 800.
• Du solide au solide
La surface de la Terre s'est durcie. Celle des continents, dite granitique, se compose pour l'essentiel de nouveaux minéraux, tandis que le fond des océans, dit basaltique, est formé d'un mélange d'anciens et de nouveaux. Mais les couches intérieures de la planète n'ont pas suivi la même évolution. La croûte repose sur un manteau visqueux et instable, qui la déplace et la soumet à toutes sortes de pressions. Un phénomène apparu il y a quelque 3,5 milliards d'années et connu sous le nom de tectonique des plaques.
Or, cette réalité, spécifique à la Terre, va marquer profondément le monde minéral. Quand la pression souterraine devient trop forte, la croûte se brise et, bousculée par le magma qui se précipite dans la faille, bascule en partie dans le manteau. Beaucoup des minéraux ainsi emportés se transforment au contact de températures et de pressions inhabituellement élevées. Et donnent naissance à de nouvelles espèces dites «métamorphiques» (comme le grenat), issues d'un processus de recristallisation, soit d'un passage du solide au solide. Le nombre de minéraux a doublé pour s'élever à quelque 1500.
• Marqués par la vie
Une nouvelle révolution attend la Terre cependant. Certainement la plus remarquable de toutes. L'apparition de la vie. L'événement, qui survient il y a trois milliards d'années, n'a d'abord que peu d'influence sur les minéraux. Mais lorsque la biomasse explose cinq cents millions d'années plus tard, elle remplit rapidement l'atmosphère d'un nouvel et très important agent d'altération: l'oxygène, au fort pouvoir oxydant sur des métaux tels le fer, le cuivre ou le nickel.
«C'est ainsi que la vie, favorisée par l'apparition de certains minéraux comme l'argile, a fini par favoriser elle-même l'apparition de minéraux», commente Bernard Grobéty. Et ce dans de très fortes proportions puisque, sous son influence, le nombre d'espèces a pratiquement triplé pour passer de 1500 à près de 4500 aujourd'hui (quelque 4300 répertoriées officiellement, et 50 découvertes par an).
• Tout est lié
A la lueur de cette histoire, la Terre fait une fois de plus figure d'exception. Non contente de disposer d'un champ magnétique puissant, non contente de posséder une atmosphère substantielle, non contente de renfermer de l'eau, non contente d'abriter la vie, elle se révèle aussi incomparablement riche en minéraux. L'un des grands mérites de Robert Hazen est de montrer qu'il ne s'agit pas là d'un hasard. Les étapes qu'il a distinguées, et que Bernard Grobéty a volontairement simplifiées, témoignent du lien étroit existant entre ces différentes réalités, entre l'animé et l'inanimé notamment.
Or, ce lien, passionnant en soi, a aussi un intérêt certain pour la recherche. A partir du moment où il a été établi qu'une espèce minérale témoigne, par exemple, de la présence actuelle ou passée de la vie, sa découverte sur une planète lointaine serait lourde de sens. Peut-être le premier signe d'existence extraterrestre nous sera-t-il donné un jour par une pierre morte...
«Mineral evolution», in American Mineralogist, Volume 93, pages 1693-1720, 2008.
domingo, dezembro 28, 2008
Y si no hubo un principio?
El País (Madrid)
Imagen del cosmos - La cosmología cuántica de bucles sostiene que el origen del cosmos está en una sucesión de expansiones y contracciones, tal vez eterna.
La cosmología cuántica de bucles suma argumentos frente a la teoría del Big Bang - Nuestro universo pudo surgir del colapso de otro preexistente
por JAVIER SAMPEDRO
El Big Bang no es la única noción del origen del cosmos compatible con la física actual. La denominada cosmología cuántica de bucles (loop quantum cosmology) está sumando argumentos a favor de una segunda posibilidad: que nuestro universo emergiera del colapso de un universo preexistente. La teoría ha llegado ahora al punto de madurez necesario para hacer predicciones que pueden someterse a prueba experimental. De confirmarse, el Big Bang habría sido en realidad un Big Bounce (o gran rebote), y el cosmos no vendría de un punto de infinita densidad, sino de una sucesión de expansiones y contracciones tal vez eterna, sin principio ni final.
La cosmología cuántica de bucles tiene la capacidad, al menos en principio, de iluminar aquellas regiones del pasado hasta donde ni siquiera alcanza la gran teoría actual del espacio, el tiempo y la gravedad, que es la relatividad general de Einstein. Las ecuaciones de Einstein se deshacen en el origen del universo, que por ello constituye una "singularidad" matemática, un punto de densidad infinita que no puede explicarse por la teoría de la relatividad de Albert Einstein.
La relatividad general es uno de los dos pilares en los que se fundamenta la física actual. El otro es la mecánica cuántica. En rasgos generales, la primera describe las grandes escalas -el comportamiento de planetas, estrellas, galaxias y sus interacciones gravitatorias-, y la segunda rige en el mundo subatómico. Ambas son teorías de enorme capacidad predictiva, que han superado las pruebas experimentales más exigentes a las que se han sometido en sus respectivos ámbitos.
Pero son incompatibles entre sí, y los físicos han ensayado dos grandes aproximaciones teóricas para superar esa discrepancia, es decir, para agrupar la relatividad y la mecánica cuántica bajo un marco más profundo capaz de acogerlas sin contradicciones. Una de ellas, es la teoría de cuerdas, y otra la gravedad cuántica de bucles, en la que se basa la nueva cosmología del gran rebote.
La gravedad cuántica de bucles ha sido desarrollada por Abhay Ashtekar, Lee Smolin, Carlo Rovelli y otros físicos desde la década de los años ochenta. Su principal cualidad es que el espacio no es un continuo a pequeña escala: al igual que la materia y la energía, el espacio está formado por cuantos indivisibles si uno lo examina muy de cerca.
Cada uno de esos paquetes de espacio mide sólo unos 10^-35 (10 elevado a menos 35) metros cuadrados, una magnitud inapreciable a las escalas habituales, pero suficiente para evitar las paradojas matemáticas de la "singularidad": espacio cero implica una densidad y una gravedad infinitas en el origen del universo, pero si el espacio no puede llegar jamás a ser cero, la gravedad tampoco tiene que ser infinita allí. Eso permite a las ecuaciones de la gravedad cuántica de bucles explorar las regiones del pasado que estaban prohibidas para la relatividad de Albert Einstein.
Cuando Ashtekar y su equipo desarrollaron hace dos años unas detalladas simulaciones por ordenador del universo descrito por las ecuaciones de la gravedad cuántica de bucles -es decir, desarrollaron la cosmología cuántica de bucles-, ocurrió algo inesperado. "Me quedé sobrecogido", narra Ashtekar en el último número de la revista New Scientist.
El físico estaba observando la simulación correr hacia atrás en el tiempo, con el universo volviéndose cada vez más pequeño y denso en energía mientras se aproximaba al momento del Big Bang. Eso era lo esperable. Pero, en lugar de colapsarse en un punto de densidad infinita -la singularidad del Big Bang-, la simulación del cosmos rebotó y empezó a expandirse de nuevo. Si las ecuaciones eran correctas, nuestro universo no venía del estallido de un punto, sino del rebote de un universo anterior en proceso de compresión: un Big Bounce.
La cosmología cuántica de bucles no pinta un universo eterno salvo por unas oscilaciones de tamaño a las que pudiéramos llamar "convencionales" en ningún sentido tranquilizador. Si la teoría resultara ser correcta -lo que está por ver-, el universo anterior al nuestro se habría contraído hasta alcanzar una densidad monstruosa, de 5x10^96 kilogramos por metro cúbico (la llamada densidad de Planck), antes de rebotar y dar lugar a la fase actual de expansión.
Ninguna civilización podría sobrevivir a una cosa semejante, por ejemplo. Lo que hace notable a esta teoría es su capacidad para sortear los infinitos de la singularidad, o para esquivar las paradojas matemáticas derivadas del espacio cero. Por lo que se refiere a la metafísica, un Big Bounce no parece muy distinto de un Big Bang de pleno derecho.
Y sólo la gravedad podría detener y revertir la actual expansión del cosmos para dar lugar a un nuevo ciclo cósmico. La materia del universo no parece ser suficiente para ello, y la mayoría de los modelos siguen prediciendo una expansión acelerada e irreversible.
Rebotará nuestro cosmos?
Que el universo invierta o no su tendencia actual, para iniciar una compresión que pueda conducir al próximo rebote, depende críticamente de dos profundos misterios: la materia oscura y la energía oscura, que constituyen el 95% de lo que existe.
La materia normal consiste en estrellas y -sobre todo- gas incandescente situado entre las galaxias que forman cada cúmulo galáctico. Pero la suma de las galaxias y el gas no da la masa suficiente para mantener el cúmulo unido por la atracción gravitatoria entre sus partes. De ahí la necesidad teórica de la materia oscura (el 20% del universo).
El otro misterio, la energía oscura que forma el 75% restante del cosmos, tiene la más curiosa de las historias en la física teórica. Según la relatividad general -la teoría de la gravedad que Albert Einstein descubrió en 1916, tras 10 años de lucha intelectual-, los objetos deforman el espacio y el tiempo (el espaciotiempo) de su entorno, como una bola de petanca deforma una cama elástica. Si hay otra bola de petanca rodando por las proximidades, la deformación hará que caiga en espiral hacia la primera (y viceversa). Esas danzas geométricas de los objetos en caída libre por las curvaturas del espaciotiempo son la gravedad.
Pero la relatividad general tenía un problema grave que Einstein no pudo ignorar: si los cúmulos de galaxias deforman la cama elástica del espaciotiempo, el universo debería colapsarse pendiente abajo. Como en 1916 el Universo era estático, Einstein inventó una fuerza o presión repulsiva (imaginen un ventilador situado debajo de la cama elástica) que viniera a compensar las deformaciones causadas por las bolas. La llamó constante cosmológica, y eligió su magnitud de manera arbitraria y cuidadosa para que el universo pudiera seguir siendo estático a gran escala.
'La trampa' de Einstein
La trampa de Einstein equivale a pedir a una pelota que se quede parada sobre el aro de la canasta (no es una metáfora: la ecuación es exactamente la misma). Es casi seguro que la pelota entrará o se saldrá, y lo segundo equivale a la expansión cósmica que observamos.
La energía oscura -el motor de esa expansión acelerada- parece ser justo esa constante cosmológica inventada por Einstein, sólo que sin la trampa de la canasta. La constante fue descartada por el físico alemán -"el mayor error de mi carrera", dijo- cuando se descubrió la expansión del universo, pero ha sido recuperada en tiempos recientes al saberse que ésta era acelerada.
Imagen del cosmos - La cosmología cuántica de bucles sostiene que el origen del cosmos está en una sucesión de expansiones y contracciones, tal vez eterna.
La cosmología cuántica de bucles suma argumentos frente a la teoría del Big Bang - Nuestro universo pudo surgir del colapso de otro preexistente
por JAVIER SAMPEDRO
El Big Bang no es la única noción del origen del cosmos compatible con la física actual. La denominada cosmología cuántica de bucles (loop quantum cosmology) está sumando argumentos a favor de una segunda posibilidad: que nuestro universo emergiera del colapso de un universo preexistente. La teoría ha llegado ahora al punto de madurez necesario para hacer predicciones que pueden someterse a prueba experimental. De confirmarse, el Big Bang habría sido en realidad un Big Bounce (o gran rebote), y el cosmos no vendría de un punto de infinita densidad, sino de una sucesión de expansiones y contracciones tal vez eterna, sin principio ni final.
La cosmología cuántica de bucles tiene la capacidad, al menos en principio, de iluminar aquellas regiones del pasado hasta donde ni siquiera alcanza la gran teoría actual del espacio, el tiempo y la gravedad, que es la relatividad general de Einstein. Las ecuaciones de Einstein se deshacen en el origen del universo, que por ello constituye una "singularidad" matemática, un punto de densidad infinita que no puede explicarse por la teoría de la relatividad de Albert Einstein.
La relatividad general es uno de los dos pilares en los que se fundamenta la física actual. El otro es la mecánica cuántica. En rasgos generales, la primera describe las grandes escalas -el comportamiento de planetas, estrellas, galaxias y sus interacciones gravitatorias-, y la segunda rige en el mundo subatómico. Ambas son teorías de enorme capacidad predictiva, que han superado las pruebas experimentales más exigentes a las que se han sometido en sus respectivos ámbitos.
Pero son incompatibles entre sí, y los físicos han ensayado dos grandes aproximaciones teóricas para superar esa discrepancia, es decir, para agrupar la relatividad y la mecánica cuántica bajo un marco más profundo capaz de acogerlas sin contradicciones. Una de ellas, es la teoría de cuerdas, y otra la gravedad cuántica de bucles, en la que se basa la nueva cosmología del gran rebote.
La gravedad cuántica de bucles ha sido desarrollada por Abhay Ashtekar, Lee Smolin, Carlo Rovelli y otros físicos desde la década de los años ochenta. Su principal cualidad es que el espacio no es un continuo a pequeña escala: al igual que la materia y la energía, el espacio está formado por cuantos indivisibles si uno lo examina muy de cerca.
Cada uno de esos paquetes de espacio mide sólo unos 10^-35 (10 elevado a menos 35) metros cuadrados, una magnitud inapreciable a las escalas habituales, pero suficiente para evitar las paradojas matemáticas de la "singularidad": espacio cero implica una densidad y una gravedad infinitas en el origen del universo, pero si el espacio no puede llegar jamás a ser cero, la gravedad tampoco tiene que ser infinita allí. Eso permite a las ecuaciones de la gravedad cuántica de bucles explorar las regiones del pasado que estaban prohibidas para la relatividad de Albert Einstein.
Cuando Ashtekar y su equipo desarrollaron hace dos años unas detalladas simulaciones por ordenador del universo descrito por las ecuaciones de la gravedad cuántica de bucles -es decir, desarrollaron la cosmología cuántica de bucles-, ocurrió algo inesperado. "Me quedé sobrecogido", narra Ashtekar en el último número de la revista New Scientist.
El físico estaba observando la simulación correr hacia atrás en el tiempo, con el universo volviéndose cada vez más pequeño y denso en energía mientras se aproximaba al momento del Big Bang. Eso era lo esperable. Pero, en lugar de colapsarse en un punto de densidad infinita -la singularidad del Big Bang-, la simulación del cosmos rebotó y empezó a expandirse de nuevo. Si las ecuaciones eran correctas, nuestro universo no venía del estallido de un punto, sino del rebote de un universo anterior en proceso de compresión: un Big Bounce.
La cosmología cuántica de bucles no pinta un universo eterno salvo por unas oscilaciones de tamaño a las que pudiéramos llamar "convencionales" en ningún sentido tranquilizador. Si la teoría resultara ser correcta -lo que está por ver-, el universo anterior al nuestro se habría contraído hasta alcanzar una densidad monstruosa, de 5x10^96 kilogramos por metro cúbico (la llamada densidad de Planck), antes de rebotar y dar lugar a la fase actual de expansión.
Ninguna civilización podría sobrevivir a una cosa semejante, por ejemplo. Lo que hace notable a esta teoría es su capacidad para sortear los infinitos de la singularidad, o para esquivar las paradojas matemáticas derivadas del espacio cero. Por lo que se refiere a la metafísica, un Big Bounce no parece muy distinto de un Big Bang de pleno derecho.
Y sólo la gravedad podría detener y revertir la actual expansión del cosmos para dar lugar a un nuevo ciclo cósmico. La materia del universo no parece ser suficiente para ello, y la mayoría de los modelos siguen prediciendo una expansión acelerada e irreversible.
Rebotará nuestro cosmos?
Que el universo invierta o no su tendencia actual, para iniciar una compresión que pueda conducir al próximo rebote, depende críticamente de dos profundos misterios: la materia oscura y la energía oscura, que constituyen el 95% de lo que existe.
La materia normal consiste en estrellas y -sobre todo- gas incandescente situado entre las galaxias que forman cada cúmulo galáctico. Pero la suma de las galaxias y el gas no da la masa suficiente para mantener el cúmulo unido por la atracción gravitatoria entre sus partes. De ahí la necesidad teórica de la materia oscura (el 20% del universo).
El otro misterio, la energía oscura que forma el 75% restante del cosmos, tiene la más curiosa de las historias en la física teórica. Según la relatividad general -la teoría de la gravedad que Albert Einstein descubrió en 1916, tras 10 años de lucha intelectual-, los objetos deforman el espacio y el tiempo (el espaciotiempo) de su entorno, como una bola de petanca deforma una cama elástica. Si hay otra bola de petanca rodando por las proximidades, la deformación hará que caiga en espiral hacia la primera (y viceversa). Esas danzas geométricas de los objetos en caída libre por las curvaturas del espaciotiempo son la gravedad.
Pero la relatividad general tenía un problema grave que Einstein no pudo ignorar: si los cúmulos de galaxias deforman la cama elástica del espaciotiempo, el universo debería colapsarse pendiente abajo. Como en 1916 el Universo era estático, Einstein inventó una fuerza o presión repulsiva (imaginen un ventilador situado debajo de la cama elástica) que viniera a compensar las deformaciones causadas por las bolas. La llamó constante cosmológica, y eligió su magnitud de manera arbitraria y cuidadosa para que el universo pudiera seguir siendo estático a gran escala.
'La trampa' de Einstein
La trampa de Einstein equivale a pedir a una pelota que se quede parada sobre el aro de la canasta (no es una metáfora: la ecuación es exactamente la misma). Es casi seguro que la pelota entrará o se saldrá, y lo segundo equivale a la expansión cósmica que observamos.
La energía oscura -el motor de esa expansión acelerada- parece ser justo esa constante cosmológica inventada por Einstein, sólo que sin la trampa de la canasta. La constante fue descartada por el físico alemán -"el mayor error de mi carrera", dijo- cuando se descubrió la expansión del universo, pero ha sido recuperada en tiempos recientes al saberse que ésta era acelerada.
sexta-feira, dezembro 26, 2008
Indice de hoje
- La increíble historia de Alex, el loro más inteligente del mundo (El Mundo, Madrid)
- China lista para enviar barcos de guerra a Somalia para misión de escolta (Diário do Povo, Pequim)
- China lista para enviar barcos de guerra a Somalia para misión de escolta (Diário do Povo, Pequim)
China lista para enviar barcos de guerra a Somalia para misión de escolta
Diário do Povo (Pequim)
La flota de tres barcos de la Marina de China que espera zarpar rumbo a las aguas de Somalia terminó sus preparativos para el despliegue en el exterior, dijo el comandante de la flota.
El comandante, contralmirante Du Jingcheng, dijo a Xinhua a bordo del destructor DDG-171 Haikou de la Marina que todos los miembros de la tripulación de la flota tienen plena confianza en sus capacidades para cumplir la misión de escolta.
El Haikou, junto con el destructor DDG-169 Wuhan, y el barco de abastecimiento Weishanhu de la flota del Mar Meridional, zarparán de un puerto de la ciudad de Sanya en la isla sureña china de Hainan el viernes. La flota se sumará al patrullaje multinacional en contra de la piratería en el Golfo de Aden y en las aguas frente a la costa de Somalia.
La flota llevará alrededor de 800 miembros de tripulación, incluyendo 70 soldados de la fuerza especial de la Marina, y está equipada con misiles, cañones y armas ligeras.
"Los buques de la flota en primer término protegerán a barcos que pasen por la zona. Los helicópteros de la flota serán responsables de la seguridad de la flota, la entrega de material y las tareas de rescate", dijo el comandante.
"La flota protegerá y escoltará a barcos chinos que transporten cargas estratégicas, como petróleo crudo", añadió.
El comandante, que es jefe de Estado Mayor de la flota del Mar Meridional de la Marina, mencionó que esta misión podría costar largo tiempo y podría involucrar retos imprevisibles.
"Hemos hecho preparativos especiales para enfrentar a los piratas, aún cuando esas aguas no nos sean familiares", mencionó.
Los tripulantes se han sometido a preparativos físicos y sicológicos para la misión intensificando el entrenamiento en tiro, tácticas marítimas y buceo, dijo el teniente comandante Xie Zengling, jefe de la unidad de fuerza especial, añadiendo que un soldado de la fuerza especial puede controlar a varios enemigos solo con las manos.
La flota será el primer despliegue en el extranjero de las fuerzas navales chinas desde el siglo XV. Anteriormente, la Marina del Ejército Popular de Liberación de China se limitaba a la defensa de la línea costera nacional y a operaciones limitadas en el exterior para visitas de buena voluntad y ejercicios con otras Marinas. (Xinhua)
La flota de tres barcos de la Marina de China que espera zarpar rumbo a las aguas de Somalia terminó sus preparativos para el despliegue en el exterior, dijo el comandante de la flota.
El comandante, contralmirante Du Jingcheng, dijo a Xinhua a bordo del destructor DDG-171 Haikou de la Marina que todos los miembros de la tripulación de la flota tienen plena confianza en sus capacidades para cumplir la misión de escolta.
El Haikou, junto con el destructor DDG-169 Wuhan, y el barco de abastecimiento Weishanhu de la flota del Mar Meridional, zarparán de un puerto de la ciudad de Sanya en la isla sureña china de Hainan el viernes. La flota se sumará al patrullaje multinacional en contra de la piratería en el Golfo de Aden y en las aguas frente a la costa de Somalia.
La flota llevará alrededor de 800 miembros de tripulación, incluyendo 70 soldados de la fuerza especial de la Marina, y está equipada con misiles, cañones y armas ligeras.
"Los buques de la flota en primer término protegerán a barcos que pasen por la zona. Los helicópteros de la flota serán responsables de la seguridad de la flota, la entrega de material y las tareas de rescate", dijo el comandante.
"La flota protegerá y escoltará a barcos chinos que transporten cargas estratégicas, como petróleo crudo", añadió.
El comandante, que es jefe de Estado Mayor de la flota del Mar Meridional de la Marina, mencionó que esta misión podría costar largo tiempo y podría involucrar retos imprevisibles.
"Hemos hecho preparativos especiales para enfrentar a los piratas, aún cuando esas aguas no nos sean familiares", mencionó.
Los tripulantes se han sometido a preparativos físicos y sicológicos para la misión intensificando el entrenamiento en tiro, tácticas marítimas y buceo, dijo el teniente comandante Xie Zengling, jefe de la unidad de fuerza especial, añadiendo que un soldado de la fuerza especial puede controlar a varios enemigos solo con las manos.
La flota será el primer despliegue en el extranjero de las fuerzas navales chinas desde el siglo XV. Anteriormente, la Marina del Ejército Popular de Liberación de China se limitaba a la defensa de la línea costera nacional y a operaciones limitadas en el exterior para visitas de buena voluntad y ejercicios con otras Marinas. (Xinhua)
La increíble historia de Alex, el loro más inteligente del mundo
El Mundo (Madrid)
El loro Alex, escogiendo entre dos llave en la Universidad de Brandeis (Boston). (Foto: Arlene Levin-Rowe)
por CARLOS FRESNEDA (Corresponsal)
NUEVA YORK.- No era un loro cualquiera. Se llamaba Alex (acrónimo de 'Avian Learning Experiment') y llegó a desarrollar la inteligencia de un niño de cinco años. Podía idenficar objetos, números, colores y formas, y distinguir entre «grande» y «pequeño», «igual» y «diferente». Manejaba un vocabulario propio de 150 palabras. Decía «lo siento» si se equivocaba y pedía «quiero volver» (a la jaula) cuando estaba cansado. En el momento de la despedida, le preguntaba a su amiga y profesora Irene Pepperberg: «¿Vendrás mañana?»
Ésas fueron precisamente las últimas palabras del loro, antes de morir repentinamente de un infarto o una arritmia en mitad de la noche. Su necrológica fue la más leída en 2007 en periódicos como The Guardian: «Alex, el loro africano gris que era más listo que la media de los presidentes norteamericanos, ha fallecido a la edad de 31 años».
Un año después de su despedida del mundo de los mortales, la psicóloga y científica Irene Pepperberg rinde homenaje a su incomparable alumno en 'Alex y yo', el libro donde recoge las tres décadas de aprendizaje mutuo, que se ha convertido en un gran éxito de ventas. «Un simple pájaro nos hizo cambiar el modo en el que pensamos sobre el pensamiento de los animales», sostiene Pepperberg.
«Desde el punto de vista científico, Alex nos enseñó que las mentes de otros seres vivos se parecen mucho más a las mentes humanas de lo que estábamos dispuestos a admitir».
Según Pepperberg, esa capacidad para «pensar y ser consciente» (atribuible a los primates a partir de los estudios de Jane Goodall, y también a los delfines y otros mamíferos superiores) es hasta cierto punto aplicable a las aves, aunque tengan un cerebro del tamaño de una nuez.
Todo lo que aprendió Alex y lo que le faltaba por aprender -estaba empezando a identificar las letras y a trabajar con los fonemas en inglés- demuestra en opinión de Pepperberg que los loros son capaces no sólo de imitar, sino de «razonar a un nivel básico y usar palabras creativamente».
Un Napoleón con plumas
Alex era capaz de mantener una conversación intermitente como si fuera un niño de dos años, aunque «su inteligencia equivalía realmente a la de un chaval de cinco años», en opinión de la que fue su profesora. Siguiendo el método de «modelo rival», Alex competía con un alumno humano e intentaba ponerse a su nivel. Tanta destreza adquirió que se convirtió en maestro ocasional de otros loros y les reprimía cuando se equivocaban: «¡Puedes hacerlo mejor!».
«Alex tenía la personalidad de un pequeño Napoleón con plumas», asegura Pepperberg. «En cuanto adquiría un conocimiento, manipulaba a todos los que estaban a su alrededor. Mis estudiantes solían llamarse a sí mismos los 'esclavos' de Alex. 'Quiero maíz', les decía. 'Quiero subir al hombro, quiero hacer gimnasia'». En sus momentos más sentimentales, el loro agachaba la cabeza y pedía: «Quiero cosquillas».
«Su propia conducta en el momento del aprendizaje nos reveló lo mucho que nos queda por descubrir en el campo de la inteligencia de los animales», escribe Pepperberg en Alex y yo. «Estoy hablando de asuntos con profundas implicaciones filosóficas, sociológicas y prácticas. Su ejemplo ha servido para plantearnos incluso el lugar del hombre en la naturaleza».
Pepperberg admite que siente una conexión especial con las aves desde niña y, gracias a Alex, se ha convertido en ardiente defensora de los derechos de los animales. Criticada por una parte de la clase científica -que pone en duda sus logros y asegura que el loro hablaba siguiendo el «condicionante operativo» y las instrucciones cifradas de su instructora-, la científica asegura que la «capacidad intelectual» de Alex ha sido probada con creces y que lo único que no pudo demostrar fue su «nivel de conciencia».
Pese al tiempo discurrido, la muerte del loro más listo del mundo ha dejado en ella un vacío que ningún otro ser alado ha podido llenar. «Sé buena, te quiero», fueron las penúltimas palabras de Alex antes de preguntarla si habría un mañana.
El loro Alex, escogiendo entre dos llave en la Universidad de Brandeis (Boston). (Foto: Arlene Levin-Rowe)
por CARLOS FRESNEDA (Corresponsal)
NUEVA YORK.- No era un loro cualquiera. Se llamaba Alex (acrónimo de 'Avian Learning Experiment') y llegó a desarrollar la inteligencia de un niño de cinco años. Podía idenficar objetos, números, colores y formas, y distinguir entre «grande» y «pequeño», «igual» y «diferente». Manejaba un vocabulario propio de 150 palabras. Decía «lo siento» si se equivocaba y pedía «quiero volver» (a la jaula) cuando estaba cansado. En el momento de la despedida, le preguntaba a su amiga y profesora Irene Pepperberg: «¿Vendrás mañana?»
Ésas fueron precisamente las últimas palabras del loro, antes de morir repentinamente de un infarto o una arritmia en mitad de la noche. Su necrológica fue la más leída en 2007 en periódicos como The Guardian: «Alex, el loro africano gris que era más listo que la media de los presidentes norteamericanos, ha fallecido a la edad de 31 años».
Un año después de su despedida del mundo de los mortales, la psicóloga y científica Irene Pepperberg rinde homenaje a su incomparable alumno en 'Alex y yo', el libro donde recoge las tres décadas de aprendizaje mutuo, que se ha convertido en un gran éxito de ventas. «Un simple pájaro nos hizo cambiar el modo en el que pensamos sobre el pensamiento de los animales», sostiene Pepperberg.
«Desde el punto de vista científico, Alex nos enseñó que las mentes de otros seres vivos se parecen mucho más a las mentes humanas de lo que estábamos dispuestos a admitir».
Según Pepperberg, esa capacidad para «pensar y ser consciente» (atribuible a los primates a partir de los estudios de Jane Goodall, y también a los delfines y otros mamíferos superiores) es hasta cierto punto aplicable a las aves, aunque tengan un cerebro del tamaño de una nuez.
Todo lo que aprendió Alex y lo que le faltaba por aprender -estaba empezando a identificar las letras y a trabajar con los fonemas en inglés- demuestra en opinión de Pepperberg que los loros son capaces no sólo de imitar, sino de «razonar a un nivel básico y usar palabras creativamente».
Un Napoleón con plumas
Alex era capaz de mantener una conversación intermitente como si fuera un niño de dos años, aunque «su inteligencia equivalía realmente a la de un chaval de cinco años», en opinión de la que fue su profesora. Siguiendo el método de «modelo rival», Alex competía con un alumno humano e intentaba ponerse a su nivel. Tanta destreza adquirió que se convirtió en maestro ocasional de otros loros y les reprimía cuando se equivocaban: «¡Puedes hacerlo mejor!».
«Alex tenía la personalidad de un pequeño Napoleón con plumas», asegura Pepperberg. «En cuanto adquiría un conocimiento, manipulaba a todos los que estaban a su alrededor. Mis estudiantes solían llamarse a sí mismos los 'esclavos' de Alex. 'Quiero maíz', les decía. 'Quiero subir al hombro, quiero hacer gimnasia'». En sus momentos más sentimentales, el loro agachaba la cabeza y pedía: «Quiero cosquillas».
«Su propia conducta en el momento del aprendizaje nos reveló lo mucho que nos queda por descubrir en el campo de la inteligencia de los animales», escribe Pepperberg en Alex y yo. «Estoy hablando de asuntos con profundas implicaciones filosóficas, sociológicas y prácticas. Su ejemplo ha servido para plantearnos incluso el lugar del hombre en la naturaleza».
Pepperberg admite que siente una conexión especial con las aves desde niña y, gracias a Alex, se ha convertido en ardiente defensora de los derechos de los animales. Criticada por una parte de la clase científica -que pone en duda sus logros y asegura que el loro hablaba siguiendo el «condicionante operativo» y las instrucciones cifradas de su instructora-, la científica asegura que la «capacidad intelectual» de Alex ha sido probada con creces y que lo único que no pudo demostrar fue su «nivel de conciencia».
Pese al tiempo discurrido, la muerte del loro más listo del mundo ha dejado en ella un vacío que ningún otro ser alado ha podido llenar. «Sé buena, te quiero», fueron las penúltimas palabras de Alex antes de preguntarla si habría un mañana.
terça-feira, dezembro 23, 2008
Descubierto un 'paraíso perdido' de especies desconocidas en un bosque de Mozambique
El Mundo (Madrid)
Un nueva especie de insecto hemíptero hallado en el Monte Mabu. (Foto: Julian Bayliss/Kew)
por EDUARDO SUÁREZ (Corresponsal)
LONDRES.- El paraíso perdido no es sólo la obra poética cumbre de John Milton (1608-1674). Es también desde hoy un rincón boscoso de Mozambique que responde al nombre de Monte Mabu. Hasta ahora ni siquiera aparecía en los mapas y por eso no había llamado la atención de los biólogos. En 2005, sin embargo, lo descubrió un grupo de científicos de los Jardines Botánicos de Kew y sólo ahora ha revelado el tesoro de su biodiversidad.
El hallazgo acaeció por casualidad, mientras uno de los científicos de Kew, Julian Bayliss, brujuleaba por internet en busca de zonas que registraran fuertes precipitaciones y estuvieran unos 1.600 metros por encima del nivel del mar. El programa Google Earth mostraba algunas en lugares hasta ahora inexplorados. La mayoría en Papúa Nueva Guinea.
Sin embargo, el que llamó la atención de Bayliss fue un trozo de tierra ignota en el corazón del montañoso norte de Mozambique. Una región alta e inaccesible donde nunca antes había puesto el pie ningún investigador. Bayliss examinó entonces distintas imágenes de satélite hasta confirmar que el monte acogía una zona boscosa por explorar de unos 80 kilómetros cuadrados.
Una región virgen es el sueño dorado de cualquier biólogo. Un sueño que se antoja imposible en un mundo penetrado por los satélites y la cartografía, pero que ha hecho posible la historia convulsa del país africano, asolado por una guerra civil entre 1975 y 1992. Según los expertos, el Monte Mabu sobrevivió a los pormenores de la contienda por diversos factores. Incluidos su condición inaccesible y su valor como refugio durante la guerra.
Apenas supo de la existencia de este lugar edénico, los biólogos de Kew se prepararon para explorarlo. Nada menos que 28 científicos del Reino Unido, Mozambique, Malawi, Tanzania y Suazilandia se embarcaron entre octubre y noviembre en una expedición a la antigua usanza. Acompañados de 70 porteadores y de un puñado de serpas locales, viajaron en todoterreno hasta donde llegaba la carretera y se adentraron luego en el bosque durante cuatro semanas.
Allí les esperaban tres nuevas especies de mariposas, una extraña variedad de víbora y poblaciones desconocidas de pájaros poco comunes. Y a buen seguro nuevas especies de plantas entre los cientos de especímenes que se han traído al Reino Unido para clasificar.
Una de las tres nuevas especies de mariposas descubiertas en Mozambique. (Foto: Julian Bayliss/Kew)
Un tesoro amenazado
La cima del Monte Mabu no excede los 1.700 metros. La biodiversidad no es el fruto de la altitud sino de lo remoto del lugar y de las condiciones que crea la vegetación, con árboles que superan los 45 metros. En la cima pelada del monte, de todas formas, a los científicos les esperaba un hallazgo muy especial: cientos de mariposas macho que se reunían allí, lejos del bosque y a la luz del sol para atraer a las hembras y probar su resistencia volando lo más lejos posible. «Hasta que no volvimos a Londres y empezamos a analizar el material, no nos dimos cuenta del todo de la importancia del hallazgo», cuenta Timberlake, el responsable de la expedición. «Fue entonces cuando reparamos en que estábamos pisando terreno desconocido».
«La biodiversidad de la zona es impresionante», ha declarado en las páginas de The Observer. Y añade con emoción: «Ver cómo las especies se han ido adaptando a pequeños nichos como éste es algo que para mí es algo todavía mágico».
Entre los hallazgos de la expedición, ejemplares de serpientes casi desconocidas y camaleones pigmeos. También mariposas y pájaros con tatuajes especiales, generados por siglos de adaptación al paisaje del Monte Mabu. Sus fotografías y las muestras de decenas de especies vegetales serán en los próximos meses un tesoro en manos de los biólogos de los jardines botánicos de Kew. Ellos los analizarán y desentrañarán los secretos de la biodiversidad de este rincón del remoto Mozambique.
Paradójicamente, la paz podría ser más dañina que la guerra para las mariposas y los camaleones del Monte Mabu. El fin de la contienda ha propiciado un 'boom' para la economía mozambiqueña y los expertos dicen que el bosque podría desaparecer fruto de la codicia de los latifundistas, que querrían sacar dinero de su madera o ganar más tierras cultivables.
Por eso, los biólogos de Kew se afanan ahora en catalogar y publicitar al máximo sus hallazgos y forzar un reconocimiento de zona protegida para la zona. Su responsable, Jonathan Timberlake, no cree que el Monte Mabu sea el último edén por explorar.
«Debe de haber muchos más», asegura, «pequeños bolsillos de biodiversidad alrededor del mundo que quedan por descubrir y con los que tropezaremos. Ojalá gracias a esto la gente se dé cuenta de todo lo que nos está esperando ahí fuera».
Un nueva especie de insecto hemíptero hallado en el Monte Mabu. (Foto: Julian Bayliss/Kew)
por EDUARDO SUÁREZ (Corresponsal)
LONDRES.- El paraíso perdido no es sólo la obra poética cumbre de John Milton (1608-1674). Es también desde hoy un rincón boscoso de Mozambique que responde al nombre de Monte Mabu. Hasta ahora ni siquiera aparecía en los mapas y por eso no había llamado la atención de los biólogos. En 2005, sin embargo, lo descubrió un grupo de científicos de los Jardines Botánicos de Kew y sólo ahora ha revelado el tesoro de su biodiversidad.
El hallazgo acaeció por casualidad, mientras uno de los científicos de Kew, Julian Bayliss, brujuleaba por internet en busca de zonas que registraran fuertes precipitaciones y estuvieran unos 1.600 metros por encima del nivel del mar. El programa Google Earth mostraba algunas en lugares hasta ahora inexplorados. La mayoría en Papúa Nueva Guinea.
Sin embargo, el que llamó la atención de Bayliss fue un trozo de tierra ignota en el corazón del montañoso norte de Mozambique. Una región alta e inaccesible donde nunca antes había puesto el pie ningún investigador. Bayliss examinó entonces distintas imágenes de satélite hasta confirmar que el monte acogía una zona boscosa por explorar de unos 80 kilómetros cuadrados.
Una región virgen es el sueño dorado de cualquier biólogo. Un sueño que se antoja imposible en un mundo penetrado por los satélites y la cartografía, pero que ha hecho posible la historia convulsa del país africano, asolado por una guerra civil entre 1975 y 1992. Según los expertos, el Monte Mabu sobrevivió a los pormenores de la contienda por diversos factores. Incluidos su condición inaccesible y su valor como refugio durante la guerra.
Apenas supo de la existencia de este lugar edénico, los biólogos de Kew se prepararon para explorarlo. Nada menos que 28 científicos del Reino Unido, Mozambique, Malawi, Tanzania y Suazilandia se embarcaron entre octubre y noviembre en una expedición a la antigua usanza. Acompañados de 70 porteadores y de un puñado de serpas locales, viajaron en todoterreno hasta donde llegaba la carretera y se adentraron luego en el bosque durante cuatro semanas.
Allí les esperaban tres nuevas especies de mariposas, una extraña variedad de víbora y poblaciones desconocidas de pájaros poco comunes. Y a buen seguro nuevas especies de plantas entre los cientos de especímenes que se han traído al Reino Unido para clasificar.
Una de las tres nuevas especies de mariposas descubiertas en Mozambique. (Foto: Julian Bayliss/Kew)
Un tesoro amenazado
La cima del Monte Mabu no excede los 1.700 metros. La biodiversidad no es el fruto de la altitud sino de lo remoto del lugar y de las condiciones que crea la vegetación, con árboles que superan los 45 metros. En la cima pelada del monte, de todas formas, a los científicos les esperaba un hallazgo muy especial: cientos de mariposas macho que se reunían allí, lejos del bosque y a la luz del sol para atraer a las hembras y probar su resistencia volando lo más lejos posible. «Hasta que no volvimos a Londres y empezamos a analizar el material, no nos dimos cuenta del todo de la importancia del hallazgo», cuenta Timberlake, el responsable de la expedición. «Fue entonces cuando reparamos en que estábamos pisando terreno desconocido».
«La biodiversidad de la zona es impresionante», ha declarado en las páginas de The Observer. Y añade con emoción: «Ver cómo las especies se han ido adaptando a pequeños nichos como éste es algo que para mí es algo todavía mágico».
Entre los hallazgos de la expedición, ejemplares de serpientes casi desconocidas y camaleones pigmeos. También mariposas y pájaros con tatuajes especiales, generados por siglos de adaptación al paisaje del Monte Mabu. Sus fotografías y las muestras de decenas de especies vegetales serán en los próximos meses un tesoro en manos de los biólogos de los jardines botánicos de Kew. Ellos los analizarán y desentrañarán los secretos de la biodiversidad de este rincón del remoto Mozambique.
Paradójicamente, la paz podría ser más dañina que la guerra para las mariposas y los camaleones del Monte Mabu. El fin de la contienda ha propiciado un 'boom' para la economía mozambiqueña y los expertos dicen que el bosque podría desaparecer fruto de la codicia de los latifundistas, que querrían sacar dinero de su madera o ganar más tierras cultivables.
Por eso, los biólogos de Kew se afanan ahora en catalogar y publicitar al máximo sus hallazgos y forzar un reconocimiento de zona protegida para la zona. Su responsable, Jonathan Timberlake, no cree que el Monte Mabu sea el último edén por explorar.
«Debe de haber muchos más», asegura, «pequeños bolsillos de biodiversidad alrededor del mundo que quedan por descubrir y con los que tropezaremos. Ojalá gracias a esto la gente se dé cuenta de todo lo que nos está esperando ahí fuera».
quarta-feira, dezembro 17, 2008
Indice de hoje
- Cassini arroja luz sobre los 'criovolcanes' (El Mundo, Madrid)
- La NASA halla indicios de un océano de agua líquida en la luna Encelado de Saturno (El Mundo, Madrid)
- La Fed abaisse les taux américains pratiquement à zéro, une première (Le Temps, Genève)
- La NASA halla indicios de un océano de agua líquida en la luna Encelado de Saturno (El Mundo, Madrid)
- La Fed abaisse les taux américains pratiquement à zéro, une première (Le Temps, Genève)
Cassini arroja luz sobre los 'criovolcanes'
El Mundo (Madrid)
Imagen de la sonda que capta con infrarrojos las zonas de las erupciones. (Foto: NASA)
WASHINGTON.- Las aproximaciones de la sonda Cassini a la luna Titán han reforzado la teoría de que ese cuerpo que gira en torno a Saturno contiene volcanes que lanzan a su atmósfera un líquido gélido en vez de lava ardiente.
"Esos criovolcanes son los elementos más misteriosos del sistema solar", señaló Rosaly Lopez, investigadora del Laboratorio de Propulsión a Chorro de la Agencia Espacial Estadounidense (NASA), durante la reunión de la Unión Geofísica de EEUU en San Francisco, California. "Si el Vesubio hubiese sido un criovolcán, su lava habría congelado a los residentes de Pompeya", explicó Lopez, al aludir a la erupción que sepultó a esa ciudad italiana bajo una capa de ceniza en el año 79. Según la teoría, en vez de roca fundida, los criovolcanes de Titán lanzan al espacio agua virtualmente congelada, amoníaco y metano. Según los científicos, las aproximaciones de Cassini han recogido información que sugiere su existencia, y como prueba ofrecen imágenes de brumas que cubren áreas formadas por un flujo de líquido sobre la superficie.
"Los datos de Cassini han planteado la posibilidad de que la superficie de Titán esté en actividad", indicó Jonathan Lunine, científico de Casi del Laboratorio Lunar y Planetario de la Universidad de Arizona en declaraciones recogidas por el Laboratorio de Propulsión a Chorro (JPL) de la NASA.
Esos cambios fueron detectados por el Espectrómetro Infrarrojo de Cassini que reflejan cambios en el reflejo de la luz procedente de Titán. "Existe la idea de que existe amoníaco bajo la superficie de Titán", manifestó Robert Nelson, científico de JPL y miembro del equipo encargado de las operaciones del espectrómetro. "El hecho de que lo hayamos visto aparecer cuando brilla la superficie sugiere que hay material que surge desde el interior hasta la superficie", añadió.
Pero la existencia de volcanes gélidos no es un hecho y otros científicos indican que la evolución de Titán podría ser similar a la de Calisto, otra de las lunas de Saturno. "Como Calisto, es posible que Titán se haya formado como un cuerpo relativamente frío que ha sufrido un calentamiento suficiente como para dar origen a una actividad volcánica", indicó Jeffrey Moore, geólogo de la NASA.
"El flujo que vemos en su superficie podrían ser escombros de hielo lubricados por lluvia de metanos y arrastrados por las laderas", añadió.
Los científicos esperan recibir más información sobre esos presuntos críovolcanes cuando la sonda realice su próxima aproximación a unos 970 kilómetros de la superficie de Titán a fines de este mes. Cassini es un proyecto conjunto de la NASA, la Agencia Espacial Europea (ESA) y la Agencia Espacial de Italia.
Imagen de la sonda que capta con infrarrojos las zonas de las erupciones. (Foto: NASA)
WASHINGTON.- Las aproximaciones de la sonda Cassini a la luna Titán han reforzado la teoría de que ese cuerpo que gira en torno a Saturno contiene volcanes que lanzan a su atmósfera un líquido gélido en vez de lava ardiente.
"Esos criovolcanes son los elementos más misteriosos del sistema solar", señaló Rosaly Lopez, investigadora del Laboratorio de Propulsión a Chorro de la Agencia Espacial Estadounidense (NASA), durante la reunión de la Unión Geofísica de EEUU en San Francisco, California. "Si el Vesubio hubiese sido un criovolcán, su lava habría congelado a los residentes de Pompeya", explicó Lopez, al aludir a la erupción que sepultó a esa ciudad italiana bajo una capa de ceniza en el año 79. Según la teoría, en vez de roca fundida, los criovolcanes de Titán lanzan al espacio agua virtualmente congelada, amoníaco y metano. Según los científicos, las aproximaciones de Cassini han recogido información que sugiere su existencia, y como prueba ofrecen imágenes de brumas que cubren áreas formadas por un flujo de líquido sobre la superficie.
"Los datos de Cassini han planteado la posibilidad de que la superficie de Titán esté en actividad", indicó Jonathan Lunine, científico de Casi del Laboratorio Lunar y Planetario de la Universidad de Arizona en declaraciones recogidas por el Laboratorio de Propulsión a Chorro (JPL) de la NASA.
Esos cambios fueron detectados por el Espectrómetro Infrarrojo de Cassini que reflejan cambios en el reflejo de la luz procedente de Titán. "Existe la idea de que existe amoníaco bajo la superficie de Titán", manifestó Robert Nelson, científico de JPL y miembro del equipo encargado de las operaciones del espectrómetro. "El hecho de que lo hayamos visto aparecer cuando brilla la superficie sugiere que hay material que surge desde el interior hasta la superficie", añadió.
Pero la existencia de volcanes gélidos no es un hecho y otros científicos indican que la evolución de Titán podría ser similar a la de Calisto, otra de las lunas de Saturno. "Como Calisto, es posible que Titán se haya formado como un cuerpo relativamente frío que ha sufrido un calentamiento suficiente como para dar origen a una actividad volcánica", indicó Jeffrey Moore, geólogo de la NASA.
"El flujo que vemos en su superficie podrían ser escombros de hielo lubricados por lluvia de metanos y arrastrados por las laderas", añadió.
Los científicos esperan recibir más información sobre esos presuntos críovolcanes cuando la sonda realice su próxima aproximación a unos 970 kilómetros de la superficie de Titán a fines de este mes. Cassini es un proyecto conjunto de la NASA, la Agencia Espacial Europea (ESA) y la Agencia Espacial de Italia.
La NASA halla indicios de un océano de agua líquida en la luna Encelado de Saturno
El Mundo (Madrid)
Imagen captada por la sonda 'Cassini' de las grietas en Encelado que sugieren la presencia de un océano subterráneo de agua líquida. (Foto: NASA)
por PABLO JÁUREGUI
MADRID.- «Éste es el nuevo objeto de deseo de los astrónomos». Así define Manuel Vázquez, científico del Instituto de Astrofísica de Canarias (IAC), a Encelado, una luna de Saturno que parece ocultar bajo su superficie un inmenso océano de agua líquida. Al menos esto es lo que se deduce de las últimas imágenes enviadas por la sonda Cassini de la NASA, y presentadas el martes en el congreso de la Unión Geofísica Americana que se está celebando en San Francisco.
Estas espectaculares 'postales' desde Encelado muestran una serie de fracturas y grietas en su superficie que se parecen mucho al suelo de los océanos terrestres. Para los investigadores de la agencia espacial estadounidense, este hallazgo sugiere que bajo la superficie de la luna hay un mar de agua líquida que provoca rupturas en su corteza, de una forma similar al sistema de placas tectónicas de la Tierra.
«Poco a poco, estamos acumulando evidencias que demuestran la existencia de agua líquida en Encelado», asegura Carolyn Porco, la investigadora principal que dirige el análisis de imágenes enviadas por la sonda Cassini, en órbita alrededor de Saturno desde 2004.
Hace ya más de dos años, en marzo de 2006, la misma nave de la agencia espacial estadounidense ya encontró los primeros indicios de agua en esta luna, al detectar en los alrededores de su polo sur géiseres que expulsan chorros de partículas desde el interior del satélite.
Los investigadores de la NASA propusieron entonces que estos surtidores podrían tener su origen en pequeñas bolsas de agua líquida que se encontrarían enterradas a poca distancia de la superficie. De acuerdo con esta hipótesis, el agua se mantendría por encima de su punto de congelación gracias al calor producido por procesos radiactivos y a las actividades geológicas que tienen lugar en este área de Encelado.
Ahora, el nuevo hallazgo de Cassini refuerza esta teoría, ya que el origen de las grietas y las fracturas detectadas precisamente en el polo sur de Encelado parece ser el océano de agua líquida que, según todos los indicios, se encuentra bajo su superficie. Según esta interpretación de las imágenes, el proceso es casi idéntico al que se produce en el sistema de placas tectónicas de la Tierra. En este caso, sin embargo, las rupturas en la corteza no se deben a los movimientos de roca fundida, como en el manto terrestre, sino al mar de agua que se halla bajo la superficie de Encelado.
«Cuando algo se mueve, hay que buscar una fuente de energía», explica Manuel Vázquez desde el IAC. «Lo que han revelado las últimas imágenes de la Cassini es que la superficie de Encelado se está reestructurando, y esto se debe a un proceso de disipación que proviene de su interior, cuya fuente parece ser un océano de agua líquida».
Una futura misión para buscar vida
No obstante, este investigador recalca que, de momento, se trata tan sólo de una hipótesis que sólo podría confirmarse con una exploración 'in situ' de esta luna de Saturno: «La teoría que propone la NASA es perfectamente posible, pero como científicos tenemos que ser cautos. Para confirmar la existencia de este supuesto océano, necesitaríamos una comprobación 'de pico y pala', con un vehículo robótico que perforara su suelo, o mejor todavía, una misión tripulada con astronautas de carne y hueso».
De momento, no hay ningún proyecto previsto de futuras misiones a Encelado, pero no cabe duda de que estos hallazgos están aumentando el interés científico en esta luna, y con el tiempo esto podría impulsar el desarrollo de vehículos exploradores que excavaran bajo su superficie.
De hecho, la propia Carolyn Porco, investigadora principal de las imágenes transmitidas por la sonda Cassini, ya ha manifestado su interés en una misión de estas características: «Algunos de nosotros ya estamos muy interesados en volver a Encelado con una nave que pueda explorar su polo sur para investigar si es un lugar donde puede producirse algún tipo de proceso biológico».
En definitiva, los nuevos hallazgos en Encelado han convertido inesperadamente a esta luna de Saturno en uno de los lugares con más probabilidades de albergar vida fuera de la Tierra.
Durante muchos años, el foco de atención de la agencia espacial estadounidense y de todos los científicos interesados en la búsqueda de vida extraterrestre se centró en nuestros planetas vecinos, y sobre todo en Marte. Sin embargo, los descubrimientos en Europa, una de las lunas de Júpiter, donde también se han detectado indicios de un océano líquido, y ahora en Encelado, han obligado a los astrónomos a replantear su visión de los posibles rincones del Sistema Solar donde puede haber surgido la vida.
«Es evidente que Marte sigue siendo el gran candidato para hallar algún tipo de organismo fuera de la Tierra, y los esfuerzos para buscar vida seguirán centrándose en el planeta rojo», señala Vázquez. «Sin embargo, lunas como Europa y Encelado nos están dando sorpresas que también debemos tomarnos en serio, y en el futuro no podemos descartar que sea bajo su superficie donde al final encontremos el primer rastro de vida fuera de nuestro propio planeta».
Imagen captada por la sonda 'Cassini' de las grietas en Encelado que sugieren la presencia de un océano subterráneo de agua líquida. (Foto: NASA)
por PABLO JÁUREGUI
MADRID.- «Éste es el nuevo objeto de deseo de los astrónomos». Así define Manuel Vázquez, científico del Instituto de Astrofísica de Canarias (IAC), a Encelado, una luna de Saturno que parece ocultar bajo su superficie un inmenso océano de agua líquida. Al menos esto es lo que se deduce de las últimas imágenes enviadas por la sonda Cassini de la NASA, y presentadas el martes en el congreso de la Unión Geofísica Americana que se está celebando en San Francisco.
Estas espectaculares 'postales' desde Encelado muestran una serie de fracturas y grietas en su superficie que se parecen mucho al suelo de los océanos terrestres. Para los investigadores de la agencia espacial estadounidense, este hallazgo sugiere que bajo la superficie de la luna hay un mar de agua líquida que provoca rupturas en su corteza, de una forma similar al sistema de placas tectónicas de la Tierra.
«Poco a poco, estamos acumulando evidencias que demuestran la existencia de agua líquida en Encelado», asegura Carolyn Porco, la investigadora principal que dirige el análisis de imágenes enviadas por la sonda Cassini, en órbita alrededor de Saturno desde 2004.
Hace ya más de dos años, en marzo de 2006, la misma nave de la agencia espacial estadounidense ya encontró los primeros indicios de agua en esta luna, al detectar en los alrededores de su polo sur géiseres que expulsan chorros de partículas desde el interior del satélite.
Los investigadores de la NASA propusieron entonces que estos surtidores podrían tener su origen en pequeñas bolsas de agua líquida que se encontrarían enterradas a poca distancia de la superficie. De acuerdo con esta hipótesis, el agua se mantendría por encima de su punto de congelación gracias al calor producido por procesos radiactivos y a las actividades geológicas que tienen lugar en este área de Encelado.
Ahora, el nuevo hallazgo de Cassini refuerza esta teoría, ya que el origen de las grietas y las fracturas detectadas precisamente en el polo sur de Encelado parece ser el océano de agua líquida que, según todos los indicios, se encuentra bajo su superficie. Según esta interpretación de las imágenes, el proceso es casi idéntico al que se produce en el sistema de placas tectónicas de la Tierra. En este caso, sin embargo, las rupturas en la corteza no se deben a los movimientos de roca fundida, como en el manto terrestre, sino al mar de agua que se halla bajo la superficie de Encelado.
«Cuando algo se mueve, hay que buscar una fuente de energía», explica Manuel Vázquez desde el IAC. «Lo que han revelado las últimas imágenes de la Cassini es que la superficie de Encelado se está reestructurando, y esto se debe a un proceso de disipación que proviene de su interior, cuya fuente parece ser un océano de agua líquida».
Una futura misión para buscar vida
No obstante, este investigador recalca que, de momento, se trata tan sólo de una hipótesis que sólo podría confirmarse con una exploración 'in situ' de esta luna de Saturno: «La teoría que propone la NASA es perfectamente posible, pero como científicos tenemos que ser cautos. Para confirmar la existencia de este supuesto océano, necesitaríamos una comprobación 'de pico y pala', con un vehículo robótico que perforara su suelo, o mejor todavía, una misión tripulada con astronautas de carne y hueso».
De momento, no hay ningún proyecto previsto de futuras misiones a Encelado, pero no cabe duda de que estos hallazgos están aumentando el interés científico en esta luna, y con el tiempo esto podría impulsar el desarrollo de vehículos exploradores que excavaran bajo su superficie.
De hecho, la propia Carolyn Porco, investigadora principal de las imágenes transmitidas por la sonda Cassini, ya ha manifestado su interés en una misión de estas características: «Algunos de nosotros ya estamos muy interesados en volver a Encelado con una nave que pueda explorar su polo sur para investigar si es un lugar donde puede producirse algún tipo de proceso biológico».
En definitiva, los nuevos hallazgos en Encelado han convertido inesperadamente a esta luna de Saturno en uno de los lugares con más probabilidades de albergar vida fuera de la Tierra.
Durante muchos años, el foco de atención de la agencia espacial estadounidense y de todos los científicos interesados en la búsqueda de vida extraterrestre se centró en nuestros planetas vecinos, y sobre todo en Marte. Sin embargo, los descubrimientos en Europa, una de las lunas de Júpiter, donde también se han detectado indicios de un océano líquido, y ahora en Encelado, han obligado a los astrónomos a replantear su visión de los posibles rincones del Sistema Solar donde puede haber surgido la vida.
«Es evidente que Marte sigue siendo el gran candidato para hallar algún tipo de organismo fuera de la Tierra, y los esfuerzos para buscar vida seguirán centrándose en el planeta rojo», señala Vázquez. «Sin embargo, lunas como Europa y Encelado nos están dando sorpresas que también debemos tomarnos en serio, y en el futuro no podemos descartar que sea bajo su superficie donde al final encontremos el primer rastro de vida fuera de nuestro propio planeta».
La Fed abaisse les taux américains pratiquement à zéro, une première
Le Temps (Genève)
POLITIQUE MONETAIRE. La Réserve fédérale assigne à son taux directeur une marge de fluctuation de 0 à 0,25%, du jamais vu. Elle va intervenir massivement pour acheter des titres sur le marché.
por Pierre-Alexandre Sallier
Cela n'était jamais arrivé depuis la création de la Réserve fédérale, il y a 94 ans. Mardi soir, le comité dirigeant la politique monétaire américaine a décidé à l'unanimité de ramener à un niveau pratiquement nul les taux directeurs du pays, qui étaient à 1% depuis fin octobre. La banque centrale ne fixe plus un niveau précis, mais annonce une marge de fluctuation entre 0 et 0,25%. Et prévient que le maintien de son taux directeur «à [ce] niveau exceptionnellement bas» pourrait durer «un certain temps».
Cette mesure est ainsi la dernière d'une longue série de réductions de taux destinées à tenter d'insuffler un peu d'oxygène dans une économie américaine en proie à sa plus violente récession depuis l'après-guerre. Il y a treize mois encore, le taux cible des «fed funds» était à 5,25%. Depuis le début de la crise des «subprime», la Fed les aura abaissés à dix reprises.
Rachats de bons du Trésor
A côté de ces baisses du coût du crédit, la Fed indique qu'elle compte «stimuler l'économie par des opérations de marché ouvert et d'autres mesures qui maintiennent son total de bilan à un niveau élevé». Elle compte ainsi «racheter en grande quantité des titres de dette [souveraine américaine] et des titres adossés à des crédits immobiliers». La Fed dit également évaluer la possibilité d'acheter des bons du Trésor à long terme.
Une nouvelle ère monétaire
Cette décision de ramener les taux à zéro emmène les responsables de la politique monétaire dans des territoires inexplorés. En effet, leur principal outil pour améliorer la «carburation» du moteur économique - les baisses de taux - disparaît. Il leur faut trouver de nouveaux outils de réglage pour continuer d'y injecter directement des liquidités. Par exemple, comme elle l'indique, en rachetant des bons du Trésor, ce qui fournit en échange le «cash» dont l'économie a cruellement besoin.
Dans les mois à venir, «le véritable défi de la banque centrale va être de communiquer de façon optimale sur sa nouvelle politique, une communication d'autant plus délicate que nous sommes en période de crise», avertit Cédric Tille, ancien collaborateur de la Fed de New York, et professeur à l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève.
Durant la crise ayant touché l'Archipel dans les années 1990, la Banque du Japon, confrontée à une situation similaire, avait dû procéder à des injections massives de liquidités. Une politique qui n'avait guère porté ses fruits, précisément «en raison d'une communication inefficace», précise Cédric Tille.
POLITIQUE MONETAIRE. La Réserve fédérale assigne à son taux directeur une marge de fluctuation de 0 à 0,25%, du jamais vu. Elle va intervenir massivement pour acheter des titres sur le marché.
por Pierre-Alexandre Sallier
Cela n'était jamais arrivé depuis la création de la Réserve fédérale, il y a 94 ans. Mardi soir, le comité dirigeant la politique monétaire américaine a décidé à l'unanimité de ramener à un niveau pratiquement nul les taux directeurs du pays, qui étaient à 1% depuis fin octobre. La banque centrale ne fixe plus un niveau précis, mais annonce une marge de fluctuation entre 0 et 0,25%. Et prévient que le maintien de son taux directeur «à [ce] niveau exceptionnellement bas» pourrait durer «un certain temps».
Cette mesure est ainsi la dernière d'une longue série de réductions de taux destinées à tenter d'insuffler un peu d'oxygène dans une économie américaine en proie à sa plus violente récession depuis l'après-guerre. Il y a treize mois encore, le taux cible des «fed funds» était à 5,25%. Depuis le début de la crise des «subprime», la Fed les aura abaissés à dix reprises.
Rachats de bons du Trésor
A côté de ces baisses du coût du crédit, la Fed indique qu'elle compte «stimuler l'économie par des opérations de marché ouvert et d'autres mesures qui maintiennent son total de bilan à un niveau élevé». Elle compte ainsi «racheter en grande quantité des titres de dette [souveraine américaine] et des titres adossés à des crédits immobiliers». La Fed dit également évaluer la possibilité d'acheter des bons du Trésor à long terme.
Une nouvelle ère monétaire
Cette décision de ramener les taux à zéro emmène les responsables de la politique monétaire dans des territoires inexplorés. En effet, leur principal outil pour améliorer la «carburation» du moteur économique - les baisses de taux - disparaît. Il leur faut trouver de nouveaux outils de réglage pour continuer d'y injecter directement des liquidités. Par exemple, comme elle l'indique, en rachetant des bons du Trésor, ce qui fournit en échange le «cash» dont l'économie a cruellement besoin.
Dans les mois à venir, «le véritable défi de la banque centrale va être de communiquer de façon optimale sur sa nouvelle politique, une communication d'autant plus délicate que nous sommes en période de crise», avertit Cédric Tille, ancien collaborateur de la Fed de New York, et professeur à l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève.
Durant la crise ayant touché l'Archipel dans les années 1990, la Banque du Japon, confrontée à une situation similaire, avait dû procéder à des injections massives de liquidités. Une politique qui n'avait guère porté ses fruits, précisément «en raison d'une communication inefficace», précise Cédric Tille.
terça-feira, dezembro 16, 2008
Reconstruyen las sequías de los últimos 500 años gracias a los archivos catedralicios
El Mundo (Madrid)
MADRID.- Un grupo de investigación español ha reconstruido las series de sequías de 1506 a 1900 a través de los registros de ceremonias de la Catedral de Toledo, para observar la variabilidad de los periodos de escasez de lluvias en España en los últimos 500 años.
A los registros ceremoniales se suma el análisis a corto plazo de datos meteorológicos y de los anillos de crecimiento de los árboles, según informa el servicio de noticias científicas SINC.
La recopilación de documentos históricos como los registros de las rogativas de la Catedral de Toledo y Municipales (ceremonias cuyo origen se remonta a ritos agrícolas romanos) ha permitido a los investigadores caracterizar el periodo climatológico de 1506 a 1900 en Toledo y Madrid, en especial extremos climáticos como las sequías.
Después de procesar la información, los científicos han publicado su trabajo en 'Global and Planetary Change'. Su artículo muestra que durante la mayor parte del siglo XVI en España las sequías fueron escasas y más cortas que en los siguientes períodos.
Del periodo de 1676 a 1710 hubo menor estrés hídrico y el siglo XIX se caracterizó por una menor frecuencia de sequías. Sin embargo, «de finales del siglo XVI hasta el siglo XVIII fue el período con las sequías más severas registradas», subraya a SINC Juan I. Santisteban, uno de los autores del estudio e investigador en la Universidad Complutense de Madrid (UCM).
Durante la llamada Pequeña Edad de Hielo, que coincide con el intervalo de tiempo estudiado, los investigadores afirman que «las sequías fueron más frecuentes e intensas que en otros períodos». Precisamente, ese periodo de tiempo se caracterizó por un descenso medio de las temperaturas en Europa. La Pequeña Edad de Hielo supuso frío para el continente y sequías para España. La investigación no permite aclarar si las sequías climáticas actuales son más duraderas que las pasadas, «pero la mayor demanda actual de agua hace percibir los descensos en su disponibilidad como un mal acuciante», añade Santisteban.
El trabajo coteja también los resultados con los obtenidos de otros registros en el área mediterránea. «Se aprecian notables diferencias en los períodos y duraciones de las sequías: se encuentran períodos lluviosos y de sequía coincidentes en diferentes áreas de la Península Ibérica y entre la mitad septentrional y meridional de esta», apunta Santisteban.
El análisis conjunto de las series y de la presión atmosférica a nivel del mar -elaborado por los investigadores de la UCM, del Instituto Geológico y Minero de España, y de la Universidad de Barcelona- apunta que los períodos de sequías frecuentes coinciden con patrones positivos de la Oscilación del Atlántico Norte (NAO), una situación anticiclónica en las Azores prolongada.
Sin embargo, añaden que «la topografía de la Península Ibérica puede ser responsable de gran parte de la heterogeneidad del fenómeno de las sequías.
La Iglesia, pendiente de las sequías
Las ceremonias de la Catedral de Toledo estuvieron sujetas a estrictos protocolos por la Iglesia y variaban en función de la gravedad del fenómeno meteorológico. En España hay constancia con una relativa continuidad desde el siglo XVI en los archivos catedralicios de muchas diócesis.
Los datos de rogativas que han analizado los científicos provienen de tres fuentes: los 121 volúmenes de actas capitulares de la Catedral de Toledo que registran la vida diaria de 1466 a 1599, el libro que empezó Juan Bautista de Chaves Arcayos (quien resumió los libros capitulares de 1434 a 1599 e incorporó sus propias noticias), y los 331 volúmenes de los Libros capitulares (1464-1914), que completan intervalos de las actas capitulares.
Las series de rogativas contienen 341 rogaciones pro-pluvia, 36 pro-serenitate, y 94 misas de agradecimiento (ceremonia para celebrar el final del fenómeno climatológico que llevó hasta la rogativa). Muchas de las rogativas corresponden a ceremonias de primavera.
MADRID.- Un grupo de investigación español ha reconstruido las series de sequías de 1506 a 1900 a través de los registros de ceremonias de la Catedral de Toledo, para observar la variabilidad de los periodos de escasez de lluvias en España en los últimos 500 años.
A los registros ceremoniales se suma el análisis a corto plazo de datos meteorológicos y de los anillos de crecimiento de los árboles, según informa el servicio de noticias científicas SINC.
La recopilación de documentos históricos como los registros de las rogativas de la Catedral de Toledo y Municipales (ceremonias cuyo origen se remonta a ritos agrícolas romanos) ha permitido a los investigadores caracterizar el periodo climatológico de 1506 a 1900 en Toledo y Madrid, en especial extremos climáticos como las sequías.
Después de procesar la información, los científicos han publicado su trabajo en 'Global and Planetary Change'. Su artículo muestra que durante la mayor parte del siglo XVI en España las sequías fueron escasas y más cortas que en los siguientes períodos.
Del periodo de 1676 a 1710 hubo menor estrés hídrico y el siglo XIX se caracterizó por una menor frecuencia de sequías. Sin embargo, «de finales del siglo XVI hasta el siglo XVIII fue el período con las sequías más severas registradas», subraya a SINC Juan I. Santisteban, uno de los autores del estudio e investigador en la Universidad Complutense de Madrid (UCM).
Durante la llamada Pequeña Edad de Hielo, que coincide con el intervalo de tiempo estudiado, los investigadores afirman que «las sequías fueron más frecuentes e intensas que en otros períodos». Precisamente, ese periodo de tiempo se caracterizó por un descenso medio de las temperaturas en Europa. La Pequeña Edad de Hielo supuso frío para el continente y sequías para España. La investigación no permite aclarar si las sequías climáticas actuales son más duraderas que las pasadas, «pero la mayor demanda actual de agua hace percibir los descensos en su disponibilidad como un mal acuciante», añade Santisteban.
El trabajo coteja también los resultados con los obtenidos de otros registros en el área mediterránea. «Se aprecian notables diferencias en los períodos y duraciones de las sequías: se encuentran períodos lluviosos y de sequía coincidentes en diferentes áreas de la Península Ibérica y entre la mitad septentrional y meridional de esta», apunta Santisteban.
El análisis conjunto de las series y de la presión atmosférica a nivel del mar -elaborado por los investigadores de la UCM, del Instituto Geológico y Minero de España, y de la Universidad de Barcelona- apunta que los períodos de sequías frecuentes coinciden con patrones positivos de la Oscilación del Atlántico Norte (NAO), una situación anticiclónica en las Azores prolongada.
Sin embargo, añaden que «la topografía de la Península Ibérica puede ser responsable de gran parte de la heterogeneidad del fenómeno de las sequías.
La Iglesia, pendiente de las sequías
Las ceremonias de la Catedral de Toledo estuvieron sujetas a estrictos protocolos por la Iglesia y variaban en función de la gravedad del fenómeno meteorológico. En España hay constancia con una relativa continuidad desde el siglo XVI en los archivos catedralicios de muchas diócesis.
Los datos de rogativas que han analizado los científicos provienen de tres fuentes: los 121 volúmenes de actas capitulares de la Catedral de Toledo que registran la vida diaria de 1466 a 1599, el libro que empezó Juan Bautista de Chaves Arcayos (quien resumió los libros capitulares de 1434 a 1599 e incorporó sus propias noticias), y los 331 volúmenes de los Libros capitulares (1464-1914), que completan intervalos de las actas capitulares.
Las series de rogativas contienen 341 rogaciones pro-pluvia, 36 pro-serenitate, y 94 misas de agradecimiento (ceremonia para celebrar el final del fenómeno climatológico que llevó hasta la rogativa). Muchas de las rogativas corresponden a ceremonias de primavera.
quinta-feira, dezembro 11, 2008
Indice de hoje
- Le retour des cantons, comme fondement renforcé du fédéralisme (Le Temps, Genève)
- Un relais pour la téléportation (Le Temps, Genève)
- Un relais pour la téléportation (Le Temps, Genève)
Le retour des cantons, comme fondement renforcé du fédéralisme
Le Temps (Genève)
por Christophe Koller
Chef de projet à l'Institut de hautes études en administration publique (Idheap) et responsable de la Base de données des cantons et des villes suisses (Badac)
La clé du succès helvétique, en termes de cohésion et de fonctionnement, tient à quatre principes qui caractérisent le fédéralisme: 1) culturel, avec le respect des minorités; 2) institutionnel, avec l'application du système de la concordance; 3) politique, avec le multipartisme et la dépersonnalisation du pouvoir (le charisme ou le diktat étant mal perçus en Suisse); 4) économique, avec la péréquation financière intercantonale, c'est-à-dire la redistribution des revenus entre zones riches et moins riches. En dehors de ces quatre grands principes, deux conditions supplémentaires doivent encore être remplies: la connaissance des langues nationales et la tolérance religieuse, ces deux facteurs étant essentiels pour un pays marqué par la mixité et la différence.
Les nouvelles recherches menées actuellement à l'Institut de hautes études en administration publique visent à mettre en lumière les caractéristiques propres du fédéralisme helvétique, lu à travers la fonction publique. L'analyse des emplois du secteur public, pris au sens strict (administration centrale de l'Etat et éducation), permet en effet un nouveau décryptage du système politico-administratif.
Le mode d'organisation fédéraliste n'est pas, en Suisse, un corps inerte. Il prend au contraire des formes multiples en fonction de l'appartenance cantonale, de l'unité territoriale, de la culture dominante ou de la religion majoritaire et il est modulable en fonction de l'évolution sociale et économique. Denis de Rougemont voyait déjà dans le fédéralisme un acteur vivant, susceptible de se modifier et de s'adapter en fonction du temps, de l'environnement culturel, social et économique, bref une organisation à «géométrie variable».
Située au cœur de cette organisation, la fonction publique cantonale joue un rôle pivot, d'intermédiaire. Les cantons emploient, en effet, 43% des 328000 agents publics de l'Etat pris au sens restreint, juste devant les communes (38%), mais très loin devant la Confédération (11%) et les corporations de droit public (9%). Le degré de décentralisation, soit la part des emplois communaux sur le total des emplois communaux et cantonaux, atteint 47%, avec de fortes variations d'un canton à l'autre. Miser sur l'équilibre entre centralisation et décentralisation est aussi un aspect fondamental du système suisse, lequel facilite la gestion des différences locales, tout en les respectant.
L'analyse des données du recensement des entreprises 2001, 2005, nous permet de dégager deux formes d'organisation étatiques entre centralisation et décentralisation, la première étant «cantonaliste» et la seconde «communaliste». L'évolution récente montre un renforcement du cantonalisme (dominant dans les cantons latins), au détriment du communalisme (dominant dans les cantons germanophones).
Le premier modèle, plus étatiste, interventionniste et urbain, se pense en termes de société et d'intérêt général. Il est ouvert sur l'extérieur, agit par les dépenses, en privilégiant l'Etat social et les mécanismes de redistribution. Le second, décentralisé, place l'individu et le volontariat au centre des préoccupations. Ses partisans sont plus fermés aux influences extérieures, réagissent par l'épargne et voient dans l'Etat et la bureaucratisation un facteur de gaspillage des ressources. Cette conception différente du rôle de l'Etat varie en fonction des unités territoriales et de la répartition des forces politiques caractérisées, dernièrement, par un renforcement de la polarisation gauche-droite, dans pratiquement tous les cantons. Or, malgré la coexistence des deux modèles, le réajustement politico-institutionnel actuel donne à penser qu'un processus de convergence est en train de se mettre en place, avec une réduction de l'écart entre l'approche cantonaliste et la conception communaliste. Ce processus découle d'une nécessaire modernisation des institutions, dictée par le repositionnement de la Suisse face à une Europe et à un monde en pleine mutation. N'oublions pas que la Suisse fonde l'essentiel de sa prospérité sur les exportations, le flux de capitaux et de la circulation de la maind'œuvre. Elle ne peut donc se replier sur elle-même, réagir par des mesures protectionnistes, sans risquer une profonde remise en cause de sa société et de son économie.
En dehors de la prééminence de ces deux modèles d'organisation publique, la Confédération, en tant qu'employeur, voit son poids diminuer, surtout au profit des cantons qui s'organisent et se renforcent davantage, mais aussi par rapport aux corporations de droit public. Le développement de passerelles entre la fonction publique et le secteur privé privilégie désormais le processus d'«agentification». Ce processus découle du transfert des tâches de l'Etat fédéral vers les cantons et des cantons vers les communes, pour autant que celles-ci atteignent une masse critique suffisante et tendent vers un équilibre financier. Toutefois, le phénomène d'agentification est l'expression d'une croyance ou d'un besoin de professionnalisation et d'externalisation qui a des limites.
Cette volonté de confronter les services publics aux conditions du marché existe en Suisse depuis le milieu des années 1990. Mais la création récente de «super-conférences», comme la «Conférence des gouvernements cantonaux», et le regroupement de l'ensemble des «conférences sectorielles» (pour l'éducation, la santé, les finances, la justice, la police et les transports) au cœur de la capitale fédérale, dans une imposante «Maison des cantons», confirme la montée en puissance des cantons et de leurs administrations dans la mosaïque institutionnelle suisse. Les cantons, voulant jouer un rôle accru en matière de politique interne, libèrent les forces de l'Etat central pour la défense des intérêts de la place économique et financière suisse au niveau international.
Aujourd'hui se pose la question suivante: est-ce que le poids accru donné aux conférences intercantonales (soit à une collaboration horizontale, non avalisée par le peuple), à l'instar des fusions de communes, pourrait se transformer en un mouvement de fusions de cantons, remettant en cause le poids des cantons, le fonctionnement du fédéralisme et l'équilibre des forces actuelles? Même s'il ne fait nul doute que l'évolution récente montre un accroissement des influences externes, il reste que les débats futurs sur la modernisation des institutions suisses passeront aussi par une réflexion plus large, basée sur l'aménagement du territoire et le développement durable (création de douze espaces régionaux). L'observation montre toutefois que ce fédéralisme suisse, à «géométrie variable» et cher à de Rougemont, se compose aujourd'hui encore d'un puzzle d'au moins 2700 unités institutionnelles qui interagissent avec un certain succès.
por Christophe Koller
Chef de projet à l'Institut de hautes études en administration publique (Idheap) et responsable de la Base de données des cantons et des villes suisses (Badac)
La clé du succès helvétique, en termes de cohésion et de fonctionnement, tient à quatre principes qui caractérisent le fédéralisme: 1) culturel, avec le respect des minorités; 2) institutionnel, avec l'application du système de la concordance; 3) politique, avec le multipartisme et la dépersonnalisation du pouvoir (le charisme ou le diktat étant mal perçus en Suisse); 4) économique, avec la péréquation financière intercantonale, c'est-à-dire la redistribution des revenus entre zones riches et moins riches. En dehors de ces quatre grands principes, deux conditions supplémentaires doivent encore être remplies: la connaissance des langues nationales et la tolérance religieuse, ces deux facteurs étant essentiels pour un pays marqué par la mixité et la différence.
Les nouvelles recherches menées actuellement à l'Institut de hautes études en administration publique visent à mettre en lumière les caractéristiques propres du fédéralisme helvétique, lu à travers la fonction publique. L'analyse des emplois du secteur public, pris au sens strict (administration centrale de l'Etat et éducation), permet en effet un nouveau décryptage du système politico-administratif.
Le mode d'organisation fédéraliste n'est pas, en Suisse, un corps inerte. Il prend au contraire des formes multiples en fonction de l'appartenance cantonale, de l'unité territoriale, de la culture dominante ou de la religion majoritaire et il est modulable en fonction de l'évolution sociale et économique. Denis de Rougemont voyait déjà dans le fédéralisme un acteur vivant, susceptible de se modifier et de s'adapter en fonction du temps, de l'environnement culturel, social et économique, bref une organisation à «géométrie variable».
Située au cœur de cette organisation, la fonction publique cantonale joue un rôle pivot, d'intermédiaire. Les cantons emploient, en effet, 43% des 328000 agents publics de l'Etat pris au sens restreint, juste devant les communes (38%), mais très loin devant la Confédération (11%) et les corporations de droit public (9%). Le degré de décentralisation, soit la part des emplois communaux sur le total des emplois communaux et cantonaux, atteint 47%, avec de fortes variations d'un canton à l'autre. Miser sur l'équilibre entre centralisation et décentralisation est aussi un aspect fondamental du système suisse, lequel facilite la gestion des différences locales, tout en les respectant.
L'analyse des données du recensement des entreprises 2001, 2005, nous permet de dégager deux formes d'organisation étatiques entre centralisation et décentralisation, la première étant «cantonaliste» et la seconde «communaliste». L'évolution récente montre un renforcement du cantonalisme (dominant dans les cantons latins), au détriment du communalisme (dominant dans les cantons germanophones).
Le premier modèle, plus étatiste, interventionniste et urbain, se pense en termes de société et d'intérêt général. Il est ouvert sur l'extérieur, agit par les dépenses, en privilégiant l'Etat social et les mécanismes de redistribution. Le second, décentralisé, place l'individu et le volontariat au centre des préoccupations. Ses partisans sont plus fermés aux influences extérieures, réagissent par l'épargne et voient dans l'Etat et la bureaucratisation un facteur de gaspillage des ressources. Cette conception différente du rôle de l'Etat varie en fonction des unités territoriales et de la répartition des forces politiques caractérisées, dernièrement, par un renforcement de la polarisation gauche-droite, dans pratiquement tous les cantons. Or, malgré la coexistence des deux modèles, le réajustement politico-institutionnel actuel donne à penser qu'un processus de convergence est en train de se mettre en place, avec une réduction de l'écart entre l'approche cantonaliste et la conception communaliste. Ce processus découle d'une nécessaire modernisation des institutions, dictée par le repositionnement de la Suisse face à une Europe et à un monde en pleine mutation. N'oublions pas que la Suisse fonde l'essentiel de sa prospérité sur les exportations, le flux de capitaux et de la circulation de la maind'œuvre. Elle ne peut donc se replier sur elle-même, réagir par des mesures protectionnistes, sans risquer une profonde remise en cause de sa société et de son économie.
En dehors de la prééminence de ces deux modèles d'organisation publique, la Confédération, en tant qu'employeur, voit son poids diminuer, surtout au profit des cantons qui s'organisent et se renforcent davantage, mais aussi par rapport aux corporations de droit public. Le développement de passerelles entre la fonction publique et le secteur privé privilégie désormais le processus d'«agentification». Ce processus découle du transfert des tâches de l'Etat fédéral vers les cantons et des cantons vers les communes, pour autant que celles-ci atteignent une masse critique suffisante et tendent vers un équilibre financier. Toutefois, le phénomène d'agentification est l'expression d'une croyance ou d'un besoin de professionnalisation et d'externalisation qui a des limites.
Cette volonté de confronter les services publics aux conditions du marché existe en Suisse depuis le milieu des années 1990. Mais la création récente de «super-conférences», comme la «Conférence des gouvernements cantonaux», et le regroupement de l'ensemble des «conférences sectorielles» (pour l'éducation, la santé, les finances, la justice, la police et les transports) au cœur de la capitale fédérale, dans une imposante «Maison des cantons», confirme la montée en puissance des cantons et de leurs administrations dans la mosaïque institutionnelle suisse. Les cantons, voulant jouer un rôle accru en matière de politique interne, libèrent les forces de l'Etat central pour la défense des intérêts de la place économique et financière suisse au niveau international.
Aujourd'hui se pose la question suivante: est-ce que le poids accru donné aux conférences intercantonales (soit à une collaboration horizontale, non avalisée par le peuple), à l'instar des fusions de communes, pourrait se transformer en un mouvement de fusions de cantons, remettant en cause le poids des cantons, le fonctionnement du fédéralisme et l'équilibre des forces actuelles? Même s'il ne fait nul doute que l'évolution récente montre un accroissement des influences externes, il reste que les débats futurs sur la modernisation des institutions suisses passeront aussi par une réflexion plus large, basée sur l'aménagement du territoire et le développement durable (création de douze espaces régionaux). L'observation montre toutefois que ce fédéralisme suisse, à «géométrie variable» et cher à de Rougemont, se compose aujourd'hui encore d'un puzzle d'au moins 2700 unités institutionnelles qui interagissent avec un certain succès.
Un relais pour la téléportation
Le Temps (Genève)
por Olivier Dessibourg
C'est un coin de voile supplémentaire qui se lève sur un domaine encore bien mystérieux de la physique: la téléportation quantique. Et ceux qui permettent d'y voir plus clair sont à nouveau des physiciens de l'Université de Genève (Unige). Pour la troisième fois cette année, ils publient aujourd'hui leurs travaux dans la célèbre revue Nature. Que leur vaut cet honneur? Ils ont réussi à fabriquer un relais pour la téléportation quantique.
Ce phénomène, loin des expériences de dématérialisation d'objets dignes de Star Trek, est propre au monde de l'infiniment petit. Il met en scène des paires de particules de lumière, ou photons. En les manipulant, les physiciens réussissent à établir entre eux un lien immatériel appelé «intrication». Ainsi, même s'ils sont écartés loin l'un de l'autre, les deux membres de ce couple «intriqué» restent unis: que les scientifiques tentent de faire subir une manipulation à l'un des deux photons, et le deuxième, bien qu'éloigné de plusieurs kilomètres, réagit exactement de la même manière. A l'image des personnes qui affirment avoir une pensée à l'instant même où un malheur arrive à l'un de leur proche.
Cette propriété qu'est l'intrication quantique laisse encore perplexes les scientifiques. Elle est néanmoins déjà au cœur d'une application presque courante: la cryptographie quantique.
L'objectif est d'établir une ligne de communication inviolable entre deux points. L'information à transmettre est codée. Et la clé, que l'émetteur doit transmettre à son destinataire, est justement l'un de ces deux photons intriqués. Or si un espion tente d'intercepter et utiliser ce photon clé pour lire les données codées, l'émetteur le voit aussitôt puisque l'autre photon du couple intriqué, qu'il a pris soin de garder, réagit aussi immédiatement. Plusieurs entreprises sont en train de développer des systèmes de cryptographie quantique; la genevoise idQuantique en a testé un avec succès lors des élections fédérales d'octobre 2007, afin de transmettre de manière sûre les résultats des votes, en faisant circuler des photons intriqués entre deux lieux par le biais de fibres optiques.
Pas de longues distances
«Le problème de cette technologie, c'est que la fragile intrication entre les deux photons se perd lorsque les distances sont très grandes», explique Nicolas Gisin, professeur de physique à l'Unige. Après des dizaines de kilomètres de fibre optique en effet, 99% des photos sont perdus. Mais son équipe est parvenue à créer une «mémoire quantique solide pour photon individuel», qui pourrait servir de relais dans les expériences de cryptographie quantique. Comment?
«L'idée est de capturer, dans un cristal, un des deux photons intriqués, et de lui faire transmettre son intrication aux atomes de ce cristal. Comme un cri émis dans une grotte créerait plusieurs échos contre ses parois. Dans un deuxième temps, on peut extraire un nouveau photon de cette grotte, en faisant converger vers lui tous ces échos, et ainsi en lui «arrimant» les mêmes propriétés quantiques qu'avait le photon incident. Puis on le dirige vers le destinataire. Le tout sans que ce lien impalpable qu'était l'intrication originale soit altéré».
Au final, les physiciens genevois ont donc fabriqué une sorte de «répétiteur pour téléportation quantique». Toujours rien à voir avec Star Trek. Mais «nos travaux constituent une étape cruciale pour tous ceux veulent s'affranchir des limites de distances qui affectent aujourd'hui la cryptographie quantique», dit le professeur. Avant de préciser que «ces travaux sont fondamentaux, et qu'il faudra encore du temps pour mettre au point des relais fonctionnels permettant une «téléportation quantique» entre Genève et Lausanne».
por Olivier Dessibourg
C'est un coin de voile supplémentaire qui se lève sur un domaine encore bien mystérieux de la physique: la téléportation quantique. Et ceux qui permettent d'y voir plus clair sont à nouveau des physiciens de l'Université de Genève (Unige). Pour la troisième fois cette année, ils publient aujourd'hui leurs travaux dans la célèbre revue Nature. Que leur vaut cet honneur? Ils ont réussi à fabriquer un relais pour la téléportation quantique.
Ce phénomène, loin des expériences de dématérialisation d'objets dignes de Star Trek, est propre au monde de l'infiniment petit. Il met en scène des paires de particules de lumière, ou photons. En les manipulant, les physiciens réussissent à établir entre eux un lien immatériel appelé «intrication». Ainsi, même s'ils sont écartés loin l'un de l'autre, les deux membres de ce couple «intriqué» restent unis: que les scientifiques tentent de faire subir une manipulation à l'un des deux photons, et le deuxième, bien qu'éloigné de plusieurs kilomètres, réagit exactement de la même manière. A l'image des personnes qui affirment avoir une pensée à l'instant même où un malheur arrive à l'un de leur proche.
Cette propriété qu'est l'intrication quantique laisse encore perplexes les scientifiques. Elle est néanmoins déjà au cœur d'une application presque courante: la cryptographie quantique.
L'objectif est d'établir une ligne de communication inviolable entre deux points. L'information à transmettre est codée. Et la clé, que l'émetteur doit transmettre à son destinataire, est justement l'un de ces deux photons intriqués. Or si un espion tente d'intercepter et utiliser ce photon clé pour lire les données codées, l'émetteur le voit aussitôt puisque l'autre photon du couple intriqué, qu'il a pris soin de garder, réagit aussi immédiatement. Plusieurs entreprises sont en train de développer des systèmes de cryptographie quantique; la genevoise idQuantique en a testé un avec succès lors des élections fédérales d'octobre 2007, afin de transmettre de manière sûre les résultats des votes, en faisant circuler des photons intriqués entre deux lieux par le biais de fibres optiques.
Pas de longues distances
«Le problème de cette technologie, c'est que la fragile intrication entre les deux photons se perd lorsque les distances sont très grandes», explique Nicolas Gisin, professeur de physique à l'Unige. Après des dizaines de kilomètres de fibre optique en effet, 99% des photos sont perdus. Mais son équipe est parvenue à créer une «mémoire quantique solide pour photon individuel», qui pourrait servir de relais dans les expériences de cryptographie quantique. Comment?
«L'idée est de capturer, dans un cristal, un des deux photons intriqués, et de lui faire transmettre son intrication aux atomes de ce cristal. Comme un cri émis dans une grotte créerait plusieurs échos contre ses parois. Dans un deuxième temps, on peut extraire un nouveau photon de cette grotte, en faisant converger vers lui tous ces échos, et ainsi en lui «arrimant» les mêmes propriétés quantiques qu'avait le photon incident. Puis on le dirige vers le destinataire. Le tout sans que ce lien impalpable qu'était l'intrication originale soit altéré».
Au final, les physiciens genevois ont donc fabriqué une sorte de «répétiteur pour téléportation quantique». Toujours rien à voir avec Star Trek. Mais «nos travaux constituent une étape cruciale pour tous ceux veulent s'affranchir des limites de distances qui affectent aujourd'hui la cryptographie quantique», dit le professeur. Avant de préciser que «ces travaux sont fondamentaux, et qu'il faudra encore du temps pour mettre au point des relais fonctionnels permettant une «téléportation quantique» entre Genève et Lausanne».
quarta-feira, dezembro 10, 2008
Indice de hoje
- Confirman la existencia de un gran agujero negro en el centro de la Vía Láctea (ABC, Madrid)
- El telescopio Hubble descubre dióxido de carbono en un exoplaneta (ABC e El Mundo, Madrid)
- El telescopio Hubble descubre dióxido de carbono en un exoplaneta (ABC e El Mundo, Madrid)
El telescopio Hubble descubre dióxido de carbono en un exoplaneta
ABC (Madrid)
El telescopio Hubble descubre dióxido de carbono en un exoplaneta
El telescopio espacial Hubble descubrió dióxido de carbono en un exoplaneta en lo que la NASA calificó hoy como un avance en la búsqueda de ingredientes de vida en otros mundos fuera del sistema solar.
El descubrimiento adquiere mayor relevancia aún debido a que tanto el Hubble como el telescopio espacial Spitzer, también de la NASA, ya habían detectado antes la presencia de vapor de agua y metano en ese planeta. Esos gases están compuestos por moléculas cuyos átomos básicos son carbono, hidrógeno y oxígeno (CO2, H20, CH4).
Un comunicado de la agencia espacial estadounidense indicó que el planeta es el HD 189733b, el cual tiene el tamaño de Júpiter y su ambiente es tan candente que la vida como la conocemos en la Tierra sería imposible en él.
No obstante, la NASA señaló que las observaciones del Hubble demuestran que la química básica para el comienzo de una actividad biológica puede medirse en planetas que orbitan otras estrellas (exoplanetas).
"Los compuestos orgánicos también pueden ser un subproducto de procesos biológicos y su detección en un planeta parecido a la Tierra podría algún día ser la primera prueba de vida más allá de nuestro planeta", dijo el comunicado.
El descubrimiento se realizó mediante la cámara infrarroja del observatorio y su espectrómetro múltiple con los cuales se analizó la luz proveniente del planeta que está a 63 años luz de la Tierra. Al estudiar la luz proveniente del candente interior del planeta, Mark Swain, científico del Laboratorio de Propulsión a Chorro (JPL) de la NASA descubrió no sólo CO2 sino también monóxido de carbono.
«Bajo circunstancias adecuadas, podría tener una vinculación con actividad biológica como la que ocurre en la Tierra»
Esta es la primera vez que se analiza una emisión infrarroja proveniente de un explaneta. Sin embargo, señaló Swain, lo más importante ha sido el descubrimiento de dióxido de carbono pues "bajo circunstancias adecuadas, podría tener una vinculación con actividad biológica como la que ocurre en la Tierra".
El científico añadió que "el hecho de que hayamos podido detectar (CO2) y calcular su abundancia es importante en el esfuerzo de caracterizar a los planetas con el fin de saber de qué están hechos y si pueden albergar vida".
Veinte años de operacionesSegún Erick Smith, científico del Laboratorio de Propulsión a Chorro (JPL) de la NASA, el descubrimiento de dióxido de carbono en HD 189733b agrega un nuevo valor al telescopio espacial que durante casi 20 años de operaciones en el espacio se ha convertido en el instrumento más valioso de la astronomía. "El Hubble fue concebido principales para observaciones del universo distante. Sin embargo, también está abriendo un nuevo campo para la astrofísica y la ciencia planetaria comparativa", indicó Smith.
El científico agregó que los estudios realizados a través del Hubble ayudará a determinar la composición y los procesos químicos en mundos distantes. "El futuro de esta nueva frontera de la ciencia es extremadamente prometedor porque esperamos descubrir muchas más moléculas en las atmósferas de otros exoplanetas", señaló.
Entre otras cosas, el Hubble ha permitido confirmar la expansión del Universo y la existencia de agujeros negros. Libre de la distorsión atmosférica, el Hubble ha captado imágenes de cuerpos y fenómenos que nunca se habían observado, como estrellas rodeadas por polvo cósmico que podrían convertirse en sistemas planetarios, imágenes de galaxias al borde del universo, la colisión de galaxias, así como pruebas de que la mayoría de las constelaciones tienen agujeros negros en su centro.
Además, ayudó a determinar que la edad del universo es de unos 13.700 millones de años, que el proceso de formación planetaria es similar en el universo y descubrió la primera molécula orgánica en un planeta que orbita otra estrella.
El Mundo (Madrid)
TANA OSHIMA
La NASA detecta la presencia de vapor de agua y CO2 en un planeta fuera del Sistema Solar
MADRID.- En los últimos años, el descubrimiento de metano y las sospechas de la existencia de vapor de agua han mantenido en el punto de mira a un planeta fuera de nuestro Sistema Solar conocido como HD189733b. Ahora, la NASA y un estudio de Nature confirman, respectivamente, la presencia de dióxido de carbono y agua en su atmósfera, todos ellos compuestos químicos que hacen soñar con la vida extraterrestre.
HD189733b, que se encuentra a 63 años luz de la Tierra, es un Júpiter caliente relativamente fácil de estudiar para los astrónomos. Está tan cerca de su estrella que le da nombre, HD 189733, que tarda sólo 2,2 días en girar en torno a ella.
Este exoplaneta tiene dos características interesantes. Es el exploneta de tránsito más luminoso de entre los que se conocen, lo que facilita el estudio por espectros a los astrónomos, quienes comparan las emisiones de luz del exoplaneta cuando pasa delante y detrás de su Sol. Estas diferencias permiten deducir la composición atmosférica del planeta, pues cada molécula tiene una forma distinta de emitir la luz.
La segunda característica concierne a las expectativas de la Humanidad: HD189733b tiene unos 1.200 grados Kelvin (más de 900 grados Celsius), una temperatura que, pese a las esperanzas, es incompatible con la vida. «Está claro que el dióxido de carbono no tiene nada que ver con la vida en esa atmósfera», explica Javier Armentia, astrónomo y director del Planetario de Pamplona. «También hay mucho CO2 en Marte, y en Venus, y que sepamos, allí no hay vida», añade.
No obstante, el descubrimiento de CO2 y vapor de agua en este exoplaneta es la culminación de una serie de resultados que se están extrayendo de HD189733b, «un planeta que está dando mucho juego», en palabras de Armentia. Así lo confirma el estudio publicado hoy en 'Nature', que viene a aportar nuevos datos sobre este planeta.
Un método eficaz para buscar vida
Según la investigación de Carl Grillmair, del Spitzer Science Center (EEUU), y colegas, efectivamente hay vapor de agua en HD189733b, pero además éste es más abundante en su cara diurna, la que mira a su Sol.
Como la Luna, este exoplaneta muestra siempre la misma cara a su estrella. La esperanza es lo último que se pierde, y se había barajado incluso la idea de que, en su cara oscura, la temperatura de HD189733b pudiese ser apta para la vida. Algo que se descartó con la sospecha de vientos muy rápidos en el planeta. «La atmósfera de ese planeta está girando muy rápidamente. Eso quiere decir que probablemente tenga enormes ciclones tropicales», continúa Armentia. «Es imposible pensar que la parte oscura sea fría».
El estudio de 'Nature' viene, precisamente, a dar soporte a esta idea. «Si hay más presencia de vapor de agua en la zona diurna del planeta, significa que la composición de la atmósfera cambia según gira. Debe haber una circulación con vientos importantes», puntualiza el astrónomo.
El estudio se basó en las imágenes recogidas por dos telescopios espaciales de la NASA, el Hubble y el Spitzer. Los científicos midieron la luminosidad tanto del planeta como de su estrella durante una sucesión de eclipses secundarios restando al espectro tomado antes y después del eclipse el espectro obtenido durante el evento.
Un comentario publicado en la misma revista 'Nature' por el astrofísico Drake Deming extrapola las posibilidades de este método mediante eclipses para poder hallar vida en otros planetas más candidatos. En la búsqueda de vida extraterrestre, escribe Deming, «el vapor atmosférico no es un biomarcador. Sin embargo, tenemos que aprender primero a detectar estas moléculas abundantes antes de poder identificar señales más sutiles de moléculas más escasas como el oxígeno molecular. Grillmair y sus colegas han dado ese primer paso».
Por su parte, Mark Swain, del Laboratorio de Propulsión a Chorro de la NASA, asegura que «el futuro de esta nueva frontera de la ciencia es extremadamente prometedor porque esperamos descubrir muchas más moléculas en las atmósferas de otros exoplanetas».
El telescopio Hubble descubre dióxido de carbono en un exoplaneta
El telescopio espacial Hubble descubrió dióxido de carbono en un exoplaneta en lo que la NASA calificó hoy como un avance en la búsqueda de ingredientes de vida en otros mundos fuera del sistema solar.
El descubrimiento adquiere mayor relevancia aún debido a que tanto el Hubble como el telescopio espacial Spitzer, también de la NASA, ya habían detectado antes la presencia de vapor de agua y metano en ese planeta. Esos gases están compuestos por moléculas cuyos átomos básicos son carbono, hidrógeno y oxígeno (CO2, H20, CH4).
Un comunicado de la agencia espacial estadounidense indicó que el planeta es el HD 189733b, el cual tiene el tamaño de Júpiter y su ambiente es tan candente que la vida como la conocemos en la Tierra sería imposible en él.
No obstante, la NASA señaló que las observaciones del Hubble demuestran que la química básica para el comienzo de una actividad biológica puede medirse en planetas que orbitan otras estrellas (exoplanetas).
"Los compuestos orgánicos también pueden ser un subproducto de procesos biológicos y su detección en un planeta parecido a la Tierra podría algún día ser la primera prueba de vida más allá de nuestro planeta", dijo el comunicado.
El descubrimiento se realizó mediante la cámara infrarroja del observatorio y su espectrómetro múltiple con los cuales se analizó la luz proveniente del planeta que está a 63 años luz de la Tierra. Al estudiar la luz proveniente del candente interior del planeta, Mark Swain, científico del Laboratorio de Propulsión a Chorro (JPL) de la NASA descubrió no sólo CO2 sino también monóxido de carbono.
«Bajo circunstancias adecuadas, podría tener una vinculación con actividad biológica como la que ocurre en la Tierra»
Esta es la primera vez que se analiza una emisión infrarroja proveniente de un explaneta. Sin embargo, señaló Swain, lo más importante ha sido el descubrimiento de dióxido de carbono pues "bajo circunstancias adecuadas, podría tener una vinculación con actividad biológica como la que ocurre en la Tierra".
El científico añadió que "el hecho de que hayamos podido detectar (CO2) y calcular su abundancia es importante en el esfuerzo de caracterizar a los planetas con el fin de saber de qué están hechos y si pueden albergar vida".
Veinte años de operacionesSegún Erick Smith, científico del Laboratorio de Propulsión a Chorro (JPL) de la NASA, el descubrimiento de dióxido de carbono en HD 189733b agrega un nuevo valor al telescopio espacial que durante casi 20 años de operaciones en el espacio se ha convertido en el instrumento más valioso de la astronomía. "El Hubble fue concebido principales para observaciones del universo distante. Sin embargo, también está abriendo un nuevo campo para la astrofísica y la ciencia planetaria comparativa", indicó Smith.
El científico agregó que los estudios realizados a través del Hubble ayudará a determinar la composición y los procesos químicos en mundos distantes. "El futuro de esta nueva frontera de la ciencia es extremadamente prometedor porque esperamos descubrir muchas más moléculas en las atmósferas de otros exoplanetas", señaló.
Entre otras cosas, el Hubble ha permitido confirmar la expansión del Universo y la existencia de agujeros negros. Libre de la distorsión atmosférica, el Hubble ha captado imágenes de cuerpos y fenómenos que nunca se habían observado, como estrellas rodeadas por polvo cósmico que podrían convertirse en sistemas planetarios, imágenes de galaxias al borde del universo, la colisión de galaxias, así como pruebas de que la mayoría de las constelaciones tienen agujeros negros en su centro.
Además, ayudó a determinar que la edad del universo es de unos 13.700 millones de años, que el proceso de formación planetaria es similar en el universo y descubrió la primera molécula orgánica en un planeta que orbita otra estrella.
El Mundo (Madrid)
TANA OSHIMA
La NASA detecta la presencia de vapor de agua y CO2 en un planeta fuera del Sistema Solar
MADRID.- En los últimos años, el descubrimiento de metano y las sospechas de la existencia de vapor de agua han mantenido en el punto de mira a un planeta fuera de nuestro Sistema Solar conocido como HD189733b. Ahora, la NASA y un estudio de Nature confirman, respectivamente, la presencia de dióxido de carbono y agua en su atmósfera, todos ellos compuestos químicos que hacen soñar con la vida extraterrestre.
HD189733b, que se encuentra a 63 años luz de la Tierra, es un Júpiter caliente relativamente fácil de estudiar para los astrónomos. Está tan cerca de su estrella que le da nombre, HD 189733, que tarda sólo 2,2 días en girar en torno a ella.
Este exoplaneta tiene dos características interesantes. Es el exploneta de tránsito más luminoso de entre los que se conocen, lo que facilita el estudio por espectros a los astrónomos, quienes comparan las emisiones de luz del exoplaneta cuando pasa delante y detrás de su Sol. Estas diferencias permiten deducir la composición atmosférica del planeta, pues cada molécula tiene una forma distinta de emitir la luz.
La segunda característica concierne a las expectativas de la Humanidad: HD189733b tiene unos 1.200 grados Kelvin (más de 900 grados Celsius), una temperatura que, pese a las esperanzas, es incompatible con la vida. «Está claro que el dióxido de carbono no tiene nada que ver con la vida en esa atmósfera», explica Javier Armentia, astrónomo y director del Planetario de Pamplona. «También hay mucho CO2 en Marte, y en Venus, y que sepamos, allí no hay vida», añade.
No obstante, el descubrimiento de CO2 y vapor de agua en este exoplaneta es la culminación de una serie de resultados que se están extrayendo de HD189733b, «un planeta que está dando mucho juego», en palabras de Armentia. Así lo confirma el estudio publicado hoy en 'Nature', que viene a aportar nuevos datos sobre este planeta.
Un método eficaz para buscar vida
Según la investigación de Carl Grillmair, del Spitzer Science Center (EEUU), y colegas, efectivamente hay vapor de agua en HD189733b, pero además éste es más abundante en su cara diurna, la que mira a su Sol.
Como la Luna, este exoplaneta muestra siempre la misma cara a su estrella. La esperanza es lo último que se pierde, y se había barajado incluso la idea de que, en su cara oscura, la temperatura de HD189733b pudiese ser apta para la vida. Algo que se descartó con la sospecha de vientos muy rápidos en el planeta. «La atmósfera de ese planeta está girando muy rápidamente. Eso quiere decir que probablemente tenga enormes ciclones tropicales», continúa Armentia. «Es imposible pensar que la parte oscura sea fría».
El estudio de 'Nature' viene, precisamente, a dar soporte a esta idea. «Si hay más presencia de vapor de agua en la zona diurna del planeta, significa que la composición de la atmósfera cambia según gira. Debe haber una circulación con vientos importantes», puntualiza el astrónomo.
El estudio se basó en las imágenes recogidas por dos telescopios espaciales de la NASA, el Hubble y el Spitzer. Los científicos midieron la luminosidad tanto del planeta como de su estrella durante una sucesión de eclipses secundarios restando al espectro tomado antes y después del eclipse el espectro obtenido durante el evento.
Un comentario publicado en la misma revista 'Nature' por el astrofísico Drake Deming extrapola las posibilidades de este método mediante eclipses para poder hallar vida en otros planetas más candidatos. En la búsqueda de vida extraterrestre, escribe Deming, «el vapor atmosférico no es un biomarcador. Sin embargo, tenemos que aprender primero a detectar estas moléculas abundantes antes de poder identificar señales más sutiles de moléculas más escasas como el oxígeno molecular. Grillmair y sus colegas han dado ese primer paso».
Por su parte, Mark Swain, del Laboratorio de Propulsión a Chorro de la NASA, asegura que «el futuro de esta nueva frontera de la ciencia es extremadamente prometedor porque esperamos descubrir muchas más moléculas en las atmósferas de otros exoplanetas».
Confirman la existencia de un gran agujero negro en el centro de la Vía Láctea
ABC (Madrid)
Astrónomos alemanes han descubierto pruebas concluyentes de que el centro de nuestra galaxia está ocupado por un agujero negro gigante, al que han denominado 'Sagittarius A'. Desde el Laboratorio Europeo del Sur, en Chile, los científicos pudieron constatar la existencia de este gran agujero negro a través del seguimiento del movimiento de 28 estrellas que giran alrededor del centro de la Vía Láctea. Según los estudios, el 'Sagittarius A' tiene un peso cuatro millones de veces superior al Sol y se encuentra a 27. 000 años luz de nuestro planeta.
Los agujeros negros son objetos cuya gravedad es tan grande que nada, incluida la
luz, puede escaparse de ellos. Según Robert Massey, miembro de la Royal Astronomial Society (RAS), los resultados de la investigación sugieren que las galaxias se forman alrededor de los agujeros negros gigantes de la misma forma en que una pellas se forma alrededor de la arenilla.
"Aunque pensamos en los agujeros negros como una amenaza, en el sentido en que acercarse demasiado a él puede traer problemas, también pueden haber tenido un papel muy importante en la formación de galaxias, no solo la nuestra sino todas las galaxias", explica Massey. "Los agujeros negros son importantes para conseguir que la materia se junte, y con una suficiente densidad de materia, se dan las condiciones que permiten la formación de las estrellas", explica el científico en el estudio publicado en 'Astrophysical Journal'. Así es como podría haberse formado la primera generación de estrellas y galaxias.
«Aunque pensamos en los agujeros negros como una amenaza, también pueden haber tenido un papel muy importante en la formación de galaxias»
Utilizando los datos recopilados a través de dos telescopios situados en Chile (el 3.5m New Technology y el 8. 2m Very Large), los astrónomos pudieron calcular propiedades importantes sobre el agujero negro como el tamaño y la masa. Según los estudios, este agujero de negro tiene un peso cuatro millones de veces superior al Sol. Asimismo los investigadores del Instituto Max Planck for Extraterrestrial Physics, en Alemania, también pudieron calcular la distancia de la Tierra al centro del agujero, situándola en 27.000 años luz (254.000 millones de millones de kilómetros) de la Tierra. El estudio también permitió aumentar seis veces la precisión en la medición de las posiciones de las estrellas.
«La mejor evidencia empírica»"Sin lugar a dudas, el aspecto más espectacular de nuestros 16 años de estudio, es la mejor evidencia empírica de que este supermasivo agujero negro existe realmente", asegura el profesor Reinhard Genzel, jefe del equipo de investigación. Y es que las órbitas estelares en el centro galáctico demuestran que la concentración de masa central de cuatro millones de masas solares debe ser un agujero negro, más allá de toda duda razonable.
Genzel definió el centro de la galaxia como un "laboratorio único" para el estudio de la gravedad, la dinámica estelar y la formación de estrellas con un nivel de detalle que "no es posible más allá de nuestra galaxia".Por su parte, Stefan Gillessen, principal autor del estudio asegura que el centro galáctico alberga el más cercano agujero negro supermasivo conocido. "Por lo tanto, es el mejor lugar para estudiar los agujeros negros en detalle", concluye Gillessen.
Astrónomos alemanes han descubierto pruebas concluyentes de que el centro de nuestra galaxia está ocupado por un agujero negro gigante, al que han denominado 'Sagittarius A'. Desde el Laboratorio Europeo del Sur, en Chile, los científicos pudieron constatar la existencia de este gran agujero negro a través del seguimiento del movimiento de 28 estrellas que giran alrededor del centro de la Vía Láctea. Según los estudios, el 'Sagittarius A' tiene un peso cuatro millones de veces superior al Sol y se encuentra a 27. 000 años luz de nuestro planeta.
Los agujeros negros son objetos cuya gravedad es tan grande que nada, incluida la
luz, puede escaparse de ellos. Según Robert Massey, miembro de la Royal Astronomial Society (RAS), los resultados de la investigación sugieren que las galaxias se forman alrededor de los agujeros negros gigantes de la misma forma en que una pellas se forma alrededor de la arenilla.
"Aunque pensamos en los agujeros negros como una amenaza, en el sentido en que acercarse demasiado a él puede traer problemas, también pueden haber tenido un papel muy importante en la formación de galaxias, no solo la nuestra sino todas las galaxias", explica Massey. "Los agujeros negros son importantes para conseguir que la materia se junte, y con una suficiente densidad de materia, se dan las condiciones que permiten la formación de las estrellas", explica el científico en el estudio publicado en 'Astrophysical Journal'. Así es como podría haberse formado la primera generación de estrellas y galaxias.
«Aunque pensamos en los agujeros negros como una amenaza, también pueden haber tenido un papel muy importante en la formación de galaxias»
Utilizando los datos recopilados a través de dos telescopios situados en Chile (el 3.5m New Technology y el 8. 2m Very Large), los astrónomos pudieron calcular propiedades importantes sobre el agujero negro como el tamaño y la masa. Según los estudios, este agujero de negro tiene un peso cuatro millones de veces superior al Sol. Asimismo los investigadores del Instituto Max Planck for Extraterrestrial Physics, en Alemania, también pudieron calcular la distancia de la Tierra al centro del agujero, situándola en 27.000 años luz (254.000 millones de millones de kilómetros) de la Tierra. El estudio también permitió aumentar seis veces la precisión en la medición de las posiciones de las estrellas.
«La mejor evidencia empírica»"Sin lugar a dudas, el aspecto más espectacular de nuestros 16 años de estudio, es la mejor evidencia empírica de que este supermasivo agujero negro existe realmente", asegura el profesor Reinhard Genzel, jefe del equipo de investigación. Y es que las órbitas estelares en el centro galáctico demuestran que la concentración de masa central de cuatro millones de masas solares debe ser un agujero negro, más allá de toda duda razonable.
Genzel definió el centro de la galaxia como un "laboratorio único" para el estudio de la gravedad, la dinámica estelar y la formación de estrellas con un nivel de detalle que "no es posible más allá de nuestra galaxia".Por su parte, Stefan Gillessen, principal autor del estudio asegura que el centro galáctico alberga el más cercano agujero negro supermasivo conocido. "Por lo tanto, es el mejor lugar para estudiar los agujeros negros en detalle", concluye Gillessen.
sábado, dezembro 06, 2008
Indice de hoje
- Darwin más que nunca (El Mundo, Madrid)
- La NASA detecta indicios de glaciaciones en el planeta rojo como las de la Tierra (El Mundo, Madrid)
- La compensation fiscale de l'inflation sera accélérée (Le Temps, Genève)
- La NASA detecta indicios de glaciaciones en el planeta rojo como las de la Tierra (El Mundo, Madrid)
- La compensation fiscale de l'inflation sera accélérée (Le Temps, Genève)
Darwin más que nunca
El Mundo (Madrid)
por Eudald Carbonell, codirector de Atapuerca y director del Instituto Catalán de Paleoecología Humana y Evolución Social (IPHES)
Caricatura de Darwin publicada por una revista británica en 1974. (Foto: Mary Evans Picture Library)
150 años después, la selección natural continua siendo la espina dorsal de la Teoría de la Evolución y goza de buena salud. Sorprendentemente ahora en nuestro país cada vez se habla más de evolución: en publicidad, en discusiones formales e informales En contextos muy diversos la evolución es un concepto que está en boga y ha pasado a ser un elemento de la realidad social y cultural de nuestra especie. Como muchos otros vocablos que son socializados, nos sirven para entender cómo somos y nos ayudan a pensar y actuar de forma diferente.
Pero, ¿qué es la selección natural? De manera resumida, es la base del cambio evolutivo de los organismos vivos. A través de ella, los especímenes más adaptados sustituyen a los menos eficientes de manera que la acumulación lenta de cambios genéticos beneficiosos a lo largo de generaciones produce el éxito de una especie.
El racionalismo en Europa ha conseguido que evolución sea sinónimo de conciencia social, de conocimiento científico, de pensamiento consistente, etc. La formulación de la selección natural como mecanismo de adaptación y adquisición de caracteres que llevan a la diversidad biológica al planeta ha sido, y al paso que vamos, será la llave maestra del conocimiento sobre la evolución.
La influencia de Darwin en la evolución de la humanidad desde la publicación del 'Origen de las especies', en 1859, ha sido creciente tanto en los ámbitos científicos como en los sociales. Ha habido importantes nuevas formulaciones sobre la Teoría de la Evolución, sobre todo de la mano de Gould con su teoría del equilibrio puntuado, al admitir que la evolución tiene momentos de estasis o de pocos cambios y que en otros momentos los cambios se aceleran y producen transformaciones en cortos períodos de tiempo.
Una aplicación social de las teorías biológicas de la evolución nos llevo al darwinismo social, interpretación que ha servido durante mucho tiempo para justificar formaciones sociales como de la que formamos parte. Es obvio que Darwin no construyó la teoría para ser aplicada de forma poco elocuente a las diferencias sociales ni para justificarlas; hacerlo es una manipulación burda y de bajo perfil científico.
El evolucionismo, según mi punto de vista, tiene que jugar un rol muy importante en la concepción del futuro de la especie. La conciencia crítica y la inteligencia operativa son fruto de la selección natural, pero ahora, la conciencia, que también es un producto de la evolución, debe de servir para desplazar el azar evolutivo y sustituirlo por la lógica del conocimiento y del pensamiento humano.
El 150 aniversario de la Teoría de la Evolución nos puede servir para socializar aún más ese concepto que explica cómo hemos llegado hasta aquí. Leer directamente a Darwin es un lujo y lo aconsejo a los que no lo habéis hecho todavía. Cuántos más descubrimientos hacemos desde las ciencias de la vida y de la tierra, más sólida es esa teoría.
Tuve la suerte de estar en las Galápagos, uno de los lugares que visitó el genial naturalista en el siglo XIX con el Beagle. Desde allí tuve el honor de escuchar al matrimonio Grant, que lleva más de 25 años estudiando la variabilidad de los pinzones, con lo cual habían comprobado de nuevo lo robusta que es la Teoría de la Evolución.
Por consiguiente, hagamos un esfuerzo para conocer más y evolucionemos como humanos a través del conocimiento de la Teoría de la Evolución.
por Eudald Carbonell, codirector de Atapuerca y director del Instituto Catalán de Paleoecología Humana y Evolución Social (IPHES)
Caricatura de Darwin publicada por una revista británica en 1974. (Foto: Mary Evans Picture Library)
150 años después, la selección natural continua siendo la espina dorsal de la Teoría de la Evolución y goza de buena salud. Sorprendentemente ahora en nuestro país cada vez se habla más de evolución: en publicidad, en discusiones formales e informales En contextos muy diversos la evolución es un concepto que está en boga y ha pasado a ser un elemento de la realidad social y cultural de nuestra especie. Como muchos otros vocablos que son socializados, nos sirven para entender cómo somos y nos ayudan a pensar y actuar de forma diferente.
Pero, ¿qué es la selección natural? De manera resumida, es la base del cambio evolutivo de los organismos vivos. A través de ella, los especímenes más adaptados sustituyen a los menos eficientes de manera que la acumulación lenta de cambios genéticos beneficiosos a lo largo de generaciones produce el éxito de una especie.
El racionalismo en Europa ha conseguido que evolución sea sinónimo de conciencia social, de conocimiento científico, de pensamiento consistente, etc. La formulación de la selección natural como mecanismo de adaptación y adquisición de caracteres que llevan a la diversidad biológica al planeta ha sido, y al paso que vamos, será la llave maestra del conocimiento sobre la evolución.
La influencia de Darwin en la evolución de la humanidad desde la publicación del 'Origen de las especies', en 1859, ha sido creciente tanto en los ámbitos científicos como en los sociales. Ha habido importantes nuevas formulaciones sobre la Teoría de la Evolución, sobre todo de la mano de Gould con su teoría del equilibrio puntuado, al admitir que la evolución tiene momentos de estasis o de pocos cambios y que en otros momentos los cambios se aceleran y producen transformaciones en cortos períodos de tiempo.
Una aplicación social de las teorías biológicas de la evolución nos llevo al darwinismo social, interpretación que ha servido durante mucho tiempo para justificar formaciones sociales como de la que formamos parte. Es obvio que Darwin no construyó la teoría para ser aplicada de forma poco elocuente a las diferencias sociales ni para justificarlas; hacerlo es una manipulación burda y de bajo perfil científico.
El evolucionismo, según mi punto de vista, tiene que jugar un rol muy importante en la concepción del futuro de la especie. La conciencia crítica y la inteligencia operativa son fruto de la selección natural, pero ahora, la conciencia, que también es un producto de la evolución, debe de servir para desplazar el azar evolutivo y sustituirlo por la lógica del conocimiento y del pensamiento humano.
El 150 aniversario de la Teoría de la Evolución nos puede servir para socializar aún más ese concepto que explica cómo hemos llegado hasta aquí. Leer directamente a Darwin es un lujo y lo aconsejo a los que no lo habéis hecho todavía. Cuántos más descubrimientos hacemos desde las ciencias de la vida y de la tierra, más sólida es esa teoría.
Tuve la suerte de estar en las Galápagos, uno de los lugares que visitó el genial naturalista en el siglo XIX con el Beagle. Desde allí tuve el honor de escuchar al matrimonio Grant, que lleva más de 25 años estudiando la variabilidad de los pinzones, con lo cual habían comprobado de nuevo lo robusta que es la Teoría de la Evolución.
Por consiguiente, hagamos un esfuerzo para conocer más y evolucionemos como humanos a través del conocimiento de la Teoría de la Evolución.
La NASA detecta indicios de glaciaciones en el planeta rojo como las de la Tierra
El Mundo (Madrid)Los cambios climáticos de Marte
Una de las imágenes de los cráteres de Marte captadas por la 'Mars Reconaissance Orbiter'. (Foto: Science)
WASHINGTON.- En Marte también se producen cambios climáticos y glaciaciones similares a los que ha sufrido la Tierra. Esto es lo que ha revelado un estudio basado en datos recopilados por la sonda Mars Reconaissance Orbiter (MRO) y publicado por la revista Science.
Según los científicos del Instituto Tecnológico de California (Caltech), esa información mostró pruebas de los cambios que sufrió el planeta causados por su inclinación u oblicuidad astronómica.
Mediante los mapas transmitidos por la cámara de alta resolución de MRO, los científicos identificaron y midieron elevaciones rocosas dentro de cuatro cráteres en la región Arabia Terra del planeta. Esas capas surgen en escalas que van de unos pocos metros a decenas de metros, pero en cada lugar tienen un espesor y otras características similares.
Al medir un patrón de capas sobrepuestas en el cráter Becquerel, los científicos proponen la teoría de que cada una de ellas se formó en un período de unos 100.000 años y que su causa fueron los mismos cambios climáticos cíclicos.
En su estudio, los científicos tomaron unidades de 10 capas para un millón de años. Así se puede observar el fenómeno ya conocido de los cambios en la inclinación del planeta causado por la dinámica del sistema solar.
"Debido a la escala de las capas, las pequeñas variaciones en la órbita de Marte son el mejor candidato para (explicar) los cambios del clima", manifiesta Kevin Lewis, uno de los autores del estudio. Según el científico, "éstos son los mismos cambios que han marcado el paso de las glaciaciones en la Tierra".
Pero el fenómeno también tiene otras consecuencias, entre ellas el depósito de sedimentos y el desplazamiento de gases atmosféricos, entre ellos el dióxido de carbono el agua en forma de vapor.
"Este estudio nos proporciona una idea de cómo operó el antiguo clima en Marte. Nos muestra un ambiente más predecible que lo que se pudiera deducir de otras características geológicas que indican inundaciones catastróficas y erupciones volcánicas", señala Lewis.
No obstante, el científico admite que será necesario realizar otros estudios para comprender en toda su dimensión todos los datos que están incluidos en lo que califica como "esos archivos geológicos".
Una de las imágenes de los cráteres de Marte captadas por la 'Mars Reconaissance Orbiter'. (Foto: Science)
WASHINGTON.- En Marte también se producen cambios climáticos y glaciaciones similares a los que ha sufrido la Tierra. Esto es lo que ha revelado un estudio basado en datos recopilados por la sonda Mars Reconaissance Orbiter (MRO) y publicado por la revista Science.
Según los científicos del Instituto Tecnológico de California (Caltech), esa información mostró pruebas de los cambios que sufrió el planeta causados por su inclinación u oblicuidad astronómica.
Mediante los mapas transmitidos por la cámara de alta resolución de MRO, los científicos identificaron y midieron elevaciones rocosas dentro de cuatro cráteres en la región Arabia Terra del planeta. Esas capas surgen en escalas que van de unos pocos metros a decenas de metros, pero en cada lugar tienen un espesor y otras características similares.
Al medir un patrón de capas sobrepuestas en el cráter Becquerel, los científicos proponen la teoría de que cada una de ellas se formó en un período de unos 100.000 años y que su causa fueron los mismos cambios climáticos cíclicos.
En su estudio, los científicos tomaron unidades de 10 capas para un millón de años. Así se puede observar el fenómeno ya conocido de los cambios en la inclinación del planeta causado por la dinámica del sistema solar.
"Debido a la escala de las capas, las pequeñas variaciones en la órbita de Marte son el mejor candidato para (explicar) los cambios del clima", manifiesta Kevin Lewis, uno de los autores del estudio. Según el científico, "éstos son los mismos cambios que han marcado el paso de las glaciaciones en la Tierra".
Pero el fenómeno también tiene otras consecuencias, entre ellas el depósito de sedimentos y el desplazamiento de gases atmosféricos, entre ellos el dióxido de carbono el agua en forma de vapor.
"Este estudio nos proporciona una idea de cómo operó el antiguo clima en Marte. Nos muestra un ambiente más predecible que lo que se pudiera deducir de otras características geológicas que indican inundaciones catastróficas y erupciones volcánicas", señala Lewis.
No obstante, el científico admite que será necesario realizar otros estudios para comprender en toda su dimensión todos los datos que están incluidos en lo que califica como "esos archivos geológicos".
La compensation fiscale de l'inflation sera accélérée
Le Temps (Genève)
por Bernard Wuthrich, Berne
Le Conseil fédéral est d'accord de corriger plus fréquemment la facture des contribuables afin d'atténuer les effets indirects de l'inflation. Il a accepté vendredi de modifier la pratique connue sous le nom un peu barbare de compensation de la progression à froid.
Ce mécanisme a pour but d'empêcher la facture fiscale de prendre l'ascenseur par le simple fait que le revenu progresse à froid, c'est-à-dire qu'il passe dans une catégorie imposée plus fortement uniquement parce qu'il a été indexé au renchérissement.
Selon la loi actuelle, ce correctif se met en œuvre dès que l'inflation cumulée franchit la barre des 7%. Dans les années 1980 et 1990, la progression à froid était compensée tous les trois ou quatre ans. Mais l'inflation ralentit à un tel point à partir de 1996 qu'il fallut attendre 2006 pour la correction suivante; le renchérissement cumulé avait alors atteint 7,6%.
Tous les ans ou dès 3%
Jugeant ce rythme beaucoup trop lent et pénalisant pour les contribuables, les libéraux-radicaux ont déposé une proposition visant à compenser la progression à froid dès 2009, indépendamment du taux d'inflation. Ils espéraient ainsi donner un coup de pouce aux ménages et leur donner une plus grande marge de manœuvre pour faire face à la crise qui s'annonce. Leur projet aurait allégé de 240 millions le fardeau des contribuables dont le revenu est inférieur à 100000 francs et de 270 millions les autres.
Pour des raisons techniques, le Conseil fédéral et le parlement y ont renoncé. Mais le gouvernement a donné suite à une motion de la commission économique du Conseil des Etats, qui permettra de corriger l'imposition des revenus dès 2010. A fin 2008, le renchérissement cumulé devrait se situer autour de 5,5%.
Le Conseil fédéral met deux variantes en consultation. La première propose la compensation annuelle. La seconde suggère de procéder à ce correctif lorsque l'inflation cumulée dépasse 3%, soit nettement moins que les 7% actuels.
Le Conseil fédéral aimerait choisir son modèle au printemps prochain, afin qu'il entre en vigueur en 2010. En raison du décalage dans la perception de l'impôt fédéral direct, les pertes de recettes seront surtout sensibles à partir de 2011, à hauteur de 500 millions pour la Confédération et de 100 millions pour les cantons.
Les libéraux et les radicaux saluent la démarche, mais ils la jugent trop lente. Ils restent persuadés que l'opération était possible en 2009.
por Bernard Wuthrich, Berne
Le Conseil fédéral est d'accord de corriger plus fréquemment la facture des contribuables afin d'atténuer les effets indirects de l'inflation. Il a accepté vendredi de modifier la pratique connue sous le nom un peu barbare de compensation de la progression à froid.
Ce mécanisme a pour but d'empêcher la facture fiscale de prendre l'ascenseur par le simple fait que le revenu progresse à froid, c'est-à-dire qu'il passe dans une catégorie imposée plus fortement uniquement parce qu'il a été indexé au renchérissement.
Selon la loi actuelle, ce correctif se met en œuvre dès que l'inflation cumulée franchit la barre des 7%. Dans les années 1980 et 1990, la progression à froid était compensée tous les trois ou quatre ans. Mais l'inflation ralentit à un tel point à partir de 1996 qu'il fallut attendre 2006 pour la correction suivante; le renchérissement cumulé avait alors atteint 7,6%.
Tous les ans ou dès 3%
Jugeant ce rythme beaucoup trop lent et pénalisant pour les contribuables, les libéraux-radicaux ont déposé une proposition visant à compenser la progression à froid dès 2009, indépendamment du taux d'inflation. Ils espéraient ainsi donner un coup de pouce aux ménages et leur donner une plus grande marge de manœuvre pour faire face à la crise qui s'annonce. Leur projet aurait allégé de 240 millions le fardeau des contribuables dont le revenu est inférieur à 100000 francs et de 270 millions les autres.
Pour des raisons techniques, le Conseil fédéral et le parlement y ont renoncé. Mais le gouvernement a donné suite à une motion de la commission économique du Conseil des Etats, qui permettra de corriger l'imposition des revenus dès 2010. A fin 2008, le renchérissement cumulé devrait se situer autour de 5,5%.
Le Conseil fédéral met deux variantes en consultation. La première propose la compensation annuelle. La seconde suggère de procéder à ce correctif lorsque l'inflation cumulée dépasse 3%, soit nettement moins que les 7% actuels.
Le Conseil fédéral aimerait choisir son modèle au printemps prochain, afin qu'il entre en vigueur en 2010. En raison du décalage dans la perception de l'impôt fédéral direct, les pertes de recettes seront surtout sensibles à partir de 2011, à hauteur de 500 millions pour la Confédération et de 100 millions pour les cantons.
Les libéraux et les radicaux saluent la démarche, mais ils la jugent trop lente. Ils restent persuadés que l'opération était possible en 2009.