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segunda-feira, abril 28, 2008

Les biologistes sur le point de recréer la vie 

Le Temps (Genève)
por Olivier Dessibourg, Boston


«La biologie ne sera plus jamais la même!» Ainsi débute, péremptoire, un récent article* décrivant l'avènement d'un nouveau champ d'exploration: la biologie synthétique. Dont l'un des objectifs avoués n'est rien moins que... reconstruire la vie. Brique par brique.

Pendant des siècles, les biologistes ont observé, étudié, analysé les organismes vivants dans des dimensions de plus en plus infimes, jusqu'à découvrir l'ADN. En 1984, leur vision s'affûte encore: le généticien George Church codéveloppe la première méthode permettant de séquencer directement ce fameux code génétique lové dans les cellules. La même année, il participe au lancement du Projet Génome Humain, achevé en 2003, et dont l'idée était de décrypter le patrimoine génétique d'Homo sapiens.

Alors que les techniques de séquençage s'améliorent, leurs parentes voient le jour, qui permettent de reconstruire, comme un collier, des brins d'ADN à partir de quatre perles appelées «bases» (abrégées A, C, T et G). Avec cet outil fantastique, les biologistes peuvent désormais se muer d'observateurs en ingénieurs, et tenter de bricoler des organismes inédits. De cette biologie de synthèse, de cette course à la vie recréée, George Church, aujourd'hui professeur à la Harvard Medical School de Boston, est un des pionniers. Entretien à l'aube d'une révolution scientifique.

Le Temps: Comment définir la biologie synthétique?

George Church: C'est un concept qui vise le développement de composants et systèmes biologiques utilisables pour (re)construire des organismes vivants ayant une tâche bien spécifique.

- En quoi diffère-t-il du génie génétique, dont l'idée est aussi d'insérer un gène spécifique dans le code génétique d'un organisme pour lui octroyer une propriété nouvelle?

- Le génie génétique date des années 1970, et consiste à ne manipuler qu'un seul gène à la fois. En ce sens, c'était plutôt simplement de la biologie moléculaire. La biologie synthétique va bien au-delà. Et pour la mettre en œuvre - comme pour construire des circuits électroniques ou des ponts - il vous faut des «pièces», biologiques dans ce cas. Des pièces qui sont bien caractérisées, que l'on sait fiables, et que l'on peut assembler. L'idée, à terme, est de ne plus se soucier des constituants intimes de ces pièces, mais uniquement des propriétés qu'elles ont une fois organisées en sous-groupes, puis en groupes. Cette approche hiérarchique, c'est vraiment de l'ingénierie.

Nombre de chercheurs sont en train de constituer des collections de ces «biobriques» de bases des cellules ayant des fonctions précises, par exemple à la BioBricks Foundation, qui en compte déjà environ 2000, ou au SynBerc, un consortium de centres de recherche dédiés à la biologie synthétique et basé à Berkeley. Mais avant que cette technologie soit largement et pratiquement utilisable, il faut atteindre un haut niveau de standardisation et de compatibilité entre toutes ces pièces, comme c'est le cas aujourd'hui en électronique.

- Pour être clair: «synthétique», dans vos explications, ne veut pas dire «non naturel», ou chimique...

- Mais nous faisons des choses «non naturelles» depuis très longtemps. Si l'on considère que l'homme fait partie de la Nature, tout ce qu'il fait est naturel, même la chimie. Ou alors doit-on qualifier de «non naturelles» les choses que l'on peut protéger par un brevet, parce qu'elles sont reconnues comme inventives et utiles.

- Des chercheurs de l'Institut Craig-Venter, du nom du biologiste américain controversé, ont annoncé en janvier qu'ils avaient reconstruit le génome entier d'une bactérie, en «tricotant» avec des machines les 582 970 mailles (paires de bases) qui le compose. Un exploit aussitôt breveté! La prochaine étape est de l'insérer dans une bactérie et de la faire vivre. La fabrication d'une «vie artificielle» est-elle à bout touchant?

- Il s'agit là plutôt de génomique synthétique, un sous-domaine en soi. Le groupe Venter a reconstitué le génome de la bactérie Mycoplasma genitalium en copiant son génome originel, et en y ajoutant quelques bases comme signature et preuve de réussite du processus. C'est bien. Mais ces travaux ne constituent pas un immense changement dans le domaine encore jeune de la biologie synthétique. En effet, les chercheurs ont utilisé des méthodes de fabrication «anciennes», longues et coûteuses. Or les choses évoluent très vite en génétique, plus vite que la loi de Moore en électronique [qui dit que, grâce à la miniaturisation, le nombre de transistors sur une surface double tous les dix-huit mois]: les coûts de séquençage d'ADN baissent au moins d'un facteur 2 tous les six mois. Et, en 2004, nous avons proposé une méthode de synthétisation de longs brins d'ADN utilisant des micropuces qui minimise cent fois les coûts par rapport à l'an 2000! C'est cela qui va vraiment révolutionner notre domaine.

L'autre reproche que l'on peut faire à l'équipe Venter, c'est de reconstruire un génome qui ne sert à rien en soi, car la bactérie choisie ne peut être utilisée industriellement. Venter agit là pour la gloire. Ce que la plupart des biologistes synthétiques souhaitent, c'est faire quelque chose d'utile.

- Par exemple?

- Avec des bactéries, l'idée est de procéder à de multiples reconfigurations de leur génome, de manière à les faire produire surtout deux choses: des carburants directement utilisables (lire ci-dessous), et des substances actives de certains médicaments, qu'on trouve dans la nature, mais qu'il est laborieux de produire industriellement. Une autre idée est de transformer ces micro-organismes en biosenseurs. Car ils sont sensibles pour détecter les traces de produits chimiques.

- Vu la demande mondiale en carburants, est-ce réaliste de compter en produire assez avec des bactéries?

- Il est non réaliste de considérer une autre solution! Au-delà des énergies solaire et nucléaire, c'est à terme notre seule possibilité. Plusieurs firmes travaillent déjà dans ce sens. Il s'agit seulement de convertir les idées existantes en processus industriels peu coûteux. Mais si le marché du pétrole reste au niveau actuel, l'on aura des produits de démonstration en 2009 déjà!

- Revenons à l'idée de «reconstruire la vie». La fabrication d'un génome humain, avec non pas 582 970 mais 3,2 milliards de paires de base, est- elle techniquement imaginable?

- Oui. Mais la question n'est pas là: pourquoi vouloir tout reconstruire de novo alors qu'on peut se contenter de faire des reconfigurations appropriées? C'est d'ailleurs dans ce sens que l'on se dirige avec les bactéries: créer une sorte de «châssis» bactérien sur lequel il suffira d'installer des paquets de gènes octroyant les fonctionnalités souhaitées à ces microbes. Peu d'entre nous songent à reconstruire en entier leur génome. Donc, théoriquement, oui, c'est déjà possible de fabriquer de toutes pièces un génome humain. Mais c'est aussi possible d'aller sur la Lune. On ne le fait pas tous les jours pour autant. Car c'est très long et très coûteux.

- Vous êtes pragmatique. Mais imaginons que quelqu'un veuille le faire, créer un humain auquel son génome «reconstruit» attribuerait des capacités extraordinaires...

- Ce que vous voulez, c'est de la vision. Je peux être pragmatique et visionnaire. Je vais vous donner des deux, mais pas l'un sans l'autre. Imaginons que l'on veuille fabriquer un génome humain qui soit résistant à tous les virus. Est-ce assez visionnaire? Partons donc d'une bactérie que l'on va rendre résistante à tous les virus. On ne va pas reconstruire son génome en entier, mais en remplacer quelques pièces. Or c'est justement ce que nous faisons dans nos laboratoires, avec pour cobaye la bactérie E.coli. Et seuls 314 reconfigurations dans son génome semblent être nécessaires. On pourrait donc procéder de la même manière chez l'homme.

- Et où en est-on de la reconstruction d'une cellule à partir de tous ses composants biologiques de base, comme si on jouait aux Lego?

- A nouveau, on peut se demander à quoi cela peut servir. Certains affirment que l'on pourrait ainsi mieux «comprendre la vie»; ils se réfèrent au Prix Nobel Richard Feynman, qui a dit: «Ce que je ne peux pas créer, je ne le comprends pas!» Je n'y souscris pas complètement. Car même si on parvient à refabriquer une cellule avec toutes ses grossières pièces de base, on sera encore loin de comprendre comment elle fonctionne dans ses moindres détails. Cela dit, plusieurs groupes de recherche définissent depuis quatre ans les éléments biologiques minimaux pour constituer une entité synthétique capable d'évoluer et de se répliquer. En 2006, mon équipe a publié ce qui pourrait être le «plan de base» d'une telle entité. Celle-ci est destinée à produire in vitro des protéines de synthèse qui sont sinon difficiles et onéreuses à générer. Nous avons listé les «pièces» nécessaires (151 gènes, plus des protéines, polymérases, ribosomes, ARNt, facteurs de translation, etc.). Ce matériel biologique est entouré d'une sorte de membrane faite de molécules lipidiques [de graisse]. En ce sens, on peut appeler cet ensemble «prototype de cellule», sans que cela corresponde exactement à une cellule biologique. Nous essayons maintenant d'assembler le tout. Cela ne fonctionne encore que partiellement. Mais il nous faudra peu d'efforts pour arriver à nos fins.

- On le perçoit, on effleure ici une boîte de Pandore...

- Ce sont plutôt des objets comme l'aéroplane des frères Wright que nous avons devant nous. On peut se dire qu'il servira à lâcher des bombes ou à transporter des gens d'un bout du monde à l'autre...

- Vous faites allusion à la dualité des applications possibles. Les plus néfastes consistent à reconstituer des virus létaux. En 2005, le génome de la grippe pandémique de 1918 a été recréé en laboratoire. Il y a deux ans, des journalistes anglais ont aussi en partie réussi à faire fabriquer des séquences du virus de la variole. Comment gérer les risques de bioterrorisme, empêcher une utilisation malsaine de ces technologies, ou simplement qu'elles s'échappent des laboratoires?

- Concernant ce dernier point, le risque que par exemple une bactérie reconfigurée contamine involontairement l'environnement est égal à la probabilité que cela se passe multipliée par les conséquences que cela peut avoir. Or la plupart des cas sont très peu probables, car les recherches se déroulent en milieu très confiné. Mais, certes, les conséquences pourraient être graves. Il faut donc prendre de très sérieuses précautions. Par exemple faire en sorte que ces bactéries synthétisées ne puissent pas échanger de matériel génétique avec d'autres souches. Ou s'assurer qu'elles ne survivraient que grâce à des nutriments qu'on leur fournirait en laboratoire.

Concernant une utilisation malsaine de la biologie synthétique, ce dont nous avons besoin, c'est d'une surveillance provenant des niveaux gouvernementaux. En Europe et en Amérique du Nord, il existe des régulations en partie applicables, qui sont souvent celles concernant les expériences en génie génétique. Mais la surveillance ne suit pas.

- Les codes de bonne gouvernance autoproclamés par certains biologistes, dont Craig Venter en octobre dernier, ne suffisent donc pas?

- C'est un minimum. Mais de loin pas assez. Il est clair que ceux qui s'y soumettent ne sont pas dangereux. Le problème, c'est que si aucun gouvernement ne décide de vous contrôler, vous devez vous autoréguler jusqu'à ce qu'une agence gouvernementale ou supranationale idoine reprenne les rênes. C'est ce que nous tentons de mettre sur pied depuis 2006 avec l'IPCS, un consortium international d'acteurs industriels de la biologie synthétique. Son rôle est de contrôler et répertorier les synthétiseurs d'ADN dans le monde, les produits générés ainsi que leurs destinataires. Il faut ainsi n'autoriser la vente de ces appareils qu'aux laboratoires certifiés fiables. A terme, nous souhaitons que les gouvernements - souvent encore ignorants dans ce domaine - nous prennent en exemple, et utilisent nos normes des régulations pour les appliquer à une surveillance étendue et ainsi exclure toute entité ayant de mauvaises intentions. Le précédent et l'actuel secrétaire général des Nations unies ont indiqué qu'ils souhaitaient aller dans ce sens, mais qu'ils avaient d'abord besoin de voir se développer un mouvement vraiment international.

- Ces recherches intéressent fortement l'industrie privée. Mais le brevetage des découvertes est mise en cause. D'aucuns craignant l'acquisition par des multinationales d'un «monopole sur les éléments constitutifs de la vie», et ont déjà inventé le vocable «Microbesoft» pour décrire la situation...

- Il existe trois possibilités pour travailler. Soit on protège des découvertes par des brevets, avec la condition que leurs tenants et aboutissants soient rendus publiques. Soit on travail en open source, en communiquant tout ouvertement, avec le risque que plus personne, et surtout pas les industries, ne veuille s'investir par appréhension de perdre tout contrôle. Soit l'on progresse dans le secret. Mais veut-on qu'une société travaille dans ce domaine sans faire connaître ses activités? Un monopole en soi n'est un problème, pour autant que l'activité soit utile à la société. Il existe des activités sans monopole, mais qui sont largement néfastes pour la population, comme la fabrication des armes à feu...

- Comment éviter aussi des polémiques similaires à celles qui ont entouré les OGM, causées par un trop grand décalage entre l'avancement des recherches et leur perception auprès du grand public?

- Au début, avec les OGM, les scientifiques ont prétendu que les profanes n'avaient pas leur mot à dire. Avec la biologie synthétique, nous encourageons la discussion publique. Mais, le sujet est aussi plus technique que les OGM.

- Certaines ONG inquiètes, comme ETC au Canada, estiment pourtant que le public est encore «largué»...

- Je suis d'accord. Mais, à nouveau, je souhaite que le public soit davantage impliqué. Certaines ONG demandent un moratorium sur ce type de recherches, en prétextant le principe de précaution. Ce n'est pas la solution optimale. Car le moratorium ne donne du temps pour réfléchir qu'aux chercheurs qui sont déjà précautionneux, mais ne bloque pas les individus mal intentionnés. Il faut donc discuter à large échelle au sujet de ces technologies. Sans pour autant faire que le monde entier sache ce qu'est une adénine [une des quatre bases de l'ADN]. Mais il faut s'assurer que des représentants des agences comme l'ONU ou la CIA connaissent ces recherches et donnent leur avis. La difficulté, c'est qu'une fois que ces personnes sont informées, elles sont souvent assimilées au camp des scientifiques...

- Si la biologie synthétique est autant débattue, c'est peut-être parce que, aux yeux de certains, les chercheurs «jouent à Dieu» en voulant recréer la vie. Souscrivez-vous au dogme réductionniste qui veut que les êtres vivants sont de simples constructions biologiques? Et quel statut accordez-vous à la vie?

- Pour moi, la vie est sacrée. Pour qu'elle survive, il faut deux choses: d'une part, une sécurité par rapport à la pérennité de la race humaine - ce serait un sacrilège de tenter d'interférer avec elle; d'autre part, il faut une grande diversité au sein de cette race humaine, afin d'éviter que nous soyons tous des clones l'un de l'autre. Et les animaux? On pourrait totalement vivre sans eux sur la Terre. Et se nourrir par exemple d'algues qui auront été synthétiquement reconfigurées pour avoir la texture, l'apparence et le goût d'un steak de viande... C'est donc un choix de société que de vouloir ou non garantir une biodiversité.

Cela dit, j'estime que nous ne jouons pas à Dieu. Nous jouons aux hommes, qui de tout temps ont construit en utilisant leur intelligence. S'il existe une force supérieure qui aurait façonné l'Univers, nous ne jouons alors pas dans la même ligue qu'elle. En tant qu'ingénieurs, nous ne fabriquons pas la matière, pas plus les atomes, ces vraies briques de base. Ni même des galaxies. Et moins encore l'idée même de la vie. Nous sommes juste en train de la manipuler.

* «Engineering novel life», Thomas F. Knight, in: Molecular Systems Biology, 13 sept. 2005.


Confessions
por Olivier Dessibourg


- Une découverte dont vous auriez rêvé être l'auteur?

- Le vaccin contre la variole.

- Un mystère que l'esprit humain ne percera jamais?

- Déterminer la chose la plus compliquée que l'esprit humain ne pourra jamais faire...

- Faut-il avoir peur de la science?

- Oui. Mais pas de manière aveugle. Il faut que ces peurs suscitent de vastes conversations.

- Quelle est la plus grande menace pour l'humanité?

- La planification à court terme dans les processus de décision.

- La recherche doit-elle se fixer des limites pour de raisons morales?

- Certainement. De même que chaque être humain se fixe de telles limites à lui-même. C'est souvent le rôle de loi. Mais la plupart du temps, les gens s'autocontrôlent par la moralité plutôt que par la légalité.

- L'homme travaillera-t-il encore pour vivre dans un siècle?

- Oui, mais différemment. Nombre de tâches seront informatisées ou automatisées. Mais nous continuerons à interagir, à «converser» avec les machines.

- Plutôt optimiste ou pessimiste sur le futur du genre humain?

- Réaliste. La race humaine va survivre. Même avec nos visions à court terme, nous ne sommes pas mauvais au point d'éradiquer 6,5 milliards d'individus sur Terre. Par contre, nous continuerons d'avoir des guerres et des famines. Même si nous avons les ressources pour les réduire, on le fera beaucoup plus lentement qu'on le pourrait.

- Croyez-vous en une possibilité de vie ailleurs que sur Terre?

- Question compliquée. Pour moi, la vie est un continuum de choses qui se répliquent. D'une certaine manière, il y a sur la Lune des structures qui se sont jadis autorépliquées. Mais elles ne sont pas vivantes dans le sens où l'entend le public. Quant à une forme de vie intelligente, qui communiquerait avec nous, il sera très ardu d'obtenir des preuves de son existence.

- Fréquenter le monde scientifique permet-il d'échapper à l'angoisse de la mort?

- La science permet d'étendre la vie suffisamment pour qu'elle dure indéfiniment. Donc, oui.

- Science et religion doivent-elles forcément être regardées comme deux entités séparées?

- Lorsque les religions interagissent avec le monde physique - soit lorsqu'elles sont parlées à travers des bouches, qu'elles engagent des cerveaux, qu'elles évoquent des théories comme l'héliocentrisme, il y a un trait d'union avec la science. Quant au dessein intelligent, les scientifiques doivent réfléchir à ce qu'il faut pour confirmer ou infirmer l'idée du rôle d'une force supernaturelle. Et par exemple analyser avec quelle fréquence ses interventions ont lieu dans telle ou telle religion. Or ils rejettent trop facilement ce genre de démarches et tout besoin, dans le public, d'en discuter.



Applications actuelles et futures de la biologie synthétique
por Olivier Dessibourg


Production de carburants...

Faire produire par des bactéries reconfigurées, placées dans des cuves de fermentation, des carburants (éthanol, hydrogène, hydrocarbures tels qu'essence, diesel et kérosène, utilisables dans les moteurs à explosion): plusieurs sociétés sont déjà actives dans ce domaine comme, aux Etats-Unis, LS9, cofondée par George Church, ou Synthetic Genomics, créée par Craig Venter, et avec qui British Petroleum (BP) a déjà signé un accord de collaboration.

... de médicaments...

Trafiquer la machinerie biologique interne de levures pour qu'elles produisent de l'artemisinine, un antipaludéen naturel difficile à générer artificiellement: c'est l'idée de Jay Keasling. Pour l'industrialiser, le chercheur de l'Université de Berkeley a cofondé Amyris. Cette entreprise est soutenue par la Fondation Bill et Melinda Gates, et vient de signer un partenariat avec Sanofi-Aventis. De son côté, le projet européen Eurobiosyn, coordonné à l'EPFZ, veut produire des saccharides (sorte de sucres) de grande valeur ayant un effet pharmaceutique et que l'on ne peut synthétiser rentablement par la chimie traditionnelle.

... ou de protéines

Chris Voigt, de l'Université du Texas, a reconfiguré le système de sécrétion de la bactérie Salmonella typhimurium pour qu'elle sécrète les protéines constitutives des fils d'araignées, un biomatériau à la fois très solide et élastique. Un exemple parmi d'autres.

U Films photosensibles

En 2004, des étudiants de la même université ont incorporé des éléments photosensibles et producteurs de pigments dans la bactérie Escherichia coli. Une couche de ces microbes devenait un «film biologique», qui reproduisait les images imprimées à l'aide de la lumière, chaque bactérie se transformant en un pixel biologique. Sur un des clichés, on pouvait lire: «Hello World».

U Virus «thérapeutiques»

Une équipe du MIT, à Boston, a construit des virus bactériophages destinés à détruire les biofilms qui hébergent des bactéries nocives. Ces biofilms peuvent se constituer un peu partout, dans les corps humain (sur les dents par exemple) ou sur des instruments médicaux. Lorsqu'ils se logent dans des endroits peu accessibles, comme dans les anfractuosités des outils de dentistes, ils deviennent une source persistante d'infection. Avec leur virus synthétique, les chercheurs ont pu «faire le ménage».

Création de biosenseurs

A l'Université de Princeton, Ron Weiss a modifié la bactérie E.coli en y incluant un marqueur fluorescent. Celui-ci s'«allume lorsque la concentration de certaines molécules environnantes, qui diffusent en permanence dans l'unicellulaire, dépasse un certain seuil. L'ensemble joue donc le rôle d'un biodétecteur chimique.

Bactéries tueuses de cancer

Une équipe de Berkeley travaille à «reprogrammer» le code génétique de la bactérie E. coli pour que, une fois injectée chez un patient atteint de cancer, elle puisse échapper à son système immunitaire et s'introduire dans les cellules tumorales, où elle finit par relâcher une toxine léthale pour ces dernières.



George Church
por Olivier Dessibourg


1954 Naissance à Tampa (Floride).

1984 Doctorat en biochimie et biologie moléculaire à l'Université de Harvard (Cambridge/Boston).

1984 Codéveloppe la première méthode de séquençage directe de l'ADN

1984 Participe au lancement du Projet Génome Humain.

1986 Professeur de génétique à la Harvard Medical School, à Boston

1987 Directeur au MIT (Boston). du Center on Bioenergy du Département américain de l'énergie

2004 Fonde Codon Devices, l'une de premières sociétés à synthétiser des brins d'ADN. Consultant dans 21 autres firmes.

2005 Lance le Personal Genome Project, qui ambitionne de séquencer le patrimoine génétique de 100 000 individus.

quarta-feira, abril 23, 2008

Macau: Executivo distribui mais de dois mil milhões para atenuar efeitos da inflação 

Jornal Tribuna de Macau (China)
por DIANA DO MAR


O Executivo vai distribuir por todos os residentes permanentes de Macau cinco mil patacas, enquanto que o apoio para os não permanentes será de três mil. A medida, cujo objectivo é atenuar os efeitos da inflação, foi anunciada ontem pelo Chefe do Executivo, Edmund Ho, na Assembleia Legislativa e explicada ao pormenor numa conferência de imprensa pelo Secretário para a Economia e Finanças, Francis Tam.

A oferta, que deve chegar aos “bolsos” da população em meados de Julho, vai representar um encargo orçamental entre os dois mil milhões e os 2,3 mil milhões de patacas. Mas antes, a medida deve chegar ao Hemiciclo sob a forma de proposta de alteração de Orçamento para ser sujeita a aprovação.

O montante a atribuir foi efectuado com base no cálculo da mediana dos rendimentos mensais de um agregado familiar, que segundo o Secretário, se fixa nas dez mil patacas. Ou seja, equivale a dois meses de rendimento médio de uma família. A medida é de carácter único e, segundo o Governo, dificilmente conhecerá uma réplica.

Embora reconheça que a distribuição uniforme possa gerar alguma controvérsia no seio da sociedade, atendendo a que não há distinção entre ricos e pobres, Francis Tam justificou-se dizendo que “iria sempre haver alguém que iria entender que o modelo é desigual”. Trata-se de “uma solução imediata para um problema imediato”, disse acrescentando que foram estudadas várias possibilidades.

Na sessão de perguntas e respostas acerca das Linhas de Acção Governativa (ver página 2), Edmund Ho já tinha adiantado que a única saída era adoptar medidas temporárias até porque de outra forma podia não chegar a tempo de ajudar as pessoas.

Entretanto, o Executivo está a elaborar um rol de procedimentos administrativos de modo a definir o modelo em que se vai efectuar a entrega dos subsídios. O BIR é o único requisito para aceder ao apoio governamental. Os residentes que se encontram fora do território também serão abrangidos. Isto porque, segundo Francis Tam, existem muitas famílias que suportam os estudos dos filhos no exterior.

De acordo com as estimativas oficiais, estima-se que haja aproximadamente 527 mil portadores do BIR permanente e 66 mil não permanente. Além fronteiras, o Governo calcula que sejam cerca de 67 mil.

Ao nível das formalidades, Francis Tam espera que uma pequena inscrição resolva o problema. “Oportunamente serão comunicados todos os procedimentos a seguir”, disse Francis Tam adiantando que o processo burocrático será simplificado. Paralelamente, o Executivo irá também aperfeiçoar o Regime de Segurança Social para dar mais garantias à população, continuou.

Confrontado com o facto da inflação poder vir a manter-se, Francis Tam sublinhou que “é um problema global” e, que agora, “o importante é proporcionar um nível de vida melhor à população”, reiterou Francis Tam.

O montante não vai sair dos saldos acumulados pelo Governo da RAEM que, nesta altura, excedem os 50 mil milhões de patacas, de acordo com os dados dos Serviços de Finanças.

terça-feira, abril 22, 2008

Expertos españoles hallan soluciones a un problema matemático de un siglo 

El Mundo (Madrid)
por ÁNGEL DÍAZ

Puntos situados sobre distintas superficies, cuya disposición más estable ha sido lograda con cálculos desde el ordenador Finisterrae. (Foto: i-Math)


MADRID.- Un grupo de investigadores catalanes se acaba de enfrentar con éxito a uno de los problemas matemáticos más viejos e importantes que quedaban por resolver, y que se llevaba resistiendo a científicos de todo el mundo desde hace un siglo.

Gracias al superordenador Finisterrae, situado en Galicia y considerado entre los más poderosos del planeta, un equipo de la Universidad Politécnica de Cataluña (UPC) ha sentado las bases para resolver, a falta de que la comunidad internacional refrende sus resultados, el llamado problema de los puntos de Fekete, uno de los desafíos matemáticos más importantes de los últimos tiempos.

Los científicos españoles, encabezados por Enrique Bendito, usaron un algoritmo que ellos mismos habían desarrollado hace unos años y mediante el cual el supercomputador Finisterrae ha logrado alcanzar soluciones sin precedentes para el problema de Fekete, el cual se encuentra en el número siete de la lista Smale, que agrupa los retos matemáticos más importantes que aún no han podido ser resueltos.

El problema plantea cómo se han de distribuir una serie de partículas sobre una superficie -en concreto, una esfera- para alcanzar una configuración estable. Cuanto menor es la energía potencial del conjunto de los puntos, más estable será la configuración, algo que, más allá del reto teórico, se ha de tener en cuenta en la industria química para crear moléculas estables.

"Hemos podido realizar con el Finisterrae cálculos que con ordenadores normales no podíamos. Gracias a esto, se ha desvelado que tenemos un algoritmo que permite resolver esta clase de problemas", ha indicado Bendito a elmundo.es.

El grupo de la UPC ha logrado soluciones para decenas de miles de puntos de Feteke, mientras que los anteriores intentos de otros expertos se solían quedar en los 1.000 o, como mucho, 2.000.

Gracias a estos resultados, Bendito y sus colegas confían en el problema de Fekete, tal y como quedó establecido en la lista de Smale, podrá darse por resuelto de forma oficial, pero esto no ocurrirá hasta que la comunidad internacional dé su refrendo al equipo de la UPC.

El trabajo con el superordenador, que llevó dos semanas en febrero, exigió unas 350.000 horas de cálculo; de haberse usado sólo una de las CPUs del FinisTerrae, hubiera hecho falta nada menos que 40 años. En el cálculo con un millón de puntos, 1.024 CPUs trabajaron en paralelo durante día y medio.

Según el Centro de Supercomputación de Galicia (CESGA), "este reto ha demostrado la alta capacidad de cálculo" de FinisTerrae, el superordenador de mayor memoria compartida de Europa.

domingo, abril 20, 2008

Ballenas en el desierto 

El Mundo (Madrid)
por Javier Otazu (EFE)

Imagen del esqueleto fosilizado de una ballena en Wadi al Hitan. (Foto: EFE)


AL FAYUM (EGIPTO).- Es lugar común oír que casi toda la Tierra estuvo cubierta por los océanos, pero pocos saben que en lugares tan áridos como el desierto del Sáhara nadaron un día hasta las ballenas. Sus esqueletos, fosilizados, son la prueba palpable. Tienen nada menos que 40 millones de años.

Estos esqueletos se encuentran a 200 kilómetros al suroeste de El Cairo, en la depresión de Wadi Rayan (provincia de Al Fayum), que es uno de los conjuntos más ricos del mundo en fósiles marinos: todo tipo de conchas, caracolas, erizos y estrellas de mar, cangrejos, tortugas y dientes de tiburón.

Los fósiles han sobrevivido casi intactos gracias al extraordinario poder conservador de la arena, la misma que ha permitido también la recuperación de numerosos templos faraónicos sencillamente sepultados entre las dunas durante siglos.

El llamado Valle de las Ballenas, o Wadi al Hitan en árabe, es sólo una esquina de los 1.759 kilómetros cuadrados que ocupa Wadi Rayan, pero la existencia de estos esqueletos fósiles y su paisaje único hicieron que en 2005 la UNESCO lo declarase Patrimonio Natural de la Humanidad.

Hace solo cuatro años, recorrer el valle con todoterrenos era diversión frecuente en los fines de semana entre la comunidad de expatriados en Egipto, y en más de una ocasión ha habido quien se ha llevado cual trofeo de caza una vértebra fósil de ballena para decorar su salón.

Pero desde la inclusión del valle en el listado de la UNESCO, las autoridades egipcias cerraron todos los accesos con hileras de piedras, impusieron una tarifa de acceso y crearon una unidad de 28 guardias equipados con "jeeps" encargados de recorrer sus confines en busca de infractores.

Junto a esto, construyeron una pista de arena a la que se accede desde el asfalto y que es transitable para cualquier tipo de vehículo, para poder entrar en el valle sólo desde un trazado bien delimitado. Los egipcios, generalmente temerosos del desierto, pueden acercarse ahora a hacer pic-nic en una sencilla excursión de un día.
Un paisaje estremecedor

El desierto y los fósiles, conservados durante milenios en el secreto que garantiza la arena, se han convertido en una atracción turística más de Egipto, si bien dista mucho de tener la popularidad de las ruinas faraónicas o de los corales del Mar Rojo.

Y eso que el paisaje del Valle de las Ballenas es sobrecogedor: surgidos como hongos de entre la arena, montículos de formas caprichosas se elevan contra un cielo libre de nubes. El viento, que ha modelado el desierto y creado las dunas, ha dibujado extrañas cavidades en las rocas del valle.

Los esqueletos de las ballenas no son el único vestigio del Eoceno, también pueden verse manglares fosilizados, que fueron los que permitieron que hubiera una fauna tan rica en las orillas del Mar de Tethis, el enorme océano que cubría gran parte de lo que hoy es desierto.

Las ballenas del Wadi al Hitan fueron descubiertas a principios del siglo XX y bautizadas como "Zeugledon", aunque más tarde se establecieron en realidad cuatro especies distintas de estos cetáceos, la mayor de ellas de hasta 21 metros de longitud.

Lo más curioso desde el punto de vista científico es que a través de sus esqueletos se ha confirmado que estas ballenas poseían pequeñas patas que sobresalían apenas del vientre y que demuestran que estos mamíferos descendían en realidad de antepasados terrestres.

Cuando la tierra fue cubierta por las aguas, las ballenas sencillamente adaptaron su cuerpo y perdieron poco a poco unas patas que ya no tenían ninguna función.

Luego, cuando las aguas se retiraron hasta el Mediterráneo y su hábitat se transformó en desierto, ya era demasiado tarde: las ballenas quedaron varadas entre las arenas del Sáhara y esta vez sólo pudieron convertirse en fósiles.

quarta-feira, abril 16, 2008

Hallado el árbol vivo más antiguo del mundo 

El Mundo (Madrid)
por RAAIDA MANNAA

La pícea solitaria de Noruega, cuyas raíces tienen 9.950 años, es el árbol vivo más antiguo del mundo. (Foto: Universidad de Umeå)


MADRID.- El árbol más antiguo del mundo, una pícea de 9.550 años que data de la era glacial, ha sido descubierto en la provincia de Dalarna, en Suecia. La pícea solitaria de Noruega, que pertenece a la especie que tradicionalmente se usa para decorar las casas europeas durante Navidad, representa la planta viva más antigua identificada en el planeta.

La parte visible del árbol, de cuatro metros de altura, tiene alrededor de unos 600 años, pero su sistema de raíces ha estado creciendo por unos 9.550 años. Así lo asegura Leif Kullman, profesor del departamento de ecología y ciencia ambiental de la Universidad de Umeå en Suecia y director de la investigación.

El arbusto, que fue encontrado en una altitud de 910 metros, debe su increíble longevidad a la capacidad de clonarse a si mismo. "Los tallos y el tronco de la pícea tienen una vida útil de alrededor de 600 años; pero tan pronto éstos mueren surgen unos nuevos de las reservas de la raíz" explica Kullman. "Es por esto que el árbol tiene una expectativa de vida muy larga", añade.

Los antiguos remanentes de las raíces de la pícea fueron datados a través de la técnica del radiocarbono. Estos análisis hacen parte de un estudio que indaga sobre la manera en que los árboles poblaron Escandinavia una vez la zona se había deshelado.

"Antes del hallazgo la concepción general hacía suponer que estos árboles migraron al área hace unos 2.000 años, pero ahora tendremos que reescribir los libros de textos", afirma Kullman. De ser cierto esto, es posible afirmar que "la desglaciación ocurrió mucho antes de lo que se cree" y que "incluso la era glacial pudo haber sido mucho más corta de lo que hasta ahora se sabe", tal y como lo apunta el científico.
Los efectos del cambio climático

En el estudio también se encontraron antiguos arbustos de entre 5.000 y 6.000 años de edad. Los investigadores afirman que los análisis de estos árboles podrían arrojar luz sobre cómo las plantas responden actualmente al cambio climático.

De hecho, el calentamiento global ha simplificado la tarea de encontrar a los antiguos coníferos de montaña. "Por muchos milenios estos árboles sobrevivieron en la tundra de la montaña como arbustos de menos de un metro de alto; ahora crecen como hongos y se pueden ver fácilmente", explica Kullman.

Pero el cambio climático también podría haber acabado con la vida de estas reliquias durante la época glacial. El equipo descubrió que la arbolada en Suecia central subió unos 200 metros de altitud el siglo pasado, lo que ha provocado grandes cambios en el paisaje. "Algunas montañas bajas que no poseían tundra hace menos de cien años hoy están totalmente cubiertas por bosque, lo que dificulta que sirvan de refugio a las plantas más vulnerables", afirman los investigadores.

Otro factor que ha afectado la conservación de estos arbustos es la intervención humana en sus entornos, en especial con actividades como la tala y la demolición.

Aunque los investigadores aseguran que es imposible encontrar árboles más antiguos que este en Suecia, sugieren que los pinos de Huon, ubicados en la isla australiana de Tasmania, pueden datar de más de 10.000 años atrás.

terça-feira, abril 15, 2008

Las profecías de la 'física imposible' 

El Mundo (Madrid)
por JAMES RANDERSON (The Guardian)


LONDRES.- Einstein dio grandes esperanzas a todos los científicos que andan a la caza y captura de las teorías más extravagantes cuando pronunció una de sus célebres frases: «Si al principio una idea no es completamente absurda, no existe la menor esperanza de lograr algo a partir de ella». En esa misma época, Einstein conseguía demostrar no sólo la existencia de los agujeros negros, sino también la noción de que el tiempo discurre más despacio cuanto más deprisa se viaja.

En la actualidad, uno de los físicos más prestigiosos del planeta ha examinado, detenida y minuciosamente, algunas de las fantasías clásicas de la ciencia ficción, como el teletransporte o la invisibilidad, llegando a la convicción de que dichos fenómenos físicos podrían, también, llegar a convertirse en realidad.

El profesor Michio Kaku, de la City University de Nueva York, ha descartado la posibilidad de viajar en el tiempo hasta dentro de unos cuantos milenios, por lo menos. Sin embargo, cree que tanto la fabricación de capas especiales que hagan a una persona invisible como el teletransporte podrían ser posibles en un futuro mucho más cercano.

«En muchísimas ocasiones se ha asegurado que algo es imposible, pero una o varias décadas después se ha demostrado su viabilidad», afirma el profesor Kaku. En su nuevo libro, 'The Physics of the Imposible' [La Física de lo Imposible], que acaba de publicarse en el Reino Unido, el profesor Kaku analiza toda una serie de fenómenos, aparentemente imposibles, y evalúa las probabilidades que tienen de llegar a producirse en la realidad.

* Teletransporte. Cuando Gene Roddenberry se encontraba planificando los episodios iniciales de aquella serie de culto de la ciencia ficción, Star Trek, los estudios Paramount, que financiaban dicho proyecto, llegaron a la conclusión de que los efectos especiales que se necesitaban para recrear el despegue y aterrizaje de las aeronaves eran excesivamente costosos. Consecuentemente, Roddenberry se encontró ante la necesidad de hallar una nueva fórmula que permitiera que sus personajes pudieran aterrizar sobre la superficie de los lejanos e ignotos mundos que tendrían que visitar. «Roddenberry, entonces, dijo: ‘Muy bien, les trasladaremos a los diferentes planetas por medio de emisiones de partículas y así nos ahorraremos toneladas de dinero’», asegura Kaku en su libro. Aquella decisión, tomada con el exclusivo fin de ahorrar dinero, sirvió, en cambio, para poner los cimientos del teletransporte, epítome de la forma de desplazarse más característica de la ciencia ficción. Y, sin embargo, los físicos están ya, de hecho, llevando a cabo prácticas de teletransporte en la realidad. Tales experimentos se fundamentan en un fenómeno profundamente extraño, denominado maraña cuántica, que los físicos ya han utilizado para teletransportar un fotón a 142 kilómetros de distancia, que es la que separa las islas de La Palma y Tenerife, en las islas Canarias.No obstante, el profesor Kaku admite que los aspirantes a convertirse en nuevos capitanes Kirk tendrán aún que esperar un par de siglos antes de poder hacer lo mismo. «De hecho, los fotones no están realmente trasladándose de un lugar a otro, dado que los fotones originales se destruyen. Lo que verdaderamente se materializa al otro extremo del trayecto son unos fotones gemelos que tienen toda la información de los fotones previos».

* Invisibilidad. Una de las razones que podrían explicar el hecho de que nadie se haya topado nunca con ningún viajero procedente del futuro podría ser, tal como sugiere el propio el profesor Kaku, que tales viajeros en el tiempo tendrían la capacidad de hacerse invisibles. «La invisibilidad a la manera de Harry Potter, por medio de una especie de capa, no es algo que actualmente se considere imposible», asegura el profesor Kaku. Asimismo, en su libro evalúa este fenómeno como la primera tecnología de ciencia ficción que, probablemente, se pueda hacer realidad. En su opinión, el desarrollo más prometedor de todos los que están previstos en este campo es la creación de una nueva y exótica sustancia llamada metamaterial. Eliminando reflejos y sombras, dicha sustancia lograría que cualquier objeto se volviera invisible.

* Viajes en el tiempo. El profesor Stephen Hawking, físico de la universidad de Cambridge, ha dedicado gran cantidad de tiempo, a lo largo de toda su carrera, a demostrar que viajar en el tiempo es algo imposible. Si fuera posible, razonaba el profesor Hawking, ¿por qué no nos han visitado nunca viajeros procedentes del futuro? Sin embargo, el propio profesor se ha visto forzado, asimismo, a llegar a la conclusión de que, en realidad, no existe ninguna clase de impedimento en las leyes de la física que imposibilite viajar en el tiempo. «Hawking cambió su manera de pensar hace unos 10 años», señala Kaku. «No había ninguna forma de descartar que los viajes en el tiempo se pudieran llegar a producir. Por lo tanto, ahora afirma que, si bien viajar en el tiempo es posible, no resulta nada práctico». La forma en que este fenómeno podría llevarse a cabo consistiría en hacer dicho viaje tomando un atajo a través de un agujero de gusano, que conecte entre sí a dos puntos, o extremos, situados en el espacio. Las leyes de la Física indican que la intensa gravedad que se genera en un solo agujero negro es más que suficiente para desgarrar la estructura del espacio-tiempo, haciendo posible, en consecuencia, la aparición de los agujeros de gusano. «Lo que nosotros, los físicos, pretendemos es crear nuestro propio agujero de gusano, de tal manera que si alguien se desplazara a través de esta estructura, iría para atrás en el tiempo», asegura el profesor Kaku.

* Contacto con extraterrestres. Actualmente, los científicos están disfrutando de las mejores oportunidades de toda la Historia para poder ponerse en contacto con posibles extraterrestres. A pesar de que la Humanidad lleva décadas escudriñando el cielo en busca de alguna señal de vida exterior, dicha búsqueda ha sido, hasta el presente, absolutamente asistemática. Los astrónomos de todo el mundo han logrado detectar, hasta ahora, la existencia de alrededor de 300 planetas pertenecientes a otros sistemas solares parecidos al nuestro, aunque estos son, en general, gigantes gaseosos como Júpiter, lo que parece apuntar que no existen demasiadas probabilidades de que se pueda albergar alguna clase de vida en ellos. En la actualidad, los satélites están siendo muy útiles para reforzar enormemente la capacidad de los científicos a la hora de detectar la existencia de otros planetas parecidos a la Tierra. «Hasta estos momentos, tan sólo hemos escrutado unas 1.000 estrellas, aproximadamente, y eso no es nada», afirmaba el profesor Kaku. «Pero, a partir de ahora, esperamos poder analizar 1.000 veces más datos que los que se han recogido en todos los barridos del firmamento que se han venido llevando a cabo en el pasado. Y esa es la razón por la que somos mucho más optimistas respecto a poder establecer contactos con la vida extraterrestre». El profesor Kaku estima que un posible contacto con alguna cultura alienígena podría producirse en tan sólo unas décadas.

segunda-feira, abril 14, 2008

Vulcão provocou inverno devastador do ano 1600 

Folha de S. Paulo (Brasil)


Cientistas já sabem há algum tempo que grandes erupções vulcânicas têm o efeito de resfriar a Terra ao encher a atmosfera de partículas com enxofre. Um estudo publicado agora por geólogos da Universidade da Califórnia em Davis, porém, mostra a que ponto pode chegar essa influência sobre o clima.

Estudando eventos que se seguiram à erupção do vulcão Huaynaputina, no sul do Peru, em 1600, os cientistas mostraram que ela deve ter sido a causa de um inverno recorde em um período de seis séculos.

A descoberta foi apresentada pelos geólogos Kenneth Verosub e Jake Lippman em um trabalho publicado na última edição da revista "EOS", da União Geofísica dos EUA. Depois de passar três anos fazendo trabalho de historiadores, a dupla conseguiu descobrir uma série de eventos datados de 1601 nos EUA, na Europa e na Ásia que provavelmente estão ligados ao resfriamento global causado pelo vulcão peruano.

"Na Rússia, o inverno de 1601/1602 foi severo, e acredita-se que mais de 500 mil pessoas tenham morrido entre 1601 e 1603 naquela que foi considerada a pior onda de fome na história russa', escrevem os geólogos. "Na França, a data de início da colheita dos vinhedos em 1601 está entre as sete mais atrasadas no período entre 1500 e 1700."

Diversas outras anomalias causadas pelo frio fora do comum --como nevascas recorde e vento excessivo-- foram registradas no mundo inteiro naquele ano também na Suécia, no Japão, nas Filipinas, na Suíça, na China, no Japão, na Estônia e na Lituânia.

Os geólogos americanos afirmam que a descoberta foi uma espécie de "ato de fé", já que poucos especialistas em clima esperavam que se pudesse obter tantos dados sobre a época estudada. Os geólogos-historiadores, porém, sabiam que não era bem assim.

"Em 1600, a Renascença havia transformado a sociedade européia, e muitas pessoas na Europa estavam fazendo e registrando observações sobre o mundo ao seu redor, inclusive sobre o tempo e o clima", escrevem Verosub e Lippman. "No Japão e na China, sistemas imperiais vigentes fortemente burocráticos vigentes produziram numerosos registros escritos."

Aquecimento global

Os geólogos americanos começaram a estudar a erupção do Huaynaputina para compará-la à outro registro recorde: a explosão do vulcão Tambora em 1815, na Indonésia, que era mais bem documentada, que também revela muito sobre o quanto um vulcão pode causar anomalias climáticas.

Verosub e Lippman afirmam, por exemplo, que o inverno rigoroso na Rússia de 1601 normalmente é atribuído à chamada Pequena Era do Gelo, uma tendência longa de resfriamento registrada na Idade Média. Provavelmente é um erro, e o culpado foi mesmo a erupção do vulcão peruano, dizem.

Os geólogos americanos também afirmam que outra contribuição de seu trabalho é mostrar como o estudo de médias climáticas em um passado distante pode conter ruído -informação que atrapalha a medida de tendências.

"O problema se torna especialmente severo quando o objetivo da pesquisa é demonstrar mudança climática no longo prazo (ou seja, o 'aquecimento global antropogênico' [causado pelo homem])", afirmam os pesquisadores.

sexta-feira, abril 11, 2008

La bataille du pollen 

Le Temps (Genève)
por Etienne Dubuis


Quel retournement! On croyait ce couple formidablement complémentaire et uni seulement pour le meilleur. Et voici qu'on le découvre divisé, brutal, destructeur. Et c'est 100 millions d'années d'histoire qui sont à réécrire. Fleurs et abeilles ne vivent pas en harmonie comme une vision naïve de la nature l'a longtemps supposé, les premières nourrissant les secondes et les secondes assurant la reproduction des premières. Non, leur relation a été de tout temps orageuse et s'est traduite par une formidable course aux armements. La revue La Salamandre retrace cette épopée dans son numéro d'avril-mai, en se basant notamment sur de récentes recherches menées par le laboratoire d'entomologie appliquée de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich.

Les plantes se reproduisent depuis la nuit des temps en dispersant leur pollen. Elles ont commencé par laisser ce soin au vent, comme le font encore, sous nos latitudes, les bouleaux ou les noisetiers. Puis un nombre croissant d'entre elles ont confié cette mission à des animaux - des oiseaux, des chauves-souris et, bien entendu, des insectes. Comment? En inventant la fleur, qui attire les butineurs et les enduit de semence. Les plantes mènent alors le bal. A force d'inventer toutes sortes de raffinement pour sélectionner le visiteur le plus désirable et lui offrir la quantité tout juste nécessaire de pollen, elles connaissent une extraordinaire prolifération. Jusqu'à la naissance d'un animal exceptionnel, il y a 100 millions d'années.

Des guêpes adoptent à cette époque, en Afrique, des mœurs étonnantes. Carnivores à l'origine, elles rapportent de moins en moins de viande et de plus en plus de pollen ultra-protéiné à leurs larves. Et des changements morphologiques, qui les rendent toujours plus efficaces dans cette tâche, accompagnent leur révolution alimentaire. Une nouvelle espèce apparaît: l'abeille. Et un pillage sans précédent commence. Alors que la plupart des insectes dévorent le nectar des fleurs et emportent par accident de la semence qu'ils dispersent durant leur vol, les nouvelles venues sont avides de pollen et emportent tout ce qu'elles peuvent. «Le [produit] si chèrement fabriqué par les plantes risque de nourrir dans son intégralité les larves de l'insecte au lieu de féconder les fleurs qui l'ont produit, écrit La Salamandre. Du point de vue de la plante, c'est une catastrophe programmée.»

Mais les fleurs refusent de se rendre. Et, comme dans toute course aux armements, le perfectionnement du bouclier suit celui de l'épée. Les végétaux se caractérisent par la variété et l'ingéniosité de leurs stratégies de défense. La renoncule produit du pollen empoisonné. Le pissenlit fabrique une semence indigeste, parce que fortement pigmentée, et insuffisamment nourrissante, parce que dépourvue d'un acide aminé essentiel aux abeilles. La sauge se dote de deux étamines qui s'abaissent dès qu'un insecte s'abreuve à son nectar et déposent du pollen à l'endroit précis où le visiteur ne pourra pas se nettoyer. L'ophrys, une variété d'orchidée, imite le parfum des abeilles femelles pour attirer les mâles, sachant que ces derniers n'ont pas à nourrir de larves et ne videront donc pas leurs réserves. L'équilibre à trouver est chaque fois subtil: la plante doit en même temps continuer à attirer l'insecte indispensable à la pollinisation et éviter un pillage complet. De son origine à nos jours, le combat a connu d'innombrables épisodes, chacun répliquant aux trouvailles de l'autre. Mais le bilan de la guerre est exceptionnel. Alors que les deux belligérants auraient pu se détruire, ils se sont au contraire renforcés. «Cette compétition va stimuler l'évolution à explorer de part et d'autre toutes les voies possibles, aboutissant à environ 20000 modèles différents d'abeilles pour 250000 de fleurs, s'émerveille La Salamandre. Belle créativité!»


La Salamandre. La revue «des curieux de nature», basée à Neuchâtel, sort à 25000 exemplaires en Suisse romande et en France. Site: http://www.salamandre.net

terça-feira, abril 08, 2008

Índice de hoje 

- Quiere Condoleezza Rice buscar el cargo de Vicepresidenta? (Diário do Povo, Pequim)
- Encontrada la primera rana sin pulmones (El Mundo, Madrid)

Quiere Condoleezza Rice buscar el cargo de Vicepresidenta? 

Diário do Povo (Pequim)

Se dice que ella se propone avanzar hacia la Casa Blanca junto con McCain



Un analista del Partido Republicano de Estados Unidos dijo el día 6 que la actual Secretaria de Estado norteamericana Rice está trabajando activamente por la nominación de candidata a la vicepresidencia para avanzar junto con McCain hacia la Casa Blanca.

A través de un programa de la mañana del mismo día de ABC, ese analista que se desempeñó como portavoz de las fuerzas aliadas acantonadas en Irak dijo que en las últimas semanas, Rice “ha venido haciendo esfuerzos infatigables por ese rumbo”.

Indicó que hace 10 días Rice participó e hizo uso de la palabra en la sesión ordinaria de la sociedad “Estadounidenses por Reforma Tributaria”, presidida por Grover Norquis, Presidente de “Estadounidenses por Reforma Tributaria”, que es un importante escenario político del Partido Republicano. En 1999, antes de declarar su candidatura a la presidencia de Estados Unidos, Bush envió a su representante a participar en la sesión ordinaria de la misma organización. Ahora, la Casa Blanca envía a su hombre a las sesiones semanales de dicha institución. Para la Casa Blanca, la sesión ordinaria se parece a un gran mercado que presta el servicio completo. En una misma sesión, el gobierno puede no sólo ejercer presión sobre los congresistas, sino también hacer que su intención se infiltre en decenas de organizaciones de base.

Según la práctica de Washington, el Secretario de Estado no asiste, por lo general, a la sesión ordinaria arriba mencionada. Pero, Rice llegó a ser la primera Secretaria de Estado en participar en ella, en contra de la práctica acostumbrada. Según el analista, al actuar de esta manera, Rice intentó ganar el apoyo de la flor y nata del Partido Republicano.

Sobre la posibilidad de la nominación de Rice como candidata a la vicepresidencia, el analista dijo que en su campaña electoral, McCain mostró una y otra vez su atención a las experiencias y, por lo tanto, las experiencias políticas de Rice podrán obtener otro punto para ella. “El equipo de la campaña electoral de McCain tiene que tomar en consideración: elegir a un nuevo rostro más joven que el de McCain y luego usar 30-40 días para que el público norteamericano lo conozca o elegir a una persona conocida por todos.”

Aunque McCain dijo el día 6 que no había notado esa intención de Rice al contestar a las preguntas de periodistas, él prodigó elogios a Rice diciendo: “Yo considero que ella es una gran estadounidense. Me parece que es imposible describirla con cualquier término...en una palabra, ella es de mucho mérito.”

No obstante, McCain, que tiene opinión diferente sobre la política de la Administración Bush para con Irak, dijo a los periodistas que Rice es responsable en parte de la Guerra de Irak. Rice se desempeñaba como ayudante del Presidente Bush en seguridad nacional antes y después de la Guerra de Irak.

Además, la misma Rice expresó anteriormente que ella no tenía interés por el cargo de Vicepresidente. (Pueblo en Línea)

Encontrada la primera rana sin pulmones 

El Mundo (Madrid)
por RAAIDA MANNAA
La especie de rana 'Barbourula kalimantanensis', común en Indonesia, respira enteramente sin pulmones. (Foto: David Pickford)


MADRID.- Un grupo de investigadores ha confirmado el primer caso de una rana que respira sin pulmones. La especie de rana acuática 'Barbourula kalimantanensis', propia de Indonesia, obtiene todo el oxígeno que necesita a través de la piel.

El estudio, publicado en la revista Current Biology, fue desarrollado por biólogos de la Universidad Nacional de Singapur, que encontraron dos nuevas poblaciones de esta especie durante una reciente expedición a la Isla de Borneo en Indonesia.

Esta singular variedad de rana, de la que sólo se habían llegado a conocer dos ejemplares, fue estudiada en los años 70, pero los biólogos no tenían idea de que no posee pulmones.

"Sabíamos que seríamos muy afortunados si tan sólo hubiésemos encontrado a la rana", afirmó David Bickford, miembro del equipo de investigadores. "Se había tratado por 30 años de encontrarla y descubrir, además, que puede respirar sin necesidad de pulmones, cosa que al comienzo de las disecciones dudábamos, fue una muy grata sorpresa", añadió.

Las 'Barbourula kalimantanensis' viven en aguas frías y de corriente rápida. Según las observaciones, la falta de pulmones en esta especie pude deberse a la adaptación a una serie de factores como los altos niveles de oxígeno en el ambiente, su bajo rango metabólico, las severas zonas planas de su cuerpo que incrementan el área de su piel y el hecho de que son más propensas a hundirse que a flotar.

Los investigadores han alertado sobre la preservación de esta especie, que muere debido a las operaciones ilegales de extracción de oro propias de la zona, que contaminan las corrientes de agua donde ésta habita.

El descubrimiento de esta rana reafirma la idea de que los pulmones son un rasgo flexible en los anfibios, que representan, según los investigadores, el grupo hermano de todos los otros tetrápodos.

domingo, abril 06, 2008

Chávez decepciona os mais pobres e amarga queda de popularidade 

O Estado de S. Paulo (Brasil)
por Roberto Lameirinhas


Campeão das urnas, protagonista de nove vitórias seguidas sobre a oposição, o presidente venezuelano, Hugo Chávez, só tem recebido más notícias dos institutos de pesquisa desde sua primeira derrota eleitoral, em 2 de dezembro, quando fracassou na tentativa de impor por meio de um referendo uma reforma constitucional que reforçaria seus poderes e lhe permitiria candidatar-se a infinitas reeleições. Nos últimos dias, dois institutos, o Datos e o Keller & Associados, mostraram que a popularidade de Chávez está hoje na casa dos 37% - segundo analistas, com tendência de baixa.

“Houve uma ruptura na estranha relação de afeto que existia entre Chávez e a população mais pobre”, disse ao Estado o presidente do Keller & Associados, Alfredo Keller. “O presidente chegou ao poder como a grande esperança de promover a distribuição da riqueza e reduzir o abismo que separa ricos e pobres no país. Mas, apesar da alta do preço do petróleo, a condição de vida da população não melhorou no ritmo esperado.”

O declínio acentuado da popularidade de Chávez põe em xeque os candidatos chavistas nas eleições do fim deste ano para governadores e prefeitos. Mesmo após o revés de dezembro, o presidente rejeita os números das últimas pesquisas. No programa Alô, Presidente! do domingo passado, disse que “há pesquisas que põem a aprovação do governo na faixa dos 20%”, acrescentando: “Acho que esses institutos fizeram essa pesquisa não aqui, mas nos EUA, e se referem à popularidade de George W. Bush.”

Os especialistas venezuelanos têm apontado inúmeros erros de cálculo de Chávez, principalmente depois de sua reeleição, em dezembro de 2006, quando venceu o candidato da oposição, Manuel Rosales, com quase dois terços dos votos. A confiança de mais de 65% dos eleitores em 2006 começou a virar fumaça já nos primeiros discursos do presidente após a vitória. Neles, Chávez anunciou a fundação do seu “socialismo do século 21” - cujo conceito nem ele nem nenhum chavista conseguiu definir claramente -, decidiu reunir todos os grupos de sua base de apoio num partido único, informou que não renovaria a concessão da emissora Radio Caracas Televisión e lançou a proposta de reforma constitucional que seria sepultada pelos eleitores em dezembro.

Durante esse período, o petróleo que jorra abundantemente na Venezuela atingiu preços recordes, enchendo ainda mais os cofres do Estado. Mas, nas ruas de Caracas, os venezuelanos não sentem que essa riqueza lhes tenha beneficiado.

“Chávez criou uma expectativa altíssima em relação ao projeto de acabar com a pobreza na Venezuela, acabou vendendo uma ilusão”, afirmou Keller. “Como essas expectativas acabaram não se concretizando, o que sobrou foi a frustração. Aos poucos, o eleitor pobre que votava cegamente no chavismo vai assimilando o discurso da oposição e dando razão a esse discurso.”

“Ser chavista, hoje, não é mais que uma questão de fé”, explicou o jornalista Teodoro Petkoff, diretor do jornal Tal Cual e ferrenho opositor de Chávez. “Administrativamente, não há nenhum setor do governo que funcione bem. Politicamente, Chávez é truculento e centralizador.”

Os programas sociais da “revolução bolivariana” andam a passos lentos. A infra-estrutura do serviço de saúde pública não avança na mesma proporção dos bilhões de dólares destinados para o setor. A educação, segundo denúncias da oposição, foi submetida a uma reforma liderada pelo irmão de Chávez, Adán, que visa mais a doutrinar os estudantes do que a capacitá-los para o mercado de trabalho.

A segurança pública deteriora-se cada vez mais, fazendo com que o número de seqüestros aumentasse 900% desde 1999, quando se registraram 44 ocorrências - no ano passado, foram 382 casos.

No campo econômico, apesar do crescimento impulsionado pelos petrodólares, a inflação real está na faixa dos 20% ao ano. O câmbio controlado, que estabelece a cotação oficial de US$ 1 por 2,1 bolívares fortes, provoca distorções que elevam o dólar a até 4 bolívares por unidade no mercado negro - no fim do ano passado, a perspectiva de aprovação da reforma constitucional de Chávez levou o dólar à cotação de até 6 bolívares. A cesta básica está em 220 bolívares fortes, mais de US$ 100 pelo câmbio oficial.

O desabastecimento de produtos generalizou-se desde o ano passado. Em janeiro, o leite converteu-se em artigo raro, causando a revolta em boa parte da parcela da população que normalmente apoiava Chávez.

“A falta de leite jogou um papel-chave na derrota do governo no referendo constitucional de dezembro”, analisou Keller. “Nenhum outro alimento representa um símbolo tão forte, porque está ligado à nutrição das crianças. Muitos eleitores chavistas responsabilizaram Chávez por isso. Era comum ouvir fases do tipo: ‘O presidente não tem coração! Como pode deixar faltar leite para as crianças?’”

Até agora ausentes do debate político nacional - em boa parte por causa do controle que o chavismo exerce sobre os Poderes Judiciário e Legislativo -, surgiram há duas semanas denúncias de corrupção que atingem a família de Chávez. Segundo essas acusações, parentes do presidente têm comprado vastas porções de terras no Estado de Barinas, de onde são originários, por meio de testas-de-ferro.

Crescem também as denúncias de irregularidades nos conselhos comunitários, criados por Chávez para fortalecer seu controle político nas bases do chavismo. Os conselhos são financiados diretamente pela presidência da república e seus recursos são geridos e fiscalizados por agentes da própria comunidade, de forma autônoma. O problema para Chávez é que a corrupção num organismo paraestatal tão próximo às bases não pode ser escondida da população.

“Os conselhos comunitários democratizaram a corrupção, que antes era praticada nas grandes negociatas, na segurança dos gabinetes”, afirma Keller. “Os relativamente pequenos desvios do dinheiro público nos 80 mil conselhos comunitários são muito mais visíveis do que as falcatruas milionárias.”

terça-feira, abril 01, 2008

El meteorito que arrasó Sodoma y Gomorra 

El Mundo (Madrid)
por EDUARDO SUÁREZ

La inscripción tallada en esta tablilla del año 700 antes de Cristo describe la caída del meteorito que pudo destruir Sodoma y Gomorra. (Foto: Universidad de Bristol)


LONDRES.- Es asunto recurrente de la ciencia hurgar en la trastienda de los mitos fundacionales de la religión, casi siempre preñados de una base histórica o geográfica. Esta vez le ha tocado a Sodoma y Gomorra, símbolos del pecado y la perversión destruidos según el Génesis por Yahvé con una tempestad de fuego y azufre.

Científicos de la Universidad de Bristol dicen ahora que, anduviera o no Dios de por medio, lo de Sodoma y Gomorra fue cosa de un meteorito y sitúan la fecha del impacto con insólita precisión en el 29 de junio del año 3123 antes de Cristo. En realidad, se trata de una deducción en cadena que parte de una tablilla de arcilla que se exhibe en una de las salas del Museo Británico.

El objeto, rescatado en el siglo XIX de las ruinas del palacio de Nínive por el arqueólogo victoriano Henry Layard, está fechado en el año 700 antes de Cristo. Tiene forma de escudo e incluye un texto escrito en caracteres cuneiformes. Hasta ahora nadie lo había podido descifrar.

En realidad, hubo un excéntrico historiador azerí que presumió hace unos años de haberlo hecho y proclamó que era la prueba de un encuentro extraterrestre. Esta vez, parece que la cosa va en serio y que los científicos han descifrado el enigma de la tablilla, que no es sino la reproducción asiria del texto de un astrónomo sumerio escrito del cuarto milenio antes de Cristo.

Los responsables del hallazgo son Alan Bond, director de una compañía espacial, y Mark Hempsell, profesor de aeronáutica de la Universidad de Bristol. «Los trabajos anteriores en torno a este asunto», decía ayer Hempsell, «no han arrojado ningún resultado. Esto es un gran avance y las piezas que hemos encontrado encajan tan bien que creo que tenemos la prueba definitiva».

Como mínimo, el nuevo análisis indica que un asteroide impactó contra la tierra en esa lejana fecha, aunque no necesariamente demuestra la destrucción o la existencia de Sodoma y Gomorra. En todo caso, lo que deja fuera de toda duda es la proliferación de leyendas apocalípticas en esa época en todas las culturas de la cuenca mediterránea. Al menos 20 historias diferentes, según Hempsell, que podrían nacer del impacto del meteorito.

Una columna de fuego

Un impacto que los investigadores sitúan en los Alpes austriacos, muy lejos de la cuenca mesopotámica y que podría explicar otro misterio que ha traído de cabeza a geólogos de todo el mundo: el gigantesco desplazamiento de tierras junto a la localidad alpina de Koefels.

Los investigadores –que han utilizado un potente programa informático para descifrar el aspecto del cielo en el día del cataclismo– aseguran que el meteorito generó una columna de fuego que cayó sobre el Mediterráneo y rebotó en algún lugar del Sinaí o de Oriente Próximo, lo que explicaría la recurrencia del mito apocalíptico en las culturas del Creciente Fértil.

Las conclusiones del estudio se han publicado en un libro –"A Summerian Observation of the Koefels Impact Event"– que acaba de salir a la venta en el Reino Unido tratando de explotar el gancho comercial que es inherente al mito.

La Biblia hace un prolijo recuento de los días que precedieron a la destrucción de las ciudades de Sodoma y Gomorra y del insólito regateo que mantiene Abraham con Yahvé para que éste no las destruya en atención a los justos que viven en ellas. Sodoma y Gomorra son, además, escenario de la mítica conversión en estatua de sal de la esposa de Lot, sobrino de Abraham, que osó mirar atrás mientras escapaba. Pero de todos estos detalles la ciencia no dice ni dirá nada.

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