terça-feira, janeiro 31, 2006
Índice de hoje
- Les causes de l'irrésistible progression des partis islamistes dans le monde arabo-musulman (Le Figaro, Paris)
- L'inflation, c'est fini (Le Temps, Genève)
- A farsa da era Eltsin (Pravda, Moscovo)
- NASA pone en hibernación nave cometa (Xinhua, Pequim)
- Angela Merkel em Israel e na Palestina (Deutsche Welle, Bona)
- L'inflation, c'est fini (Le Temps, Genève)
- A farsa da era Eltsin (Pravda, Moscovo)
- NASA pone en hibernación nave cometa (Xinhua, Pequim)
- Angela Merkel em Israel e na Palestina (Deutsche Welle, Bona)
Les causes de l'irrésistible progression des partis islamistes dans le monde arabo-musulman
Le Figaro (Paris)
por Renaud Girard *
Turquie, Pakistan, Maroc, Bahreïn, Koweït, Arabie saoudite, Egypte, Iran, Irak, Palestine... Au cours des deux dernières années, partout dans le monde arabo-musulman où les gouvernements ont organisé des élections démocratiques (locales ou nationales), les partis islamistes ont connu des progressions spectaculaires. C'est un mouvement général, une formidable vague de fond idéologique, qu'il serait vain de nier et dangereux, en Occident, de sous-estimer.
Pour comprendre d'où vient cette vague, il importe de remonter un peu en arrière. L'islamisme n'est pas nouveau. Son père fondateur, Hassan el-Benna, est un instituteur pieux d'Ismaïlia (Egypte) qui, pour combattre l'influence pernicieuse sur la jeunesse de son pays des idées et des moeurs venues d'Angleterre, créa, en 1928, le mouvement des Frères musulmans. Aujourd'hui, le Hamas palestinien se réclame explicitement de lui.
L'islamisme, c'est-à-dire le mouvement politique visant au remplacement de la loi des hommes par celle de Dieu (la charia), tarda à prendre son essor dans le monde arabo-musulman. Il fut, peu après sa naissance, évincé par les idéologies les plus puissantes du XXe siècle, à savoir le nationalisme laïc et le socialisme. Le parti Baas, mouvement de la renaissance arabe fondé pendant la Seconde Guerre mondiale et qui prendra le pouvoir plus tard en Syrie et en Irak, est à la fois nationaliste, laïc et socialiste. Même chose pour le nassérisme qui, en Egypte, décapitera impitoyablement le Mouvement des Frères musulmans.
En Turquie, Mustafa Kémal, après avoir rétabli l'indépendance de son pays, laïcisa de force l'Etat, abolissant le Califat (1924), supprimant les tribunaux religieux, interdisant la polygamie, imposant le vêtement occidental à la population. Atatürk a dû se retourner dans sa tombe à la nouvelle que le premier ministre turc Erdogan avait envoyé ses filles étudier à l'étranger pour leur permettre d'aller en cours voilées. En Turquie, les militaires, derniers gardiens du kémalisme, veillent à ce qu'on ne touche pas à l'interdiction du port du voile islamique à l'université.
Née historiquement entre la Première Guerre mondiale, qui vit l'effondrement de l'Empire ottoman, et la Seconde, qui inaugura le mouvement des décolonisations et des révolutions nationalistes, l'idéologie islamiste ne parvint pas à ses débuts à s'enraciner dans les sociétés du monde arabo-musulman. Même Mohammed Ali Jinnah, le fondateur du Pakistan en 1947, vécut jusqu'au bout comme un gentleman britannique, buvant son whisky tous les soirs. L'alcool ne fut interdit au Pakistan que bien plus tard, au milieu des années 1970, par une décision démagogique de Zulfikar Ali Bhutto.
Force est de constater que, dans le monde arabo-musulman, la greffe de la gouvernance à l'européenne, implantée au moment des décolonisations et fondée sur le principe central de séparation du politique et du religieux, a été rejetée par les populations.
Comment expliquer un tel rejet de greffe ? Il tient d'abord à l'échec des modèles de développement intellectuellement importés d'Europe. En Algérie, le socialisme (collectivisation de l'agriculture, création de grands complexes étatiques d'«industries industrialisantes» à la soviétique) n'a produit que de la pauvreté pour tout le monde, à l'exception de la haute nomenklatura du FLN, qui envoyait ses fils dans des collèges privés en Suisse, afin qu'ils échappent à l'affligeante «arabisation» des études décrétée chez eux. En Syrie et en Irak, le nationalisme a été confisqué par des minorités, désireuses de se maintenir coûte que coûte au pouvoir. En Egypte, le nationalisme a chassé les Juifs et le socialisme nassérien les Grecs : le pays ne s'est toujours pas relevé économiquement du départ de ces deux communautés, qui formaient l'ossature du secteur privé.
Les gouvernements issus de la décolonisation ont tous entretenu un rapport prédateur au pouvoir, qui finit par être repéré et honni par la population. Si les Algériens, la première fois qu'ils purent s'exprimer librement dans les urnes (aux élections municipales de 1990), votèrent massivement pour le Front islamique du salut (FIS), c'est parce qu'ils souhaitaient sanctionner ceux qu'ils appelaient les «voleurs du FLN». Le Fatah de Yasser Arafat, qui était notoirement corrompu, avait beaucoup de mal à redistribuer à la population palestinienne l'argent envoyé par les Etats arabes et l'Union européenne. En revanche, les leaders du Hamas ont toujours vécu modestement.
Immense est la force simplificatrice du slogan électoral des Frères à travers le monde musulman : «L'islam est la solution». Qui pourrait, au Caire, à Gaza, à Bagdad ou à Alger contredire un tel slogan ? Qui pourrait y préférer le gouvernement des hommes à celui de Dieu ? L'islam, religion dont la simplicité fait la force, n'interdit-il pas le vol et ne prône-t-il pas l'aumône aux plus démunis ? Les Frères n'ont-ils pas toujours montré l'exemple ? A Gaza, au Caire ou dans la banlieue sud de Beyrouth, ce sont les islamistes qui assurent les services sociaux là où l'Etat est défaillant.
Pour les gens pauvres, l'islam, qui dit qu'il n'y a de soumission qu'à Dieu, est une religion libératrice. L'égalité devant Dieu est devenue idéologiquement un produit d'appel beaucoup plus fort que l'égalité des droits à l'occidentale, vécue comme hypocrite.
Parallèlement, l'image que donne de lui-même le monde occidental aux masses musulmanes s'est considérablement ternie. Les islamistes ont beau jeu d'enseigner à leurs coreligionnaires que les Occidentaux «ne croient plus en rien», perdus qu'ils sont dans leur hyper consumérisme. Quel modèle moral offre donc encore les sociétés européennes, qui ont peur de faire des enfants et qui abandonnent leurs vieux dans des maisons de retraite ?
Il serait vain pour les Occi dentaux de tenter de briser aujourd'hui cette vague de fond. Il importe désormais de laisser les sociétés du monde arabo- musulman tenter librement leurs expériences du gouvernement de Dieu, chez elles. Quant à nous, continuons sans complexes à exiger, chez nous, l'intégralité de la démocratie des hommes.
* Grand reporter au service étranger du Figaro.
por Renaud Girard *
Turquie, Pakistan, Maroc, Bahreïn, Koweït, Arabie saoudite, Egypte, Iran, Irak, Palestine... Au cours des deux dernières années, partout dans le monde arabo-musulman où les gouvernements ont organisé des élections démocratiques (locales ou nationales), les partis islamistes ont connu des progressions spectaculaires. C'est un mouvement général, une formidable vague de fond idéologique, qu'il serait vain de nier et dangereux, en Occident, de sous-estimer.
Pour comprendre d'où vient cette vague, il importe de remonter un peu en arrière. L'islamisme n'est pas nouveau. Son père fondateur, Hassan el-Benna, est un instituteur pieux d'Ismaïlia (Egypte) qui, pour combattre l'influence pernicieuse sur la jeunesse de son pays des idées et des moeurs venues d'Angleterre, créa, en 1928, le mouvement des Frères musulmans. Aujourd'hui, le Hamas palestinien se réclame explicitement de lui.
L'islamisme, c'est-à-dire le mouvement politique visant au remplacement de la loi des hommes par celle de Dieu (la charia), tarda à prendre son essor dans le monde arabo-musulman. Il fut, peu après sa naissance, évincé par les idéologies les plus puissantes du XXe siècle, à savoir le nationalisme laïc et le socialisme. Le parti Baas, mouvement de la renaissance arabe fondé pendant la Seconde Guerre mondiale et qui prendra le pouvoir plus tard en Syrie et en Irak, est à la fois nationaliste, laïc et socialiste. Même chose pour le nassérisme qui, en Egypte, décapitera impitoyablement le Mouvement des Frères musulmans.
En Turquie, Mustafa Kémal, après avoir rétabli l'indépendance de son pays, laïcisa de force l'Etat, abolissant le Califat (1924), supprimant les tribunaux religieux, interdisant la polygamie, imposant le vêtement occidental à la population. Atatürk a dû se retourner dans sa tombe à la nouvelle que le premier ministre turc Erdogan avait envoyé ses filles étudier à l'étranger pour leur permettre d'aller en cours voilées. En Turquie, les militaires, derniers gardiens du kémalisme, veillent à ce qu'on ne touche pas à l'interdiction du port du voile islamique à l'université.
Née historiquement entre la Première Guerre mondiale, qui vit l'effondrement de l'Empire ottoman, et la Seconde, qui inaugura le mouvement des décolonisations et des révolutions nationalistes, l'idéologie islamiste ne parvint pas à ses débuts à s'enraciner dans les sociétés du monde arabo-musulman. Même Mohammed Ali Jinnah, le fondateur du Pakistan en 1947, vécut jusqu'au bout comme un gentleman britannique, buvant son whisky tous les soirs. L'alcool ne fut interdit au Pakistan que bien plus tard, au milieu des années 1970, par une décision démagogique de Zulfikar Ali Bhutto.
Force est de constater que, dans le monde arabo-musulman, la greffe de la gouvernance à l'européenne, implantée au moment des décolonisations et fondée sur le principe central de séparation du politique et du religieux, a été rejetée par les populations.
Comment expliquer un tel rejet de greffe ? Il tient d'abord à l'échec des modèles de développement intellectuellement importés d'Europe. En Algérie, le socialisme (collectivisation de l'agriculture, création de grands complexes étatiques d'«industries industrialisantes» à la soviétique) n'a produit que de la pauvreté pour tout le monde, à l'exception de la haute nomenklatura du FLN, qui envoyait ses fils dans des collèges privés en Suisse, afin qu'ils échappent à l'affligeante «arabisation» des études décrétée chez eux. En Syrie et en Irak, le nationalisme a été confisqué par des minorités, désireuses de se maintenir coûte que coûte au pouvoir. En Egypte, le nationalisme a chassé les Juifs et le socialisme nassérien les Grecs : le pays ne s'est toujours pas relevé économiquement du départ de ces deux communautés, qui formaient l'ossature du secteur privé.
Les gouvernements issus de la décolonisation ont tous entretenu un rapport prédateur au pouvoir, qui finit par être repéré et honni par la population. Si les Algériens, la première fois qu'ils purent s'exprimer librement dans les urnes (aux élections municipales de 1990), votèrent massivement pour le Front islamique du salut (FIS), c'est parce qu'ils souhaitaient sanctionner ceux qu'ils appelaient les «voleurs du FLN». Le Fatah de Yasser Arafat, qui était notoirement corrompu, avait beaucoup de mal à redistribuer à la population palestinienne l'argent envoyé par les Etats arabes et l'Union européenne. En revanche, les leaders du Hamas ont toujours vécu modestement.
Immense est la force simplificatrice du slogan électoral des Frères à travers le monde musulman : «L'islam est la solution». Qui pourrait, au Caire, à Gaza, à Bagdad ou à Alger contredire un tel slogan ? Qui pourrait y préférer le gouvernement des hommes à celui de Dieu ? L'islam, religion dont la simplicité fait la force, n'interdit-il pas le vol et ne prône-t-il pas l'aumône aux plus démunis ? Les Frères n'ont-ils pas toujours montré l'exemple ? A Gaza, au Caire ou dans la banlieue sud de Beyrouth, ce sont les islamistes qui assurent les services sociaux là où l'Etat est défaillant.
Pour les gens pauvres, l'islam, qui dit qu'il n'y a de soumission qu'à Dieu, est une religion libératrice. L'égalité devant Dieu est devenue idéologiquement un produit d'appel beaucoup plus fort que l'égalité des droits à l'occidentale, vécue comme hypocrite.
Parallèlement, l'image que donne de lui-même le monde occidental aux masses musulmanes s'est considérablement ternie. Les islamistes ont beau jeu d'enseigner à leurs coreligionnaires que les Occidentaux «ne croient plus en rien», perdus qu'ils sont dans leur hyper consumérisme. Quel modèle moral offre donc encore les sociétés européennes, qui ont peur de faire des enfants et qui abandonnent leurs vieux dans des maisons de retraite ?
Il serait vain pour les Occi dentaux de tenter de briser aujourd'hui cette vague de fond. Il importe désormais de laisser les sociétés du monde arabo- musulman tenter librement leurs expériences du gouvernement de Dieu, chez elles. Quant à nous, continuons sans complexes à exiger, chez nous, l'intégralité de la démocratie des hommes.
* Grand reporter au service étranger du Figaro.
L'inflation, c'est fini
Le Temps (Genève)
Aujourd'hui, Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale américaine, tire sa révérence après un règne de dix-huit ans. Son refus de combattre la forte croissance des années 1990 le rendra populaire pour l'éternité. Mais l'absence d'inflation sera-t-elle éternelle?
por Emmanuel Garessus
L'absence d'inflation n'est pas un phénomène nouveau. Mais son enterrement définitif peine à être annoncé. Une hausse généralisée des prix est-elle encore possible?
On a connu des millénaires sans inflation. Des factures d'armures le confirment. L'inflation est née parce que la monnaie papier est née. Surtout pendant les guerres napoléoniennes. Avant, pour créer de la monnaie, il fallait trouver de nouvelles mines d'or, selon Jean Imbs, professeur à HEC Lausanne. Avec Napoléon, qui cherche alors à financer l'effort de guerre, les autorités émettent un papier qui donne droit au porteur à une certaine valeur. Qu'il y ait ou non de l'or en contrepartie dans les caisses.
Pour l'économie internationale, l'inflation devient un problème majeur quand la régulation de la conjoncture par les taux d'intérêt ne fonctionne plus. Par exemple dans les années 1970. Lorsqu'une banque centrale relève ses taux d'intérêt, on dit que le loyer de l'argent augmente pour tout le système financier. Son action se répercute non seulement sur les banques, mais, par le crédit, sur les créanciers.
Traditionnellement, un cycle débute par une phase d'expansion, puis survient une période où la demande de biens et services dépasse l'offre, si bien que les prix augmentent. La banque centrale entre alors en action. Elle relève les taux d'intérêt et freine l'expansion jusqu'à ce que survienne un ralentissement, parfois une récession. Aujourd'hui le cycle traditionnel a disparu et l'inflation est morte.
Quand on parle inflation, on se souvient surtout de l'Allemagne qui a traversé une terrible expérience inflationniste, en 1923. Une crise si grave qu'elle a donné naissance aux statuts particuliers de sa banque centrale. Pour s'en sortir alors, la Reichsbank a centré son action sur l'encadrement du crédit bancaire et s'est isolée du pouvoir politique. Son indépendance, selon un modèle qu'adoptera son successeur, la Bundesbank, devient garante de la stabilité des prix. Par contre, elle ne se préoccupe pas de la question de l'emploi. Son président, Hjalmar Schacht, décide même des secteurs d'activité auxquels les crédits seront octroyés.
Forte de son pouvoir, la Reichsbank remplace alors la république de Weimar et gouverne l'Allemagne, selon Richard Werner1. Schacht, surnommé «dictateur du crédit», démissionne en 1930, mais restera si proche du pouvoir qu'il sera jugé (et acquitté) au procès de Nuremberg. Ce que l'on sait moins, c'est que la Reichsbank a formé le futur patron de la Banque du Japon, qui appliquera à la lettre les principes d'encadrement du crédit.
Mais l'événement fort de l'histoire de l'inflation se déroule dans les années 1970, quand la hausse des prix devient vertigineuse. Les outils traditionnels des banques centrales restent impuissants. Les prix à la consommation augmentent jusqu'au pic de 18% dans le monde en 1980.
Les chocs pétroliers de 1973 et 1978 produisent des effets dramatiques. L'inflation et le chômage bondissent - créant le phénomène de stagflation. La France, qui passe le cap des 600000 chômeurs en 1971, dépasse celui du million en 1975. Lors de la présidentielle, le débat entre Mitterrand et Giscard est dans toutes les mémoires. A ce moment-là personne ne croit que le dérapage se poursuivra. On dépassera pourtant 1,5 million en 1980, 2 millions en 1983, puis 3 millions de chômeurs en 1993. Mais revenons aux années 1970. Outre la stagflation, les monnaies connaissent des turbulences record. Le dollar plonge de 43% face au mark entre 1972 et 1978. Cette combinaison d'effets conjoncturels et structurels rend les politiques économiques traditionnelles inutiles. Les leaders des pays industrialisés demandent lors du sommet de Bonn aux deux pays bénéficiant encore d'une faible inflation et d'une balance des paiements saine - l'Allemagne et le Japon - de jouer le rôle de locomotive. Le FMI approuve. Mais l'expérience ne provoque qu'un surplus d'inflation et une méfiance plus grande encore envers les autorités monétaires.
C'est alors, en octobre 1979, que les autorités américaines, sous la présidence de Paul Volcker, s'inspirant des théories monétaristes de Milton Friedman, décident de ne plus faire usage des taux d'intérêt comme instrument de politique monétaire. Et passent à un contrôle de la quantité de monnaie offerte au système. Milton Friedman avertit qu'à court terme la création de monnaie peut avoir un effet sur les quantités, mais à long terme l'effet portera sur les prix.
La croissance monétaire recule de 8,75% en 1978 à 6,75% en 1981. Et les effets sont dramatiques. Les taux d'intérêt à court terme doublent en trois ans et cassent les anticipations d'inflation. La demande plonge. L'inflation tombe à 4% en 1983. Elle cesse alors d'être un problème d'économie internationale.
Ce changement, Michel Camdessus, l'ancien directeur général du FMI, l'appelle la révolution silencieuse, une «révolution néoclassique»2. Une nouvelle école de pensée économique émerge. Avec plusieurs grands principes. D'abord, la reconnaissance que les agrégats monétaires et les taux d'intérêt n'ont pas d'effets stables et prévisibles sur la croissance et l'emploi. Deuxièmement, que des objectifs de croissance économique ne conduisent qu'à des distorsions et des changements de comportement. Troisièmement, qu'il faut se fixer des objectifs à moyen terme et non à court terme pour offrir des conditions-cadres stables au secteur privé.
Derrière ce langage d'économistes se cache une réalité, une méfiance croissante à l'égard des politiques conjoncturelles. L'ambition devient structurelle, celle d'offrir un cadre favorable à l'économie pour qu'elle croisse librement. Ce que l'on nomme l'économie de l'offre. Libéralisations et réduction de la taille de l'Etat en sont le corollaire. L'ouverture des marchés, le libre-échange, et la promotion du secteur privé forment la deuxième jambe de cette révolution néoclassique. Ce que les politiques appellent encore aujourd'hui le consensus de Washington, un terme créé par John Williamson en 1990. Et que la gauche qualifie à tort de néolibéralisme.
La crise des années 1970 permet aussi de sortir les banques centrales du giron de la politique, toujours enclines à peser sur les taux d'intérêt. L'Allemagne l'avait décidé la première. La dépendance à l'égard de la politique pénalise forcément la lutte contre l'inflation. Un déficit budgétaire, et surtout une dette élevée, peut être inflationniste, selon le professeur Jean Imbs, de HEC Lausanne. Un déficit perçu comme non soutenable devient inflationniste. Tôt ou tard, le remboursement se fera avec de la monnaie de singe, donc en achetant la dette avec les billets que l'on imprime. L'ajustement peut être de deux ordres, par l'inflation ou par la monnaie.
L'Allemagne, meurtrie par l'hyperinflation de 1923, a toujours confié à sa banque centrale un mandat unique: la lutte contre l'inflation, sans égard pour les effets sur l'emploi et la croissance. Mais c'est seulement dans les années 1970 que l'idée d'un choix de politique monétaire, entre inflation et chômage, a été égratignée puis abandonnée au profit de la lutte pour la stabilité des prix. La discussion ne s'est pas faite publiquement. La révolution s'est passée sous le tapis, selon Jean Imbs.
Les années 1970 apportent aussi la preuve que le keynésianisme ne marche pas. Cette croyance devant la capacité de l'Etat à diriger l'économie ne peut fonctionner qu'en cas de choc sur la demande. C'est durant la décennie 70 que les banques centrales apprennent vraiment leur métier. Si Keynes perd, Friedman gagne. Ce dernier expliquera qu'un changement global sur les structures économiques, comme une nouvelle technologie, ou une forte augmentation du libre-échange, n'est pas nécessairement négatif.
Ces dernières années, par exemple, les Etats-Unis ont bien géré le boom des technologies de l'information. C'est un choc positif de l'offre. Alan Greenspan s'est abstenu de relever les taux d'intérêt. Ce laisser-faire est même l'une des principales raisons de sa célébrité. Car il a pris un risque salutaire en refusant de tuer la croissance.
Mais, pour oser affirmer que l'inflation est morte, la sortie de la crise des années 1970 ne suffit pas. Un autre élément est apparu. Aujourd'hui une banque centrale se concentre sur les anticipations d'inflation et non pas sur l'inflation actuelle.
Dès lors, l'inflation est morte, parce que la raison de l'existence de hauts niveaux d'inflation tenait à la mauvaise réponse des banques centrales. Elles ne recommenceront plus. Car institutionnellement elles ont changé. Et qu'elles se sont engagées à n'avoir qu'une préoccupation: la lutte contre l'inflation.
1. Princes of the yen, Richard Werner, Ed. M.E.Sharpe, 2003.
2. The IMF and the silent revolution, James Boughton, IMF, 2000.
18 ans de règne
Le Temps
Les principaux événements qui ont marqué la Fed d'Alan Greenspan.
1987
- 2 juin: Ronald Reagan nomme Alan Greenspan au poste de président de la Réserve fédérale.
- 19 octobre: «lundi noir» sur les marchés boursiers. L'indice américain Dow Jones chute de 22,6%.
1990
- Juillet: début d'une phase de huit mois de récession. La Fed abaisse son principal taux directeur de 8% en juillet 1990 à 3% à la fin 1992.
1994
- Février: la Fed décide que l'annonce de ses décisions sur ses taux sera désormais accompagnée d'un communiqué.
1997
- Juillet: début de la crise financière asiatique.
2000
- Janvier: en plein cœur de la bulle internet, le Nasdaq et le Dow Jones atteignent des sommets.
- De juin 1999 à mai 2000, les taux vont passer de 5 à 6,5%.
2001
- L'économie américaine entre dans une phase de récession. De 6% en janvier, le Fed Funds est progressivement abaissé jusqu'à 1,75%.
- 11 septembre: attentats sur New York et Washington.
2003
- 25 juin: à 1%, le Fed Funds atteint son plus bas niveau depuis 1958.
2004
- La santé de l'économie américaine s'améliore. La Fed remonte progressivement ses taux.
2005
- 16 février: Alan Greenspan laisse transparaître son inquiétude sur le comportement des marchés financiers qui semblent déconnectés des hausses de taux d'intérêt.
- 24 octobre: George W. Bush nomme Ben Bernanke pour succéder à Alan Greenspan.
Aujourd'hui, Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale américaine, tire sa révérence après un règne de dix-huit ans. Son refus de combattre la forte croissance des années 1990 le rendra populaire pour l'éternité. Mais l'absence d'inflation sera-t-elle éternelle?
por Emmanuel Garessus
L'absence d'inflation n'est pas un phénomène nouveau. Mais son enterrement définitif peine à être annoncé. Une hausse généralisée des prix est-elle encore possible?
On a connu des millénaires sans inflation. Des factures d'armures le confirment. L'inflation est née parce que la monnaie papier est née. Surtout pendant les guerres napoléoniennes. Avant, pour créer de la monnaie, il fallait trouver de nouvelles mines d'or, selon Jean Imbs, professeur à HEC Lausanne. Avec Napoléon, qui cherche alors à financer l'effort de guerre, les autorités émettent un papier qui donne droit au porteur à une certaine valeur. Qu'il y ait ou non de l'or en contrepartie dans les caisses.
Pour l'économie internationale, l'inflation devient un problème majeur quand la régulation de la conjoncture par les taux d'intérêt ne fonctionne plus. Par exemple dans les années 1970. Lorsqu'une banque centrale relève ses taux d'intérêt, on dit que le loyer de l'argent augmente pour tout le système financier. Son action se répercute non seulement sur les banques, mais, par le crédit, sur les créanciers.
Traditionnellement, un cycle débute par une phase d'expansion, puis survient une période où la demande de biens et services dépasse l'offre, si bien que les prix augmentent. La banque centrale entre alors en action. Elle relève les taux d'intérêt et freine l'expansion jusqu'à ce que survienne un ralentissement, parfois une récession. Aujourd'hui le cycle traditionnel a disparu et l'inflation est morte.
Quand on parle inflation, on se souvient surtout de l'Allemagne qui a traversé une terrible expérience inflationniste, en 1923. Une crise si grave qu'elle a donné naissance aux statuts particuliers de sa banque centrale. Pour s'en sortir alors, la Reichsbank a centré son action sur l'encadrement du crédit bancaire et s'est isolée du pouvoir politique. Son indépendance, selon un modèle qu'adoptera son successeur, la Bundesbank, devient garante de la stabilité des prix. Par contre, elle ne se préoccupe pas de la question de l'emploi. Son président, Hjalmar Schacht, décide même des secteurs d'activité auxquels les crédits seront octroyés.
Forte de son pouvoir, la Reichsbank remplace alors la république de Weimar et gouverne l'Allemagne, selon Richard Werner1. Schacht, surnommé «dictateur du crédit», démissionne en 1930, mais restera si proche du pouvoir qu'il sera jugé (et acquitté) au procès de Nuremberg. Ce que l'on sait moins, c'est que la Reichsbank a formé le futur patron de la Banque du Japon, qui appliquera à la lettre les principes d'encadrement du crédit.
Mais l'événement fort de l'histoire de l'inflation se déroule dans les années 1970, quand la hausse des prix devient vertigineuse. Les outils traditionnels des banques centrales restent impuissants. Les prix à la consommation augmentent jusqu'au pic de 18% dans le monde en 1980.
Les chocs pétroliers de 1973 et 1978 produisent des effets dramatiques. L'inflation et le chômage bondissent - créant le phénomène de stagflation. La France, qui passe le cap des 600000 chômeurs en 1971, dépasse celui du million en 1975. Lors de la présidentielle, le débat entre Mitterrand et Giscard est dans toutes les mémoires. A ce moment-là personne ne croit que le dérapage se poursuivra. On dépassera pourtant 1,5 million en 1980, 2 millions en 1983, puis 3 millions de chômeurs en 1993. Mais revenons aux années 1970. Outre la stagflation, les monnaies connaissent des turbulences record. Le dollar plonge de 43% face au mark entre 1972 et 1978. Cette combinaison d'effets conjoncturels et structurels rend les politiques économiques traditionnelles inutiles. Les leaders des pays industrialisés demandent lors du sommet de Bonn aux deux pays bénéficiant encore d'une faible inflation et d'une balance des paiements saine - l'Allemagne et le Japon - de jouer le rôle de locomotive. Le FMI approuve. Mais l'expérience ne provoque qu'un surplus d'inflation et une méfiance plus grande encore envers les autorités monétaires.
C'est alors, en octobre 1979, que les autorités américaines, sous la présidence de Paul Volcker, s'inspirant des théories monétaristes de Milton Friedman, décident de ne plus faire usage des taux d'intérêt comme instrument de politique monétaire. Et passent à un contrôle de la quantité de monnaie offerte au système. Milton Friedman avertit qu'à court terme la création de monnaie peut avoir un effet sur les quantités, mais à long terme l'effet portera sur les prix.
La croissance monétaire recule de 8,75% en 1978 à 6,75% en 1981. Et les effets sont dramatiques. Les taux d'intérêt à court terme doublent en trois ans et cassent les anticipations d'inflation. La demande plonge. L'inflation tombe à 4% en 1983. Elle cesse alors d'être un problème d'économie internationale.
Ce changement, Michel Camdessus, l'ancien directeur général du FMI, l'appelle la révolution silencieuse, une «révolution néoclassique»2. Une nouvelle école de pensée économique émerge. Avec plusieurs grands principes. D'abord, la reconnaissance que les agrégats monétaires et les taux d'intérêt n'ont pas d'effets stables et prévisibles sur la croissance et l'emploi. Deuxièmement, que des objectifs de croissance économique ne conduisent qu'à des distorsions et des changements de comportement. Troisièmement, qu'il faut se fixer des objectifs à moyen terme et non à court terme pour offrir des conditions-cadres stables au secteur privé.
Derrière ce langage d'économistes se cache une réalité, une méfiance croissante à l'égard des politiques conjoncturelles. L'ambition devient structurelle, celle d'offrir un cadre favorable à l'économie pour qu'elle croisse librement. Ce que l'on nomme l'économie de l'offre. Libéralisations et réduction de la taille de l'Etat en sont le corollaire. L'ouverture des marchés, le libre-échange, et la promotion du secteur privé forment la deuxième jambe de cette révolution néoclassique. Ce que les politiques appellent encore aujourd'hui le consensus de Washington, un terme créé par John Williamson en 1990. Et que la gauche qualifie à tort de néolibéralisme.
La crise des années 1970 permet aussi de sortir les banques centrales du giron de la politique, toujours enclines à peser sur les taux d'intérêt. L'Allemagne l'avait décidé la première. La dépendance à l'égard de la politique pénalise forcément la lutte contre l'inflation. Un déficit budgétaire, et surtout une dette élevée, peut être inflationniste, selon le professeur Jean Imbs, de HEC Lausanne. Un déficit perçu comme non soutenable devient inflationniste. Tôt ou tard, le remboursement se fera avec de la monnaie de singe, donc en achetant la dette avec les billets que l'on imprime. L'ajustement peut être de deux ordres, par l'inflation ou par la monnaie.
L'Allemagne, meurtrie par l'hyperinflation de 1923, a toujours confié à sa banque centrale un mandat unique: la lutte contre l'inflation, sans égard pour les effets sur l'emploi et la croissance. Mais c'est seulement dans les années 1970 que l'idée d'un choix de politique monétaire, entre inflation et chômage, a été égratignée puis abandonnée au profit de la lutte pour la stabilité des prix. La discussion ne s'est pas faite publiquement. La révolution s'est passée sous le tapis, selon Jean Imbs.
Les années 1970 apportent aussi la preuve que le keynésianisme ne marche pas. Cette croyance devant la capacité de l'Etat à diriger l'économie ne peut fonctionner qu'en cas de choc sur la demande. C'est durant la décennie 70 que les banques centrales apprennent vraiment leur métier. Si Keynes perd, Friedman gagne. Ce dernier expliquera qu'un changement global sur les structures économiques, comme une nouvelle technologie, ou une forte augmentation du libre-échange, n'est pas nécessairement négatif.
Ces dernières années, par exemple, les Etats-Unis ont bien géré le boom des technologies de l'information. C'est un choc positif de l'offre. Alan Greenspan s'est abstenu de relever les taux d'intérêt. Ce laisser-faire est même l'une des principales raisons de sa célébrité. Car il a pris un risque salutaire en refusant de tuer la croissance.
Mais, pour oser affirmer que l'inflation est morte, la sortie de la crise des années 1970 ne suffit pas. Un autre élément est apparu. Aujourd'hui une banque centrale se concentre sur les anticipations d'inflation et non pas sur l'inflation actuelle.
Dès lors, l'inflation est morte, parce que la raison de l'existence de hauts niveaux d'inflation tenait à la mauvaise réponse des banques centrales. Elles ne recommenceront plus. Car institutionnellement elles ont changé. Et qu'elles se sont engagées à n'avoir qu'une préoccupation: la lutte contre l'inflation.
1. Princes of the yen, Richard Werner, Ed. M.E.Sharpe, 2003.
2. The IMF and the silent revolution, James Boughton, IMF, 2000.
18 ans de règne
Le Temps
Les principaux événements qui ont marqué la Fed d'Alan Greenspan.
1987
- 2 juin: Ronald Reagan nomme Alan Greenspan au poste de président de la Réserve fédérale.
- 19 octobre: «lundi noir» sur les marchés boursiers. L'indice américain Dow Jones chute de 22,6%.
1990
- Juillet: début d'une phase de huit mois de récession. La Fed abaisse son principal taux directeur de 8% en juillet 1990 à 3% à la fin 1992.
1994
- Février: la Fed décide que l'annonce de ses décisions sur ses taux sera désormais accompagnée d'un communiqué.
1997
- Juillet: début de la crise financière asiatique.
2000
- Janvier: en plein cœur de la bulle internet, le Nasdaq et le Dow Jones atteignent des sommets.
- De juin 1999 à mai 2000, les taux vont passer de 5 à 6,5%.
2001
- L'économie américaine entre dans une phase de récession. De 6% en janvier, le Fed Funds est progressivement abaissé jusqu'à 1,75%.
- 11 septembre: attentats sur New York et Washington.
2003
- 25 juin: à 1%, le Fed Funds atteint son plus bas niveau depuis 1958.
2004
- La santé de l'économie américaine s'améliore. La Fed remonte progressivement ses taux.
2005
- 16 février: Alan Greenspan laisse transparaître son inquiétude sur le comportement des marchés financiers qui semblent déconnectés des hausses de taux d'intérêt.
- 24 octobre: George W. Bush nomme Ben Bernanke pour succéder à Alan Greenspan.
A farsa da era Eltsin
Pravda (Moscovo)
Aquela figura lúdica, sorridente mas com os olhos envidraçados, aquele caminhar incerto, cambaleante, foram as imagens que mais envergonharam a Federação Russa na altura da sua transformação e renascimento depois demais que sete décadas a viver na glória da União Soviética. Mas na Rússia, o que pensam os russos?
Uma sondagem levada a cabo recentemente pelo centro Analítico Yuri Levada revela que 70% dos russos acreditam que a época de Boris Nikolaievich (Eltsin) foi mais negativo que positivo. 50% acham que deveria ser levado a um tribunal para enfrentar um processo jurídico.
Isso, comparado com os 13% que têm uma imagem positivo dos anos do Eltsinismo.
Outra sondagem, pelo Centro de Pesquisa da Opinião Pública de Toda a Rússia, revela que só um por cento dos inquiridos queriam viver na era de Eltsin, comparado com 6% que preferiam Estaline.
Não é uma prenda de anos muito boa para Boris Nikolaievich, que no dia 1 de Fevereiro faz 75 anos.
Konstantin KODENETS
PRAVDA.Ru
Aquela figura lúdica, sorridente mas com os olhos envidraçados, aquele caminhar incerto, cambaleante, foram as imagens que mais envergonharam a Federação Russa na altura da sua transformação e renascimento depois demais que sete décadas a viver na glória da União Soviética. Mas na Rússia, o que pensam os russos?
Uma sondagem levada a cabo recentemente pelo centro Analítico Yuri Levada revela que 70% dos russos acreditam que a época de Boris Nikolaievich (Eltsin) foi mais negativo que positivo. 50% acham que deveria ser levado a um tribunal para enfrentar um processo jurídico.
Isso, comparado com os 13% que têm uma imagem positivo dos anos do Eltsinismo.
Outra sondagem, pelo Centro de Pesquisa da Opinião Pública de Toda a Rússia, revela que só um por cento dos inquiridos queriam viver na era de Eltsin, comparado com 6% que preferiam Estaline.
Não é uma prenda de anos muito boa para Boris Nikolaievich, que no dia 1 de Fevereiro faz 75 anos.
Konstantin KODENETS
PRAVDA.Ru
NASA pone en hibernación nave cometa
Xinhua (Pequim)
LOS ANGELES, 30 ene (Xinhuanet) -- Después de recoger unas importantes muestras de un cometa, la nave Stardust ha sido puesta en modo de hibernación, anunció el lunes la agencia espacial americana.
Los ingenieros pusieron en marcha el domingo por la tarde una serie de comandos mediante los cuales se desactivan todos los sistemas no esenciales de la nave, excepto entre otros las placas de recepción de energía solar y la antena de recepción.
"Hoy le hemos cantado una nana para que nuestra nave su duerma con una melodía de ceros y unos digitales", bromeó desde el Centro de Propulsión de la NASA en Pasadena (California) el director del proyecto Stardust, Tom Duxbury.
"La Stardust se ha comportado de forma impecable durante los últimos siete años... y necesita un poco de descanso", agregó.
El estado de hibernación a largo plazo permite mantenerse fuera de contacto con las operaciones sin dañar la salud de la nave, explicaron los controladores de la misión.
"Colocar en hibernar a la Stardust nos da más opciones para reutilizarla en el futuro", comentó Tom Morgan, otro responsable del programa. Según afirmó, los científicos podrían incluso en el futuro sumar más tareas al cometido de la Stardust.
En estos momentos, la nave continúa con su órbita más cerca del Sol que de la Tierra y más allá de la de Marte. Se aproximará a nuestro planeta por próxima vez el 14 de enero de 2009, a una distancia de un millón de kilómetros.
El 15 de enero, la nave fue capaz de entregar con éxito a la Tierra muestras de un cometa que recogió con su cápsula. Ha recorrido 4,500 mil millones de kilómetros en siete años.
La cápsula, que portaba muestras del cometa y de partículas espaciales, aterrizó sin problemas por la mañana en el desierto del estado norteamericano de Utah.
Científicos que se encuentran analizando las muestras en el Centro Espacial Johnson de Houston (Texas) creen que el polvo del cometa podrá responder a los enigmas sobre el origen del sistema solar. Fin
LOS ANGELES, 30 ene (Xinhuanet) -- Después de recoger unas importantes muestras de un cometa, la nave Stardust ha sido puesta en modo de hibernación, anunció el lunes la agencia espacial americana.
Los ingenieros pusieron en marcha el domingo por la tarde una serie de comandos mediante los cuales se desactivan todos los sistemas no esenciales de la nave, excepto entre otros las placas de recepción de energía solar y la antena de recepción.
"Hoy le hemos cantado una nana para que nuestra nave su duerma con una melodía de ceros y unos digitales", bromeó desde el Centro de Propulsión de la NASA en Pasadena (California) el director del proyecto Stardust, Tom Duxbury.
"La Stardust se ha comportado de forma impecable durante los últimos siete años... y necesita un poco de descanso", agregó.
El estado de hibernación a largo plazo permite mantenerse fuera de contacto con las operaciones sin dañar la salud de la nave, explicaron los controladores de la misión.
"Colocar en hibernar a la Stardust nos da más opciones para reutilizarla en el futuro", comentó Tom Morgan, otro responsable del programa. Según afirmó, los científicos podrían incluso en el futuro sumar más tareas al cometido de la Stardust.
En estos momentos, la nave continúa con su órbita más cerca del Sol que de la Tierra y más allá de la de Marte. Se aproximará a nuestro planeta por próxima vez el 14 de enero de 2009, a una distancia de un millón de kilómetros.
El 15 de enero, la nave fue capaz de entregar con éxito a la Tierra muestras de un cometa que recogió con su cápsula. Ha recorrido 4,500 mil millones de kilómetros en siete años.
La cápsula, que portaba muestras del cometa y de partículas espaciales, aterrizó sin problemas por la mañana en el desierto del estado norteamericano de Utah.
Científicos que se encuentran analizando las muestras en el Centro Espacial Johnson de Houston (Texas) creen que el polvo del cometa podrá responder a los enigmas sobre el origen del sistema solar. Fin
Angela Merkel em Israel e na Palestina
Deutsche Welle (Bona)
A chanceler federal alemã Angela Merkel prosseguiu a sua visita ao Médio oriente, tendo-se avistado na segunda feira de manhã com o presidente israelita Moshe Katsav e de tarde com o presidente palestiniano Mahmud Abbas.
Com ambos discutiu a situação criada pela vitória do movimento radical islâmico Hamas nas eleições legislativas da semana passada na Palestina. Merkel visitou também o memorial Iad Vaschem, que evoca as vítimas do Holocausto
No encontro com Katsav, a chefe do governo alemão repetiu novamente que o Hamas tem de renunciar à violência e reconhecer por um lado o direito de Israel à existência; e por outro os resultados obtidos até agora no processo de paz. Depois no memorial do Holocausto, escreveu no livro de visitas uma frase do cientista alemão Wilhelm von Humboldt: “Só quem conhece o passado é que tem futuro”.
Depois de visitar o museu e depositar uma coroa de flores no monumento aos seis milhões de judeus assassinados pelos nazis , Angela Merkel declarou-se impressionada e envergonhada. O assassínio em massa dos judeus ultrapassa a capacidade da imaginação. A Alemanha tem consciência da sua responsabilidade frente à sua história. “Podem ficar descansados, porque nós estaremos sempre ao lado de Israel, sobretudo em tempos difíceis” disse ela.
No momento presente isso significa concretamente que a Alemanha não está disposta a apoiar um governo formado pelo Hamas se este não alterar a sua posição anterior. Já no domingo à noite, depois do encontro com o primeiro ministro israelita interino Ehud Olmert, a chefe do governo alemão tinha dito:
“Deixei bem claro que se a posição do Hamas não se modificar, a Alemanha e a União Europeia deixarão de apoiar financeiramente a autoridade palestiniana. Acho que é bom deixar isto bem claro: uma autoridade que não reconheça o direito de Israel à existência e não aceite os resultados do processo de paz, não poderá ser apoiada com o dinheiro da União Europeia ou da Alemanha”.
À tarde, Angela Merkel partiu de carro de Jerusalém para Ramalah onde foi recebida pelo presidente da autoridade palestiniana Mahmud Abbas. Depois do encontro, declarou numa conferência de imprensa:
“Falámos naturalmente sobre os resultados das eleições, aqui nos territórios palestinianos e eu deixei bem claro que nós, ou seja a RFA, esperamos que todas as forças políticas com responsabilidades, aceitem condições para o trabalho político. Para mim e para nós isto significa: primeiro que seja reconhecido o direito de Israel à existência; segundo, que não haja recurso à violência, ou seja, que se prove de forma evidente que a violência não será usada como meio de fazer política; e terceiro, que aquilo que já foi alcançado no processo de paz seja aceite e que esse processo seja continuado”.
A chanceler federal alemã Angela Merkel prosseguiu a sua visita ao Médio oriente, tendo-se avistado na segunda feira de manhã com o presidente israelita Moshe Katsav e de tarde com o presidente palestiniano Mahmud Abbas.
Com ambos discutiu a situação criada pela vitória do movimento radical islâmico Hamas nas eleições legislativas da semana passada na Palestina. Merkel visitou também o memorial Iad Vaschem, que evoca as vítimas do Holocausto
No encontro com Katsav, a chefe do governo alemão repetiu novamente que o Hamas tem de renunciar à violência e reconhecer por um lado o direito de Israel à existência; e por outro os resultados obtidos até agora no processo de paz. Depois no memorial do Holocausto, escreveu no livro de visitas uma frase do cientista alemão Wilhelm von Humboldt: “Só quem conhece o passado é que tem futuro”.
Depois de visitar o museu e depositar uma coroa de flores no monumento aos seis milhões de judeus assassinados pelos nazis , Angela Merkel declarou-se impressionada e envergonhada. O assassínio em massa dos judeus ultrapassa a capacidade da imaginação. A Alemanha tem consciência da sua responsabilidade frente à sua história. “Podem ficar descansados, porque nós estaremos sempre ao lado de Israel, sobretudo em tempos difíceis” disse ela.
No momento presente isso significa concretamente que a Alemanha não está disposta a apoiar um governo formado pelo Hamas se este não alterar a sua posição anterior. Já no domingo à noite, depois do encontro com o primeiro ministro israelita interino Ehud Olmert, a chefe do governo alemão tinha dito:
“Deixei bem claro que se a posição do Hamas não se modificar, a Alemanha e a União Europeia deixarão de apoiar financeiramente a autoridade palestiniana. Acho que é bom deixar isto bem claro: uma autoridade que não reconheça o direito de Israel à existência e não aceite os resultados do processo de paz, não poderá ser apoiada com o dinheiro da União Europeia ou da Alemanha”.
À tarde, Angela Merkel partiu de carro de Jerusalém para Ramalah onde foi recebida pelo presidente da autoridade palestiniana Mahmud Abbas. Depois do encontro, declarou numa conferência de imprensa:
“Falámos naturalmente sobre os resultados das eleições, aqui nos territórios palestinianos e eu deixei bem claro que nós, ou seja a RFA, esperamos que todas as forças políticas com responsabilidades, aceitem condições para o trabalho político. Para mim e para nós isto significa: primeiro que seja reconhecido o direito de Israel à existência; segundo, que não haja recurso à violência, ou seja, que se prove de forma evidente que a violência não será usada como meio de fazer política; e terceiro, que aquilo que já foi alcançado no processo de paz seja aceite e que esse processo seja continuado”.
segunda-feira, janeiro 30, 2006
Índice de hoje
- Los viticultores de la UE presentan una propuesta conjunta de reforma (El Pais, Madrid)
- "No sabremos si hay vida en Marte hasta que vaya alguien allí" (El Pais, hoje)
- Portugal rectifica (ABC, Madrid)
- "No sabremos si hay vida en Marte hasta que vaya alguien allí" (El Pais, hoje)
- Portugal rectifica (ABC, Madrid)
Los viticultores de la UE presentan una propuesta conjunta de reforma
El Pais (Madrid)
por VIDAL MATÉ
Las organizaciones agrarias y las cooperativas de los países de la UE han elevado a la Comisión Europea una propuesta para la futura reforma de la Organización Común de Mercado (OCM) del vino. La propuesta consiste en dividir el presupuesto actual (1.300 millones de euros) en dos partes. La primera se utilizaría según criterios homogéneos de Bruselas y para el resto se daría una especie de cheque nacional para políticas específicas.
Como paso previo a la revisión de la OCM, los productores reclaman un presupuesto adecuado, al menos los actuales 1.300 millones de euros, de los que el 37% han correspondido a España en los últimos años. La propuesta no se define sobre la distribución de ese presupuesto en el seno comunitario. Sin embargo, de acuerdo con las diferencias en el sector del vino en cada país, se propone la división del presupuesto en dos partes.
Un paquete de los recursos se debería destinar a financiar una serie de medidas homogéneas aplicadas desde Bruselas para el conjunto de los países miembros como la creación de un observatorio comunitario sobre datos del sector, regulación de excedentes vía obtención de alcohol o fabricación de zumos, campañas de investigación o medidas de apoyo al consumo fuera o dentro de la UE.
Un segundo paquete de ayudas podría consistir en un cheque a cada país para que cada Estado lo aplicara en función de sus intereses en acciones como arranques subvencionados, vendimias en verde para evitar excedentes, apoyo a la comercialización o eliminación de subproductos.
Los productores comunitarios abogan por que haya una solución definitiva a la regularización de los viñedos tras la prohibición de nuevas plantaciones desde septiembre de 1998. Se rechaza la liberalización de las plantaciones de viñedos, pero tambien se plantea la necesidad de una mayor flexibilidad en el traspaso de derechos entre comunidades autónomas.
La propuesta es partidaria de mantener la actual política de contención del potencial productivo de vino en el marco comunitario y de contar en todo caso con mecansimos para la gestión de crisis.
Entre otros puntos, desde la producción se defiende que se mantenga la prohibición de mezclas de vinos o mostos comunitarios con productos importados desde terceros países y que la denominación de vino comunitario se aplique solamente al obtenido de materia prima de los Estados miembros.
por VIDAL MATÉ
Las organizaciones agrarias y las cooperativas de los países de la UE han elevado a la Comisión Europea una propuesta para la futura reforma de la Organización Común de Mercado (OCM) del vino. La propuesta consiste en dividir el presupuesto actual (1.300 millones de euros) en dos partes. La primera se utilizaría según criterios homogéneos de Bruselas y para el resto se daría una especie de cheque nacional para políticas específicas.
Como paso previo a la revisión de la OCM, los productores reclaman un presupuesto adecuado, al menos los actuales 1.300 millones de euros, de los que el 37% han correspondido a España en los últimos años. La propuesta no se define sobre la distribución de ese presupuesto en el seno comunitario. Sin embargo, de acuerdo con las diferencias en el sector del vino en cada país, se propone la división del presupuesto en dos partes.
Un paquete de los recursos se debería destinar a financiar una serie de medidas homogéneas aplicadas desde Bruselas para el conjunto de los países miembros como la creación de un observatorio comunitario sobre datos del sector, regulación de excedentes vía obtención de alcohol o fabricación de zumos, campañas de investigación o medidas de apoyo al consumo fuera o dentro de la UE.
Un segundo paquete de ayudas podría consistir en un cheque a cada país para que cada Estado lo aplicara en función de sus intereses en acciones como arranques subvencionados, vendimias en verde para evitar excedentes, apoyo a la comercialización o eliminación de subproductos.
Los productores comunitarios abogan por que haya una solución definitiva a la regularización de los viñedos tras la prohibición de nuevas plantaciones desde septiembre de 1998. Se rechaza la liberalización de las plantaciones de viñedos, pero tambien se plantea la necesidad de una mayor flexibilidad en el traspaso de derechos entre comunidades autónomas.
La propuesta es partidaria de mantener la actual política de contención del potencial productivo de vino en el marco comunitario y de contar en todo caso con mecansimos para la gestión de crisis.
Entre otros puntos, desde la producción se defiende que se mantenga la prohibición de mezclas de vinos o mostos comunitarios con productos importados desde terceros países y que la denominación de vino comunitario se aplique solamente al obtenido de materia prima de los Estados miembros.
"No sabremos si hay vida en Marte hasta que vaya alguien allí"
El Pais (Madrid)
por MONICA SALOMONE
Scott Hubbard ocupa desde hace unos días la cátedra Carl Sagan en el Instituto SETI, conocido por su programa de búsqueda de vida inteligente extraterrestre con radiotelescopios. Será, dice, "una vuelta a la investigación en un campo apasionante", tras una larga etapa como gestor: director del Instituto de Investigación Ames de la NASA y, antes, director del Programa de Marte, que reestructuró por completo tras varias misiones fracasadas. Hubbard concibió la exitosa técnica para aterrizar en Marte usando airbags, y participó en la misión que encontró evidencias de agua en la Luna. El pasado viernes fue nombrado doctor honoris causa por la Universidad Politécnica de Madrid.
Pregunta. ¿Por qué su marcha al instituto SETI?
Respuesta. La NASA ha cambiado de director recientemente, y es normal que se forme un nuevo equipo. Es un cambio que me permite volver a una actividad más académica. Mi labor será de dirección científica, en un área de SETI relacionada con la investigación de las condiciones de habitabilidad fuera de la Tierra. Por ejemplo, hay científicos en SETI implicados en misiones como Stardust y los Mars Rovers; yo deberé contribuir a desarrollar estas áreas.
P. Usted estuvo en el comité que identificó la causa del accidente del transbordador Columbia. El problema que detectaron se volvió a dar en el siguiente vuelo de los transbordadores. ¿Qué se está haciendo ahora?
R. Es un problema muy difícil, NASA sigue trabajando en él. La espuma aislante que recubre un gran tubo con cables eléctricos se desprende, así que ahora están re-diseñando ese tubo para que no necesite la espuma.
P. ¿Puede ocurrir que los transbordadores no vuelvan a volar, y que no haya un vehículo estadounidense hasta la próxima década?
R. La construcción de la Estación Espacial Internacional no puede seguir adelante sin los transbordadores, así que tendrán que seguir volando hasta más o menos el 2010, o no podremos cumplir los compromisos con nuestros socios en la estación. El vehículo que reemplazará a los transbordadores debería estar listo hacia 2012, y la estación deberá estar terminada para entonces.
P. ¿Es realista la visión espacial anunciada por Bush, que contempla la vuelta a la Luna y luego a Marte?
R. Es una idea muy potente, emocionante, que habla de la exploración humana y robótica del Sistema Solar y más allá. La cuestión es el tiempo. La exploración robótica, con las misiones planetarias, está teniendo mucho éxito; la exploración humana es mucho más cara, o sea que irá más despacio. No es un compromiso comparable al de Kennedy cuando la carrera espacial; entonces NASA tenía casi el 4% del presupuesto federal, y ahora, desde después del Apollo no llega al 1%. Así que sí es realizable, pero llevará tiempo.
P. ¿Cuáles son los obstáculos para un viaje tripulado a Marte?
R. Uno es la cuestión presupuestaria, claro. Luego hay que tener las tecnologías adecuadas, ya sean para los sistemas de soporte vital, como la extracción de oxígeno allí, o para la propulsión. Y está el problema biomédico. Es un viaje de unos tres años, entre la ida y la vuelta. Y hoy por hoy no sabemos los efectos de la falta de gravedad y la radiación en un viaje así. Ése es el problema principal. Por eso hay que hacer estancias largas en la Luna, que está a sólo tres días de distancia y permite volver rápido si hay problemas.
P. ¿Hay ya ideas para hacer frente al problema de la radiación?
R. Sí, desde luego. Se buscan nuevos escudos. Una idea por ejemplo se basa en la nanotecnología, en usar como escudo nanotubos de carbono rellenos de hidrógeno.
P. ¿Habrá que esperar que vayan humanos para saber si hubo o hay vida en Marte?
R. Muchos científicos creen que no responderemos esa cuestión hasta que no vaya alguien allí, y yo estoy de acuerdo. Por sofisticados que sean los robots aún están muy por debajo de las capacidades humanas para explorar.
P. ¿Puede poner una fecha para un viaje tripulado a Marte?
R. En torno a 2030..., pero no hay nada preciso.
P. Últimamente ha habido varios resultados de las misiones en Marte. ¿Podría resumirlos?
R. Ahora con los rovers hay pruebas indiscutibles de que, al menos donde ellos están, hubo grandes cantidades de agua fluyendo lentamente por la superficie hace unos mil millones de años. Lo que no sabemos es si por entonces Marte era húmeda y fría, con agua líquida tal vez parte sólo del año, o húmeda y cálida. Eso está aún en discusión. Por eso necesitamos mandar más rovers, como el que partirá en 2009. Porque para conectar las medidas de las sondas orbitales con la superficie hay que bajar y tocar las rocas.
P. ¿Sigue adelante el programa de búsqueda de vida con radiotelescopios en SETI?
R. Sí, por supuesto, se está construyendo en California un gran radiointerferómetro, con 350 antenas que trabajarán coordinadamente, con financiación de Paul Allen, cofundador de Microsoft. Pero es búsqueda de vida con una tecnología lo bastante avanzada como para que podamos detectar sus señales, mandadas deliberadamente o no. Desde luego no vida microscópica.
por MONICA SALOMONE
Scott Hubbard ocupa desde hace unos días la cátedra Carl Sagan en el Instituto SETI, conocido por su programa de búsqueda de vida inteligente extraterrestre con radiotelescopios. Será, dice, "una vuelta a la investigación en un campo apasionante", tras una larga etapa como gestor: director del Instituto de Investigación Ames de la NASA y, antes, director del Programa de Marte, que reestructuró por completo tras varias misiones fracasadas. Hubbard concibió la exitosa técnica para aterrizar en Marte usando airbags, y participó en la misión que encontró evidencias de agua en la Luna. El pasado viernes fue nombrado doctor honoris causa por la Universidad Politécnica de Madrid.
Pregunta. ¿Por qué su marcha al instituto SETI?
Respuesta. La NASA ha cambiado de director recientemente, y es normal que se forme un nuevo equipo. Es un cambio que me permite volver a una actividad más académica. Mi labor será de dirección científica, en un área de SETI relacionada con la investigación de las condiciones de habitabilidad fuera de la Tierra. Por ejemplo, hay científicos en SETI implicados en misiones como Stardust y los Mars Rovers; yo deberé contribuir a desarrollar estas áreas.
P. Usted estuvo en el comité que identificó la causa del accidente del transbordador Columbia. El problema que detectaron se volvió a dar en el siguiente vuelo de los transbordadores. ¿Qué se está haciendo ahora?
R. Es un problema muy difícil, NASA sigue trabajando en él. La espuma aislante que recubre un gran tubo con cables eléctricos se desprende, así que ahora están re-diseñando ese tubo para que no necesite la espuma.
P. ¿Puede ocurrir que los transbordadores no vuelvan a volar, y que no haya un vehículo estadounidense hasta la próxima década?
R. La construcción de la Estación Espacial Internacional no puede seguir adelante sin los transbordadores, así que tendrán que seguir volando hasta más o menos el 2010, o no podremos cumplir los compromisos con nuestros socios en la estación. El vehículo que reemplazará a los transbordadores debería estar listo hacia 2012, y la estación deberá estar terminada para entonces.
P. ¿Es realista la visión espacial anunciada por Bush, que contempla la vuelta a la Luna y luego a Marte?
R. Es una idea muy potente, emocionante, que habla de la exploración humana y robótica del Sistema Solar y más allá. La cuestión es el tiempo. La exploración robótica, con las misiones planetarias, está teniendo mucho éxito; la exploración humana es mucho más cara, o sea que irá más despacio. No es un compromiso comparable al de Kennedy cuando la carrera espacial; entonces NASA tenía casi el 4% del presupuesto federal, y ahora, desde después del Apollo no llega al 1%. Así que sí es realizable, pero llevará tiempo.
P. ¿Cuáles son los obstáculos para un viaje tripulado a Marte?
R. Uno es la cuestión presupuestaria, claro. Luego hay que tener las tecnologías adecuadas, ya sean para los sistemas de soporte vital, como la extracción de oxígeno allí, o para la propulsión. Y está el problema biomédico. Es un viaje de unos tres años, entre la ida y la vuelta. Y hoy por hoy no sabemos los efectos de la falta de gravedad y la radiación en un viaje así. Ése es el problema principal. Por eso hay que hacer estancias largas en la Luna, que está a sólo tres días de distancia y permite volver rápido si hay problemas.
P. ¿Hay ya ideas para hacer frente al problema de la radiación?
R. Sí, desde luego. Se buscan nuevos escudos. Una idea por ejemplo se basa en la nanotecnología, en usar como escudo nanotubos de carbono rellenos de hidrógeno.
P. ¿Habrá que esperar que vayan humanos para saber si hubo o hay vida en Marte?
R. Muchos científicos creen que no responderemos esa cuestión hasta que no vaya alguien allí, y yo estoy de acuerdo. Por sofisticados que sean los robots aún están muy por debajo de las capacidades humanas para explorar.
P. ¿Puede poner una fecha para un viaje tripulado a Marte?
R. En torno a 2030..., pero no hay nada preciso.
P. Últimamente ha habido varios resultados de las misiones en Marte. ¿Podría resumirlos?
R. Ahora con los rovers hay pruebas indiscutibles de que, al menos donde ellos están, hubo grandes cantidades de agua fluyendo lentamente por la superficie hace unos mil millones de años. Lo que no sabemos es si por entonces Marte era húmeda y fría, con agua líquida tal vez parte sólo del año, o húmeda y cálida. Eso está aún en discusión. Por eso necesitamos mandar más rovers, como el que partirá en 2009. Porque para conectar las medidas de las sondas orbitales con la superficie hay que bajar y tocar las rocas.
P. ¿Sigue adelante el programa de búsqueda de vida con radiotelescopios en SETI?
R. Sí, por supuesto, se está construyendo en California un gran radiointerferómetro, con 350 antenas que trabajarán coordinadamente, con financiación de Paul Allen, cofundador de Microsoft. Pero es búsqueda de vida con una tecnología lo bastante avanzada como para que podamos detectar sus señales, mandadas deliberadamente o no. Desde luego no vida microscópica.
Portugal rectifica
ABC (Madrid)
¿Qué recibe Cavaco como herencia? Esencialmente un desequilibrio notable en las cuentas públicas. Su déficit supone el 6% del PIB. De ahí deriva la grave depresión que se enseñorea del país. Probablemente con el fin de mostrar un buen desarrollo del empleo, e incluso quizá para crear una clientela adicta, el número de funcionarios y empleados públicos ha alcanzado ya la cifra de 750.000 personas, el 7,5% de la población. Pero aun así, el paro, que prácticamente no existía hace diez años, se ha situado ahora en el 8% de la población activa. Al mismo tiempo, el Banco de Portugal ha rectificado a la baja unas previsiones en exceso optimistas, y considera que habrá crecido el PIB en 2005 un 0,4% y que en el 2006, al encontrarse el país, como dice Víctor Constancio, el gobernador del Banco, en situación «de crisis permanente», no podrá aumentar más allá del 0,8%. Como consecuencia de ello la divergencia del PIB por habitante lusitano respecto de la Unión Europea, y desde luego, de España, aumenta.
En Portugal se ha reproducido la solución Borrell cuando se intentó dominar la crisis originada por el Gobierno González a comienzos de los años 90. En vez de cortar con dureza el gasto público, como aconsejaban de consuno Fuentes Quintana y Barea, prefirió aumentar el peso del sector público, incrementando la presión tributaria y tolerando un fuerte déficit.
Este camino equivocado también lo ha seguido Portugal. El gasto público se sitúa ya en el 47,5% del PIB y el Gobierno socialista de José Sócrates ha puesto en marcha medidas para aumentar la presión tributaria.
Mil veces se ha señalado que Portugal tenía todas las condiciones en 1985, al ingresar en el ámbito comentario, para haber imitado a Irlanda. Da la impresión de que a Guterres y a Soares esto no se les pasó por la cabeza. Bagão Felix, persona clave en el último Gobierno de centroderecha (PP-PSD) que gobernó Portugal, declaraba a «Les Echos» de 20-21 de enero de 2005, que «Sócrates da prueba de valentía y de firmeza, por supuesto, pero no es, ni aumentando los impuestos ni con grandes proyectos como la construcción de una red nacional de trenes de alta velocidad, y un nuevo aeropuerto internacional a 50 kilómetros de Lisboa, al que no se le ve ni racionalidad económica, ni social, lo que relanzará la economía y barrerá el déficit», del sector público. Cavaco, buen economista, intentará cambiar todo esto, para llevar adelante la síntesis de su programa, pues en su campaña electoral había declarado: «El país está en un punto de inflexión. No podremos alcanzar un desarrollo sostenido sin una Hacienda disciplinada».
Si no lo logra, será muy malo para Portugal y, por cierto, dañoso para España.
¿Qué recibe Cavaco como herencia? Esencialmente un desequilibrio notable en las cuentas públicas. Su déficit supone el 6% del PIB. De ahí deriva la grave depresión que se enseñorea del país. Probablemente con el fin de mostrar un buen desarrollo del empleo, e incluso quizá para crear una clientela adicta, el número de funcionarios y empleados públicos ha alcanzado ya la cifra de 750.000 personas, el 7,5% de la población. Pero aun así, el paro, que prácticamente no existía hace diez años, se ha situado ahora en el 8% de la población activa. Al mismo tiempo, el Banco de Portugal ha rectificado a la baja unas previsiones en exceso optimistas, y considera que habrá crecido el PIB en 2005 un 0,4% y que en el 2006, al encontrarse el país, como dice Víctor Constancio, el gobernador del Banco, en situación «de crisis permanente», no podrá aumentar más allá del 0,8%. Como consecuencia de ello la divergencia del PIB por habitante lusitano respecto de la Unión Europea, y desde luego, de España, aumenta.
En Portugal se ha reproducido la solución Borrell cuando se intentó dominar la crisis originada por el Gobierno González a comienzos de los años 90. En vez de cortar con dureza el gasto público, como aconsejaban de consuno Fuentes Quintana y Barea, prefirió aumentar el peso del sector público, incrementando la presión tributaria y tolerando un fuerte déficit.
Este camino equivocado también lo ha seguido Portugal. El gasto público se sitúa ya en el 47,5% del PIB y el Gobierno socialista de José Sócrates ha puesto en marcha medidas para aumentar la presión tributaria.
Mil veces se ha señalado que Portugal tenía todas las condiciones en 1985, al ingresar en el ámbito comentario, para haber imitado a Irlanda. Da la impresión de que a Guterres y a Soares esto no se les pasó por la cabeza. Bagão Felix, persona clave en el último Gobierno de centroderecha (PP-PSD) que gobernó Portugal, declaraba a «Les Echos» de 20-21 de enero de 2005, que «Sócrates da prueba de valentía y de firmeza, por supuesto, pero no es, ni aumentando los impuestos ni con grandes proyectos como la construcción de una red nacional de trenes de alta velocidad, y un nuevo aeropuerto internacional a 50 kilómetros de Lisboa, al que no se le ve ni racionalidad económica, ni social, lo que relanzará la economía y barrerá el déficit», del sector público. Cavaco, buen economista, intentará cambiar todo esto, para llevar adelante la síntesis de su programa, pues en su campaña electoral había declarado: «El país está en un punto de inflexión. No podremos alcanzar un desarrollo sostenido sin una Hacienda disciplinada».
Si no lo logra, será muy malo para Portugal y, por cierto, dañoso para España.
sábado, janeiro 28, 2006
Índice de hoje
- Le sud et l'ouest de la France sous la neige (Le Figaro, Paris)
- La ola de frío se extiende por toda España y alcanza hoy las temperaturas más bajas (El Pais, Madrid)
- Azotada por mantener relaciones prematrimoniales (ABC, Madrid)
- La ola de frío se extiende por toda España y alcanza hoy las temperaturas más bajas (El Pais, Madrid)
- Azotada por mantener relaciones prematrimoniales (ABC, Madrid)
Le sud et l'ouest de la France sous la neige
Le Figaro (Paris)
Chutes de neige, verglas, températures glaciales… Météo-France a étendu samedi matin la vigilance orange à 52 départements du sud et de l'ouest du pays, et ce jusqu'à dimanche matin. Sur les routes, la situation est chaotique.
Cinquante-deux départements de la moitié sud et de l'ouest de la France ont été placés en vigilance orange (niveau 3) samedi en raison d'importantes chutes de neige qui continuent de perturber la circulation. Cette alerte orange de Météo France touche en totalité ou partiellement les régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon, PACA, Limousin, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Centre et pays de Loire.
Ces chutes devraient se généraliser...
Pour deux des départements concernés, Bouches-du-Rhône et Var, l'alerte se justifie par des craintes de vents violents. Selon Meteo France, les chutes de neige s'étendaient en début de matinée de la vallée du Rhône à l'ouest du massif central, et au Languedoc-Roussillon. Elles atteignaient entre 5 et 10 cm avec localement des cumuls de 20 à 40 cm. Ces chutes devraient se généraliser sur le sud de l'île-de-France et sur l'ouest du Pays, tandis que la pluie s'est installée sur les Bouches-du-Rhône et le Var.
1000 passagers bloqués à Saint-Exupéry
Entre 1.000 et 1.200 passagers dont les avions étaient bloqués par la neige ont passé la nuit dans l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, où le trafic a néanmoins repris samedi matin, a-t-on appris auprès de la direction de cet aéroport.
Des lits de camp et des couvertures ont été distribués aux passagers bloqués et la nuit s'est passée «le plus calmement possible», selon la même source. Pour la journée de samedi, treize vols au départ et neuf à l'arrivée ont été annulés, selon l'aéroport lyonnais.
Routiers en colère
En outre , la circulation autoroutière était toujours perturbée en début de matinée, notamment par une manifestation de routiers, furieux d'être bloqués sur l'autoroute A9 et qui se sont mis en travers des voies au niveau de la sortie Nîmes Est, entrainant la fermeture de l'autoroute sur 20 kilomètres jusqu'à Remoulins (Gard), selon la CRIRC Languedoc-Paca. La circulation des poids lourds de plus de 7,5 tonnes est toujours interdite sur A9 depuis l'Espagne vers la Vallée du Rhône et sur l'A7 à partir de Sénas (Bouches-du-Rhône) en direction du Vaucluse au nord. Les chutes de neige rendent également la circulation difficile en Midi-Pyrénées et en Auvergne où les poids lourds sont interdits sur de nombreuses routes.
Chutes de neige, verglas, températures glaciales… Météo-France a étendu samedi matin la vigilance orange à 52 départements du sud et de l'ouest du pays, et ce jusqu'à dimanche matin. Sur les routes, la situation est chaotique.
Cinquante-deux départements de la moitié sud et de l'ouest de la France ont été placés en vigilance orange (niveau 3) samedi en raison d'importantes chutes de neige qui continuent de perturber la circulation. Cette alerte orange de Météo France touche en totalité ou partiellement les régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon, PACA, Limousin, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Centre et pays de Loire.
Ces chutes devraient se généraliser...
Pour deux des départements concernés, Bouches-du-Rhône et Var, l'alerte se justifie par des craintes de vents violents. Selon Meteo France, les chutes de neige s'étendaient en début de matinée de la vallée du Rhône à l'ouest du massif central, et au Languedoc-Roussillon. Elles atteignaient entre 5 et 10 cm avec localement des cumuls de 20 à 40 cm. Ces chutes devraient se généraliser sur le sud de l'île-de-France et sur l'ouest du Pays, tandis que la pluie s'est installée sur les Bouches-du-Rhône et le Var.
1000 passagers bloqués à Saint-Exupéry
Entre 1.000 et 1.200 passagers dont les avions étaient bloqués par la neige ont passé la nuit dans l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, où le trafic a néanmoins repris samedi matin, a-t-on appris auprès de la direction de cet aéroport.
Des lits de camp et des couvertures ont été distribués aux passagers bloqués et la nuit s'est passée «le plus calmement possible», selon la même source. Pour la journée de samedi, treize vols au départ et neuf à l'arrivée ont été annulés, selon l'aéroport lyonnais.
Routiers en colère
En outre , la circulation autoroutière était toujours perturbée en début de matinée, notamment par une manifestation de routiers, furieux d'être bloqués sur l'autoroute A9 et qui se sont mis en travers des voies au niveau de la sortie Nîmes Est, entrainant la fermeture de l'autoroute sur 20 kilomètres jusqu'à Remoulins (Gard), selon la CRIRC Languedoc-Paca. La circulation des poids lourds de plus de 7,5 tonnes est toujours interdite sur A9 depuis l'Espagne vers la Vallée du Rhône et sur l'A7 à partir de Sénas (Bouches-du-Rhône) en direction du Vaucluse au nord. Les chutes de neige rendent également la circulation difficile en Midi-Pyrénées et en Auvergne où les poids lourds sont interdits sur de nombreuses routes.
La ola de frío se extiende por toda España y alcanza hoy las temperaturas más bajas
El Pais (Madrid)
La ola de frío prevista para este fin de semana empezó a notarse ayer en toda la mitad norte de España, con nevadas en cotas a nivel del mar en Cataluña, Cantabria y especialmente en el País Vasco, donde causó el cierre de puertos, colegios y carreteras. Se prevé que las condiciones meteorológicas empeoren hoy, por lo que Protección Civil ha puesto en alerta a 15 comunidades por riesgo de precipitaciones en forma de nieve y lluvia, y ha recomendado no viajar por carretera. Aunque mañana se prevé que la mala situación continúe, el lunes el temporal empezará a remitir.
El frío, la nieve y el viento se presentaron ayer, como estaba previsto, en toda España. El temporal llegó con fuerza a la Península, en especial a la mitad nororiental. Dejó nieve en cotas a nivel del mar, fuertes lluvias y vientos de hasta 120 kilómetros por hora en Canarias, y no se marchará, según las previsiones del Instituto Nacional de Meteorología, hasta el próximo lunes. Pero, será hoy cuando los termómetros marquen las temperaturas más bajas del fin de semana y las condiciones meteorológicas empeoren.
Hasta 14 ha elevado Protección Civil el número de comunidades autónomas en alerta por riesgo de precipitaciones en forma de nieve: Andalucía, Galicia, Asturias, Cantabria, País Vasco, Castilla y León, Ceuta, Canarias, Navarra, La Rioja, Aragón, Castilla-La Mancha, Comunidad Valenciana, y Murcia. Y Cataluña por fuertes lluvias. Asturias y Cantabria serán las más afectadas por la nieve, donde es probable que se acumulen más de dos centímetros en 24 horas en cotas por encima de los 100 metros. En Galicia y el País Vasco la cota se sitúa en 200 metros y alcanzan los 400 metros en Cataluña y Valencia.
La circulación por carretera se vio afectada desde el primer momento. La nieve obligó a parar unos 150 camiones, que se dirigían a Cantabria, en las localidades de Aguilar de Campoo y Osorno, ambas en Palencia. A las diez de la noche 13 puertos de montaña permanecían cerrados, uno de la red principal en San Glorio (León) y otros 29 y decenas de carreteras requerían usar cadenas para transitar. Las vías más afectadas se localizaron en Cuenca, Albacete, Burgos y Ciudad Real.
Nieve en toda Cataluña
Cerca de 5.600 alumnos no pudieron acudir a clase a causa del temporal de nieve que afectó a 15 comarcas catalanas y que obligó a suspender el transporte escolar. La Generalitat de Cataluña activó la fase de emergencias del plan especial por nevadas (Neuscat). Se cortaron dos carreteras y se obligó a usar cadenas a los vehículos que circulaban por otras siete. El departamento de Política Territorial arrojó unas 460 toneladas de sal en las carreteras para mantener la fluidez de la red viaria.
También activó el plan de emergencias por inundaciones (Inuncat), frente al riesgo de fuertes lluvias, que en algunos puntos podrán superar los 100 litros por metro cuadrado, según el Servicio Meteorológico de Cataluña, que también alertó del riesgo de inundaciones y de aludes. El plan se aplicó a las comarcas del Alt Empordà, Baix Empordà, Garrotxa, Gironés, Osona, Pla de l'Estany, Ripollés y Selva.
El temporal dejó hasta 20 centímetros de nieve en algunos puntos del Pirineo, como en Bellver de Cerdanya, e incluso llegó hasta el nivel del mar. A partir de la tarde, la cota fue subiendo en el litoral y el prelitoral hasta situarse en 400 metros.
En la provincia de Barcelona unos 3.000 alumnos no fueron al colegio. Las comarcas más afectadas fueron l'Anoia, el Bergadà, Osona y Bages. En Girona fueron alrededor de 1.800. Sólo en la comarca de la Garrotxa se suspendieron 39 líneas de transporte escolar que utilizan 1.300 alumnos diariamente. 550 escolares se quedaron en sus casas en la provincia de Lleida, la mayoría de la comarca del Pallars Jussà. Finalmente, en Tarragona, la provincia menos afectada, la nieve impidió asistir a clase a cerca de 300 alumnos, siendo la comarca del Alt Camp donde cerraron más escuelas.
Ante esta situación, y la previsión de que el temporal se agudice en las próximas horas, el director general de Tráfico, Pere Navarro, advirtió de que los conductores que salgan "corren el riesgo de quedar atrapados", e insistió en pedir prudencia a aquellos que vayan a salir de viaje este fin de semana.
Además, se han tomado medidas para tratar de mejorar la situación: se ha repartido sal para esparcir por las carreteras; están operativas todas las máquinas quitanieves; y todos los efectivos de la Guarda Civil están alertados.
"No vale la pena arriesgar hasta el límite de quedarse parado", señaló ayer el director general de Tráfico. Por lo que recomendó que si se circula por carretera, ante los primeros atisbos de nieve cuajada, se busque refugio en un pueblo.
Recordó además que el parte meteorológico no es bueno especialmente para Andalucía, Valencia, Cataluña y puntos del interior donde no es habitual que nieve. Por ello advirtió a los conductores que "están asumiendo un riesgo" si salen a carretera.
La ola de frío prevista para este fin de semana empezó a notarse ayer en toda la mitad norte de España, con nevadas en cotas a nivel del mar en Cataluña, Cantabria y especialmente en el País Vasco, donde causó el cierre de puertos, colegios y carreteras. Se prevé que las condiciones meteorológicas empeoren hoy, por lo que Protección Civil ha puesto en alerta a 15 comunidades por riesgo de precipitaciones en forma de nieve y lluvia, y ha recomendado no viajar por carretera. Aunque mañana se prevé que la mala situación continúe, el lunes el temporal empezará a remitir.
El frío, la nieve y el viento se presentaron ayer, como estaba previsto, en toda España. El temporal llegó con fuerza a la Península, en especial a la mitad nororiental. Dejó nieve en cotas a nivel del mar, fuertes lluvias y vientos de hasta 120 kilómetros por hora en Canarias, y no se marchará, según las previsiones del Instituto Nacional de Meteorología, hasta el próximo lunes. Pero, será hoy cuando los termómetros marquen las temperaturas más bajas del fin de semana y las condiciones meteorológicas empeoren.
Hasta 14 ha elevado Protección Civil el número de comunidades autónomas en alerta por riesgo de precipitaciones en forma de nieve: Andalucía, Galicia, Asturias, Cantabria, País Vasco, Castilla y León, Ceuta, Canarias, Navarra, La Rioja, Aragón, Castilla-La Mancha, Comunidad Valenciana, y Murcia. Y Cataluña por fuertes lluvias. Asturias y Cantabria serán las más afectadas por la nieve, donde es probable que se acumulen más de dos centímetros en 24 horas en cotas por encima de los 100 metros. En Galicia y el País Vasco la cota se sitúa en 200 metros y alcanzan los 400 metros en Cataluña y Valencia.
La circulación por carretera se vio afectada desde el primer momento. La nieve obligó a parar unos 150 camiones, que se dirigían a Cantabria, en las localidades de Aguilar de Campoo y Osorno, ambas en Palencia. A las diez de la noche 13 puertos de montaña permanecían cerrados, uno de la red principal en San Glorio (León) y otros 29 y decenas de carreteras requerían usar cadenas para transitar. Las vías más afectadas se localizaron en Cuenca, Albacete, Burgos y Ciudad Real.
Nieve en toda Cataluña
Cerca de 5.600 alumnos no pudieron acudir a clase a causa del temporal de nieve que afectó a 15 comarcas catalanas y que obligó a suspender el transporte escolar. La Generalitat de Cataluña activó la fase de emergencias del plan especial por nevadas (Neuscat). Se cortaron dos carreteras y se obligó a usar cadenas a los vehículos que circulaban por otras siete. El departamento de Política Territorial arrojó unas 460 toneladas de sal en las carreteras para mantener la fluidez de la red viaria.
También activó el plan de emergencias por inundaciones (Inuncat), frente al riesgo de fuertes lluvias, que en algunos puntos podrán superar los 100 litros por metro cuadrado, según el Servicio Meteorológico de Cataluña, que también alertó del riesgo de inundaciones y de aludes. El plan se aplicó a las comarcas del Alt Empordà, Baix Empordà, Garrotxa, Gironés, Osona, Pla de l'Estany, Ripollés y Selva.
El temporal dejó hasta 20 centímetros de nieve en algunos puntos del Pirineo, como en Bellver de Cerdanya, e incluso llegó hasta el nivel del mar. A partir de la tarde, la cota fue subiendo en el litoral y el prelitoral hasta situarse en 400 metros.
En la provincia de Barcelona unos 3.000 alumnos no fueron al colegio. Las comarcas más afectadas fueron l'Anoia, el Bergadà, Osona y Bages. En Girona fueron alrededor de 1.800. Sólo en la comarca de la Garrotxa se suspendieron 39 líneas de transporte escolar que utilizan 1.300 alumnos diariamente. 550 escolares se quedaron en sus casas en la provincia de Lleida, la mayoría de la comarca del Pallars Jussà. Finalmente, en Tarragona, la provincia menos afectada, la nieve impidió asistir a clase a cerca de 300 alumnos, siendo la comarca del Alt Camp donde cerraron más escuelas.
Ante esta situación, y la previsión de que el temporal se agudice en las próximas horas, el director general de Tráfico, Pere Navarro, advirtió de que los conductores que salgan "corren el riesgo de quedar atrapados", e insistió en pedir prudencia a aquellos que vayan a salir de viaje este fin de semana.
Además, se han tomado medidas para tratar de mejorar la situación: se ha repartido sal para esparcir por las carreteras; están operativas todas las máquinas quitanieves; y todos los efectivos de la Guarda Civil están alertados.
"No vale la pena arriesgar hasta el límite de quedarse parado", señaló ayer el director general de Tráfico. Por lo que recomendó que si se circula por carretera, ante los primeros atisbos de nieve cuajada, se busque refugio en un pueblo.
Recordó además que el parte meteorológico no es bueno especialmente para Andalucía, Valencia, Cataluña y puntos del interior donde no es habitual que nieve. Por ello advirtió a los conductores que "están asumiendo un riesgo" si salen a carretera.
Azotada por mantener relaciones prematrimoniales
ABC (Madrid)
Nur Azizah Binti Hanafiah, una muchacha de 23 años, es azotada en público por mantener relaciones prematrimoniales con su novio en su propio domicilio de la provincia indonesia de Banda Aceh, donde se aplica la «sharia» (la ley islámica) con un rigor cada vez mayor. Un ciudadano indonesio la denunció por lo que las leyes de la región consideran «sexo ilegal». Este castigo ejemplar muestra cómo el fundamentalismo también se extiende por el sureste asiático donde hasta ahora regían unas costumbres más relajadas.
Nur Azizah Binti Hanafiah, una muchacha de 23 años, es azotada en público por mantener relaciones prematrimoniales con su novio en su propio domicilio de la provincia indonesia de Banda Aceh, donde se aplica la «sharia» (la ley islámica) con un rigor cada vez mayor. Un ciudadano indonesio la denunció por lo que las leyes de la región consideran «sexo ilegal». Este castigo ejemplar muestra cómo el fundamentalismo también se extiende por el sureste asiático donde hasta ahora regían unas costumbres más relajadas.
sexta-feira, janeiro 27, 2006
Índice de hoje
- Israël se sent frappé par un «tsunami vert» (Le Temps, Genève)
- Hamas convulsiona a Oriente Medio (La Vanguardia, Barcelona)
- Hamas convulsiona a Oriente Medio (La Vanguardia, Barcelona)
Israël se sent frappé par un «tsunami vert»
Le Temps (Genève)
por Serge Dumont, Tel-Aviv
«Le tsunami vert.» C'est ainsi que les chroniqueurs israéliens qualifient la victoire électorale du Hamas à laquelle la plupart d'entre eux n'avaient pas vraiment cru. Outre la baisse spectaculaire de la Bourse de Tel-Aviv (-1,4%), ce «tremblement de terre politique» a également provoqué une avalanche de réactions plus virulentes les unes que les autres. «Israël va se retrouver avec un Etat islamique à ses côtés. C'est intolérable et c'est extrêmement dangereux pour l'avenir de la région», a déclaré Youval Steinitz, le président de la très influente Commission de la défense de la Knesset.
«Ne jamais négocier»
Un point de vue isolé? En fait, il est partagé à des degrés divers par la plus grande partie de la classe dirigeante de l'Etat hébreu. «Nous devons toujours garder en tête le fait que la destruction du Hamas est l'un des points importants du programme de ce parti», a déclaré l'ex-ministre de la Défense Benyamin ben Eliezer. Quant au leader travailliste Amir Peretz, il s'est engagé à «ne jamais négocier avec des terroristes de cet acabit».
A tort ou à raison, les commentateurs israéliens ne croient pas à la reprise des attentats-suicides islamistes. Nombre d'entre eux estiment d'ailleurs que plus le Hamas sera confronté aux réalités du pouvoir et plus il modérera ses positions. En revanche, ils s'accordent pour affirmer que l'Etat hébreu ne fera rien pour faciliter la vie des Palestiniens et que les projets mis à l'étude ces derniers moins (une navette d'autobus permanente entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, le retour de milliers d'ouvriers palestiniens en Israël) seront gelés pour longtemps.
«Le Hamas n'est pas seulement antisioniste, il est également antisémite et nous n'avons pas à lui faire de fleur», assène l'islamologue Guy Bechor. «Sa chaîne de télévision Al Quds diffuse en boucle des appels au martyr et si vous lisez la charte de cette organisation, vous y trouverez des phrases dignes du IIIe Reich.»
A l'occasion de son premier discours de politique générale prononcé la veille du scrutin palestinien, le premier ministre israélien par intérim Ehoud Olmert avait déclaré préférer la reprise du dialogue avec l'Autorité palestinienne sur la base de la feuille de route plutôt qu'un retrait unilatéral d'une partie de la Cisjordanie effectué sans aucune concertation. Cette ligne constituait l'épine dorsale du programme de Kadima, son parti, à l'occasion des élections législatives israéliennes du 28 mars prochain. La victoire du Hamas a changé la donne. «A partir d'aujourd'hui, le moindre incident peut dégénérer très vite en déflagration générale», explique le chroniqueur Yoav Krakovsky.
Après la confirmation des résultats électoraux palestiniens, Ehoud Olmert a convoqué un cabinet restreint de la sécurité à l'issue duquel a été publié un communiqué au ton très ferme: «L'Etat d'Israël ne négociera pas avec un pouvoir palestinien dont une partie est constituée d'une organisation terroriste armée qui appelle à la destruction de l'Etat d'Israël.» Et d'ajouter: «Israël continuera à combattre le terrorisme avec une main de fer.»
por Serge Dumont, Tel-Aviv
«Le tsunami vert.» C'est ainsi que les chroniqueurs israéliens qualifient la victoire électorale du Hamas à laquelle la plupart d'entre eux n'avaient pas vraiment cru. Outre la baisse spectaculaire de la Bourse de Tel-Aviv (-1,4%), ce «tremblement de terre politique» a également provoqué une avalanche de réactions plus virulentes les unes que les autres. «Israël va se retrouver avec un Etat islamique à ses côtés. C'est intolérable et c'est extrêmement dangereux pour l'avenir de la région», a déclaré Youval Steinitz, le président de la très influente Commission de la défense de la Knesset.
«Ne jamais négocier»
Un point de vue isolé? En fait, il est partagé à des degrés divers par la plus grande partie de la classe dirigeante de l'Etat hébreu. «Nous devons toujours garder en tête le fait que la destruction du Hamas est l'un des points importants du programme de ce parti», a déclaré l'ex-ministre de la Défense Benyamin ben Eliezer. Quant au leader travailliste Amir Peretz, il s'est engagé à «ne jamais négocier avec des terroristes de cet acabit».
A tort ou à raison, les commentateurs israéliens ne croient pas à la reprise des attentats-suicides islamistes. Nombre d'entre eux estiment d'ailleurs que plus le Hamas sera confronté aux réalités du pouvoir et plus il modérera ses positions. En revanche, ils s'accordent pour affirmer que l'Etat hébreu ne fera rien pour faciliter la vie des Palestiniens et que les projets mis à l'étude ces derniers moins (une navette d'autobus permanente entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, le retour de milliers d'ouvriers palestiniens en Israël) seront gelés pour longtemps.
«Le Hamas n'est pas seulement antisioniste, il est également antisémite et nous n'avons pas à lui faire de fleur», assène l'islamologue Guy Bechor. «Sa chaîne de télévision Al Quds diffuse en boucle des appels au martyr et si vous lisez la charte de cette organisation, vous y trouverez des phrases dignes du IIIe Reich.»
A l'occasion de son premier discours de politique générale prononcé la veille du scrutin palestinien, le premier ministre israélien par intérim Ehoud Olmert avait déclaré préférer la reprise du dialogue avec l'Autorité palestinienne sur la base de la feuille de route plutôt qu'un retrait unilatéral d'une partie de la Cisjordanie effectué sans aucune concertation. Cette ligne constituait l'épine dorsale du programme de Kadima, son parti, à l'occasion des élections législatives israéliennes du 28 mars prochain. La victoire du Hamas a changé la donne. «A partir d'aujourd'hui, le moindre incident peut dégénérer très vite en déflagration générale», explique le chroniqueur Yoav Krakovsky.
Après la confirmation des résultats électoraux palestiniens, Ehoud Olmert a convoqué un cabinet restreint de la sécurité à l'issue duquel a été publié un communiqué au ton très ferme: «L'Etat d'Israël ne négociera pas avec un pouvoir palestinien dont une partie est constituée d'une organisation terroriste armée qui appelle à la destruction de l'Etat d'Israël.» Et d'ajouter: «Israël continuera à combattre le terrorisme avec une main de fer.»
Hamas convulsiona a Oriente Medio
La Vanguardia (Barcelona)
por HENRIQUE CYMERMAN, Corresponsal RAMALLAH
El comité electoral palestino anunció ayer oficialmente el terremoto: el grupo integrista Hamas arrasa en las elecciones legislativas celebradas el miércoles y Al Fatah sufre una humillante derrota. El universo palestino experimenta así un brutal vuelco - Al Fatah, cabeza de la OLP, ha monopolizado el poder en las últimas décadas- y la onda expansiva es de imprevisibles consecuencias.
"Hay que respetar los resultados de las elecciones", declaró el presidente de la Autoridad Nacional Palestina (ANP), Mahmud Abbas. El primer ministro palestino, Ahmed Qurei, anunció su dimisión, y el presidente Abbas inició consultas para la formación de un nuevo gobierno. Los líderes de Hamas extendieron la mano a Al Fatah durante todo el día para que se unieran en un gobierno de unidad. El liderazgo de Al Fatah -que no podía esconder la estupefacción ante su propia derrota- se reunió en la Mukata, la sede palestina de Ramallah, para decidir si se unía o no a la coalición. Y finalmente optó por rechazar la propuesta.
La decisión no fue fácil: sectores del grupo derrotado son partidarios de estar en el ejecutivo para impedir que los integristas lleven a los palestinos a la catástrofe. Interrogado sobre si la revolución verde de Hamas provocaría una nueva escalada de violencia con Israel, el asesor para la seguridad nacional de Mahmud Abbas, Jibril Rajub, contestó: "No me lo preguntéis a mí, preguntádselo a Mahmud Al Zahar", el líder espiritual de Hamas.
El presidente Abbas, por su parte, quiso dejar claro su compromiso con el proceso de paz con Israel. "La hoja de ruta es el único marco para avanzar hacia la paz", subrayó. "Estoy comprometido -sentenció- en poner en práctica el programa por el que fui elegido hace un año. Es un programa basado en las negociaciones y el acuerdo pacífico con Israel".
Abbas parece luchar contra un imposible. "El Estado de Israel -manifestó el Gobierno israelí de Ehud Olmert tras una larga reunión de emergencia- no negociará con un poder palestino parte del cual esté constituido por una organización terrorista armada que apela a la destrucción del Estado de Israel".
Desde Gaza, Al Zahar se puso en contacto con la cúpula de la ANP para expresar su inquietud por el rumor de un posible golpe militar de Al Fatah para anular el resultado, y advertirle contra esa tentación. Al Zahar aseguró que su Gobierno preservará la tregua con Israel siempre y cuando Israel no use la violencia contra los palestinos. En otras declaraciones a la cadena de televisión Al Arabiya afirmó que Hamas puede llegar a un acuerdo con Israel sin reconocerla: un acuerdo político de seguridad y económico basado en una hudna (tregua) en la que los palestinos aceptarían crear un Estado en territorio liberado.
Otro dirigente de Hamas, Ismail Hanye, número uno en la lista integrista, insistió también desde Gaza en un mensaje de reconciliación nacional: "La relación entre nosotros y Abbas -dijo- está basada en el mutuo respeto a pesar de las diferencias, no estamos en lucha o confrontación con él". Y añadió que Hamas "completará la liberación de otras partes de Palestina", sin especificar más.
El presidente de Israel, Moshe Katzav, declaró por su parte que Israel podría progresar hacia la paz con Hamas si el movimiento reconociera Israel y abandonara la vía del terror. Pero Katzav expresó sus dudas de que esto vaya a ocurrir.
A dos meses de las elecciones generales en Israel, los analistas creen que la victoria integrista podría beneficiar solamente al partido derechista Likud de Beniamin Netanyahu. "Era de esperar -declaró- que se creara un Estado talibán al lado de Tel Aviv y de su aeropuerto internacional".
En la sede de Hamas en Ramallah, los activistas repartían ayer caramelos. Al lado, en una cartulina, está escrito a mano el número de escaños logrados en diferentes localidades. En la ciudad de Gaza, 8 sobre 8; en el sur de la franja, 5 sobre 5; en Jenín, 2 sobre 4; en Kalkilia, 1 de 2; en Hebrón, 9 de 9. "¿Qué le parece?", me pregunta una activista. "Nadie dudará de que Palestina es islámica, ¿no?".
Preguntamos a los presentes por qué el principal centro de operaciones de la organización en Ramallah es tan modesto. Yihad Jibril, vendedor de ascensores, contesta: "Es que nosotros sabemos cómo gastar el dinero y no tenemos el apoyo millonario norteamericano y europeo como Al Fatah". Un transeúnte palestino que no esconde su shock ante los resultados murmura: "Pero sí reciben dinero de Irán". El problema es ése: quién va a pagar a partir de ahora -si es que finalmente alguien va a pagar- a los 150.000 funcionarios palestinos de la ANP.
En la calle, un viejo vendedor de rababas, tradicionales guitarras beduinas, canta una canción de alabanza al presidente Mahmud Abbas. Cuando alguien le señala que tendría que cantar un versículo islámico, asiente y responde: "Después de 40 años, es difícil cambiar de disco".
por HENRIQUE CYMERMAN, Corresponsal RAMALLAH
El comité electoral palestino anunció ayer oficialmente el terremoto: el grupo integrista Hamas arrasa en las elecciones legislativas celebradas el miércoles y Al Fatah sufre una humillante derrota. El universo palestino experimenta así un brutal vuelco - Al Fatah, cabeza de la OLP, ha monopolizado el poder en las últimas décadas- y la onda expansiva es de imprevisibles consecuencias.
"Hay que respetar los resultados de las elecciones", declaró el presidente de la Autoridad Nacional Palestina (ANP), Mahmud Abbas. El primer ministro palestino, Ahmed Qurei, anunció su dimisión, y el presidente Abbas inició consultas para la formación de un nuevo gobierno. Los líderes de Hamas extendieron la mano a Al Fatah durante todo el día para que se unieran en un gobierno de unidad. El liderazgo de Al Fatah -que no podía esconder la estupefacción ante su propia derrota- se reunió en la Mukata, la sede palestina de Ramallah, para decidir si se unía o no a la coalición. Y finalmente optó por rechazar la propuesta.
La decisión no fue fácil: sectores del grupo derrotado son partidarios de estar en el ejecutivo para impedir que los integristas lleven a los palestinos a la catástrofe. Interrogado sobre si la revolución verde de Hamas provocaría una nueva escalada de violencia con Israel, el asesor para la seguridad nacional de Mahmud Abbas, Jibril Rajub, contestó: "No me lo preguntéis a mí, preguntádselo a Mahmud Al Zahar", el líder espiritual de Hamas.
El presidente Abbas, por su parte, quiso dejar claro su compromiso con el proceso de paz con Israel. "La hoja de ruta es el único marco para avanzar hacia la paz", subrayó. "Estoy comprometido -sentenció- en poner en práctica el programa por el que fui elegido hace un año. Es un programa basado en las negociaciones y el acuerdo pacífico con Israel".
Abbas parece luchar contra un imposible. "El Estado de Israel -manifestó el Gobierno israelí de Ehud Olmert tras una larga reunión de emergencia- no negociará con un poder palestino parte del cual esté constituido por una organización terrorista armada que apela a la destrucción del Estado de Israel".
Desde Gaza, Al Zahar se puso en contacto con la cúpula de la ANP para expresar su inquietud por el rumor de un posible golpe militar de Al Fatah para anular el resultado, y advertirle contra esa tentación. Al Zahar aseguró que su Gobierno preservará la tregua con Israel siempre y cuando Israel no use la violencia contra los palestinos. En otras declaraciones a la cadena de televisión Al Arabiya afirmó que Hamas puede llegar a un acuerdo con Israel sin reconocerla: un acuerdo político de seguridad y económico basado en una hudna (tregua) en la que los palestinos aceptarían crear un Estado en territorio liberado.
Otro dirigente de Hamas, Ismail Hanye, número uno en la lista integrista, insistió también desde Gaza en un mensaje de reconciliación nacional: "La relación entre nosotros y Abbas -dijo- está basada en el mutuo respeto a pesar de las diferencias, no estamos en lucha o confrontación con él". Y añadió que Hamas "completará la liberación de otras partes de Palestina", sin especificar más.
El presidente de Israel, Moshe Katzav, declaró por su parte que Israel podría progresar hacia la paz con Hamas si el movimiento reconociera Israel y abandonara la vía del terror. Pero Katzav expresó sus dudas de que esto vaya a ocurrir.
A dos meses de las elecciones generales en Israel, los analistas creen que la victoria integrista podría beneficiar solamente al partido derechista Likud de Beniamin Netanyahu. "Era de esperar -declaró- que se creara un Estado talibán al lado de Tel Aviv y de su aeropuerto internacional".
En la sede de Hamas en Ramallah, los activistas repartían ayer caramelos. Al lado, en una cartulina, está escrito a mano el número de escaños logrados en diferentes localidades. En la ciudad de Gaza, 8 sobre 8; en el sur de la franja, 5 sobre 5; en Jenín, 2 sobre 4; en Kalkilia, 1 de 2; en Hebrón, 9 de 9. "¿Qué le parece?", me pregunta una activista. "Nadie dudará de que Palestina es islámica, ¿no?".
Preguntamos a los presentes por qué el principal centro de operaciones de la organización en Ramallah es tan modesto. Yihad Jibril, vendedor de ascensores, contesta: "Es que nosotros sabemos cómo gastar el dinero y no tenemos el apoyo millonario norteamericano y europeo como Al Fatah". Un transeúnte palestino que no esconde su shock ante los resultados murmura: "Pero sí reciben dinero de Irán". El problema es ése: quién va a pagar a partir de ahora -si es que finalmente alguien va a pagar- a los 150.000 funcionarios palestinos de la ANP.
En la calle, un viejo vendedor de rababas, tradicionales guitarras beduinas, canta una canción de alabanza al presidente Mahmud Abbas. Cuando alguien le señala que tendría que cantar un versículo islámico, asiente y responde: "Después de 40 años, es difícil cambiar de disco".
quinta-feira, janeiro 26, 2006
Índice de hoje
- L'Inde triomphe à Davos (Le Temps, Genève)
- Le Hamas obtient la majorité absolue au Parlement palestinien (Le Monde, Paris)
- Misterio de la evolución de nuestros órganos: en tiempos remotos respiramos con orificios del oído (Diário do Povo, Pequim)
- Descoberto planeta similar à Terra (Jornal do Brasil, Rio)
- Le Hamas obtient la majorité absolue au Parlement palestinien (Le Monde, Paris)
- Misterio de la evolución de nuestros órganos: en tiempos remotos respiramos con orificios del oído (Diário do Povo, Pequim)
- Descoberto planeta similar à Terra (Jornal do Brasil, Rio)
L'Inde triomphe à Davos
Le Temps (Genève)
por Frédéric Lelièvre, Davos
Davos a cette année un goût de curry. Ce n'est pas la première fois que l'Inde vient pour charmer les participants de la très sélective réunion annuelle du World Economic Forum. Mais, pour l'édition 2006, la plus grande démocratie du monde dépense sans compter.
Un peu partout en ville, des affiches célèbrent le dynamisme indien. Des «happy hours», ces débuts de soirée où les boissons sont offertes, ont lieu dans les bars. La représentation indienne distribue à tout va des petits baladeurs numériques iPod et des écharpes en cachemire (pour ne «pas attraper froid dans les Alpes»).
Plus sérieusement, la communauté des affaires et le monde politique sont venus en force. L'Inde compte plus de 80 participants, contre seulement une trentaine pour la Chine, l'autre poids lourd dont il est beaucoup question à Davos. A titre de comparaison, les Japonais sont presque aussi nombreux que les Indiens, alors que plus de 100 Suisses ont fait le déplacement.
L'Inde croit en son avenir, avec raison. Elle enchaîne les années à forte croissance. Réunis autour d'un petit déjeuner dans le Sporthotel qui sert de quartier général à la délégation indienne, plusieurs patrons ne tarissent pas d'éloges sur leur économie.
Nadan Nilekani, patron de Infosys Technologies, soutient que la croissance peut encore s'accélérer pour atteindre les 10% par an. Pour Malvinder Mohan Singh, président du groupe pharmaceutique Ranbaxy, le pays peut davantage innover que la Chine.
Que viennent-ils alors chercher à Davos? De l'argent. «La croissance indienne doit beaucoup à la vigueur de sa consommation intérieure. C'est d'ailleurs le seul pays des BRIC (ndlr: Brésil, Russie, Inde et Chine) qui enregistre un déficit commercial», note Jim O'Neill économiste de Goldman Sachs. Mais son expansion, en particulier la construction d'infrastructures, «requiert beaucoup de capital».
Car tout n'est pas rose pour l'Inde. «600 millions de personnes vivent encore dans les campagnes, reconnaît Yogesh Deveshwar, président de la Confédération de l'industrie indienne. Nous devons y créer des millions d'emplois pour ne pas les voir déferler dans les villes, ce qui poserait d'énormes problèmes.» Le potentiel existe. «Avec 18 zones climatiques, l'Inde peut nourrir le monde entier toute l'année», veut croire Yogesh Deveshwar.
Autre point noir, contrairement à ce que l'on entend beaucoup, seule une petite partie de la population indienne est fortement qualifiée. D'importants investissements doivent être entrepris dans ce domaine également pour que la croissance puisse continuer.
L'opération de séduction orchestrée dans la station grisonne vise surtout à damer le pion à la Chine, qui attire bien plus d'investissements étrangers. Même si les patrons refusent cette concurrence. «Parlez plutôt de «Chindia», résume l'un d'entre eux. Nos économies sont complémentaires. Elles coopèrent aussi pour assurer leur approvisionnement en pétrole.»
Reste que les Indiens jouent sur la peur suscitée par la Chine, dont la richesse nationale vient de dépasser celle de la France. Ils répètent sans cesse qu'ils représentent une démocratie, entendez: ce n'est pas le cas de la Chine. «C'est vrai, reconnaît Jim O'Neill. Néanmoins, la démocratie ne garantit pas une croissance durable. L'expérience passée montre d'ailleurs le contraire. La croissance chinoise s'avère très forte depuis vingt ans, alors que plusieurs crises politiques ont freiné le développement de l'Inde.» Le banquier, qui se réjouit de vivre, lui, dans une démocratie, espère que les Indiens ont raison de placer la démocratie en tête de leurs forces. Mais seule une continuité politique garantira un triomphe total.
por Frédéric Lelièvre, Davos
Davos a cette année un goût de curry. Ce n'est pas la première fois que l'Inde vient pour charmer les participants de la très sélective réunion annuelle du World Economic Forum. Mais, pour l'édition 2006, la plus grande démocratie du monde dépense sans compter.
Un peu partout en ville, des affiches célèbrent le dynamisme indien. Des «happy hours», ces débuts de soirée où les boissons sont offertes, ont lieu dans les bars. La représentation indienne distribue à tout va des petits baladeurs numériques iPod et des écharpes en cachemire (pour ne «pas attraper froid dans les Alpes»).
Plus sérieusement, la communauté des affaires et le monde politique sont venus en force. L'Inde compte plus de 80 participants, contre seulement une trentaine pour la Chine, l'autre poids lourd dont il est beaucoup question à Davos. A titre de comparaison, les Japonais sont presque aussi nombreux que les Indiens, alors que plus de 100 Suisses ont fait le déplacement.
L'Inde croit en son avenir, avec raison. Elle enchaîne les années à forte croissance. Réunis autour d'un petit déjeuner dans le Sporthotel qui sert de quartier général à la délégation indienne, plusieurs patrons ne tarissent pas d'éloges sur leur économie.
Nadan Nilekani, patron de Infosys Technologies, soutient que la croissance peut encore s'accélérer pour atteindre les 10% par an. Pour Malvinder Mohan Singh, président du groupe pharmaceutique Ranbaxy, le pays peut davantage innover que la Chine.
Que viennent-ils alors chercher à Davos? De l'argent. «La croissance indienne doit beaucoup à la vigueur de sa consommation intérieure. C'est d'ailleurs le seul pays des BRIC (ndlr: Brésil, Russie, Inde et Chine) qui enregistre un déficit commercial», note Jim O'Neill économiste de Goldman Sachs. Mais son expansion, en particulier la construction d'infrastructures, «requiert beaucoup de capital».
Car tout n'est pas rose pour l'Inde. «600 millions de personnes vivent encore dans les campagnes, reconnaît Yogesh Deveshwar, président de la Confédération de l'industrie indienne. Nous devons y créer des millions d'emplois pour ne pas les voir déferler dans les villes, ce qui poserait d'énormes problèmes.» Le potentiel existe. «Avec 18 zones climatiques, l'Inde peut nourrir le monde entier toute l'année», veut croire Yogesh Deveshwar.
Autre point noir, contrairement à ce que l'on entend beaucoup, seule une petite partie de la population indienne est fortement qualifiée. D'importants investissements doivent être entrepris dans ce domaine également pour que la croissance puisse continuer.
L'opération de séduction orchestrée dans la station grisonne vise surtout à damer le pion à la Chine, qui attire bien plus d'investissements étrangers. Même si les patrons refusent cette concurrence. «Parlez plutôt de «Chindia», résume l'un d'entre eux. Nos économies sont complémentaires. Elles coopèrent aussi pour assurer leur approvisionnement en pétrole.»
Reste que les Indiens jouent sur la peur suscitée par la Chine, dont la richesse nationale vient de dépasser celle de la France. Ils répètent sans cesse qu'ils représentent une démocratie, entendez: ce n'est pas le cas de la Chine. «C'est vrai, reconnaît Jim O'Neill. Néanmoins, la démocratie ne garantit pas une croissance durable. L'expérience passée montre d'ailleurs le contraire. La croissance chinoise s'avère très forte depuis vingt ans, alors que plusieurs crises politiques ont freiné le développement de l'Inde.» Le banquier, qui se réjouit de vivre, lui, dans une démocratie, espère que les Indiens ont raison de placer la démocratie en tête de leurs forces. Mais seule une continuité politique garantira un triomphe total.
Le Hamas obtient la majorité absolue au Parlement palestinien
Le Monde (Paris)
Le mouvement radical Hamas va entrer en force au Parlement palestinien, où il ne compte pour l'instant aucun élu. Selon les résultats officiels des législatives de mercredi, le parti islamique obtient 76 sièges, contre 43 pour le Fatah du président Mhmoud Abbas, sur les 132 que compte le Parlement. Le président de la commission électorale, Hanna Nasser, a indiqué que le Hamas avait obtenu 30 sièges sur les 66 attribués à la proportionnelle par listes (contre 27 pour le Fatah), et 46 autres dans les circonscriptions (16 pour le Fatah). La participation a atteint 77 %.
"C'est une victoire du projet de résistance et du projet de changement et réforme", a réagi le porte-parole du mouvement, Sami Abou Zouhri, après l'annonce d'un succès encore plus éclatant que prévu. Alors que les projections et les sondages accordaient mercredi soir une légère avance au Fatah, fondé par Yasser Arafat, des responsables de ce parti ont reconnu, jeudi matin, qu'ils allaient perdre le scrutin et donc la majorité au sein du Conseil législatif (CLP), obtenue lors des premières et uniques législatives jamais organisées en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en 1996. Des responsables de la CEC avaient confirmé, sous le couvert de l'anonymat, la victoire du Hamas.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a ainsi accepté, dans la matinée, la démission de son premier ministre, Ahmed Qoreï, qu'il a chargé d'expédier les affaires courantes jusqu'à la constitution d'un nouveau gouvernement."Il faut respecter le choix du peuple, et le parti qui a obtenu la majorité [aux élections législatives] doit former le gouvernement", avait auparavant déclaré M. Qoreï. "Il est vrai que le Hamas a obtenu la majorité et j'ai démissionné pour permettre au président Abbas de désigner un nouveau premier ministre", a expliqué celui qui dirige le gouvernement depuis septembre 2003.
LE HAMAS PROPOSE UN "PARTENARIAT" AU FATAH
Selon Saëb Erakat, le principal négociateur palestinien dans le processus de paix, qui a assisté à un entretien entre M. Abbas et M. Qoreï, le président de l'Autorité palestinienne "va charger le Hamas de former le gouvernement". La direction du Fatah devait se réunir dans la soirée pour envisager une éventuelle participation à un gouvernement de coalition. Selon Reuters, le comité central du Fatah aurait décidé de ne pas participer au prochain gouvernement. De toute manière, il est acquis que le Hamas aura les mains libres pour former le gouvernement, puisque la loi palestinienne permet à la formation majoritaire au Parlement de refuser le premier ministre choisi par le président.
Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, a téléphoné à M. Abbas pour réitérer "l'engagement (du Hamas) à un partenariat avec toutes les forces palestiniennes, y compris les frères du mouvement du Fatah", selon un communiqué du mouvement islamique. "Nous commencerons très prochainement d'intenses consultations avec le président Abou Mazen, les frères du Fatah et les autres groupes palestiniens pour nous entendre sur la nature du partenariat politique de la prochaine étape", a déclaré dans la soirée le chef de file du groupe, Ismaïl Haniyeh, sans plus de précision sur la composition du future gouvernement. Il a déclaré que son parti voulait lancer un processus de réconciliation nationale, et ne souhaitait pas la démission du président Abbas. "La relation entre nous et Abou Mazen est basée sur le respect mutuel, malgré les différences... et nous ne sommes pas en lutte avec lui", a-t-il indiqué.
"LES ARMES ET LE CLP"
Par ailleurs, M. Haniyeh a réaffirmé que son mouvement poursuivrait sa "résistance" contre Israël, jugeant que "le problème principal c'est l'occupation sioniste et la poursuite des agressions contre notre peuple". La tête de liste du Hamas a aussi déclaré qu'il entendait "achever la libération d'autres parties de la Palestine", sans préciser les territoires auxquels il pensait ni la méthode qu'il comptait employer. La veille, il avait annoncé à Gaza que son mouvement ne désarmerait pas, même après son entrée au Parlement. "Les Européens et les Américains affirment que le Hamas doit avoir soit les armes, soit le CLP. Mais nous disons, 'les armes et le CLP'".
En Cisjordanie, des milliers de sympathisants du Hamas se sont rassemblés à Naplouse, et plus encore à Ramallah, agitant des bannières vertes, couleur du mouvement, et quelques drapeaux palestiniens. Des militants, le front ceint d'un bandeau vert, brandissaient des portraits de chefs du groupe assassinés par Israël, notamment son fondateur Ahmed Yassine et son successeur Abdel Aziz Al-Rantissi, tous deux éliminés par l'armée israélienne en 2004. Des hommes armés ont tiré des rafales en l'air tandis qu'un speaker énumérait les noms d'activistes du mouvement tués par Israël ou en menant des attentats anti-israéliens. Des manifestants ont ensuite occupé le Parlement, brisant des vitres pour y entrer. Certains sont montés sur le toit hisser la bannière du Hamas, à la place du drapeau palestinien. La police est intervenue pour les faire sortir. Partisans du Hamas et du Fatah se sont brièvement affrontés, à coups de pierre.
Avec AFP, Reuters et AP
Le mouvement radical Hamas va entrer en force au Parlement palestinien, où il ne compte pour l'instant aucun élu. Selon les résultats officiels des législatives de mercredi, le parti islamique obtient 76 sièges, contre 43 pour le Fatah du président Mhmoud Abbas, sur les 132 que compte le Parlement. Le président de la commission électorale, Hanna Nasser, a indiqué que le Hamas avait obtenu 30 sièges sur les 66 attribués à la proportionnelle par listes (contre 27 pour le Fatah), et 46 autres dans les circonscriptions (16 pour le Fatah). La participation a atteint 77 %.
"C'est une victoire du projet de résistance et du projet de changement et réforme", a réagi le porte-parole du mouvement, Sami Abou Zouhri, après l'annonce d'un succès encore plus éclatant que prévu. Alors que les projections et les sondages accordaient mercredi soir une légère avance au Fatah, fondé par Yasser Arafat, des responsables de ce parti ont reconnu, jeudi matin, qu'ils allaient perdre le scrutin et donc la majorité au sein du Conseil législatif (CLP), obtenue lors des premières et uniques législatives jamais organisées en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en 1996. Des responsables de la CEC avaient confirmé, sous le couvert de l'anonymat, la victoire du Hamas.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a ainsi accepté, dans la matinée, la démission de son premier ministre, Ahmed Qoreï, qu'il a chargé d'expédier les affaires courantes jusqu'à la constitution d'un nouveau gouvernement."Il faut respecter le choix du peuple, et le parti qui a obtenu la majorité [aux élections législatives] doit former le gouvernement", avait auparavant déclaré M. Qoreï. "Il est vrai que le Hamas a obtenu la majorité et j'ai démissionné pour permettre au président Abbas de désigner un nouveau premier ministre", a expliqué celui qui dirige le gouvernement depuis septembre 2003.
LE HAMAS PROPOSE UN "PARTENARIAT" AU FATAH
Selon Saëb Erakat, le principal négociateur palestinien dans le processus de paix, qui a assisté à un entretien entre M. Abbas et M. Qoreï, le président de l'Autorité palestinienne "va charger le Hamas de former le gouvernement". La direction du Fatah devait se réunir dans la soirée pour envisager une éventuelle participation à un gouvernement de coalition. Selon Reuters, le comité central du Fatah aurait décidé de ne pas participer au prochain gouvernement. De toute manière, il est acquis que le Hamas aura les mains libres pour former le gouvernement, puisque la loi palestinienne permet à la formation majoritaire au Parlement de refuser le premier ministre choisi par le président.
Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, a téléphoné à M. Abbas pour réitérer "l'engagement (du Hamas) à un partenariat avec toutes les forces palestiniennes, y compris les frères du mouvement du Fatah", selon un communiqué du mouvement islamique. "Nous commencerons très prochainement d'intenses consultations avec le président Abou Mazen, les frères du Fatah et les autres groupes palestiniens pour nous entendre sur la nature du partenariat politique de la prochaine étape", a déclaré dans la soirée le chef de file du groupe, Ismaïl Haniyeh, sans plus de précision sur la composition du future gouvernement. Il a déclaré que son parti voulait lancer un processus de réconciliation nationale, et ne souhaitait pas la démission du président Abbas. "La relation entre nous et Abou Mazen est basée sur le respect mutuel, malgré les différences... et nous ne sommes pas en lutte avec lui", a-t-il indiqué.
"LES ARMES ET LE CLP"
Par ailleurs, M. Haniyeh a réaffirmé que son mouvement poursuivrait sa "résistance" contre Israël, jugeant que "le problème principal c'est l'occupation sioniste et la poursuite des agressions contre notre peuple". La tête de liste du Hamas a aussi déclaré qu'il entendait "achever la libération d'autres parties de la Palestine", sans préciser les territoires auxquels il pensait ni la méthode qu'il comptait employer. La veille, il avait annoncé à Gaza que son mouvement ne désarmerait pas, même après son entrée au Parlement. "Les Européens et les Américains affirment que le Hamas doit avoir soit les armes, soit le CLP. Mais nous disons, 'les armes et le CLP'".
En Cisjordanie, des milliers de sympathisants du Hamas se sont rassemblés à Naplouse, et plus encore à Ramallah, agitant des bannières vertes, couleur du mouvement, et quelques drapeaux palestiniens. Des militants, le front ceint d'un bandeau vert, brandissaient des portraits de chefs du groupe assassinés par Israël, notamment son fondateur Ahmed Yassine et son successeur Abdel Aziz Al-Rantissi, tous deux éliminés par l'armée israélienne en 2004. Des hommes armés ont tiré des rafales en l'air tandis qu'un speaker énumérait les noms d'activistes du mouvement tués par Israël ou en menant des attentats anti-israéliens. Des manifestants ont ensuite occupé le Parlement, brisant des vitres pour y entrer. Certains sont montés sur le toit hisser la bannière du Hamas, à la place du drapeau palestinien. La police est intervenue pour les faire sortir. Partisans du Hamas et du Fatah se sont brièvement affrontés, à coups de pierre.
Avec AFP, Reuters et AP
Misterio de la evolución de nuestros órganos: en tiempos remotos respiramos con orificios del oído
Diário do Povo (Pequim)
Después de examinar detalladamente el fósil de un pez que data de 370 millones de años, algunos científicos afirman que nuestros orificios del oído tal vez comenzaron su proceso de evolución desde que fueron tubos de respiración.
Los órganos complicados de los seres vivos en la actualidad posiblemente tuvieran funciones completamente distintas en la estructura antigua de nuestros remotos antepasados. Este fenómeno siempre ha despertado gran interés entre los evolucionistas biológicos. Por ejemplo, la estructura ósea, que se ha transformado en nuestros oficios del oído, tuvo una función estructural en los antiguos peces para soportar las distintas partes de cabeza. Pero, al fin y al cabo, ¿cómo se ha transformado en órganos auditivos? Es todavía un misterio en cierto sentido.
Los orificios del oído son órganos relativamente fáciles para la investigación. Su evolución ósea puede conocerse a través de los fósiles, en tanto que otros órganos especiales de tejidos blandos de seres vivos como ojos y nariz han desaparecido desde hace mucho tiempo. Martin Brazeau y PerAhlberg, científicos de un Universidad de Suecia, han realizado un estudio esmerado sobre los órganos especiales como oídos de los antiguos seres vivos. El objeto de su estudio es Panderichthys, un animal extraño de más de un metro de largo.
Panderichthys es una especie de pez, pero se consideran que tenía estrechas relaciones parentescas con cuadrúpedos. Los cuadrúpedos subían finalmente a la tierra, y se evolucionaron finalmente en los vertebrados de la época contempránea. Después de examinar el fósil de Panderichthys, los científicos descubrieron que su cabeza tiene particularidades de los peces y los cuadrúpedos, y esto equivale sacar una foto de su evolución.
Las cabezas de los peces antiguos tenían un tubo estrecho, y lo llamamos orificio de respiración. Los duadrúpedos tienen algo semejante, pero más corto y más duro, y el tubo ayuda a transmitir las ondas del sonido a la cabeza en el proceso de evolución. El grupo de investigación ha descubierto que el orificio de respiración de Panderichthys es ancho y recto, y el resultado de su descubriento fue publicado en la Revista Nature de Inglaterra.
Hace tiempo científicos especulan que nuestros oficios del oído jugaron en tiempos antiguos el papel de órganos de respiración. Basándose en el fósil el grupo de investigación ha llegado a descubrir que el orificio de respiración de Panderichthys se asemejan al órganos de tiburón y raya. Este oficio permite a los peces filtrar el agua en las playas evitando el entrada de arenas en su boca.
La evolución de un órgano presenta pruebas para reforzar la lucha contra ciertas tesis especiales. Los partidarios de estas tesis sostienen que los órganos son tan complicados que son definitivamente diseñados por un Supremo (Dios). El científico sueco Brazeau afirma: “El nuevo descubriento les ha asestado una bofetada en la cara.” (Pueblo en Línea)
Después de examinar detalladamente el fósil de un pez que data de 370 millones de años, algunos científicos afirman que nuestros orificios del oído tal vez comenzaron su proceso de evolución desde que fueron tubos de respiración.
Los órganos complicados de los seres vivos en la actualidad posiblemente tuvieran funciones completamente distintas en la estructura antigua de nuestros remotos antepasados. Este fenómeno siempre ha despertado gran interés entre los evolucionistas biológicos. Por ejemplo, la estructura ósea, que se ha transformado en nuestros oficios del oído, tuvo una función estructural en los antiguos peces para soportar las distintas partes de cabeza. Pero, al fin y al cabo, ¿cómo se ha transformado en órganos auditivos? Es todavía un misterio en cierto sentido.
Los orificios del oído son órganos relativamente fáciles para la investigación. Su evolución ósea puede conocerse a través de los fósiles, en tanto que otros órganos especiales de tejidos blandos de seres vivos como ojos y nariz han desaparecido desde hace mucho tiempo. Martin Brazeau y PerAhlberg, científicos de un Universidad de Suecia, han realizado un estudio esmerado sobre los órganos especiales como oídos de los antiguos seres vivos. El objeto de su estudio es Panderichthys, un animal extraño de más de un metro de largo.
Panderichthys es una especie de pez, pero se consideran que tenía estrechas relaciones parentescas con cuadrúpedos. Los cuadrúpedos subían finalmente a la tierra, y se evolucionaron finalmente en los vertebrados de la época contempránea. Después de examinar el fósil de Panderichthys, los científicos descubrieron que su cabeza tiene particularidades de los peces y los cuadrúpedos, y esto equivale sacar una foto de su evolución.
Las cabezas de los peces antiguos tenían un tubo estrecho, y lo llamamos orificio de respiración. Los duadrúpedos tienen algo semejante, pero más corto y más duro, y el tubo ayuda a transmitir las ondas del sonido a la cabeza en el proceso de evolución. El grupo de investigación ha descubierto que el orificio de respiración de Panderichthys es ancho y recto, y el resultado de su descubriento fue publicado en la Revista Nature de Inglaterra.
Hace tiempo científicos especulan que nuestros oficios del oído jugaron en tiempos antiguos el papel de órganos de respiración. Basándose en el fósil el grupo de investigación ha llegado a descubrir que el orificio de respiración de Panderichthys se asemejan al órganos de tiburón y raya. Este oficio permite a los peces filtrar el agua en las playas evitando el entrada de arenas en su boca.
La evolución de un órgano presenta pruebas para reforzar la lucha contra ciertas tesis especiales. Los partidarios de estas tesis sostienen que los órganos son tan complicados que son definitivamente diseñados por un Supremo (Dios). El científico sueco Brazeau afirma: “El nuevo descubriento les ha asestado una bofetada en la cara.” (Pueblo en Línea)
Descoberto planeta similar à Terra
Jornal do Brasil (Rio)
WASHINGTON - Cientistas encontraram o planeta mais parecido com a Terra já observado até hoje. De superfície rochosa e com uma temperatura mais baixa que a terrestre, o achado representa novas possibilidades em relação à existência de vida no espaço.
- É um importante avanço para que se consiga responder a pergunta: ''Estamos sozinhos?'' - realçou Michael Turner, do National Science Foundation.
O planeta, localizado perto do centro da Via Láctea na constelação de Sagitário, tem composição atmosférica parecida com a da Terra e massa cinco vezes maior. Acredita-se que a superfície esteja sob oceanos congelados e tenha temperatura média de cerca de -220ºC. Está na órbita de uma estrela a 20 mil anos luz cinco vezes menor que o Sol. Para se ter uma idéia, um ano-luz é equivalente a distância que a luz percorre em um ano, o que representa distância de 10 trilhões de quilômetros. Para completar um movimento de translação, que a Terra demora um ano para fazer em volta do Sol, são necessários dez anos.
Na última década, astrônomos encontraram mais de 160 planetas em órbitas de estrelas, fora do sistema solar. Mas a grande maioria era formada por gases e parecidos com Júpiter, que é hostil à vida.
- É uma descoberta muito empolgante. É o planeta mais semelhante à Terra em relação à massa e à distância da estrela que faz a órbita- salientou à BBCMichael Bode, da Universidade Liverpool John Moores.
Outro corpo celeste com características assim, anteriormente encontrado foi o GJ 87, que tem 7,5 vezes sua massa mas é muito quente para a vida. Para achar o novo planeta, batizado de OGLE-2005-BLG-390Lb, o grupo, formado por 73 cientistas de 12 países, utilizou uma tecnologia denominada 'microlente gravitacional'. O método utiliza o desvio provocado em raios de luz por um objeto para detectar sua presença e, a partir daí, tentar descobrir sua massa.
Para isso, foi montada uma rede de telescópios para observar justamente essas mudanças na iluminação emitida por estrelas distantes. Se outra estrela passar entre esta e um telescópio instalado na terra, a gravidade do corpo celeste em movimento age como uma lente. A luz enviada é ampliada, fazendo com que a estrela fique mais clara. O fenômeno dura aproximadamente um mês.
Quando é um planeta que entra na órbita da estrela distante, a luz fica ainda mais distorcida e faz com que a estrela fique ainda mais clara. Mas esse efeito tem uma duração menor. Os astrônomos tem, então, apenas algumas horas para identificar o que está acontecendo.
Esse tipo de iluminação foi observada pelos pesquisadores no dia 11 de julho, por telescópios que fazem parte do projeto conhecido como OGLE (Optical Gravitational Lensing Experiment ).
A princípio os cientistas, que tiveram o estudo publicado na revista Nature, não perceberam que a mudança na iluminação havia ocorrido por causa de um planeta.
- Primeiro percebemos o processo em que a estrela fica mais clara e seu pico no dia 31 de julho de 2005. No dia 10 de agosto, no entanto, podia ser visto um pequeno flash que durou apenas doze horas - afirmou Martin Dominik da Universidade de St Andrews.
Depois, através de um atento monitoramento, os astrônomos conseguiram concluir que se tratava de um planeta.
A técnica 'microlente gravitacional', dizem especialistas, pode ajudar a encontrar muitos outros planetas como a Terra.
- A maior vantagem é que os sinais de planetas com pouca massa não são fracos, são, simplesmente, raros - explicou David Bennett da Universidade de Notre Dame.
WASHINGTON - Cientistas encontraram o planeta mais parecido com a Terra já observado até hoje. De superfície rochosa e com uma temperatura mais baixa que a terrestre, o achado representa novas possibilidades em relação à existência de vida no espaço.
- É um importante avanço para que se consiga responder a pergunta: ''Estamos sozinhos?'' - realçou Michael Turner, do National Science Foundation.
O planeta, localizado perto do centro da Via Láctea na constelação de Sagitário, tem composição atmosférica parecida com a da Terra e massa cinco vezes maior. Acredita-se que a superfície esteja sob oceanos congelados e tenha temperatura média de cerca de -220ºC. Está na órbita de uma estrela a 20 mil anos luz cinco vezes menor que o Sol. Para se ter uma idéia, um ano-luz é equivalente a distância que a luz percorre em um ano, o que representa distância de 10 trilhões de quilômetros. Para completar um movimento de translação, que a Terra demora um ano para fazer em volta do Sol, são necessários dez anos.
Na última década, astrônomos encontraram mais de 160 planetas em órbitas de estrelas, fora do sistema solar. Mas a grande maioria era formada por gases e parecidos com Júpiter, que é hostil à vida.
- É uma descoberta muito empolgante. É o planeta mais semelhante à Terra em relação à massa e à distância da estrela que faz a órbita- salientou à BBCMichael Bode, da Universidade Liverpool John Moores.
Outro corpo celeste com características assim, anteriormente encontrado foi o GJ 87, que tem 7,5 vezes sua massa mas é muito quente para a vida. Para achar o novo planeta, batizado de OGLE-2005-BLG-390Lb, o grupo, formado por 73 cientistas de 12 países, utilizou uma tecnologia denominada 'microlente gravitacional'. O método utiliza o desvio provocado em raios de luz por um objeto para detectar sua presença e, a partir daí, tentar descobrir sua massa.
Para isso, foi montada uma rede de telescópios para observar justamente essas mudanças na iluminação emitida por estrelas distantes. Se outra estrela passar entre esta e um telescópio instalado na terra, a gravidade do corpo celeste em movimento age como uma lente. A luz enviada é ampliada, fazendo com que a estrela fique mais clara. O fenômeno dura aproximadamente um mês.
Quando é um planeta que entra na órbita da estrela distante, a luz fica ainda mais distorcida e faz com que a estrela fique ainda mais clara. Mas esse efeito tem uma duração menor. Os astrônomos tem, então, apenas algumas horas para identificar o que está acontecendo.
Esse tipo de iluminação foi observada pelos pesquisadores no dia 11 de julho, por telescópios que fazem parte do projeto conhecido como OGLE (Optical Gravitational Lensing Experiment ).
A princípio os cientistas, que tiveram o estudo publicado na revista Nature, não perceberam que a mudança na iluminação havia ocorrido por causa de um planeta.
- Primeiro percebemos o processo em que a estrela fica mais clara e seu pico no dia 31 de julho de 2005. No dia 10 de agosto, no entanto, podia ser visto um pequeno flash que durou apenas doze horas - afirmou Martin Dominik da Universidade de St Andrews.
Depois, através de um atento monitoramento, os astrônomos conseguiram concluir que se tratava de um planeta.
A técnica 'microlente gravitacional', dizem especialistas, pode ajudar a encontrar muitos outros planetas como a Terra.
- A maior vantagem é que os sinais de planetas com pouca massa não são fracos, são, simplesmente, raros - explicou David Bennett da Universidade de Notre Dame.
quarta-feira, janeiro 25, 2006
Índice de hoje
- L'Irlande, meilleur élève européen et paradis des investisseurs (Le Temps, Genève)
- Les pays émergents sont des clients, et pas seulement des machines à réduire les coûts (Le Temps, Genève)
- Davos veut mettre l'imagination au coeur de l'économie (Le Figaro, Paris)
- Les pays émergents sont des clients, et pas seulement des machines à réduire les coûts (Le Temps, Genève)
- Davos veut mettre l'imagination au coeur de l'économie (Le Figaro, Paris)
L'Irlande, meilleur élève européen et paradis des investisseurs
Le Temps (Genève)
COMPETITIVITE. Croissance de 4,8%, quasi-plein emploi, dette publique modeste, le «Tigre celtique» accumule les succès. L'impôt sur les sociétés, au taux unique, est le plus faible d'Europe.
por Jean-Pierre Langellier, Londres
Celui qui retrouverait la République d'Irlande après une longue absence n'en croirait pas ses yeux, tant ce pays s'est transformé, modernisé, enrichi, lui naguère pauvre et souffreteux. «Lorsqu'on est petit, il vaut mieux être intelligent», expliquait un jour BrigidLaffan, professeur à l'University College de Dublin.
Voilà plus de dix ans que l'Irlande, avec l'aide décisive de l'Europe, et de son argent, a mis son intelligence au service de sa stratégie économique et sociale, fondement de son actuelle prospérité.
Le plus impressionnant est que cette réussite continue de plus belle aujourd'hui. Après s'être essoufflé en 2002 et 2003, le «Tigre celtique» a repris, depuis, sa jolie course.
Terre d'immigration
Au tableau de bord de l'économie irlandaise, les deux indicateurs-clés pour toute nation d'Europe — la croissance et l'emploi — ont de quoi susciter l'admiration et l'envie. En 2005, le produit national brut (PNB) a crû de 4,8%, meilleur taux de la zone euro. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant est le deuxième plus élevé d'Europe, juste après celui du Luxembourg. Le taux de chômage (4,3%) est le plus bas de l'Union européenne (UE), devant les Pays-Bas et le Royaume-Uni. La population active a dépassé en 2005 son record historique de 2millions de personnes, soit le double d'il y a quinze ans. Ce quasi-plein emploi est le plus beau fruit de la croissance.
Pendant des siècles, l'Irlande, rurale et souvent misérable, fut une terre d'émigration. Elle est maintenant un pays de forte immigration, après un renversement de situation spectaculaire. «Sans les immigrants, le pays manquerait dramatiquement de cerveaux et de bras», constate Roger Fox, directeur à l'Autorité irlandaise pour la formation et l'emploi.
Un tiers des nouveaux actifs sont des immigrants. L'île compte 400000 habitants non irlandais, issus de près de 200 nationalités. La majorité des immigrants récents viennent des nouveaux membres de l'UE, Pologne et Pays baltes en tête, dont les ressortissants jouissent, comme en Suède et en Grande-Bretagne seulement, d'un accès quasiment libre au marché du travail. Pour répondre à la vigueur de l'offre, l'Irlande a absorbé, chaque mois, en 2005, 11000 nouveaux arrivants. Même la police a ouvert ses portes aux étrangers.
Cette immigration massive semble devoir se poursuivre à un rythme soutenu. Elle reste une aubaine pour l'Irlande, en quête de main-d'œuvre, et soucieuse de maintenir sa compétitivité, réduite par la hausse des coûts de production, et passée du 4e au 30e rang mondial entre 2000 et 2005. Elle est une chance pour les principaux intéressés, qui trouvent dans l'île des salaires au moins cinq fois plus élevés que dans leur pays d'origine.
Régime fiscal attractif
La performance irlandaise repose sur un pilier central: l'investissement étranger. L'Irlande a voulu devenir un paradis pour les investisseurs, et a su le rester. Elle a pour principal atout un régime fiscal attractif. L'impôt sur les sociétés, au taux unique (12,5%), est le plus faible d'Europe. Les prélèvements obligatoires sont inférieurs à la moyenne de l'UE. La détention d'avoirs irlandais et le rapatriement des profits sont totalement libres.
Les investisseurs apprécient la flexibilité du marché du travail, notamment en matière de licenciement, et surtout la stabilité des relations syndicats-patronat, née d'accords contractuels périodiquement renouvelés et qui permettent de prévoir l'évolution des salaires. Résultat: 1022 entreprises étrangères sont présentes en Irlande. L'Agence de développement industriel les aide à s'installer puis les accompagne dans leur essor. Le stock de l'investissement direct étranger, vital pour la balance des paiements, génère environ 75% des exportations irlandaises de biens et de services. D'où un solide excédent commercial.
Les succès de l'Irlande résultent aussi de l'usage efficace des fonds structurels européens et du règne d'une bonne gouvernance. Le budget 2006 est à l'équilibre, comme le précédent. La dette publique est modeste (29% du PIB), la deuxième plus faible de la zone euro.
L'Etat a maintenant les moyens d'être plus attentif aux besoins des plus pauvres, comme l'atteste la hausse de ses dépenses sociales.
L'Irlande peut néanmoins mieux faire. L'inflation est encline au dérapage (2,7% en 2005), l'immobilier flambe et contribue au lourd endettement des ménages (133% de leurs revenus annuels), les services de santé sont en retard, l'éducation, longtemps son point fort, doit être relancée, les dépenses de recherche sont insuffisantes (de moitié moindres qu'en France), certaines infrastructures à la traîne. Un plan de dix ans dotera Dublin d'un réseau intégré, qui comprendra notamment deux lignes de métro.
Mais pour consolider ses acquis et se protéger de certaines fragilités, en premier lieu sa vulnérabilité aux aléas de la conjoncture mondiale, l'Irlande dispose d'un autre atout: l'énergie, la confiance et l'optimisme de sa population, qu'elle soit née dans l'île ou «néo-irlandaise».
COMPETITIVITE. Croissance de 4,8%, quasi-plein emploi, dette publique modeste, le «Tigre celtique» accumule les succès. L'impôt sur les sociétés, au taux unique, est le plus faible d'Europe.
por Jean-Pierre Langellier, Londres
Celui qui retrouverait la République d'Irlande après une longue absence n'en croirait pas ses yeux, tant ce pays s'est transformé, modernisé, enrichi, lui naguère pauvre et souffreteux. «Lorsqu'on est petit, il vaut mieux être intelligent», expliquait un jour BrigidLaffan, professeur à l'University College de Dublin.
Voilà plus de dix ans que l'Irlande, avec l'aide décisive de l'Europe, et de son argent, a mis son intelligence au service de sa stratégie économique et sociale, fondement de son actuelle prospérité.
Le plus impressionnant est que cette réussite continue de plus belle aujourd'hui. Après s'être essoufflé en 2002 et 2003, le «Tigre celtique» a repris, depuis, sa jolie course.
Terre d'immigration
Au tableau de bord de l'économie irlandaise, les deux indicateurs-clés pour toute nation d'Europe — la croissance et l'emploi — ont de quoi susciter l'admiration et l'envie. En 2005, le produit national brut (PNB) a crû de 4,8%, meilleur taux de la zone euro. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant est le deuxième plus élevé d'Europe, juste après celui du Luxembourg. Le taux de chômage (4,3%) est le plus bas de l'Union européenne (UE), devant les Pays-Bas et le Royaume-Uni. La population active a dépassé en 2005 son record historique de 2millions de personnes, soit le double d'il y a quinze ans. Ce quasi-plein emploi est le plus beau fruit de la croissance.
Pendant des siècles, l'Irlande, rurale et souvent misérable, fut une terre d'émigration. Elle est maintenant un pays de forte immigration, après un renversement de situation spectaculaire. «Sans les immigrants, le pays manquerait dramatiquement de cerveaux et de bras», constate Roger Fox, directeur à l'Autorité irlandaise pour la formation et l'emploi.
Un tiers des nouveaux actifs sont des immigrants. L'île compte 400000 habitants non irlandais, issus de près de 200 nationalités. La majorité des immigrants récents viennent des nouveaux membres de l'UE, Pologne et Pays baltes en tête, dont les ressortissants jouissent, comme en Suède et en Grande-Bretagne seulement, d'un accès quasiment libre au marché du travail. Pour répondre à la vigueur de l'offre, l'Irlande a absorbé, chaque mois, en 2005, 11000 nouveaux arrivants. Même la police a ouvert ses portes aux étrangers.
Cette immigration massive semble devoir se poursuivre à un rythme soutenu. Elle reste une aubaine pour l'Irlande, en quête de main-d'œuvre, et soucieuse de maintenir sa compétitivité, réduite par la hausse des coûts de production, et passée du 4e au 30e rang mondial entre 2000 et 2005. Elle est une chance pour les principaux intéressés, qui trouvent dans l'île des salaires au moins cinq fois plus élevés que dans leur pays d'origine.
Régime fiscal attractif
La performance irlandaise repose sur un pilier central: l'investissement étranger. L'Irlande a voulu devenir un paradis pour les investisseurs, et a su le rester. Elle a pour principal atout un régime fiscal attractif. L'impôt sur les sociétés, au taux unique (12,5%), est le plus faible d'Europe. Les prélèvements obligatoires sont inférieurs à la moyenne de l'UE. La détention d'avoirs irlandais et le rapatriement des profits sont totalement libres.
Les investisseurs apprécient la flexibilité du marché du travail, notamment en matière de licenciement, et surtout la stabilité des relations syndicats-patronat, née d'accords contractuels périodiquement renouvelés et qui permettent de prévoir l'évolution des salaires. Résultat: 1022 entreprises étrangères sont présentes en Irlande. L'Agence de développement industriel les aide à s'installer puis les accompagne dans leur essor. Le stock de l'investissement direct étranger, vital pour la balance des paiements, génère environ 75% des exportations irlandaises de biens et de services. D'où un solide excédent commercial.
Les succès de l'Irlande résultent aussi de l'usage efficace des fonds structurels européens et du règne d'une bonne gouvernance. Le budget 2006 est à l'équilibre, comme le précédent. La dette publique est modeste (29% du PIB), la deuxième plus faible de la zone euro.
L'Etat a maintenant les moyens d'être plus attentif aux besoins des plus pauvres, comme l'atteste la hausse de ses dépenses sociales.
L'Irlande peut néanmoins mieux faire. L'inflation est encline au dérapage (2,7% en 2005), l'immobilier flambe et contribue au lourd endettement des ménages (133% de leurs revenus annuels), les services de santé sont en retard, l'éducation, longtemps son point fort, doit être relancée, les dépenses de recherche sont insuffisantes (de moitié moindres qu'en France), certaines infrastructures à la traîne. Un plan de dix ans dotera Dublin d'un réseau intégré, qui comprendra notamment deux lignes de métro.
Mais pour consolider ses acquis et se protéger de certaines fragilités, en premier lieu sa vulnérabilité aux aléas de la conjoncture mondiale, l'Irlande dispose d'un autre atout: l'énergie, la confiance et l'optimisme de sa population, qu'elle soit née dans l'île ou «néo-irlandaise».
Les pays émergents sont des clients, et pas seulement des machines à réduire les coûts
Le Temps (Genève)
SOMMET. Le Forum de Davos, qui s'ouvre aujourd'hui, se recentre sur l'économie. Un sondage réalisé par PWC, publié ce mercredi, montre que les patrons veulent développer leur groupe dans les pays du Sud, et non plus seulement y délocaliser leur production.
por Frédéric Lelièvre, Davos
Les patrons veulent que le World economic forum (WEF) parlent plus d'économie? Ils ne sont pas encore très nombreux à être descendus dans leur hôtel que, déjà, le sondage publié ce mercredi matin par PriceWaterhouseCoopers (PWC), le 9e du genre, leur donne du grain à moudre. A la fin de l'an dernier, le cabinet de conseil a interrogé 1410 directeur généraux sur leurs projets de développement dans le monde. Surprise, alors qu'on les entendaient jusqu'ici surtout parler d'investir au Sud pour réduire les coûts, ils parlent maintenant de vouloir d'abord s'intéresser aux consommateurs de ces pays. Plus de la moitié d'entre eux disent aussi assister à la naissance de nouveaux, et sérieux, concurrents dans les pays émergents.
Samuel DiPiazza, directeur général de PWC International, s'est dit mardi soir à Davos lui-même surpris par le résultat de son sondage: «Nous assistons à une nouvelle phase de la mondialisation. Les entreprises vont dans les BRIC (ndlr: Brésil, Russie, Inde et Chine) pour trouver et servir de nouveaux clients.» Comme on pouvait s'y attendre, la Chine vient en tête des destinations les plus prisées par les patrons, suivie de l'Inde, deux pays qui figurent d'ailleurs en tête des sujets débattus cette semaine dans la station grisonne. «L'Afrique ne rentre pas dans leurs objectifs», reconnaît Samuel DiPiazza. L'échantillon de patrons interrogés présente pourtant une grande diversité: ils viennent de 45 pays, au Nord et au Sud; affichent pour près d'un quart un chiffre d'affaires supérieur à 1 milliard de dollars (1,3 milliard de francs); un sur deux est coté en Bourse.
La mondialisation change peut-être, mais le sondage révèle plutôt une régionalisation croissante. «Les projets d'investissement dans les BRICs semblent être influencés par un effet «de voisinage»», peut-on noter dans le rapport. Le développement de la Russie est par exemple davantage tourné vers l'Europe que les Etats-Unis, complète Samuel DiPiazza.
Reste que faire du commerce avec les BRICs n'est, selon les sondés, pas de tout repos. Pour les patrons du Nord, les obstacles au libre-échange grandissent. Ceux du Sud se plaignent de la corruption et de l'instabilité politique.
Enfin, les dirigeants d'entreprises doivent faire avec un autre facteur qu'ils ne maîtrisent pas, les changes. Mais, autre surprise, indique Samuel DiPiazza, «ils sont cette année beaucoup moins préoccupés que l'an dernier par le déficit extérieur américain», dont le creusement fait pourtant craindre le pire, à terme, pour le dollar.
SOMMET. Le Forum de Davos, qui s'ouvre aujourd'hui, se recentre sur l'économie. Un sondage réalisé par PWC, publié ce mercredi, montre que les patrons veulent développer leur groupe dans les pays du Sud, et non plus seulement y délocaliser leur production.
por Frédéric Lelièvre, Davos
Les patrons veulent que le World economic forum (WEF) parlent plus d'économie? Ils ne sont pas encore très nombreux à être descendus dans leur hôtel que, déjà, le sondage publié ce mercredi matin par PriceWaterhouseCoopers (PWC), le 9e du genre, leur donne du grain à moudre. A la fin de l'an dernier, le cabinet de conseil a interrogé 1410 directeur généraux sur leurs projets de développement dans le monde. Surprise, alors qu'on les entendaient jusqu'ici surtout parler d'investir au Sud pour réduire les coûts, ils parlent maintenant de vouloir d'abord s'intéresser aux consommateurs de ces pays. Plus de la moitié d'entre eux disent aussi assister à la naissance de nouveaux, et sérieux, concurrents dans les pays émergents.
Samuel DiPiazza, directeur général de PWC International, s'est dit mardi soir à Davos lui-même surpris par le résultat de son sondage: «Nous assistons à une nouvelle phase de la mondialisation. Les entreprises vont dans les BRIC (ndlr: Brésil, Russie, Inde et Chine) pour trouver et servir de nouveaux clients.» Comme on pouvait s'y attendre, la Chine vient en tête des destinations les plus prisées par les patrons, suivie de l'Inde, deux pays qui figurent d'ailleurs en tête des sujets débattus cette semaine dans la station grisonne. «L'Afrique ne rentre pas dans leurs objectifs», reconnaît Samuel DiPiazza. L'échantillon de patrons interrogés présente pourtant une grande diversité: ils viennent de 45 pays, au Nord et au Sud; affichent pour près d'un quart un chiffre d'affaires supérieur à 1 milliard de dollars (1,3 milliard de francs); un sur deux est coté en Bourse.
La mondialisation change peut-être, mais le sondage révèle plutôt une régionalisation croissante. «Les projets d'investissement dans les BRICs semblent être influencés par un effet «de voisinage»», peut-on noter dans le rapport. Le développement de la Russie est par exemple davantage tourné vers l'Europe que les Etats-Unis, complète Samuel DiPiazza.
Reste que faire du commerce avec les BRICs n'est, selon les sondés, pas de tout repos. Pour les patrons du Nord, les obstacles au libre-échange grandissent. Ceux du Sud se plaignent de la corruption et de l'instabilité politique.
Enfin, les dirigeants d'entreprises doivent faire avec un autre facteur qu'ils ne maîtrisent pas, les changes. Mais, autre surprise, indique Samuel DiPiazza, «ils sont cette année beaucoup moins préoccupés que l'an dernier par le déficit extérieur américain», dont le creusement fait pourtant craindre le pire, à terme, pour le dollar.
Davos veut mettre l'imagination au coeur de l'économie
Le Figaro (Paris)
porJean-Pierre Robin
LE FORUM économique mondial de Davos adore les étoiles montantes plus que tout. Il a donc demandé à Angela Merkel d'inaugurer sa 36e édition annuelle qui s'ouvre aujourd'hui dans les montagnes des Grisons. Quant à la chancelière d'Allemagne, elle ne pouvait rêver d'un parterre international plus puissant économiquement pour cultiver son image, encore en formation, d'«homme fort» de l'Union européenne.
Parmi les 2 340 participants venus de 89 pays, le professeur Klaus Schwab, fondateur et maître de céans de la manifestation, souligne avec gourmandise que la moitié est issue des milieux d'affaires, dont 735 patrons d'entreprises pour la plupart multinationales. «Jamais depuis 1971 le niveau de représentation des milieux d'affaires n'a été si élevé», notent les organisateurs. De Bill Gates à Carlos Ghosn, de Daniel Vasella, le PDG de Novartis, à l'Indien Lakshmi Mittal, président propriétaire du premier groupe sidérurgique mondial, l'exercice de «name dropping» ne vaut pas que pour le prestige : chaque participant du monde du «business» acquitte un droit d'inscription au minimum de 42 000 francs suisses (27 300 euros environ), hors frais d'hébergement s'entend. Voilà qui est bon pour le compte d'exploitation du Forum, dont le statut d'organisation à but non lucratif ne saurait l'exonérer des soucis d'équilibre financier.
«Dix défis» identifiés
Car tous les autres participants, les 175 personnalités du monde politique, dont 15 chefs d'État et 60 ministres cette année, ou encore les 31 dirigeants d'ONG, les 154 «academics» (universitaires et chercheurs), les «23 leaders (sic) des différentes croyances religieuses», sans oublier les 505 journalistes, ils sont tous «invités». A charge pour chacun, bien sûr, de payer voyage et hôtel. Le Forum de Davos fonctionne sur le modèle de cette économie mondiale dont il prétend sonder les tendances profondes : ce sont les entreprises qui en assurent la substance matérielle, pour elles-mêmes et pour l'ensemble des acteurs du jeu social et politique.
Le fil directeur choisi cette année pour les 244 séminaires et autres colloques que comporte le programme est «l'impératif créatif». Le professeur Klaus Schwab entend signifier ainsi que les problèmes sont tellement complexes qu'ils ne trouveront de solution que si la communauté internationale sait faire preuve d'imagination.
Cela vaut pour chacun les «dix défis» que le Forum 2006 a identifiés : l'ascension de la Chine et de l'Inde ; la lutte pour l'accès aux richesses naturelles ; la transition d'un monde unipolaire dominé par les États-Unis à l'apparition de superpuissances concurrentes ; les déséquilibres financiers internationaux ; la suprématie de l'économie du savoir dont le moteur est la recherche-développement ; l'alternative entre déclin et vision globale nouvelle pour l'Europe ; les interrogations que suscitent les élections en Irak, au Pakistan et en Israël ; les conflits entre démocratie et efficacité auxquels sont confrontées la Russie et l'Amérique latine ; les pandémies, et last but not least les conflits entre générations qu'impliquent inévitablement les dettes publiques et les dégradations de l'environnement.
En marge du Forum, le gouvernement suisse organisera, comme les années précédentes, la réunion d'une trentaine de ministres du Commerce de pays membres de l'Organisation mondiale du commerce qui s'efforceront de donner une suite à la conférence de Hongkong de décembre 2005. Une bonne trentaine de PDG français ont prévu de faire le voyage, tout comme les ministres Thierry Breton, Jean-François Copé, Christine Lagarde, mais pas Dominique de Villepin. Curieusement aucun premier ministre de la France en exercice n'a jamais participé au Forum de Davos. Une véritable exception française qui se perpétue en 2006.
porJean-Pierre Robin
LE FORUM économique mondial de Davos adore les étoiles montantes plus que tout. Il a donc demandé à Angela Merkel d'inaugurer sa 36e édition annuelle qui s'ouvre aujourd'hui dans les montagnes des Grisons. Quant à la chancelière d'Allemagne, elle ne pouvait rêver d'un parterre international plus puissant économiquement pour cultiver son image, encore en formation, d'«homme fort» de l'Union européenne.
Parmi les 2 340 participants venus de 89 pays, le professeur Klaus Schwab, fondateur et maître de céans de la manifestation, souligne avec gourmandise que la moitié est issue des milieux d'affaires, dont 735 patrons d'entreprises pour la plupart multinationales. «Jamais depuis 1971 le niveau de représentation des milieux d'affaires n'a été si élevé», notent les organisateurs. De Bill Gates à Carlos Ghosn, de Daniel Vasella, le PDG de Novartis, à l'Indien Lakshmi Mittal, président propriétaire du premier groupe sidérurgique mondial, l'exercice de «name dropping» ne vaut pas que pour le prestige : chaque participant du monde du «business» acquitte un droit d'inscription au minimum de 42 000 francs suisses (27 300 euros environ), hors frais d'hébergement s'entend. Voilà qui est bon pour le compte d'exploitation du Forum, dont le statut d'organisation à but non lucratif ne saurait l'exonérer des soucis d'équilibre financier.
«Dix défis» identifiés
Car tous les autres participants, les 175 personnalités du monde politique, dont 15 chefs d'État et 60 ministres cette année, ou encore les 31 dirigeants d'ONG, les 154 «academics» (universitaires et chercheurs), les «23 leaders (sic) des différentes croyances religieuses», sans oublier les 505 journalistes, ils sont tous «invités». A charge pour chacun, bien sûr, de payer voyage et hôtel. Le Forum de Davos fonctionne sur le modèle de cette économie mondiale dont il prétend sonder les tendances profondes : ce sont les entreprises qui en assurent la substance matérielle, pour elles-mêmes et pour l'ensemble des acteurs du jeu social et politique.
Le fil directeur choisi cette année pour les 244 séminaires et autres colloques que comporte le programme est «l'impératif créatif». Le professeur Klaus Schwab entend signifier ainsi que les problèmes sont tellement complexes qu'ils ne trouveront de solution que si la communauté internationale sait faire preuve d'imagination.
Cela vaut pour chacun les «dix défis» que le Forum 2006 a identifiés : l'ascension de la Chine et de l'Inde ; la lutte pour l'accès aux richesses naturelles ; la transition d'un monde unipolaire dominé par les États-Unis à l'apparition de superpuissances concurrentes ; les déséquilibres financiers internationaux ; la suprématie de l'économie du savoir dont le moteur est la recherche-développement ; l'alternative entre déclin et vision globale nouvelle pour l'Europe ; les interrogations que suscitent les élections en Irak, au Pakistan et en Israël ; les conflits entre démocratie et efficacité auxquels sont confrontées la Russie et l'Amérique latine ; les pandémies, et last but not least les conflits entre générations qu'impliquent inévitablement les dettes publiques et les dégradations de l'environnement.
En marge du Forum, le gouvernement suisse organisera, comme les années précédentes, la réunion d'une trentaine de ministres du Commerce de pays membres de l'Organisation mondiale du commerce qui s'efforceront de donner une suite à la conférence de Hongkong de décembre 2005. Une bonne trentaine de PDG français ont prévu de faire le voyage, tout comme les ministres Thierry Breton, Jean-François Copé, Christine Lagarde, mais pas Dominique de Villepin. Curieusement aucun premier ministre de la France en exercice n'a jamais participé au Forum de Davos. Une véritable exception française qui se perpétue en 2006.
terça-feira, janeiro 24, 2006
Índice de hoje
- Le statut d'autonomie catalan pousse l'Espagne vers un système de fédéralisme (Le Temps, Genève)
- El PP recogerá firmas para impulsar un referéndum en toda España sobre el nuevo Estatuto catalán (El Pais, Madrid)
- El PP recogerá firmas para impulsar un referéndum en toda España sobre el nuevo Estatuto catalán (El Pais, Madrid)
Le statut d'autonomie catalan pousse l'Espagne vers un système de fédéralisme
Le Temps (Genève)
por François Musseau, Madrid
Après quatre mois d'intenses négociations et de controverses qui ont alimenté les conversations de comptoir dans toute l'Espagne, le texte du nouveau statut de la Catalogne est quasiment bouclé. Il reste à obtenir aujourd'hui l'assentiment des indépendantistes catalans d'Esquerra (ERC). Les grandes lignes de l'«Estatut» ont été définies ce week-end, à l'arraché, entre le gouvernement Zapatero et les nationalistes de Convergencia i Unio (CiU). L'«Estatut», c'est le projet d'une autonomie plus large pour la Catalogne, riche région du Nord-Est de l'Espagne dont Barcelone est la capitale, et travaillée par un fort sentiment nationaliste. Ce texte devrait être approuvé au parlement national d'ici à fin avril, puis soumis à référendum en Catalogne. A en juger par les cris d'orfraie poussés ces derniers mois par le Parti populaire (PP) et les médias conservateurs, c'est bien plus que la rédaction d'un statut qui est en jeu: c'est la définition même de l'Espagne. Doit-elle être centraliste (le PP), fédérale (Zapatero) ou co-fédérale (nationalistes catalans ou basques)?
Le compromis obtenu se situe à équidistance entre les deux dernières positions. José Luis Zapatero a certes accepté que le terme de «nation» soit mentionné dans le futur Estatut, mais uniquement dans le préambule. Importante sur le plan symbolique pour les nationalistes, cette concession n'a cependant aucune valeur juridique. Car, selon la Constitution, seule l'Espagne est «nation, une et indivisible». Le sujet fiscal est tout aussi parlant. Madrid a accepté de céder 50% des impôts sur le revenu et la TVA à la Generalitat, le gouvernement de Catalogne - contre 35% jusqu'à présent. Barcelone aurait même la gestion de 58% (contre 40%) aujourd'hui des «impôts spéciaux», portant principalement sur le tabac et les boissons alcoolisées. Qui plus est, dans les deux ans à venir, la Catalogne aura sa propre agence fiscale, même si l'Etat en sera un partenaire obligatoire.
Le gouvernement Zapatero s'est encore engagé à céder la gestion des ports et des aéroports (dont Barajas, celui de Barcelone) et à injecter environ 3 milliards d'euros d'ici à 2013 pour moderniser les infrastructures de Catalogne. Celles-ci sont, il est vrai, de plus en plus vétustes, même si la région, l'une des plus prospères du pays, assure 18,5% du PIB national. Les conservateurs du PP dénoncent un «traitement de faveur éhonté». En est-il vraiment ainsi? Pas réellement, puisque le nouveau modèle de financement, repris dans l'Estatut, est désormais parfaitement applicable aux autres régions espagnoles.
Concrètement, à l'exception du Pays basque et de la Navarre (qui jouissent d'une souveraineté fiscale presque totale), les quatorze autres «communautés autonomes» pourront aussi, sur leur demande, modifier leur statut d'autonomie et gérer la moitié des ressources fiscales. Il faut en outre comprendre que, depuis la fin du franquisme en 1975, l'Espagne s'est décentralisée à grande vitesse. Ainsi, les dix-sept régions disposent d'un parlement, d'un exécutif et, pour certaines d'entre elles, d'une police autonome. En termes de coresponsabilité fiscale, le chemin parcouru est impressionnant: si, en 1992, la domination du centre était écrasante (87,2% des ressources fiscales contre 12,7%), elle s'est largement inversée aujourd'hui en faveur des régions (32% contre 68%).
En outre, l'«Estatut» a une fonction politique fondamentale: il indique un plancher auquel toutes les régions espagnoles pourront prétendre, ce qui fera de plus en plus de l'Espagne un «Etat plurinational», comme le souhaite depuis longtemps José Luis Zapatero. Mais l'«Estatut» fixe aussi un plafond pour le Pays basque, l'autre grande région travaillée par un vieil irrédentisme. En décembre 2004, les nationalistes basques, au pouvoir régional, avaient promu un projet d'«Etat associé à l'Espagne», une sorte d'antichambre avant l'Indépendance. Ce plan avait été fortement rejeté au parlement espagnol quatre mois plus tard. Aujourd'hui, l'«Estatut», un «pacte» négocié avec les nationalistes catalans, trace pour les Basques une ligne rouge infranchissable.
por François Musseau, Madrid
Après quatre mois d'intenses négociations et de controverses qui ont alimenté les conversations de comptoir dans toute l'Espagne, le texte du nouveau statut de la Catalogne est quasiment bouclé. Il reste à obtenir aujourd'hui l'assentiment des indépendantistes catalans d'Esquerra (ERC). Les grandes lignes de l'«Estatut» ont été définies ce week-end, à l'arraché, entre le gouvernement Zapatero et les nationalistes de Convergencia i Unio (CiU). L'«Estatut», c'est le projet d'une autonomie plus large pour la Catalogne, riche région du Nord-Est de l'Espagne dont Barcelone est la capitale, et travaillée par un fort sentiment nationaliste. Ce texte devrait être approuvé au parlement national d'ici à fin avril, puis soumis à référendum en Catalogne. A en juger par les cris d'orfraie poussés ces derniers mois par le Parti populaire (PP) et les médias conservateurs, c'est bien plus que la rédaction d'un statut qui est en jeu: c'est la définition même de l'Espagne. Doit-elle être centraliste (le PP), fédérale (Zapatero) ou co-fédérale (nationalistes catalans ou basques)?
Le compromis obtenu se situe à équidistance entre les deux dernières positions. José Luis Zapatero a certes accepté que le terme de «nation» soit mentionné dans le futur Estatut, mais uniquement dans le préambule. Importante sur le plan symbolique pour les nationalistes, cette concession n'a cependant aucune valeur juridique. Car, selon la Constitution, seule l'Espagne est «nation, une et indivisible». Le sujet fiscal est tout aussi parlant. Madrid a accepté de céder 50% des impôts sur le revenu et la TVA à la Generalitat, le gouvernement de Catalogne - contre 35% jusqu'à présent. Barcelone aurait même la gestion de 58% (contre 40%) aujourd'hui des «impôts spéciaux», portant principalement sur le tabac et les boissons alcoolisées. Qui plus est, dans les deux ans à venir, la Catalogne aura sa propre agence fiscale, même si l'Etat en sera un partenaire obligatoire.
Le gouvernement Zapatero s'est encore engagé à céder la gestion des ports et des aéroports (dont Barajas, celui de Barcelone) et à injecter environ 3 milliards d'euros d'ici à 2013 pour moderniser les infrastructures de Catalogne. Celles-ci sont, il est vrai, de plus en plus vétustes, même si la région, l'une des plus prospères du pays, assure 18,5% du PIB national. Les conservateurs du PP dénoncent un «traitement de faveur éhonté». En est-il vraiment ainsi? Pas réellement, puisque le nouveau modèle de financement, repris dans l'Estatut, est désormais parfaitement applicable aux autres régions espagnoles.
Concrètement, à l'exception du Pays basque et de la Navarre (qui jouissent d'une souveraineté fiscale presque totale), les quatorze autres «communautés autonomes» pourront aussi, sur leur demande, modifier leur statut d'autonomie et gérer la moitié des ressources fiscales. Il faut en outre comprendre que, depuis la fin du franquisme en 1975, l'Espagne s'est décentralisée à grande vitesse. Ainsi, les dix-sept régions disposent d'un parlement, d'un exécutif et, pour certaines d'entre elles, d'une police autonome. En termes de coresponsabilité fiscale, le chemin parcouru est impressionnant: si, en 1992, la domination du centre était écrasante (87,2% des ressources fiscales contre 12,7%), elle s'est largement inversée aujourd'hui en faveur des régions (32% contre 68%).
En outre, l'«Estatut» a une fonction politique fondamentale: il indique un plancher auquel toutes les régions espagnoles pourront prétendre, ce qui fera de plus en plus de l'Espagne un «Etat plurinational», comme le souhaite depuis longtemps José Luis Zapatero. Mais l'«Estatut» fixe aussi un plafond pour le Pays basque, l'autre grande région travaillée par un vieil irrédentisme. En décembre 2004, les nationalistes basques, au pouvoir régional, avaient promu un projet d'«Etat associé à l'Espagne», une sorte d'antichambre avant l'Indépendance. Ce plan avait été fortement rejeté au parlement espagnol quatre mois plus tard. Aujourd'hui, l'«Estatut», un «pacte» négocié avec les nationalistes catalans, trace pour les Basques une ligne rouge infranchissable.
El PP recogerá firmas para impulsar un referéndum en toda España sobre el nuevo Estatuto catalán
El Pais (Madrid)
El presidente del PP, Mariano Rajoy, ha anunciado hoy que su partido promoverá una proposición de ley de iniciativa popular -que requiere la recogida de al menos medio millón de firmas- para que la reforma del Estatuto catalán sea sometida a referéndum en toda España, y no sólo en Cataluña, dado que es un asunto que afecta "al conjunto de los españoles". El PSOE ha advertido de que la iniciativa choca con la Constitución, ya que ésta establece que la iniciativa legislativa popular "no procederá en materias propias de ley orgánica (como es el caso de los Estatutos de Autonomía)".
En una conferencia en el Fórum Europa, organizado por Nueva Economía, en el hotel Ritz de Madrid, Rajoy ha asegurado ante un auditorio en el que estaban otros dirigentes del PP como Ángel Acebes, Eduardo Zaplana y Josep Piqué que su partido participará en todos los debates sobre la reforma del Estatuto catalán y que enmendarán el texto "hasta que vuelva al Estatuto del 79". Rajoy ha dicho que en la reforma pactada entre el Gobierno y CiU, que ha calificado de “cambio de modelo de Estado”, no se dice ni que "la soberanía corresponde al pueblo español", ni que "España es una nación" ni que "Cataluña es una nacionalidad".
El líder del PP ha insistido en que el pacto sobre el Estatuto que han sellado "dos personas", en referencia al presidente del Gobierno, José Luis Rodríguez Zapatero, y al presidente de CiU, Artur Mas, afecta a toda España y, por eso, todos los españoles tienen "derecho" a pronunciarse sobre el mismo en un referéndum y a "opinar sobre lo que quieren que sea su país", porque eso es "lo justo". "Quiero conseguir varios millones de firmas", ha confesado Rajoy, para añadir a continuación que no le importaría que ese referéndum nacional se celebrarse a la vez que el catalán.
Rajoy ha avanzado también que su partido va a plantear una reforma de la Ley Orgánica del Tribunal Constitucional para recuperar el recurso previo de insconstitucionalidad ante este Tribunal con el fin de que pueda pronunciarse sobre el Estatuto antes del referéndum que se celebrará en Cataluña.
Había expectación sobre la presencia del presidente del PP catalán, Josep Piqué, que ayer fue desautorizado por el partido cuando admitió que existen coincidencias entre sus tesis y algunas partes del acuerdo sobre el Estatuto al que han llegado el Ejecutivo y CiU.
Piqué ha llegado sonriente al acto y ha compartido mesa con Acebes y Zaplana. Durante su discurso, Mariano Rajoy ha afirmado que "Piqué es el presidente del PP de Cataluña y tiene mi pleno apoyo". Y ha apostillado que Piqué seguirá liderando el partido en aquella comunidad "mientras quieran los ciudadanos".
Mas: "Va a ser imposible la colaboración entre CiU y el PP"
El presidente de CiU, Artur Mas, ha dicho en una entrevista en la Cadena SER que el acuerdo alcanzado sobre el nuevo Estatuto de Cataluña “tiene una trascendencia histórica”. “Lástima que haya un partido, los profetas de la destrucción, que se dedica a cargárselo absolutamente todo”, ha añadido, en referencia al PP. En este sentido, Mas ha afirmado que “para muchos años, va a ser imposible la colaboración entre CiU y el PP”, y, ha agregado, “el que no esté en este acuerdo va a estar fuera del futuro”.
Mas ha señalado que se ve “perfectamente capaz de defender a capa y espada que es un buen acuerdo”, aunque ha reconocido que no cierra el capítulo reivindicativo. “Aspiramos en los próximos años a alcanzar el techo que marcó el Parlamento de Cataluña el pasado 30 de septiembre”.
El líder de CiU ha manifestado que, una vez que el Estatuto sea aprobado en referéndum, “lo normal sería convocar elecciones” para que un nuevo Gobierno pueda desarrollar sus contenidos. “Después de un pacto de esta profundidad, sería lo lógico”, ha indicado. Al respecto, Mas ha admitido que “aspira a poder ganar las próximas elecciones” y convertirse en el próximo presidente de la Generalitat.
En cuanto al presidente del Gobierno, José Luis Rodríguez Zapatero, el líder de CiU ha dicho que es un hombre que “cumple su palabra” y que “entiende mejor a Cataluña que otros presidentes del Gobierno”. “Salgo reconfortado e ilusionado”, ha comentado.
Las materias propias de leyes orgánicas, excluidas de la iniciativa legislativa popular
La iniciativa legislativa popular está prevista en la Constitución y regulada en una ley orgánica de 1984, que exige que las correspondientes proposiciones de ley estén avaladas por la firma de, al menos, medio millón de electores. Según la citada ley, esa iniciativa deberá incluir un documento en el que se detallen las razones que aconsejan, a juicio de los firmantes, la tramitación y aprobación de la proposición de ley por el Parlamento.
Sin embargo, el artículo 87.3 de la Constitución establece que "no procederá (la iniciativa legislativa popular) en materias propias de ley orgánica (como es el caso de los Estatutos de Autonomía), tributarias o de carácter internacional, ni en lo relativo a la prerrogativa de gracia". El artículo 92.1 reza que "las decisiones políticas de especial trascendencia podrán ser sometidas a referéndum consultivo de todos los ciudadanos" y el 92.2 precisa que "el referéndum será convocado por el Rey, mediante propuesta del Presidente del Gobierno, previamente autorizada por el Congreso de los Diputados".
El presidente del PP, Mariano Rajoy, ha anunciado hoy que su partido promoverá una proposición de ley de iniciativa popular -que requiere la recogida de al menos medio millón de firmas- para que la reforma del Estatuto catalán sea sometida a referéndum en toda España, y no sólo en Cataluña, dado que es un asunto que afecta "al conjunto de los españoles". El PSOE ha advertido de que la iniciativa choca con la Constitución, ya que ésta establece que la iniciativa legislativa popular "no procederá en materias propias de ley orgánica (como es el caso de los Estatutos de Autonomía)".
En una conferencia en el Fórum Europa, organizado por Nueva Economía, en el hotel Ritz de Madrid, Rajoy ha asegurado ante un auditorio en el que estaban otros dirigentes del PP como Ángel Acebes, Eduardo Zaplana y Josep Piqué que su partido participará en todos los debates sobre la reforma del Estatuto catalán y que enmendarán el texto "hasta que vuelva al Estatuto del 79". Rajoy ha dicho que en la reforma pactada entre el Gobierno y CiU, que ha calificado de “cambio de modelo de Estado”, no se dice ni que "la soberanía corresponde al pueblo español", ni que "España es una nación" ni que "Cataluña es una nacionalidad".
El líder del PP ha insistido en que el pacto sobre el Estatuto que han sellado "dos personas", en referencia al presidente del Gobierno, José Luis Rodríguez Zapatero, y al presidente de CiU, Artur Mas, afecta a toda España y, por eso, todos los españoles tienen "derecho" a pronunciarse sobre el mismo en un referéndum y a "opinar sobre lo que quieren que sea su país", porque eso es "lo justo". "Quiero conseguir varios millones de firmas", ha confesado Rajoy, para añadir a continuación que no le importaría que ese referéndum nacional se celebrarse a la vez que el catalán.
Rajoy ha avanzado también que su partido va a plantear una reforma de la Ley Orgánica del Tribunal Constitucional para recuperar el recurso previo de insconstitucionalidad ante este Tribunal con el fin de que pueda pronunciarse sobre el Estatuto antes del referéndum que se celebrará en Cataluña.
Había expectación sobre la presencia del presidente del PP catalán, Josep Piqué, que ayer fue desautorizado por el partido cuando admitió que existen coincidencias entre sus tesis y algunas partes del acuerdo sobre el Estatuto al que han llegado el Ejecutivo y CiU.
Piqué ha llegado sonriente al acto y ha compartido mesa con Acebes y Zaplana. Durante su discurso, Mariano Rajoy ha afirmado que "Piqué es el presidente del PP de Cataluña y tiene mi pleno apoyo". Y ha apostillado que Piqué seguirá liderando el partido en aquella comunidad "mientras quieran los ciudadanos".
Mas: "Va a ser imposible la colaboración entre CiU y el PP"
El presidente de CiU, Artur Mas, ha dicho en una entrevista en la Cadena SER que el acuerdo alcanzado sobre el nuevo Estatuto de Cataluña “tiene una trascendencia histórica”. “Lástima que haya un partido, los profetas de la destrucción, que se dedica a cargárselo absolutamente todo”, ha añadido, en referencia al PP. En este sentido, Mas ha afirmado que “para muchos años, va a ser imposible la colaboración entre CiU y el PP”, y, ha agregado, “el que no esté en este acuerdo va a estar fuera del futuro”.
Mas ha señalado que se ve “perfectamente capaz de defender a capa y espada que es un buen acuerdo”, aunque ha reconocido que no cierra el capítulo reivindicativo. “Aspiramos en los próximos años a alcanzar el techo que marcó el Parlamento de Cataluña el pasado 30 de septiembre”.
El líder de CiU ha manifestado que, una vez que el Estatuto sea aprobado en referéndum, “lo normal sería convocar elecciones” para que un nuevo Gobierno pueda desarrollar sus contenidos. “Después de un pacto de esta profundidad, sería lo lógico”, ha indicado. Al respecto, Mas ha admitido que “aspira a poder ganar las próximas elecciones” y convertirse en el próximo presidente de la Generalitat.
En cuanto al presidente del Gobierno, José Luis Rodríguez Zapatero, el líder de CiU ha dicho que es un hombre que “cumple su palabra” y que “entiende mejor a Cataluña que otros presidentes del Gobierno”. “Salgo reconfortado e ilusionado”, ha comentado.
Las materias propias de leyes orgánicas, excluidas de la iniciativa legislativa popular
La iniciativa legislativa popular está prevista en la Constitución y regulada en una ley orgánica de 1984, que exige que las correspondientes proposiciones de ley estén avaladas por la firma de, al menos, medio millón de electores. Según la citada ley, esa iniciativa deberá incluir un documento en el que se detallen las razones que aconsejan, a juicio de los firmantes, la tramitación y aprobación de la proposición de ley por el Parlamento.
Sin embargo, el artículo 87.3 de la Constitución establece que "no procederá (la iniciativa legislativa popular) en materias propias de ley orgánica (como es el caso de los Estatutos de Autonomía), tributarias o de carácter internacional, ni en lo relativo a la prerrogativa de gracia". El artículo 92.1 reza que "las decisiones políticas de especial trascendencia podrán ser sometidas a referéndum consultivo de todos los ciudadanos" y el 92.2 precisa que "el referéndum será convocado por el Rey, mediante propuesta del Presidente del Gobierno, previamente autorizada por el Congreso de los Diputados".
segunda-feira, janeiro 23, 2006
Índice de hoje
- Le nouvel âge des vins bio (Le Temps, Genève)
- Après le pétrole et l'or, les investisseurs s'intéressent aux denrées périssables (Le Temps, Genève)
- La primera encíclica de Benedicto XVI subraya que el amor puro sólo está en el matrimonio (El Pais, Madrid)
- Año Nuevo Lunar chino: China comienza a celebrar Año del Perro despidiendo al dios del hogar (Diário do Povo, Pequim)
- Après le pétrole et l'or, les investisseurs s'intéressent aux denrées périssables (Le Temps, Genève)
- La primera encíclica de Benedicto XVI subraya que el amor puro sólo está en el matrimonio (El Pais, Madrid)
- Año Nuevo Lunar chino: China comienza a celebrar Año del Perro despidiendo al dios del hogar (Diário do Povo, Pequim)
Le nouvel âge des vins bio
Le Temps (Genève)
por Patricia Briel
Les vins «bio» ont le vent en poupe. Ils séduisent, ils s'affichent, ils sont fiers. Ce lundi, 57 viticulteurs d'Europe et d'outre-Atlantique pratiquant la biodynamie, une méthode d'agriculture inventée au début du XXe siècle par l'Autrichien Rudolf Steiner, présenteront leurs crus dans les luxueux locaux de La Réserve à Genève. En découvrant les noms des participants, on croit rêver. Il y a Aubert de Villaine, cogérant de la mythique Romanée Conti. Il y a Lalou Bize-Leroy, du prestigieux domaine Leroy en Bourgogne, et Anne-Claude Leflaive, qui préside aux destinées du domaine Leflaive à Puligny-Montrachet et dont les vins s'arrachent à prix d'or. L'Alsace est représentée par les domaines Ostertag et Zind Humbrecht, qui figurent parmi les plus réputés de la région. Nicolas Joly, père de la célèbre Coulée de Serrant et pape de la biodynamie, sera également présent. La biodynamie est en train de conquérir de nouveaux territoires, et des viticulteurs d'Allemagne, d'Autriche, d'Espagne, d'Italie, de Slovénie et du Chili participeront à cette grande dégustation. La Suisse sera aussi de la partie, représentée par un producteur valaisan.
Autrefois méprisés, les vins issus de la biodynamie ne craignent plus la comparaison avec leurs rivaux provenant de l'agriculture raisonnée. Dans les dégustations comparatives à l'aveugle, les «bio» dominent souvent leurs confrères classiques. Ils sont plus aromatiques, plus fins, plus minéraux, dotés d'une plus grande expression du terroir et capables d'une garde plus longue. Bref, ils sont jugés meilleurs que les vins «traditionnels». En quête d'une qualité toujours plus grande, une poignée de viticulteurs suisses renommés se sont convertis à la biodynamie. Comme le Vaudois Raymond Paccot, par exemple, qui s'est lancé dans l'aventure il y a six ans. Pour lui, il n'y a aucun doute: les vins «bio» expriment mieux le terroir. La star valaisanne Marie-Thérèse Chappaz cultive aussi ses vignes selon les principes de Rudolf Steiner, et ses vins font partie de l'élite mondiale. Ils figurent en effet sur les cartes des plus grands restaurants, comme le Cinq, le trois-étoiles de l'hôtel Four Seasons George V à Paris. On peut aussi citer Raoul Cruchon à Echichens, Louis-Philippe Bovard à Cully, le domaine Cornulus à Savièse, etc.
Bien que s'astreignant à respecter le lourd cahier des charges de la biodynamie, ces hérauts de la qualité ne souhaitent pas forcément arborer le label Demeter, qui signale les vins issus de cette méthode. Parce que celle-ci traîne encore une réputation quelque peu sulfureuse? «Non, répond Dany Varone, du domaine Cornulus, dont trois hectares sont actuellement cultivés en biodynamie. Nous vendons un vin, pas une méthode de travail.» En revanche, Jacques Granges, propriétaire du domaine de Beudon en Valais, a opté pour le label. «La biodynamie n'est pas une secte. On s'aperçoit qu'il est nécessaire d'avoir une vue plus large que celle offerte par la chimie. Aujourd'hui, les vins ont tendance à se ressembler à travers le monde. La biodynamie permet d'obtenir des vins différents, davantage marqués par leur zone de provenance. Et je constate que ces vins plaisent de plus en plus aux consommateurs.»
Selon les adeptes de la biodynamie, les désherbants tuent la vie bactérienne et microbienne du sol et empêchent ainsi la vigne de s'alimenter correctement. Comme sa croissance diminue, on lui administre des engrais qui l'affaiblissent et la rendent plus exposée aux maladies. Il faut alors utiliser des pesticides, qui détruisent la microflore fermentaire. Les levures naturelles sont remplacées par des levures aromatiques, qui uniformisent le goût du vin. Les chantres de l'agriculture biodynamique s'interdisent l'utilisation de produits chimiques et de levures exogènes. Ils se servent de matières entièrement naturelles, comme du compost de bouse, des cornes de vache remplies de silice pure enfouies dans la terre, des tisanes d'ortie, de valériane, de camomille, etc. Ils suivent aussi un calendrier qui tient compte des mouvements du soleil, de la lune et des constellations zodiacales. Tout cela pour recréer une harmonie perdue entre la terre, la plante, l'homme et l'univers. Vu la qualité et le succès des vins des producteurs biodynamiques, ces théories ne font plus autant rigoler qu'autrefois. Elles suscitent tout de même le scepticisme des scientifiques. «On ne peut pas dire que l'agriculture raisonnée tue le terroir, dit Jean-Laurent Spring, responsable du service de viticulture d'Agroscope Changins-Wädenswil. Les modalités d'entretien du sol ont certainement une influence sur la qualité des vins. Mais actuellement, la plupart des vignerons utilisent les produits chimiques de manière raisonnée. Et quel que soit le type de méthode choisi, on sait aujourd'hui que pour faire un grand vin, il faut une vigne peu vigoureuse, des rendements bas, et un équilibre au niveau de la végétation et de l'alimentation en eau. La compétence du vigneron est indispensable pour maîtriser ces éléments. Rien ne permet de dire que les vins bio sont meilleurs que les vins conventionnels.»
De fait, les vins bio ne sont pas toujours synonymes de qualité. Un vigneron qui fait un mauvais travail fera un mauvais vin, même s'il cultive ses vignes au moyen de la biodynamie. Pour aider les consommateurs, des guides d'achat des vins bio ont vu le jour.
por Patricia Briel
Les vins «bio» ont le vent en poupe. Ils séduisent, ils s'affichent, ils sont fiers. Ce lundi, 57 viticulteurs d'Europe et d'outre-Atlantique pratiquant la biodynamie, une méthode d'agriculture inventée au début du XXe siècle par l'Autrichien Rudolf Steiner, présenteront leurs crus dans les luxueux locaux de La Réserve à Genève. En découvrant les noms des participants, on croit rêver. Il y a Aubert de Villaine, cogérant de la mythique Romanée Conti. Il y a Lalou Bize-Leroy, du prestigieux domaine Leroy en Bourgogne, et Anne-Claude Leflaive, qui préside aux destinées du domaine Leflaive à Puligny-Montrachet et dont les vins s'arrachent à prix d'or. L'Alsace est représentée par les domaines Ostertag et Zind Humbrecht, qui figurent parmi les plus réputés de la région. Nicolas Joly, père de la célèbre Coulée de Serrant et pape de la biodynamie, sera également présent. La biodynamie est en train de conquérir de nouveaux territoires, et des viticulteurs d'Allemagne, d'Autriche, d'Espagne, d'Italie, de Slovénie et du Chili participeront à cette grande dégustation. La Suisse sera aussi de la partie, représentée par un producteur valaisan.
Autrefois méprisés, les vins issus de la biodynamie ne craignent plus la comparaison avec leurs rivaux provenant de l'agriculture raisonnée. Dans les dégustations comparatives à l'aveugle, les «bio» dominent souvent leurs confrères classiques. Ils sont plus aromatiques, plus fins, plus minéraux, dotés d'une plus grande expression du terroir et capables d'une garde plus longue. Bref, ils sont jugés meilleurs que les vins «traditionnels». En quête d'une qualité toujours plus grande, une poignée de viticulteurs suisses renommés se sont convertis à la biodynamie. Comme le Vaudois Raymond Paccot, par exemple, qui s'est lancé dans l'aventure il y a six ans. Pour lui, il n'y a aucun doute: les vins «bio» expriment mieux le terroir. La star valaisanne Marie-Thérèse Chappaz cultive aussi ses vignes selon les principes de Rudolf Steiner, et ses vins font partie de l'élite mondiale. Ils figurent en effet sur les cartes des plus grands restaurants, comme le Cinq, le trois-étoiles de l'hôtel Four Seasons George V à Paris. On peut aussi citer Raoul Cruchon à Echichens, Louis-Philippe Bovard à Cully, le domaine Cornulus à Savièse, etc.
Bien que s'astreignant à respecter le lourd cahier des charges de la biodynamie, ces hérauts de la qualité ne souhaitent pas forcément arborer le label Demeter, qui signale les vins issus de cette méthode. Parce que celle-ci traîne encore une réputation quelque peu sulfureuse? «Non, répond Dany Varone, du domaine Cornulus, dont trois hectares sont actuellement cultivés en biodynamie. Nous vendons un vin, pas une méthode de travail.» En revanche, Jacques Granges, propriétaire du domaine de Beudon en Valais, a opté pour le label. «La biodynamie n'est pas une secte. On s'aperçoit qu'il est nécessaire d'avoir une vue plus large que celle offerte par la chimie. Aujourd'hui, les vins ont tendance à se ressembler à travers le monde. La biodynamie permet d'obtenir des vins différents, davantage marqués par leur zone de provenance. Et je constate que ces vins plaisent de plus en plus aux consommateurs.»
Selon les adeptes de la biodynamie, les désherbants tuent la vie bactérienne et microbienne du sol et empêchent ainsi la vigne de s'alimenter correctement. Comme sa croissance diminue, on lui administre des engrais qui l'affaiblissent et la rendent plus exposée aux maladies. Il faut alors utiliser des pesticides, qui détruisent la microflore fermentaire. Les levures naturelles sont remplacées par des levures aromatiques, qui uniformisent le goût du vin. Les chantres de l'agriculture biodynamique s'interdisent l'utilisation de produits chimiques et de levures exogènes. Ils se servent de matières entièrement naturelles, comme du compost de bouse, des cornes de vache remplies de silice pure enfouies dans la terre, des tisanes d'ortie, de valériane, de camomille, etc. Ils suivent aussi un calendrier qui tient compte des mouvements du soleil, de la lune et des constellations zodiacales. Tout cela pour recréer une harmonie perdue entre la terre, la plante, l'homme et l'univers. Vu la qualité et le succès des vins des producteurs biodynamiques, ces théories ne font plus autant rigoler qu'autrefois. Elles suscitent tout de même le scepticisme des scientifiques. «On ne peut pas dire que l'agriculture raisonnée tue le terroir, dit Jean-Laurent Spring, responsable du service de viticulture d'Agroscope Changins-Wädenswil. Les modalités d'entretien du sol ont certainement une influence sur la qualité des vins. Mais actuellement, la plupart des vignerons utilisent les produits chimiques de manière raisonnée. Et quel que soit le type de méthode choisi, on sait aujourd'hui que pour faire un grand vin, il faut une vigne peu vigoureuse, des rendements bas, et un équilibre au niveau de la végétation et de l'alimentation en eau. La compétence du vigneron est indispensable pour maîtriser ces éléments. Rien ne permet de dire que les vins bio sont meilleurs que les vins conventionnels.»
De fait, les vins bio ne sont pas toujours synonymes de qualité. Un vigneron qui fait un mauvais travail fera un mauvais vin, même s'il cultive ses vignes au moyen de la biodynamie. Pour aider les consommateurs, des guides d'achat des vins bio ont vu le jour.
Après le pétrole et l'or, les investisseurs s'intéressent aux denrées périssables
Le Temps (Genève)
por Jean-Louis Richard
L'année 2006 sera la bonne pour le maïs, le blé et le soja. Roland Jansen, qui gère 30 millions de dollars dans les matières premières au Liechtenstein, en a la conviction. «En Chine, le ministre de l'Agriculture prévoit un recul des récoltes de céréales. Ils vont devoir importer de grandes quantités de grains. De l'autre côté du Pacifique, aux Etats-Unis, la vogue du biodiesel devrait soutenir la consommation de maïs.
Les marchés des céréales viennent d'avoir deux années difficiles. «Beaucoup de spéculateurs misent sur un rattrapage», déclare Céline Richa, qui gère 360 millions de dollars à travers le fonds LODH Multifonds-Commodity. La banque genevoise conseille les matières premières agricoles comme actif de diversification.
Certains spécialistes prévoient le début d'une phase haussière similaire à celle dont bénéficient l'énergie et les métaux depuis quatre ans. «La demande de denrées croît plus vite que l'offre alors que les stocks sont à des planchers historiques», affirme Lionel Motiere qui gère 3 milliards de dollars à travers sa société Diapason, à Lausanne.
«Une population qui s'enrichit change son alimentation. On l'observe en Chine où la consommation de céréales augmente. Or, l'épuisement de ses sols, les problèmes liés à l'eau et l'avancée du désert de Gobi limitent son potentiel agricole. Entre 1996 et 2004, le gouvernement a déjà observé une contraction de 5,7% des surfaces arables», explique Lionel Motiere.
Ces arguments semblent faire mouche auprès des investisseurs qui recherchent désespérément les derniers actifs qui n'ont pas encore pris part à l'euphorie financière généralisée. «Depuis la fin 2005, le secteur agricole a enregistré un important afflux de capitaux», témoigne Céline Richa. De nouveaux produits financiers apparaissent.
Roland Jansen et ABN Amro viennent de mettre sur pied un fonds Mother Earth sur les matières premières hors énergie. Les métaux et les produits agricoles s'y répartissent à 50/50. Le gérant se réserve le droit d'ajuster les pondérations en fonction de ses prévisions.
Achats à terme et «roll over»
Diapason complète lui aussi son offre avec quatre nouveaux produits, dont un spécialisé dans les grains et un autre dans les produits tropicaux comme le cacao, le jus d'orange, le café et le sucre. La gestion de ces deux véhicules est passive, à l'instar des autres produits de Diapason, qui réplique sous licence l'indice RICI des matières premières créé par Jim Rogers, un ancien collaborateur de George Soros.
Les principaux concurrents de RICI sont Goldman Sachs, Dow Jones AIG et Commodities Research Bureau (CRB). Leurs indices sur les matières premières comprennent des sous-indices agricoles. Tous sont déclinables en véhicules d'investissement. Goldman Sachs les commercialise directement, contrairement à Dow Jones AIG qui cède des licences à des banques, dont UBS (UBSN.VX).
Concrètement, l'argent sert à effectuer des achats à terme de blé, caoutchouc ou poitrines de porc. Ces futures sont régulièrement remplacés avant leur terme («roll over») pour éviter une livraison physique. Outre son caractère passif, cette stratégie est systématiquement longue (pas de vente à découvert) et ne fait pas usage de levier (endettement). Elle ne rapporte que lorsque le prix des matières premières s'élève.
Les hedge funds qui peuvent aussi se positionner à la baisse sont rares dans les produits agricoles. «Il est impossible de rivaliser avec des sociétés comme Cargill. Présentes partout, elles mieux que quiconque savent ce qui se passe sur les marchés», explique Maximilien Tomei, un ancien courtier de Cargill à Genève. Son Hegde fund PCCM, spécialisé sur les matières premières, contourne ce désavantage en adoptant une approche systématique. L'objectif est d'identifier et d'exploiter les tendances à la hausse comme à la baisse. «Je ne crois pas à une appréciation historique des céréales. Le développement de la Chine va aussi toucher son agriculture. On peut en attendre des gains de productivité énormes et une pression sur les prix agricoles», ajoute Maximilien Tomei.
Les producteurs de fournitures agricoles comme le bâlois Syngenta (SYNN.VX) et l'américain Monsanto profiteraient de cette nouvelle révolution verte. «Ces valeurs sont un moyen détourné de jouer les matières agricoles», note le stratège d'une banque privée.
por Jean-Louis Richard
L'année 2006 sera la bonne pour le maïs, le blé et le soja. Roland Jansen, qui gère 30 millions de dollars dans les matières premières au Liechtenstein, en a la conviction. «En Chine, le ministre de l'Agriculture prévoit un recul des récoltes de céréales. Ils vont devoir importer de grandes quantités de grains. De l'autre côté du Pacifique, aux Etats-Unis, la vogue du biodiesel devrait soutenir la consommation de maïs.
Les marchés des céréales viennent d'avoir deux années difficiles. «Beaucoup de spéculateurs misent sur un rattrapage», déclare Céline Richa, qui gère 360 millions de dollars à travers le fonds LODH Multifonds-Commodity. La banque genevoise conseille les matières premières agricoles comme actif de diversification.
Certains spécialistes prévoient le début d'une phase haussière similaire à celle dont bénéficient l'énergie et les métaux depuis quatre ans. «La demande de denrées croît plus vite que l'offre alors que les stocks sont à des planchers historiques», affirme Lionel Motiere qui gère 3 milliards de dollars à travers sa société Diapason, à Lausanne.
«Une population qui s'enrichit change son alimentation. On l'observe en Chine où la consommation de céréales augmente. Or, l'épuisement de ses sols, les problèmes liés à l'eau et l'avancée du désert de Gobi limitent son potentiel agricole. Entre 1996 et 2004, le gouvernement a déjà observé une contraction de 5,7% des surfaces arables», explique Lionel Motiere.
Ces arguments semblent faire mouche auprès des investisseurs qui recherchent désespérément les derniers actifs qui n'ont pas encore pris part à l'euphorie financière généralisée. «Depuis la fin 2005, le secteur agricole a enregistré un important afflux de capitaux», témoigne Céline Richa. De nouveaux produits financiers apparaissent.
Roland Jansen et ABN Amro viennent de mettre sur pied un fonds Mother Earth sur les matières premières hors énergie. Les métaux et les produits agricoles s'y répartissent à 50/50. Le gérant se réserve le droit d'ajuster les pondérations en fonction de ses prévisions.
Achats à terme et «roll over»
Diapason complète lui aussi son offre avec quatre nouveaux produits, dont un spécialisé dans les grains et un autre dans les produits tropicaux comme le cacao, le jus d'orange, le café et le sucre. La gestion de ces deux véhicules est passive, à l'instar des autres produits de Diapason, qui réplique sous licence l'indice RICI des matières premières créé par Jim Rogers, un ancien collaborateur de George Soros.
Les principaux concurrents de RICI sont Goldman Sachs, Dow Jones AIG et Commodities Research Bureau (CRB). Leurs indices sur les matières premières comprennent des sous-indices agricoles. Tous sont déclinables en véhicules d'investissement. Goldman Sachs les commercialise directement, contrairement à Dow Jones AIG qui cède des licences à des banques, dont UBS (UBSN.VX).
Concrètement, l'argent sert à effectuer des achats à terme de blé, caoutchouc ou poitrines de porc. Ces futures sont régulièrement remplacés avant leur terme («roll over») pour éviter une livraison physique. Outre son caractère passif, cette stratégie est systématiquement longue (pas de vente à découvert) et ne fait pas usage de levier (endettement). Elle ne rapporte que lorsque le prix des matières premières s'élève.
Les hedge funds qui peuvent aussi se positionner à la baisse sont rares dans les produits agricoles. «Il est impossible de rivaliser avec des sociétés comme Cargill. Présentes partout, elles mieux que quiconque savent ce qui se passe sur les marchés», explique Maximilien Tomei, un ancien courtier de Cargill à Genève. Son Hegde fund PCCM, spécialisé sur les matières premières, contourne ce désavantage en adoptant une approche systématique. L'objectif est d'identifier et d'exploiter les tendances à la hausse comme à la baisse. «Je ne crois pas à une appréciation historique des céréales. Le développement de la Chine va aussi toucher son agriculture. On peut en attendre des gains de productivité énormes et une pression sur les prix agricoles», ajoute Maximilien Tomei.
Les producteurs de fournitures agricoles comme le bâlois Syngenta (SYNN.VX) et l'américain Monsanto profiteraient de cette nouvelle révolution verte. «Ces valeurs sont un moyen détourné de jouer les matières agricoles», note le stratège d'une banque privée.