quarta-feira, novembro 30, 2005
Índice de hoje
- L'énigme Abramovitch, Lord of Chelsea (Le Monde, Paris)
- Abbas suspende las elecciones primarias de Al Fatah por las peleas internas (La Vanguardia, Barcelona)
- 30 Aniversario Misión Militar Cubana en Angola: Noticias desde el frente (Granma, Havana)
- Alcanzan altura histórica impuestos recaudados por juegos de azar en Macao (Xinhua, Pequim)
- Astrónomos descubren posible nacimiento de sistema solar en miniatura (Xinhua, Pequim)
- Abbas suspende las elecciones primarias de Al Fatah por las peleas internas (La Vanguardia, Barcelona)
- 30 Aniversario Misión Militar Cubana en Angola: Noticias desde el frente (Granma, Havana)
- Alcanzan altura histórica impuestos recaudados por juegos de azar en Macao (Xinhua, Pequim)
- Astrónomos descubren posible nacimiento de sistema solar en miniatura (Xinhua, Pequim)
L'énigme Abramovitch, Lord of Chelsea
Le Monde (Paris)
por Marc Roche
Jusqu'où ira Roman Abramovitch ? La deuxième fortune de Grande-Bretagne a décroché le gros lot, fin septembre, au plus haut du boom de l'or noir. Il a vendu au conglomérat parapublic Gazprom, pour 5,66 milliards de livres (8,41 millions d'euros), sa participation de 72 % dans Sibneft, cinquième compagnie pétrolière russe. Cette opération lui a permis de larguer sa dernière grande amarre industrielle avec la Russie pour s'installer définitivement à Londres, avec armes et bagages.
Depuis, dans la City, tout le monde s'inquiète de ce que cet orphelin né à Saratov, sur les bords de la Volga, à 800 kilomètres de Moscou, va faire avec ce pactole. La Bourse de Londres, les marchés du pétrole, des métaux non précieux et de l'or sont en alerte. Les banques d'affaires et les "hedge funds", ces fonds spéculatifs dans lesquels un bon tiers de ses avoirs sont investis, sont mobilisés. Il faut remonter à l'afflux des pétrodollars arabes dans les années 1970 pour observer pareille agitation chez les gestionnaires de patrimoine. Les intentions prêtées à cette bombe à retardement financière alimentent les spéculations les plus folles.
"Roman poursuivra son engagement en faveur des causes caritatives en Russie", répond invariablement son porte-parole, John Mann. Un entretien avec son patron ? Impossible, salutations et renvoi courtois au service de presse du Chelsea Football Club, racheté par le magnat pendant l'été 2003. Les 400 millions de livres qu'il a injectés — une bagatelle pour "la danseuse" d'un tycoon de cet acabit — ont fait d'une formation qui s'essoufflait en milieu de classement un champion d'Angleterre lors de la dernière saison.
Fin de non-recevoir ? Braquons nos jumelles sur la Millenium Suite, sa loge au deuxième étage de la tribune ouest du stade de Stamford Bridge, à Chelsea. On distingue un homme jeune, mal rasé, grand comme Tom Pouce, mais svelte, habillé d'un jean et d'une chemise bleue unie, le visage slave. N'affichant aucun signe particulier de richesse, le propriétaire du Chelsea FC, 39 ans, trône, tel un chef coutumier, sur un siège chauffant qu'il a fait spécialement aménager.
Au milieu de son clan, l'oligarque a l'air heureux, avec un léger sourire presque enfantin. Il est accompagné de sa femme, Irina, blonde, mince, en tailleur Chanel. A sa droite, un ami d'enfance, compère et associé en affaires, Eugene Shvidler, dit "Zhenya", naturalisé américain, génie de la finance et des mathématiques. Plus loin, un autre homme de confiance, Eugene Tenenbaum, canadien, lui aussi d'origine russe, qui dirige Millhouse Capital, le coffre-fort du patron. Il y a aussi l'Israélien Pini Zahevi, agent, responsable des transferts de joueurs. Cet entourage l'appelle tout simplement Roman Arkadievitch (le fils d'Arkadi, son patronyme).
Même avec l'aide de binoculaires, c'est toujours fascinant de voir une légende de près. Mais comme les fantômes ou les vampires, les étoiles ne se laissent pas saisir. Roman Abramovitch affirme ne pas parler anglais, ce qui est pour le moins étrange pour un homme du pétrole et ingénieur en hydrocarbures de formation. En fait, son refus de parler anglais lui évite de devoir s'adresser à des inconnus. Roman est un homme sans voix qui a fait sien l'adage de cet autre pétrolier, John Rockefeller, fondateur de la Standard Oil : "Tu ne dois apparaître que trois fois dans les journaux : à ta naissance, à ton mariage et à ta mort." Il n'a d'ailleurs accordé que trois interviews depuis son arrivée dans le football : le jeune Russe au regard fuyant évite comme la peste les bains de foule et les serrements de mains. Sans doute a-t-il appris en Russie que, pour durer, les stars doivent demeurer dans l'ombre. Serait-il misanthrope ? Dominic Midgley, qui, avec Chris Hutchins, a publié Abramovitch, The Billionaire from Nowhere — "Abramovitch, le milliardaire de nulle part" —, le pense. Cette biographie non autorisée couvre surtout ses années russes et n'offre rien de nouveau sur sa vie à Londres. Ce n'est pas étonnant puisque personne n'est venu briser le mur de silence imposé par Bruce Buck, président du Chelsea FC, et surtout principal associé de la firme d'avocats Skadden Arps Meagher and Flow, son "porte-flingue" légal.
A écouter Dominic Midgley, c'est la conséquence de l'épée de Damoclès juridique suspendue au-dessus de la tête des journalistes trop curieux : "Notre éditeur a soumis le manuscrit à son avocat, un procès en diffamation pouvait le ruiner. L'avocat est revenu avec des questions qui faisaient plus d'une centaine de pages, presque autant que notre livre." Les seuls qui acceptent de parler de lui ont tendance à le coiffer d'une auréole plutôt que d'un chapeau style JR de "Dallas". Comme Roddie Fleming, fondateur du fonds d'investissement Fleming Family & Partners, descendant d'une célèbre dynastie financière écossaise — l'un de ses associés dans l'exploitation d'une mine d'or en Sibérie : "Au fond, Roman est un brave type, timide, du genre contemplatif, malin comme un singe."
Ces menaces ne sont pas la seule raison pour laquelle la presse anglaise se contente de couvrir Chelsea FC sous le seul angle sportif ou reste dans l'anecdote. Les tabloïds, par exemple, évoquent son habitude, avant le coup d'envoi, de déjeuner d'un plat de sushis commandé au restaurant branché japonais Nobu, arrosé d'un verre de Château Latour. La presse dite sérieuse ne s'est jamais penchée sur les circonstances pour le moins mystérieuses du rachat du club. Il est vrai que l'argent du "CFC", devenu société privée, est à l'abri des regards. Quant aux autorités britanniques, elles ont fermé les yeux devant cet argent russe qui sentait le soufre.
Un silence d'autant plus étrange que l'intéressé avait été mêlé en 1999 au scandale du blanchiment d'argent russe par la Bank of New York. Il s'est entouré d'une armée de redoutables lobbyistes qui n'ont pas leur pareil pour rappeler en haut lieu que la circonscription du complexe sportif est très disputée lors des élections. Sans parler de l'impact non négligeable du club sur l'économie locale. A l'image de la City, l'Angleterre est restée une vieille dame permissive face aux flux de capitaux étrangers à la recherche d'un placement rémunérateur. A poches bien pleines, rien d'impossible ? En fait, ce club de foot très médiatisé apparaît comme un leurre, une sorte de décor carton-pâte qui cache ses richesses. D'ailleurs, "Mister Chelski" n'y a pas de bureaux. En réalité, le coeur névralgique de son empire est installé à l'endroit où le milliardaire se trouve. Il peut être dans le centre de Londres, dans sa maison géorgienne de cinq étages de Chester Square, aux murs lambrissés de bois tropicaux rares et aux plafonds couverts de feuilles d'or. Irina, ex-hôtesse de l'air, s'est chargée de la décoration après avoir suivi une formation rapide et par correspondance d'histoire de l'art, à l'université de Moscou.
Le couple est-il dans sa "résidence secondaire", la propriété de Fyning Hill, dans le Sussex, digne du Roi-Soleil, avec son somptueux château, plusieurs piscines, un champ de tir, un circuit de karting et deux terrains de polo ? Roman est devenu un mordu de ce sport aristocratique, véritable sésame ouvrant les portes de l'establishment : il a engagé comme conseiller l'ancien capitaine de l'équipe d'Angleterre, Alan Kent, pour s'en faire expliquer les arcanes, via un interprète.
Ce grand amateur de pêche au gros pourrait aussi être à bord de l'un de ses quatre yachts, dont le fameux Pelorus, aux vitres blindées, équipé de radars de détection de missiles, ou dans l'un de ses deux Boeing, 767 et 737. A moins que l'oligarque ne soit dans sa datcha en dehors de Moscou ou dans sa villa de Saint-Tropez. De toute façon, où qu'il se trouve, Roman dirige ses affaires par téléphone. Il délègue facilement, a de l'humour mais quand il se fâche, peut se montrer parfaitement désagréable. A Londres, les Abramovitch mènent une existence discrète, voire effacée. Leur nom n'apparaît pas souvent dans la célèbre rubrique mondaine "Atticus" du Sunday Telegraph. "Ils fréquentent peu la jet-set londonienne et ne sont pas des habitués des grands dîners donnés par les locomotives de la haute société, indique Tim Walker, responsable de la rubrique. Ils invitent rarement à leur domicile leurs rares connaissances, Lord Rothschild, Lilly Safra ou la marquise de Reading." Walker ne leur connaît aucun vice notable.
Epaulée d'une légion de nurses, la belle Irina se contente d'élever ses cinq enfants et d'accompagner son époux au match, ce qui semble l'ennuyer à mourir. Sa seule amie à Londres est l'épouse finlandaise russophone de Mohamed Al-Fayed, le propriétaire de Harrods. Les impératifs de sécurité guident la vie quotidienne de la famille. Cette petite tribu ne se déplace jamais sans son contingent de gorilles, des anciens des corps spéciaux de l'armée britannique. Ses gardes du corps, qui ne peuvent pas porter d'armes, sont équipés de courtes matraques semblables à celles des bobbies.
A Stamford Bridge, rien ne saurait être trop beau pour les joueurs recrutés à prix d'or. Les nouveaux vestiaires allient espace, harmonie, jeu d'eau, miroirs et géométrie esthétique. S'il n'est pas impliqué dans la gestion au jour le jour de son club, son influence est de plus en plus palpable. Roman n'a pas raté un seul match à domicile et seulement deux des déplacements en province. Grâce à sa générosité, les "Blues" se sont lancés dans une grande aventure pour rattraper Manchester United afin de faire de l'enseigne une machine de l'entertainment, une sorte d'Hollywood du ballon rond, la plus rentable au monde.
Le propriétaire dispose de son propre chasseur de têtes, chargé de dénicher de nouveaux talents, en la personne du Néerlandais Piet de Visser, directeur sportif au PSV, le club d'Eindhoven, qu'il rencontre en moyenne une fois par mois. Abramovitch est présent à certains entraînements et aux réunions stratégiques. Il n'a pas oublié l'antisémitisme virulent qui sévit en Russie. L'énorme banderole proclamant "Chelsea contre le racisme", placée à côté du marquoir, témoigne de son engagement à purger le club de ses hooligans, réputés pour leur violence raciste.
Son immense notoriété ne fait pas que des heureux. Sa brutalité en affaires a déteint sur la culture footballistique, comme l'attestent les nombreux scandales provoqués par les tentatives illégales du Chelsea FC de recruter directement des joueurs et des cadres à l'insu de leur club. Certains sponsors s'inquiètent des retombées de la mauvaise image de ces vedettes mercenaires, achetées comme des savonnettes. Son activisme en faveur d'Israël a déjà fait perdre à Chelsea le soutien de son sponsor, Emirates Airlines.
La compagnie aérienne de Dubaï a été, il est vrai, facilement remplacée par le coréen Samsung en raison de l'attrait international du club. De surcroît, le propriétaire est devenu la cible de l'Union européenne de football (UEFA), qui s'est inquiétée publiquement d'une mainmise des businessmen venus de l'Est sur les clubs européens.
Dans le cas d'Abramovitch, une enquête a été ouverte l'an dernier sur ses liens avec la formation russe du CSKA Moscou dont il était le plus important sponsor, via le contrôle de Sibneft. Par ailleurs, l'ombre d'Abramovitch plane au-dessus des grandes manoeuvres en cours autour des clubs anglais de West Ham, d'Arsenal ou d'Everton.
L'oligarque a beau manifester sa bonne foi et multiplier les gages de bonne conduite, rien n'y fait. Notre homme constitue une cible idéale pour qui veut dénoncer les méfaits de l'argent, du star-système et de la mondialisation du "roi des sports".
Cette passion affichée pour le foot est-elle la vraie nature d'Abramovitch ? On n'en est pas sûr. Avant son remplacement par José Mourinho, l'ex-entraîneur de Chelsea, Claudio Ranieri, avait affirmé qu'Abramovitch ne connaissait rien à la tactique. Evoquant les 88 millions de livres de pertes accusées par le club à l'issue de la saison 2003-2004, même le loyal Shvidler a fait part de ses réserves, qualifiant son engouement de "caprice d'enfant gâté". Pour le chroniqueur sportif Patrick Barclay, le Chelsea FC lui a permis de se refaire une réputation. A l'écouter, le businessman venu du froid n'aurait fait que suivre l'exemple des Fayed, Maxwell ou Berlusconi, qui se sont racheté une respectabilité grâce au ballon rond. En Russie, Abramovitch est plutôt réputé pour être un fan du hockey sur glace. Deux ans et demi après son arrivée à Stamford Bridge, Lord Roman of Chelsea demeure une énigme.
por Marc Roche
Jusqu'où ira Roman Abramovitch ? La deuxième fortune de Grande-Bretagne a décroché le gros lot, fin septembre, au plus haut du boom de l'or noir. Il a vendu au conglomérat parapublic Gazprom, pour 5,66 milliards de livres (8,41 millions d'euros), sa participation de 72 % dans Sibneft, cinquième compagnie pétrolière russe. Cette opération lui a permis de larguer sa dernière grande amarre industrielle avec la Russie pour s'installer définitivement à Londres, avec armes et bagages.
Depuis, dans la City, tout le monde s'inquiète de ce que cet orphelin né à Saratov, sur les bords de la Volga, à 800 kilomètres de Moscou, va faire avec ce pactole. La Bourse de Londres, les marchés du pétrole, des métaux non précieux et de l'or sont en alerte. Les banques d'affaires et les "hedge funds", ces fonds spéculatifs dans lesquels un bon tiers de ses avoirs sont investis, sont mobilisés. Il faut remonter à l'afflux des pétrodollars arabes dans les années 1970 pour observer pareille agitation chez les gestionnaires de patrimoine. Les intentions prêtées à cette bombe à retardement financière alimentent les spéculations les plus folles.
"Roman poursuivra son engagement en faveur des causes caritatives en Russie", répond invariablement son porte-parole, John Mann. Un entretien avec son patron ? Impossible, salutations et renvoi courtois au service de presse du Chelsea Football Club, racheté par le magnat pendant l'été 2003. Les 400 millions de livres qu'il a injectés — une bagatelle pour "la danseuse" d'un tycoon de cet acabit — ont fait d'une formation qui s'essoufflait en milieu de classement un champion d'Angleterre lors de la dernière saison.
Fin de non-recevoir ? Braquons nos jumelles sur la Millenium Suite, sa loge au deuxième étage de la tribune ouest du stade de Stamford Bridge, à Chelsea. On distingue un homme jeune, mal rasé, grand comme Tom Pouce, mais svelte, habillé d'un jean et d'une chemise bleue unie, le visage slave. N'affichant aucun signe particulier de richesse, le propriétaire du Chelsea FC, 39 ans, trône, tel un chef coutumier, sur un siège chauffant qu'il a fait spécialement aménager.
Au milieu de son clan, l'oligarque a l'air heureux, avec un léger sourire presque enfantin. Il est accompagné de sa femme, Irina, blonde, mince, en tailleur Chanel. A sa droite, un ami d'enfance, compère et associé en affaires, Eugene Shvidler, dit "Zhenya", naturalisé américain, génie de la finance et des mathématiques. Plus loin, un autre homme de confiance, Eugene Tenenbaum, canadien, lui aussi d'origine russe, qui dirige Millhouse Capital, le coffre-fort du patron. Il y a aussi l'Israélien Pini Zahevi, agent, responsable des transferts de joueurs. Cet entourage l'appelle tout simplement Roman Arkadievitch (le fils d'Arkadi, son patronyme).
Même avec l'aide de binoculaires, c'est toujours fascinant de voir une légende de près. Mais comme les fantômes ou les vampires, les étoiles ne se laissent pas saisir. Roman Abramovitch affirme ne pas parler anglais, ce qui est pour le moins étrange pour un homme du pétrole et ingénieur en hydrocarbures de formation. En fait, son refus de parler anglais lui évite de devoir s'adresser à des inconnus. Roman est un homme sans voix qui a fait sien l'adage de cet autre pétrolier, John Rockefeller, fondateur de la Standard Oil : "Tu ne dois apparaître que trois fois dans les journaux : à ta naissance, à ton mariage et à ta mort." Il n'a d'ailleurs accordé que trois interviews depuis son arrivée dans le football : le jeune Russe au regard fuyant évite comme la peste les bains de foule et les serrements de mains. Sans doute a-t-il appris en Russie que, pour durer, les stars doivent demeurer dans l'ombre. Serait-il misanthrope ? Dominic Midgley, qui, avec Chris Hutchins, a publié Abramovitch, The Billionaire from Nowhere — "Abramovitch, le milliardaire de nulle part" —, le pense. Cette biographie non autorisée couvre surtout ses années russes et n'offre rien de nouveau sur sa vie à Londres. Ce n'est pas étonnant puisque personne n'est venu briser le mur de silence imposé par Bruce Buck, président du Chelsea FC, et surtout principal associé de la firme d'avocats Skadden Arps Meagher and Flow, son "porte-flingue" légal.
A écouter Dominic Midgley, c'est la conséquence de l'épée de Damoclès juridique suspendue au-dessus de la tête des journalistes trop curieux : "Notre éditeur a soumis le manuscrit à son avocat, un procès en diffamation pouvait le ruiner. L'avocat est revenu avec des questions qui faisaient plus d'une centaine de pages, presque autant que notre livre." Les seuls qui acceptent de parler de lui ont tendance à le coiffer d'une auréole plutôt que d'un chapeau style JR de "Dallas". Comme Roddie Fleming, fondateur du fonds d'investissement Fleming Family & Partners, descendant d'une célèbre dynastie financière écossaise — l'un de ses associés dans l'exploitation d'une mine d'or en Sibérie : "Au fond, Roman est un brave type, timide, du genre contemplatif, malin comme un singe."
Ces menaces ne sont pas la seule raison pour laquelle la presse anglaise se contente de couvrir Chelsea FC sous le seul angle sportif ou reste dans l'anecdote. Les tabloïds, par exemple, évoquent son habitude, avant le coup d'envoi, de déjeuner d'un plat de sushis commandé au restaurant branché japonais Nobu, arrosé d'un verre de Château Latour. La presse dite sérieuse ne s'est jamais penchée sur les circonstances pour le moins mystérieuses du rachat du club. Il est vrai que l'argent du "CFC", devenu société privée, est à l'abri des regards. Quant aux autorités britanniques, elles ont fermé les yeux devant cet argent russe qui sentait le soufre.
Un silence d'autant plus étrange que l'intéressé avait été mêlé en 1999 au scandale du blanchiment d'argent russe par la Bank of New York. Il s'est entouré d'une armée de redoutables lobbyistes qui n'ont pas leur pareil pour rappeler en haut lieu que la circonscription du complexe sportif est très disputée lors des élections. Sans parler de l'impact non négligeable du club sur l'économie locale. A l'image de la City, l'Angleterre est restée une vieille dame permissive face aux flux de capitaux étrangers à la recherche d'un placement rémunérateur. A poches bien pleines, rien d'impossible ? En fait, ce club de foot très médiatisé apparaît comme un leurre, une sorte de décor carton-pâte qui cache ses richesses. D'ailleurs, "Mister Chelski" n'y a pas de bureaux. En réalité, le coeur névralgique de son empire est installé à l'endroit où le milliardaire se trouve. Il peut être dans le centre de Londres, dans sa maison géorgienne de cinq étages de Chester Square, aux murs lambrissés de bois tropicaux rares et aux plafonds couverts de feuilles d'or. Irina, ex-hôtesse de l'air, s'est chargée de la décoration après avoir suivi une formation rapide et par correspondance d'histoire de l'art, à l'université de Moscou.
Le couple est-il dans sa "résidence secondaire", la propriété de Fyning Hill, dans le Sussex, digne du Roi-Soleil, avec son somptueux château, plusieurs piscines, un champ de tir, un circuit de karting et deux terrains de polo ? Roman est devenu un mordu de ce sport aristocratique, véritable sésame ouvrant les portes de l'establishment : il a engagé comme conseiller l'ancien capitaine de l'équipe d'Angleterre, Alan Kent, pour s'en faire expliquer les arcanes, via un interprète.
Ce grand amateur de pêche au gros pourrait aussi être à bord de l'un de ses quatre yachts, dont le fameux Pelorus, aux vitres blindées, équipé de radars de détection de missiles, ou dans l'un de ses deux Boeing, 767 et 737. A moins que l'oligarque ne soit dans sa datcha en dehors de Moscou ou dans sa villa de Saint-Tropez. De toute façon, où qu'il se trouve, Roman dirige ses affaires par téléphone. Il délègue facilement, a de l'humour mais quand il se fâche, peut se montrer parfaitement désagréable. A Londres, les Abramovitch mènent une existence discrète, voire effacée. Leur nom n'apparaît pas souvent dans la célèbre rubrique mondaine "Atticus" du Sunday Telegraph. "Ils fréquentent peu la jet-set londonienne et ne sont pas des habitués des grands dîners donnés par les locomotives de la haute société, indique Tim Walker, responsable de la rubrique. Ils invitent rarement à leur domicile leurs rares connaissances, Lord Rothschild, Lilly Safra ou la marquise de Reading." Walker ne leur connaît aucun vice notable.
Epaulée d'une légion de nurses, la belle Irina se contente d'élever ses cinq enfants et d'accompagner son époux au match, ce qui semble l'ennuyer à mourir. Sa seule amie à Londres est l'épouse finlandaise russophone de Mohamed Al-Fayed, le propriétaire de Harrods. Les impératifs de sécurité guident la vie quotidienne de la famille. Cette petite tribu ne se déplace jamais sans son contingent de gorilles, des anciens des corps spéciaux de l'armée britannique. Ses gardes du corps, qui ne peuvent pas porter d'armes, sont équipés de courtes matraques semblables à celles des bobbies.
A Stamford Bridge, rien ne saurait être trop beau pour les joueurs recrutés à prix d'or. Les nouveaux vestiaires allient espace, harmonie, jeu d'eau, miroirs et géométrie esthétique. S'il n'est pas impliqué dans la gestion au jour le jour de son club, son influence est de plus en plus palpable. Roman n'a pas raté un seul match à domicile et seulement deux des déplacements en province. Grâce à sa générosité, les "Blues" se sont lancés dans une grande aventure pour rattraper Manchester United afin de faire de l'enseigne une machine de l'entertainment, une sorte d'Hollywood du ballon rond, la plus rentable au monde.
Le propriétaire dispose de son propre chasseur de têtes, chargé de dénicher de nouveaux talents, en la personne du Néerlandais Piet de Visser, directeur sportif au PSV, le club d'Eindhoven, qu'il rencontre en moyenne une fois par mois. Abramovitch est présent à certains entraînements et aux réunions stratégiques. Il n'a pas oublié l'antisémitisme virulent qui sévit en Russie. L'énorme banderole proclamant "Chelsea contre le racisme", placée à côté du marquoir, témoigne de son engagement à purger le club de ses hooligans, réputés pour leur violence raciste.
Son immense notoriété ne fait pas que des heureux. Sa brutalité en affaires a déteint sur la culture footballistique, comme l'attestent les nombreux scandales provoqués par les tentatives illégales du Chelsea FC de recruter directement des joueurs et des cadres à l'insu de leur club. Certains sponsors s'inquiètent des retombées de la mauvaise image de ces vedettes mercenaires, achetées comme des savonnettes. Son activisme en faveur d'Israël a déjà fait perdre à Chelsea le soutien de son sponsor, Emirates Airlines.
La compagnie aérienne de Dubaï a été, il est vrai, facilement remplacée par le coréen Samsung en raison de l'attrait international du club. De surcroît, le propriétaire est devenu la cible de l'Union européenne de football (UEFA), qui s'est inquiétée publiquement d'une mainmise des businessmen venus de l'Est sur les clubs européens.
Dans le cas d'Abramovitch, une enquête a été ouverte l'an dernier sur ses liens avec la formation russe du CSKA Moscou dont il était le plus important sponsor, via le contrôle de Sibneft. Par ailleurs, l'ombre d'Abramovitch plane au-dessus des grandes manoeuvres en cours autour des clubs anglais de West Ham, d'Arsenal ou d'Everton.
L'oligarque a beau manifester sa bonne foi et multiplier les gages de bonne conduite, rien n'y fait. Notre homme constitue une cible idéale pour qui veut dénoncer les méfaits de l'argent, du star-système et de la mondialisation du "roi des sports".
Cette passion affichée pour le foot est-elle la vraie nature d'Abramovitch ? On n'en est pas sûr. Avant son remplacement par José Mourinho, l'ex-entraîneur de Chelsea, Claudio Ranieri, avait affirmé qu'Abramovitch ne connaissait rien à la tactique. Evoquant les 88 millions de livres de pertes accusées par le club à l'issue de la saison 2003-2004, même le loyal Shvidler a fait part de ses réserves, qualifiant son engouement de "caprice d'enfant gâté". Pour le chroniqueur sportif Patrick Barclay, le Chelsea FC lui a permis de se refaire une réputation. A l'écouter, le businessman venu du froid n'aurait fait que suivre l'exemple des Fayed, Maxwell ou Berlusconi, qui se sont racheté une respectabilité grâce au ballon rond. En Russie, Abramovitch est plutôt réputé pour être un fan du hockey sur glace. Deux ans et demi après son arrivée à Stamford Bridge, Lord Roman of Chelsea demeure une énigme.
Abbas suspende las elecciones primarias de Al Fatah por las peleas internas
La Vanguardia (Barcelona)
por HENRIQUE CYMERMAN, Corresponsal. RAMALLAH
El presidente palestino, Abu Mazen, ha suspendido parcialmente las elecciones primarias del principal movimiento palestino Al Fatah, a raíz de una serie de acusaciones de fraude y de irregularidades en Gaza y Cisjordania. En la franja, especialmente, hubo violentos enfrentamientos entre distintas fracciones del partido del Gobierno palestino -donde 326 candidatos luchaban por 48 escaños-, como decenas de tiroteos, coches quemados, ocupación de colegios electorales por parte de enmascarados, así como amenazas y disparos contra miembros del Comité Electoral.
Informado sobre los acontecimientos, Abbas anunció que sólo respetará los resultados de las primarias ya celebradas en las que no hay ninguna denuncia. En cuanto a las restantes, caso de Dir El Balaj y Jan Yunes, no está claro cuándo se repetirán los comicios; la decisión depende del Comité Electoral.
Ahmed Al Deek, alto cargo de Al Fatah, acusó a algunas fuerzas de seguridad de ser cómplices del fraude y obstaculizar el proceso electoral. Numerosos afiliados de los 200.000 miembros de Al Fatah en Gaza dijeron que sus nombres no figuraban en las listas y en otros casos, que habían sido registrados en oficinas electorales que no se encontraban en sus localidades de residencia.
A los problemas en Gaza se sumaron ayer los de Jerusalén, donde algunos colegios abrieron aunque Israel no permite la votación en el casco antiguo y en otros puntos de la ciudad donde reside la mayoría de sus 230.000 habitantes palestinos.
El gran ganador de las primarias en Cisjordania es el secretario general de Al Fatah, Marwan Barguti, que cumple cinco cadenas perpetuas en la cárcel de Beer Sheva en Israel, por organizar atentados durante la intifada palestina, que supuestamente causaron la muerte de cinco personas. Su esposa, Fadwa, declaró ayer a La Vanguardia que espera que la victoria de su marido aumente la presión internacional para que Israel le libere de la cárcel lo antes posible. En el entorno de Barguti acusaban a la vieja guardia de Al Fatah de frenar las elecciones para impedir el ascenso de candidatos mas jóvenes, incluido Barguti.
En las elecciones legislativas del próximo 25 de enero está prevista la participación por primera vez del principal grupo islamista Hamas. Uno de sus dirigentes enseñó ayer en Cisjordania a este diario las listas de candidatos ya preparadas, los panfletos y eslóganes ya impresos en almacenes del movimiento, e incluso cientos de miles de cintas verdes para la frente en las que está escrito El islam es la solución. "Estamos muy preocupados por lo que ocurre en Al Fatah, esperamos que no usen como pretexto los incidentes en sus elecciones primarias para postergar una vez mas los comicios legislativos", afirmó un miembro de Hamas pidiendo el anonimato.
Mientras tanto, en Israel, del otro lado de la frontera, el big bang provocado por el primer ministro Ariel Sharon al abandonar el Likud y formar un nuevo partido centrista, Kadima (adelante), continúa haciéndose sentir. Políticos allegados al ex líder laborista Shimon Peres y un asesor del primer ministro afirman que éste abandonará el laborismo y apoyará a Sharon desde el exterior, a cambio de un puesto destacado en su próximo gobierno. Después del ex ministro Jaim Ramon, que se unió a Sharon, también la ministra Dalia Ytzik abandonó el laborismo sumándose a Kadima.
El nuevo partido de Sharon ha presentado su programa político señalando la creación de un Estado palestino al lado de Israel como parte de éste. En el documento, que será difundido próximamente en Israel, se dice: "Hay que renunciar a parte de la tierra de Israel para poder asegurar la existencia de un Estado judío". En el programa se apoya indirectamente el desmantelamiento de decenas de asentamientos judíos aislados de Cisjordania, al afirmar que se comprometen a preservar bloques de asentamientos (léase los mas cercanos a Israel) "así como la ciudad de Jerusalén unificada".
por HENRIQUE CYMERMAN, Corresponsal. RAMALLAH
El presidente palestino, Abu Mazen, ha suspendido parcialmente las elecciones primarias del principal movimiento palestino Al Fatah, a raíz de una serie de acusaciones de fraude y de irregularidades en Gaza y Cisjordania. En la franja, especialmente, hubo violentos enfrentamientos entre distintas fracciones del partido del Gobierno palestino -donde 326 candidatos luchaban por 48 escaños-, como decenas de tiroteos, coches quemados, ocupación de colegios electorales por parte de enmascarados, así como amenazas y disparos contra miembros del Comité Electoral.
Informado sobre los acontecimientos, Abbas anunció que sólo respetará los resultados de las primarias ya celebradas en las que no hay ninguna denuncia. En cuanto a las restantes, caso de Dir El Balaj y Jan Yunes, no está claro cuándo se repetirán los comicios; la decisión depende del Comité Electoral.
Ahmed Al Deek, alto cargo de Al Fatah, acusó a algunas fuerzas de seguridad de ser cómplices del fraude y obstaculizar el proceso electoral. Numerosos afiliados de los 200.000 miembros de Al Fatah en Gaza dijeron que sus nombres no figuraban en las listas y en otros casos, que habían sido registrados en oficinas electorales que no se encontraban en sus localidades de residencia.
A los problemas en Gaza se sumaron ayer los de Jerusalén, donde algunos colegios abrieron aunque Israel no permite la votación en el casco antiguo y en otros puntos de la ciudad donde reside la mayoría de sus 230.000 habitantes palestinos.
El gran ganador de las primarias en Cisjordania es el secretario general de Al Fatah, Marwan Barguti, que cumple cinco cadenas perpetuas en la cárcel de Beer Sheva en Israel, por organizar atentados durante la intifada palestina, que supuestamente causaron la muerte de cinco personas. Su esposa, Fadwa, declaró ayer a La Vanguardia que espera que la victoria de su marido aumente la presión internacional para que Israel le libere de la cárcel lo antes posible. En el entorno de Barguti acusaban a la vieja guardia de Al Fatah de frenar las elecciones para impedir el ascenso de candidatos mas jóvenes, incluido Barguti.
En las elecciones legislativas del próximo 25 de enero está prevista la participación por primera vez del principal grupo islamista Hamas. Uno de sus dirigentes enseñó ayer en Cisjordania a este diario las listas de candidatos ya preparadas, los panfletos y eslóganes ya impresos en almacenes del movimiento, e incluso cientos de miles de cintas verdes para la frente en las que está escrito El islam es la solución. "Estamos muy preocupados por lo que ocurre en Al Fatah, esperamos que no usen como pretexto los incidentes en sus elecciones primarias para postergar una vez mas los comicios legislativos", afirmó un miembro de Hamas pidiendo el anonimato.
Mientras tanto, en Israel, del otro lado de la frontera, el big bang provocado por el primer ministro Ariel Sharon al abandonar el Likud y formar un nuevo partido centrista, Kadima (adelante), continúa haciéndose sentir. Políticos allegados al ex líder laborista Shimon Peres y un asesor del primer ministro afirman que éste abandonará el laborismo y apoyará a Sharon desde el exterior, a cambio de un puesto destacado en su próximo gobierno. Después del ex ministro Jaim Ramon, que se unió a Sharon, también la ministra Dalia Ytzik abandonó el laborismo sumándose a Kadima.
El nuevo partido de Sharon ha presentado su programa político señalando la creación de un Estado palestino al lado de Israel como parte de éste. En el documento, que será difundido próximamente en Israel, se dice: "Hay que renunciar a parte de la tierra de Israel para poder asegurar la existencia de un Estado judío". En el programa se apoya indirectamente el desmantelamiento de decenas de asentamientos judíos aislados de Cisjordania, al afirmar que se comprometen a preservar bloques de asentamientos (léase los mas cercanos a Israel) "así como la ciudad de Jerusalén unificada".
30 Aniversario Misión Militar Cubana en Angola: Noticias desde el frente
Granma (Havana)
por ROGER RICARDO LUIS
Sobre las posiciones cubano-angolanas en Cuito Cuanavale las andanadas de proyectiles de los G-5 sudafricanos, una vez más, servían de "sinfonía" acompañante a la tarea de redactar la última de las crónicas para enviar hacia Cuba.
La tierra estremecida por la violencia de los disparos hacía caer una lluvia de fina arena sobre nuestras cabezas, solo perceptible por la nubecilla granulosa develada por la mortecina luz de la linterna con la que Ricardo López, mi colega del lente, iluminaba la libreta de notas por donde desandaba mi irredenta caligrafía de reportero.
En medio de palabrotas y chistes que sazonaban la espera del silencio artillero, siempre había un compañero que decía, a veces en broma, a veces en serio: "¡Cállense, los periodistas están pariendo su criatura!". Ciertamente, ni los cañonazos ni la cháchara sana y locuaz de aquellos jóvenes combatientes, protagonistas de nuestras historias, nos hacían desaprovechar la oportunidad, porque como bien decíamos con cubana filosofía "... aquello era musical, pero no bailable".
Escribíamos bajo la presión de vivencias y emociones a montones, prodigadas a cada minuto por aquella tropa peleadora y risueña, orgullosa de estar allí con la ilusión y recompensa posible de como el Che, ascender al escalón más alto de la especie humana.
No pocas veces sentimos que la realidad nos desbordaba y nos atemorizábamos de no ser capaces de proclamar a los cuatro vientos la hazaña de hombres y mujeres: desde el general encaramado en las ramas de un árbol (convertido en puesto de observación), que nunca la artillería abatió y al que todo el mundo llamaba Siguaralla, hasta la dentista devenida enfermera ante la emergencia de una amputación en el puesto médico avanzado. Y como en la guerra uno comprende sin dilaciones que la muerte puede estar a la vuelta de la esquina, una de las reglas de oro era no dejar testimonio sin escribir para mañana...
Por eso cuando el enemigo lanzaba su embestida artillera no podía imaginarse que nos otorgaba una "tregua" para ponernos a vaciar en blanco y negro las historias cotidianas, acompañada con la tarea no menos difícil de describir, previa discusión con Ricardo, las fotos que debían acompañar los trabajos sin ni siquiera disponer del rollo revelado, una labor casi mágica, pues era como contar los muñequitos sin haber visto la película.
Circunstancias de fuerza mayor por entonces (no había como ahora laptop, cámara digital ni Internet) nos obligaban también a estar al día: había que tenerlo todo preparado para cuando llegaran los helicópteros mandar los materiales a Menongue y entregarlos al coronel Carvajal, entonces jefe de la Sección Política, quien se encargaba de enviarlo por avión hacia Luanda y allí, nuestra coordinadora, la mayor Dulce Paz, lo remitía a La Habana hasta llegar a la oficina del general Acevedo, en el MINFAR. Y no pocas veces se tuvo que pedir ayuda a Iraida, mi compañera y colega, para que oficiara de traductora de algunos de mis manuscritos.
Eso sí, ni uno solo de los trabajos y las decenas de rollos fotográficos se extraviaron, aún cuando pasaron por tantas manos, lugares, helicópteros y aviones, y recorrieron miles de kilómetros por el Atlántico hasta convertirse en cientos de miles de ejemplares en una página de Granma.
Lo que sí nadie puede imaginar es lo feliz que nos sentíamos cuando al cabo del tiempo algún combatiente nos mostraba eufórico el recorte del periódico con su entrevista, enviado por la familia desde Cuba. Aquel gesto era como si nos condecoraran con una medalla.
Los corresponsales de guerra en Angola teníamos el privilegio de movernos a todas partes aún cuando había siempre un celo extraordinario del mando militar cubano por preservar al máximo la vida de cada combatiente. Lo mismo andábamos a bordo de un carguero IL-76 o en un helicóptero MI-17; pero también en caravanas que de por sí se convertían invariablemente en fuente para reportajes, crónicas, entrevistas. Cuando esto sucedía, los periodistas íbamos en la parte delantera del convoy, en la cama de un Zil-130, sobre una BTR u otro blindado donde se tuviera la oportunidad de ver qué iba pasando por el camino. En una de esas oportunidades, la onda expansiva de una mina antitanque nos sacó "fuera de borda", pero solo fue la caída. En otra ocasión, durante una emboscada, pudimos saltar del Yacaré y participar en la defensa circular de nuestro carro.
Una noche, la dotación de "Cachita" nos avisó de que habría "burumba". La BM-21 se desplazó con las luces apagadas hacia la posición de tiro seleccionada y en cuestión de minutos todo estaba listo para el disparo. La foto nocturna era el acontecimiento periodístico y mi colega tenía la oportunidad soñada de hacer esa instantánea; eso sí, le advirtieron que el camión estaría arrancado para salir de inmediato, porque develaría el emplazamiento y lo que iba a caer sobre nuestras cabezas era "¡Coquito con mortadella!" El fotorreportero tenía que ser lo suficientemente ágil como para hacer la foto y montarse como se dice "...con la guagua andando".
Y Cachita se alborotó, como la del Cha,cha,chá (por eso era su nombre), y Ricardo hizo su foto y se mandó a correr para alcanzar el camión que ya avanzaba, mas se dio cuenta de que se le había caído una lentilla. Sin pensarlo dos veces se tiró para buscar el preciado aditamento óptico. A ciegas por la extraordinaria luminosidad dejada por los cohetes y sobre la tierra calcinada buscó, buscó y... ¡Bingo! Como un corredor de cien metros que remata al final, alcanzó al vehículo que entonces se lanzó a toda velocidad. "¡Coño, tremenda locura!", le gritaron; pero el ripostó aún jadeante pero feliz: "¡Oigan, la cámara es también mi AKM!".
Por lo general a los corresponsales de guerra nos llamaban los "fílmicos" donde quiera que llegábamos. Al principio pensábamos que era por esa extraña costumbre del apremio que la guerra impone. Pero en una oportunidad, en el borde delantero en Cuito Cuanavale, en medio de un combate, vi cómo el cámara Rigoberto Senarega salió de la trinchera para filmar el avance del enemigo que caía en un cercano campo minado. Desde entonces, cuando me decían "fílmico", sentía un orgullo extraordinario por toda aquella tropa irreverente y desacralizadora de la Fílmica de las FAR (ECITVFAR) que paseó con su heroísmo e intuición artístico-militar toda la epopeya angolana.
También había que combatir y... ¡mandar! Recuerdo a César Gómez, periodista de Verde Olivo, a quien en una madrugada ante el inminente ataque por la retaguardia de un grupo comando del enemigo le dieron la encomienda de comandar a una pequeña unidad sobre un tanque T-55. Cuando recibió la misión solo atinó a decir "¡Yo!" a lo que el jefe le respondió: "¿... Acaso usted no es teniente?" "¡Sí, mi general!". Y el joven periodista se creció. Su única orden fue: "¡En lo adelante, le disparan a cuanto se mueva a nuestra vista!"
Me acuerdo de Katusika Blanco el día de la repartición de juguetes a los niños de un kimbo cercano a Cuito Cuanavale destruido por la artillería sudafricana. Ella y otras muchachas recién graduadas de la Universidad, tuvieron en la guerra su baustismo periodístico. También de Albertico Núñez, a quien el azar como tantas veces sucede lo libró de una muerte segura cuando el avión en que viajaría de Lubango al Sur, fue derribado. Y con nosotros y por siempre están Tony, Bacallao, Marcos y Eduardo, reporteros que murieron en cumplimiento de sus misiones.
Los cientos de corresponsales de guerra que pasamos por Angola no fuimos testigos asépticos de la batalla. Combatimos. Fuimos parte de esa gran epopeya en cada uno de sus grandes y pequeños momentos; fuimos también parte de la heroicidad y el miedo, del amor y el odio; sentimos cerca el aliento de la muerte, lloramos y reímos. Y como todos: ¡Crecimos!
por ROGER RICARDO LUIS
Sobre las posiciones cubano-angolanas en Cuito Cuanavale las andanadas de proyectiles de los G-5 sudafricanos, una vez más, servían de "sinfonía" acompañante a la tarea de redactar la última de las crónicas para enviar hacia Cuba.
La tierra estremecida por la violencia de los disparos hacía caer una lluvia de fina arena sobre nuestras cabezas, solo perceptible por la nubecilla granulosa develada por la mortecina luz de la linterna con la que Ricardo López, mi colega del lente, iluminaba la libreta de notas por donde desandaba mi irredenta caligrafía de reportero.
En medio de palabrotas y chistes que sazonaban la espera del silencio artillero, siempre había un compañero que decía, a veces en broma, a veces en serio: "¡Cállense, los periodistas están pariendo su criatura!". Ciertamente, ni los cañonazos ni la cháchara sana y locuaz de aquellos jóvenes combatientes, protagonistas de nuestras historias, nos hacían desaprovechar la oportunidad, porque como bien decíamos con cubana filosofía "... aquello era musical, pero no bailable".
Escribíamos bajo la presión de vivencias y emociones a montones, prodigadas a cada minuto por aquella tropa peleadora y risueña, orgullosa de estar allí con la ilusión y recompensa posible de como el Che, ascender al escalón más alto de la especie humana.
No pocas veces sentimos que la realidad nos desbordaba y nos atemorizábamos de no ser capaces de proclamar a los cuatro vientos la hazaña de hombres y mujeres: desde el general encaramado en las ramas de un árbol (convertido en puesto de observación), que nunca la artillería abatió y al que todo el mundo llamaba Siguaralla, hasta la dentista devenida enfermera ante la emergencia de una amputación en el puesto médico avanzado. Y como en la guerra uno comprende sin dilaciones que la muerte puede estar a la vuelta de la esquina, una de las reglas de oro era no dejar testimonio sin escribir para mañana...
Por eso cuando el enemigo lanzaba su embestida artillera no podía imaginarse que nos otorgaba una "tregua" para ponernos a vaciar en blanco y negro las historias cotidianas, acompañada con la tarea no menos difícil de describir, previa discusión con Ricardo, las fotos que debían acompañar los trabajos sin ni siquiera disponer del rollo revelado, una labor casi mágica, pues era como contar los muñequitos sin haber visto la película.
Circunstancias de fuerza mayor por entonces (no había como ahora laptop, cámara digital ni Internet) nos obligaban también a estar al día: había que tenerlo todo preparado para cuando llegaran los helicópteros mandar los materiales a Menongue y entregarlos al coronel Carvajal, entonces jefe de la Sección Política, quien se encargaba de enviarlo por avión hacia Luanda y allí, nuestra coordinadora, la mayor Dulce Paz, lo remitía a La Habana hasta llegar a la oficina del general Acevedo, en el MINFAR. Y no pocas veces se tuvo que pedir ayuda a Iraida, mi compañera y colega, para que oficiara de traductora de algunos de mis manuscritos.
Eso sí, ni uno solo de los trabajos y las decenas de rollos fotográficos se extraviaron, aún cuando pasaron por tantas manos, lugares, helicópteros y aviones, y recorrieron miles de kilómetros por el Atlántico hasta convertirse en cientos de miles de ejemplares en una página de Granma.
Lo que sí nadie puede imaginar es lo feliz que nos sentíamos cuando al cabo del tiempo algún combatiente nos mostraba eufórico el recorte del periódico con su entrevista, enviado por la familia desde Cuba. Aquel gesto era como si nos condecoraran con una medalla.
Los corresponsales de guerra en Angola teníamos el privilegio de movernos a todas partes aún cuando había siempre un celo extraordinario del mando militar cubano por preservar al máximo la vida de cada combatiente. Lo mismo andábamos a bordo de un carguero IL-76 o en un helicóptero MI-17; pero también en caravanas que de por sí se convertían invariablemente en fuente para reportajes, crónicas, entrevistas. Cuando esto sucedía, los periodistas íbamos en la parte delantera del convoy, en la cama de un Zil-130, sobre una BTR u otro blindado donde se tuviera la oportunidad de ver qué iba pasando por el camino. En una de esas oportunidades, la onda expansiva de una mina antitanque nos sacó "fuera de borda", pero solo fue la caída. En otra ocasión, durante una emboscada, pudimos saltar del Yacaré y participar en la defensa circular de nuestro carro.
Una noche, la dotación de "Cachita" nos avisó de que habría "burumba". La BM-21 se desplazó con las luces apagadas hacia la posición de tiro seleccionada y en cuestión de minutos todo estaba listo para el disparo. La foto nocturna era el acontecimiento periodístico y mi colega tenía la oportunidad soñada de hacer esa instantánea; eso sí, le advirtieron que el camión estaría arrancado para salir de inmediato, porque develaría el emplazamiento y lo que iba a caer sobre nuestras cabezas era "¡Coquito con mortadella!" El fotorreportero tenía que ser lo suficientemente ágil como para hacer la foto y montarse como se dice "...con la guagua andando".
Y Cachita se alborotó, como la del Cha,cha,chá (por eso era su nombre), y Ricardo hizo su foto y se mandó a correr para alcanzar el camión que ya avanzaba, mas se dio cuenta de que se le había caído una lentilla. Sin pensarlo dos veces se tiró para buscar el preciado aditamento óptico. A ciegas por la extraordinaria luminosidad dejada por los cohetes y sobre la tierra calcinada buscó, buscó y... ¡Bingo! Como un corredor de cien metros que remata al final, alcanzó al vehículo que entonces se lanzó a toda velocidad. "¡Coño, tremenda locura!", le gritaron; pero el ripostó aún jadeante pero feliz: "¡Oigan, la cámara es también mi AKM!".
Por lo general a los corresponsales de guerra nos llamaban los "fílmicos" donde quiera que llegábamos. Al principio pensábamos que era por esa extraña costumbre del apremio que la guerra impone. Pero en una oportunidad, en el borde delantero en Cuito Cuanavale, en medio de un combate, vi cómo el cámara Rigoberto Senarega salió de la trinchera para filmar el avance del enemigo que caía en un cercano campo minado. Desde entonces, cuando me decían "fílmico", sentía un orgullo extraordinario por toda aquella tropa irreverente y desacralizadora de la Fílmica de las FAR (ECITVFAR) que paseó con su heroísmo e intuición artístico-militar toda la epopeya angolana.
También había que combatir y... ¡mandar! Recuerdo a César Gómez, periodista de Verde Olivo, a quien en una madrugada ante el inminente ataque por la retaguardia de un grupo comando del enemigo le dieron la encomienda de comandar a una pequeña unidad sobre un tanque T-55. Cuando recibió la misión solo atinó a decir "¡Yo!" a lo que el jefe le respondió: "¿... Acaso usted no es teniente?" "¡Sí, mi general!". Y el joven periodista se creció. Su única orden fue: "¡En lo adelante, le disparan a cuanto se mueva a nuestra vista!"
Me acuerdo de Katusika Blanco el día de la repartición de juguetes a los niños de un kimbo cercano a Cuito Cuanavale destruido por la artillería sudafricana. Ella y otras muchachas recién graduadas de la Universidad, tuvieron en la guerra su baustismo periodístico. También de Albertico Núñez, a quien el azar como tantas veces sucede lo libró de una muerte segura cuando el avión en que viajaría de Lubango al Sur, fue derribado. Y con nosotros y por siempre están Tony, Bacallao, Marcos y Eduardo, reporteros que murieron en cumplimiento de sus misiones.
Los cientos de corresponsales de guerra que pasamos por Angola no fuimos testigos asépticos de la batalla. Combatimos. Fuimos parte de esa gran epopeya en cada uno de sus grandes y pequeños momentos; fuimos también parte de la heroicidad y el miedo, del amor y el odio; sentimos cerca el aliento de la muerte, lloramos y reímos. Y como todos: ¡Crecimos!
Alcanzan altura histórica impuestos recaudados por juegos de azar en Macao
Xinhua (Pequim)
MACAO, 30 nov (Xinhuanet) -- Los impuestos directos provenientes del sector del juego en Macao alcanzarán este año la cifra histórica de 16,000 millones de patacas (2,000 millones dólares USA), según señaló el secretario de Economía y Finanzas del gobierno local de Macao, Tam Pak Yuen, en un informe de trabajo entregado a la Asamblea Legislativa de Macao.
El gobierno de Macao recaudó 14,740 millones de patacas (1,840 millones de dólares) en los impuestos aplicados al sector de los juegos de azar en 2004, mientras que, en los primeros nueve meses de este año, la cifra alcanzó los 13,730 millones de patacas (1, 710 millones de dólares).
Macao, ciudad portuaria con una población de apenas 470,000 habitantes, es la única región china donde está autorizado el juego.
Los 17 casinos de la ciudad pagan al gobierno local el 35 por ciento de sus ingresos brutos como impuestos directos. Fin
MACAO, 30 nov (Xinhuanet) -- Los impuestos directos provenientes del sector del juego en Macao alcanzarán este año la cifra histórica de 16,000 millones de patacas (2,000 millones dólares USA), según señaló el secretario de Economía y Finanzas del gobierno local de Macao, Tam Pak Yuen, en un informe de trabajo entregado a la Asamblea Legislativa de Macao.
El gobierno de Macao recaudó 14,740 millones de patacas (1,840 millones de dólares) en los impuestos aplicados al sector de los juegos de azar en 2004, mientras que, en los primeros nueve meses de este año, la cifra alcanzó los 13,730 millones de patacas (1, 710 millones de dólares).
Macao, ciudad portuaria con una población de apenas 470,000 habitantes, es la única región china donde está autorizado el juego.
Los 17 casinos de la ciudad pagan al gobierno local el 35 por ciento de sus ingresos brutos como impuestos directos. Fin
Astrónomos descubren posible nacimiento de sistema solar en miniatura
Xinhua (Pequim)
LOS ANGELES, 29 nov (Xinhuanet) -- Con el uso de una combinación de telescopios con base terrestre y en órbita, un grupo de astrónomos anunció este martes el descubrimiento del posible nacimiento de un diminuto sistema solar alrededor de una estrella acabada.
La estrella acabada, llamada por los astrónomos "enano moreno", es cien veces menor que la masa del Sol. Se trata del objeto con forma de estrella más pequeño capaz de albergar lo que parece ser un disco planetario, compuesto por rocas y escombros gaseosos.
El "enano moreno", Cha 110913-773444, se sitúa a 500 años luz de la constelación Camaleón. Algún día, los escombros de su alrededor podrían evolucionar hasta convertirse en pequeños planetas y crear un sistema solar en miniatura, según defiende el grupo de investigación, dirigido por Kevin Luhman, un profesor adjunto de la Universidad de Pennsylvania.
El descubrimiento se publicará el 10 de diciembre en la edición de la revista Astrophysical Journal Letters.
"Las similitudes entre las fracciones de disco de las estrellas y los 'enanos morenos' es constante con un mecanismo común de formación, e indica que los materiales primos para la formación de planeta se encuentran disponibles alrededor de los 'enanos morenos', tan frecuentemente como alrededor de las estrellas", explican los investigadores en la revista.
El hecho de que un "enano moreno" tan pequeño esté en proceso de creación de un sistema solar desafía la definición académica de la estrella, el planeta, la luna y el sistema solar.
"Nuestra meta es determinar el sol más pequeño con evidencias de formación de un planeta", añadió Luhman.
"Aquí tenemos un sol que es tan pequeño como el tamaño de un planeta. Aquí reside la cuestión: ¿cómo llamamos a los pequeños cuerpos que podrían nacer de este disco masivo?, ¿planetas o lunas? "
Si este disco protoplanetario evoluciona en planetas, el sistema entero podría ser una versión en miniatura de nuestro sistema solar, con su pequeño "sol" central, los planetas, y todas sus órbitas cien veces más pequeñas, señaló el experto en un comunicado.
El grupo detectó el "enano moreno" con el Telescopio Espacial Spitzer de NASA, el Telescopio Espacial de Hubble, dos telescopios situados en los Andes de Chile, el telescopio Blanco del Observatorio Interamericano Cerro Tololo y el telescopio de Gemini South. Fin
LOS ANGELES, 29 nov (Xinhuanet) -- Con el uso de una combinación de telescopios con base terrestre y en órbita, un grupo de astrónomos anunció este martes el descubrimiento del posible nacimiento de un diminuto sistema solar alrededor de una estrella acabada.
La estrella acabada, llamada por los astrónomos "enano moreno", es cien veces menor que la masa del Sol. Se trata del objeto con forma de estrella más pequeño capaz de albergar lo que parece ser un disco planetario, compuesto por rocas y escombros gaseosos.
El "enano moreno", Cha 110913-773444, se sitúa a 500 años luz de la constelación Camaleón. Algún día, los escombros de su alrededor podrían evolucionar hasta convertirse en pequeños planetas y crear un sistema solar en miniatura, según defiende el grupo de investigación, dirigido por Kevin Luhman, un profesor adjunto de la Universidad de Pennsylvania.
El descubrimiento se publicará el 10 de diciembre en la edición de la revista Astrophysical Journal Letters.
"Las similitudes entre las fracciones de disco de las estrellas y los 'enanos morenos' es constante con un mecanismo común de formación, e indica que los materiales primos para la formación de planeta se encuentran disponibles alrededor de los 'enanos morenos', tan frecuentemente como alrededor de las estrellas", explican los investigadores en la revista.
El hecho de que un "enano moreno" tan pequeño esté en proceso de creación de un sistema solar desafía la definición académica de la estrella, el planeta, la luna y el sistema solar.
"Nuestra meta es determinar el sol más pequeño con evidencias de formación de un planeta", añadió Luhman.
"Aquí tenemos un sol que es tan pequeño como el tamaño de un planeta. Aquí reside la cuestión: ¿cómo llamamos a los pequeños cuerpos que podrían nacer de este disco masivo?, ¿planetas o lunas? "
Si este disco protoplanetario evoluciona en planetas, el sistema entero podría ser una versión en miniatura de nuestro sistema solar, con su pequeño "sol" central, los planetas, y todas sus órbitas cien veces más pequeñas, señaló el experto en un comunicado.
El grupo detectó el "enano moreno" con el Telescopio Espacial Spitzer de NASA, el Telescopio Espacial de Hubble, dos telescopios situados en los Andes de Chile, el telescopio Blanco del Observatorio Interamericano Cerro Tololo y el telescopio de Gemini South. Fin
terça-feira, novembro 29, 2005
Índice de hoje
- 30 Aniversario Misión Militar Cubana en Angola: Con la adarga al brazo la familia Pons (Granma, Havana)
- Paixão tem prazo de validade (Jornal do Brasil, Rio)
- O Papa e a homossexualidade, por Vasco Pulido Valente (Público, Lisboa, 25 Nov 2005)
- Paixão tem prazo de validade (Jornal do Brasil, Rio)
- O Papa e a homossexualidade, por Vasco Pulido Valente (Público, Lisboa, 25 Nov 2005)
30 Aniversario Misión Militar Cubana en Angola: Con la adarga al brazo la familia Pons
Granma (Havana)
por ONELIA CHAVECO Y ARMANDO SÁEZ CHÁVEZ
CIENFUEGOS.—El continente africano conoció del heroísmo de la familia Pons. Quince de sus miembros participaron en la gesta internacionalista por liberar a África del apartheid.
El Congo, Etiopía, Mozambique, Angola fueron escenarios donde los integrantes de esta estirpe cienfueguera pusieron en alto el gesto solidario de los cubanos.
Una representación de la familia Pons. De izquierda a derecha, sentados: Casiano y Lucas; de pie: Emilio, Gonzalo, Pedro y Pablo.
Por primera vez, y a propósito del aniversario 30 del inicio de la Operación Carlota, se reúnen para rememorar sus acciones combativas entre anécdotas, chistes, lágrimas y ese fervor que apoya la disposición de volver a cualquier rincón del mundo que necesite del concurso de sus esfuerzos, para lo cual se mantienen con la adarga al brazo y la mochila al hombro.
Casiano Pons González es quien puede hablar con más propiedad por estas razones: De esta escuadra sui géneris es el más veterano y el único de ellos que combatió, en 1965, en el Congo junto al Comandante Ernesto Guevara.
Majibizano es el nombre de guerra de este hombre, quien legó las banderas del internacionalismo a sus hermanos y sobrinos, y ese amor por el prójimo, en este caso por los pueblos africanos.
Solo 28 años de edad tenía cuando tuvo el privilegio histórico de marchar a las selvas congolesas, donde durante siete meses conoció la excepcionalidad del Guerrillero Heroico, como jefe de tropas, de estratega militar y de compañero.
Diez años después el coraje de los Pons se puso nuevamente a prueba cuando Juan Andrés, el segundo de los hermanos, marchó a Angola como asesor militar, y se convertía en uno de los primeros en iniciar la misión cubana en ese país.
José Lucas fue el tercer hermano en incorporarse a las luchas libertarias del continente negro, pues en 1978 llegó a Luanda en condición de jefe de batallón.
"Allí debimos reportar día a día el resultado de las operaciones del frente sur angolano, para lo cual debía viajar desde Menongue a Luanda, en transporte aéreo, y a veces por gestión propia."
Más tarde permanecí cuatro meses en Mozambique como asesor de batallón, y de ahí regresé a Cuba, explicó Lucas.
En 1981 volví a Angola —agregó este jefe de tropas—, entonces para responder a la petición formulada por el Comandante Raúl Menéndez Tomasevich, quien había sido mi superior en la Lucha Contra Bandidos en el Escambray.
"Operamos en Cayún, donde tuvimos más de una decena de acciones combativas, además estuve en Luanda y Menongue, entre otras provincias."
Recuerda Emilio, otro de los Pons, que en 1986 llegó a Kuanza, donde permaneció 21 meses en la protección del puente sobre el río del mismo nombre, un punto estratégico que permitía el traslado de las tropas cubanas y angolanas del sur al norte y viceversa.
Más tarde fue ubicado al frente de un pelotón de ametralladoras pesadas, en la defensa del aeropuerto de Menongue.
Por su parte Pablo, uno de los sobrinos en esta familia corajuda, cumplió dos misiones: una durante 28 meses, a partir de 1977, en Chivenda, y luego, en 1981, destacado en Luanda y Lobango.
Dentro de sus experiencias combativas figura en la hoja de servicios la participación como "flechero", en combate de tropas conjuntas durante el derribo de naves aéreas del enemigo sudafricano.
Y como si fuera poco, a esta pequeña unidad imaginaria que ya contaba con un guerrillero, jefe de batallón, asesor militar, jefe de pelotón de ametralladoras pesadas, y "flechero", se unieron otros más como Gonzalo, chofer de ambulancia, Raúl, sanitario, y Lázaro en la infantería.
También tomaron parte en aquella epopeya Homero, Domingo, Luciano, Nelson y Francisco, todos de la misma familia.
Súmese a ello la labor de Pedro, quien se especializó en la lucha contra bandidos en una escuela en Funda, y a su vez se desempeñó como chofer mecánico para mover tropas hacia los lugares de operaciones.
Estos tres últimos muchachos, con solo18 años de edad, participaron en la culminación de la Operación Carlota.
Aunque la raíz de los Pons se adentra en las entrañas de La Sierrita, en el Escambray cienfueguero, se bifurca con los Hernández, Hidalgo, Soriano, Stuart, asumiendo toda una estirpe de cubanos, incluidas sus mujeres en activa retaguardia de esta familia de internacionalistas.
por ONELIA CHAVECO Y ARMANDO SÁEZ CHÁVEZ
CIENFUEGOS.—El continente africano conoció del heroísmo de la familia Pons. Quince de sus miembros participaron en la gesta internacionalista por liberar a África del apartheid.
El Congo, Etiopía, Mozambique, Angola fueron escenarios donde los integrantes de esta estirpe cienfueguera pusieron en alto el gesto solidario de los cubanos.
Una representación de la familia Pons. De izquierda a derecha, sentados: Casiano y Lucas; de pie: Emilio, Gonzalo, Pedro y Pablo.
Por primera vez, y a propósito del aniversario 30 del inicio de la Operación Carlota, se reúnen para rememorar sus acciones combativas entre anécdotas, chistes, lágrimas y ese fervor que apoya la disposición de volver a cualquier rincón del mundo que necesite del concurso de sus esfuerzos, para lo cual se mantienen con la adarga al brazo y la mochila al hombro.
Casiano Pons González es quien puede hablar con más propiedad por estas razones: De esta escuadra sui géneris es el más veterano y el único de ellos que combatió, en 1965, en el Congo junto al Comandante Ernesto Guevara.
Majibizano es el nombre de guerra de este hombre, quien legó las banderas del internacionalismo a sus hermanos y sobrinos, y ese amor por el prójimo, en este caso por los pueblos africanos.
Solo 28 años de edad tenía cuando tuvo el privilegio histórico de marchar a las selvas congolesas, donde durante siete meses conoció la excepcionalidad del Guerrillero Heroico, como jefe de tropas, de estratega militar y de compañero.
Diez años después el coraje de los Pons se puso nuevamente a prueba cuando Juan Andrés, el segundo de los hermanos, marchó a Angola como asesor militar, y se convertía en uno de los primeros en iniciar la misión cubana en ese país.
José Lucas fue el tercer hermano en incorporarse a las luchas libertarias del continente negro, pues en 1978 llegó a Luanda en condición de jefe de batallón.
"Allí debimos reportar día a día el resultado de las operaciones del frente sur angolano, para lo cual debía viajar desde Menongue a Luanda, en transporte aéreo, y a veces por gestión propia."
Más tarde permanecí cuatro meses en Mozambique como asesor de batallón, y de ahí regresé a Cuba, explicó Lucas.
En 1981 volví a Angola —agregó este jefe de tropas—, entonces para responder a la petición formulada por el Comandante Raúl Menéndez Tomasevich, quien había sido mi superior en la Lucha Contra Bandidos en el Escambray.
"Operamos en Cayún, donde tuvimos más de una decena de acciones combativas, además estuve en Luanda y Menongue, entre otras provincias."
Recuerda Emilio, otro de los Pons, que en 1986 llegó a Kuanza, donde permaneció 21 meses en la protección del puente sobre el río del mismo nombre, un punto estratégico que permitía el traslado de las tropas cubanas y angolanas del sur al norte y viceversa.
Más tarde fue ubicado al frente de un pelotón de ametralladoras pesadas, en la defensa del aeropuerto de Menongue.
Por su parte Pablo, uno de los sobrinos en esta familia corajuda, cumplió dos misiones: una durante 28 meses, a partir de 1977, en Chivenda, y luego, en 1981, destacado en Luanda y Lobango.
Dentro de sus experiencias combativas figura en la hoja de servicios la participación como "flechero", en combate de tropas conjuntas durante el derribo de naves aéreas del enemigo sudafricano.
Y como si fuera poco, a esta pequeña unidad imaginaria que ya contaba con un guerrillero, jefe de batallón, asesor militar, jefe de pelotón de ametralladoras pesadas, y "flechero", se unieron otros más como Gonzalo, chofer de ambulancia, Raúl, sanitario, y Lázaro en la infantería.
También tomaron parte en aquella epopeya Homero, Domingo, Luciano, Nelson y Francisco, todos de la misma familia.
Súmese a ello la labor de Pedro, quien se especializó en la lucha contra bandidos en una escuela en Funda, y a su vez se desempeñó como chofer mecánico para mover tropas hacia los lugares de operaciones.
Estos tres últimos muchachos, con solo18 años de edad, participaron en la culminación de la Operación Carlota.
Aunque la raíz de los Pons se adentra en las entrañas de La Sierrita, en el Escambray cienfueguero, se bifurca con los Hernández, Hidalgo, Soriano, Stuart, asumiendo toda una estirpe de cubanos, incluidas sus mujeres en activa retaguardia de esta familia de internacionalistas.
Paixão tem prazo de validade
Jornal do Brasil (Rio)
por Claudia Bojunga
A crença dos últimos ro mânticos, de que as intensas paixões podem durar para sempre, não resistiu à frieza acadêmica da ciência. Pesquisadores italianos da Universidade de Pavia concluíram que a emoção tem data de validade: um ano. A partir daí, vai pouco a pouco se esvaindo.
Especialistas acreditam ter descoberto a substância química que faz o amor desabrochar no indivíduo, provocando as célebres sensações de nervosismo, palpitação, euforia e dependência dos inícios de namoro. São as proteínas denominadas neurotrofinas - parentes das endorfinas, responsáveis pelo prazer - que ficam na região cerebral denominada sistema límbico.
- Essa área é uma das mais antigas na evolução e está ligada a preservação das espécies e à atração sexual essencial para a procriação - explica ao JB o neurocirurgião funcional Eduardo Barreto.
Durante o estudo, foram acompanhados 174 homens e mulheres com idades entre 18 e 31 anos. Foram divididos em três grupos: os que estavam começando uma relação, os comprometidos há longo tempo e indivíduos solteiros. Os cientistas compararam a quantidade de proteínas na corrente sanguínea entre eles. Dos 39 participantes que continuavam no mesmo relacionamento há um ano, os níveis da neurotrofina denominada fator de crescimento neural (NGF, sigla em inglês) estavam reduzidos em relação aos índices normais.
Para Barreto, o achado possibilita o desenvolvimento de uma 'pílula do amor', que teria um mecanismo equivalente aos antidepressivos, liberando uma substância que provocaria uma sensação de prazer no cérebro.
Questionado se concorda ou não com a pesquisa o empresário Eduardo Bellizzi, de 27 anos, brinca:
- Não sei, só vou poder responder daqui a um mês, quando completar um ano de namoro.
Mas admite que a sensação de euforia depois de um tempo vai passando, em um processo gradual.
- Tem uma coisa inexplicável que, de um dia para o outro não é mais novidade - comenta. - Mas acho que mesmo assim, quando você ama, vale a pena continuar.
O músico Igor Gazatti, de 28 anos, e a designer Fernanda Lisboa, de 29 anos, discordam inteiramente da pesquisa:
- Esse cientistas não entendem nada - afirma bem-humorado Igor.
Os dois vieram de Recife, onde moram, para o Rio, especialmente para comemorar o aniversário de um ano de casamento, no domingo. Namoraram três anos antes de casar e pretendem continuar juntos por muito tempo.
- Acho que depende do casal de fazer um esforço, ter um cuidado para manter a relação - opina Fernanda.
Mas reconhecem que existem momentos de rotina:
- Tem as coisas chatas do outro que às vezes irritam, mas a gente vai tentando deixá-las de lado - observa a designer.
Para os já desesperançados, um dos coordenadores do estudo Pierluigi Politi, ameniza explicando que a descoberta não significa que as pessoas deixam de estar apaixonadas, apenas que não sentem mais um ''amor agudo''.
Eliana, de 73 anos, casada há dez com Ronald, da mesma idade, omite o sobrenome, por razões do coração. Mas ambos concordam com o especialista.
- A paixão de um hora para outra pode desaparecer e o casal vive muito um em função do outro, é um sentimento muito mais egoísta. O amor tem mais cumplicidade e amizade - comenta. De mãos dadas com a mulher Ronald considera:
- Concordo com tudo que ela falou - brinca.
- O sentimento se torna mais estável - observa Politi, reconhecendo que o conhecimento da ciência sobre a paixão ainda é limitado.
por Claudia Bojunga
A crença dos últimos ro mânticos, de que as intensas paixões podem durar para sempre, não resistiu à frieza acadêmica da ciência. Pesquisadores italianos da Universidade de Pavia concluíram que a emoção tem data de validade: um ano. A partir daí, vai pouco a pouco se esvaindo.
Especialistas acreditam ter descoberto a substância química que faz o amor desabrochar no indivíduo, provocando as célebres sensações de nervosismo, palpitação, euforia e dependência dos inícios de namoro. São as proteínas denominadas neurotrofinas - parentes das endorfinas, responsáveis pelo prazer - que ficam na região cerebral denominada sistema límbico.
- Essa área é uma das mais antigas na evolução e está ligada a preservação das espécies e à atração sexual essencial para a procriação - explica ao JB o neurocirurgião funcional Eduardo Barreto.
Durante o estudo, foram acompanhados 174 homens e mulheres com idades entre 18 e 31 anos. Foram divididos em três grupos: os que estavam começando uma relação, os comprometidos há longo tempo e indivíduos solteiros. Os cientistas compararam a quantidade de proteínas na corrente sanguínea entre eles. Dos 39 participantes que continuavam no mesmo relacionamento há um ano, os níveis da neurotrofina denominada fator de crescimento neural (NGF, sigla em inglês) estavam reduzidos em relação aos índices normais.
Para Barreto, o achado possibilita o desenvolvimento de uma 'pílula do amor', que teria um mecanismo equivalente aos antidepressivos, liberando uma substância que provocaria uma sensação de prazer no cérebro.
Questionado se concorda ou não com a pesquisa o empresário Eduardo Bellizzi, de 27 anos, brinca:
- Não sei, só vou poder responder daqui a um mês, quando completar um ano de namoro.
Mas admite que a sensação de euforia depois de um tempo vai passando, em um processo gradual.
- Tem uma coisa inexplicável que, de um dia para o outro não é mais novidade - comenta. - Mas acho que mesmo assim, quando você ama, vale a pena continuar.
O músico Igor Gazatti, de 28 anos, e a designer Fernanda Lisboa, de 29 anos, discordam inteiramente da pesquisa:
- Esse cientistas não entendem nada - afirma bem-humorado Igor.
Os dois vieram de Recife, onde moram, para o Rio, especialmente para comemorar o aniversário de um ano de casamento, no domingo. Namoraram três anos antes de casar e pretendem continuar juntos por muito tempo.
- Acho que depende do casal de fazer um esforço, ter um cuidado para manter a relação - opina Fernanda.
Mas reconhecem que existem momentos de rotina:
- Tem as coisas chatas do outro que às vezes irritam, mas a gente vai tentando deixá-las de lado - observa a designer.
Para os já desesperançados, um dos coordenadores do estudo Pierluigi Politi, ameniza explicando que a descoberta não significa que as pessoas deixam de estar apaixonadas, apenas que não sentem mais um ''amor agudo''.
Eliana, de 73 anos, casada há dez com Ronald, da mesma idade, omite o sobrenome, por razões do coração. Mas ambos concordam com o especialista.
- A paixão de um hora para outra pode desaparecer e o casal vive muito um em função do outro, é um sentimento muito mais egoísta. O amor tem mais cumplicidade e amizade - comenta. De mãos dadas com a mulher Ronald considera:
- Concordo com tudo que ela falou - brinca.
- O sentimento se torna mais estável - observa Politi, reconhecendo que o conhecimento da ciência sobre a paixão ainda é limitado.
O Papa e a homossexualidade
Público (Lisboa), 25 Nov 2005
por Vasco Pulido Valente
O cardealRatzinger, hoje Papa Bento XVI, "proibiu" a ordenação de homossexuais. Melhor seria dizer: reiterou a doutrina da Igreja Católica Apostólica Romana sobre a matéria. Nada de surpreendente, portanto. Mas, como de costume, houve uma parte
da opinião que se indignou e até alguns padres tentaram diluir a coisa ou fingir que se tratava de um acto circunstancial. Em primeiro lugar, veio o argumento de que a Igreja está cercada num mundo que não compreende, e não a compreende, e que Ratzinger, o reaccionário, não se quer "abrir à modernidade". Em segundo lugar, a velha ideia de que tudo não passa de "um acto de desespero", típico de uma instituição "historicamente" derrotada e "perdida". E, por fim, a extraordinária fantasia de que o Vaticano, "por medida de prudência", pretende simplesmente evitar problemas com pedófilos, como os que teve a Igreja americana.
Esta reacção não deixa de espantar e só se explica pela tenacidade do endémico jacobinismo indígena, que aparentemente continua vivo. A Igreja, se goza ainda de certos privilégios, já não domina a política e a sociedade em Portugal. O que ela aprova ou desaprova já não determina ou int1uencia ninguém, ou quase ninguém. É uma
entidade privada, com a sua lei e os seus fiéis, que aceitou cordatamente o "semiliberalismo" do regime e não incomoda ou se tenta impor ao cidadão comum. Claro que defende, como deve, a sua doutrina, usando de resto de um direito universal. Seria estranho que não defendesse. E não se percebe por que razão isso ofende, ou irrita, quem não é católico. Se a Igreja se recusa a ordenar homossexuais, pior para ela. Que homossexual precisa de uma Igreja
que o condena e humilha?
Ainda por cima, o cardeal Ratzinger, que li de ponta a ponta como ele merece, sabe muito bem que a Igreja não se tornará a confundir com o Estado ou mesmo com a "ordem" como antigamente era concebida. Não lhe interessa nada "apanhar" o comboio do "tempo". Pelo contrário. Ao "tempo" não tenciona fazer a minima concessão e não lhe custa a imaginar num futuro próximo uma Igreja de pequenas comunidades, depositárias da verdadeira esperança ou, por outras palavras, da verdadeira fé. Presumo que certos católicos discordam desta visão veementemente. Eles que se arranjem. Agora não me entra na cabeça que se proteste contra o Papa, porque ele é o que é e não o que a maioria agnóstica, ateia ou indiferente gostaria que ele fosse.
por Vasco Pulido Valente
O cardealRatzinger, hoje Papa Bento XVI, "proibiu" a ordenação de homossexuais. Melhor seria dizer: reiterou a doutrina da Igreja Católica Apostólica Romana sobre a matéria. Nada de surpreendente, portanto. Mas, como de costume, houve uma parte
da opinião que se indignou e até alguns padres tentaram diluir a coisa ou fingir que se tratava de um acto circunstancial. Em primeiro lugar, veio o argumento de que a Igreja está cercada num mundo que não compreende, e não a compreende, e que Ratzinger, o reaccionário, não se quer "abrir à modernidade". Em segundo lugar, a velha ideia de que tudo não passa de "um acto de desespero", típico de uma instituição "historicamente" derrotada e "perdida". E, por fim, a extraordinária fantasia de que o Vaticano, "por medida de prudência", pretende simplesmente evitar problemas com pedófilos, como os que teve a Igreja americana.
Esta reacção não deixa de espantar e só se explica pela tenacidade do endémico jacobinismo indígena, que aparentemente continua vivo. A Igreja, se goza ainda de certos privilégios, já não domina a política e a sociedade em Portugal. O que ela aprova ou desaprova já não determina ou int1uencia ninguém, ou quase ninguém. É uma
entidade privada, com a sua lei e os seus fiéis, que aceitou cordatamente o "semiliberalismo" do regime e não incomoda ou se tenta impor ao cidadão comum. Claro que defende, como deve, a sua doutrina, usando de resto de um direito universal. Seria estranho que não defendesse. E não se percebe por que razão isso ofende, ou irrita, quem não é católico. Se a Igreja se recusa a ordenar homossexuais, pior para ela. Que homossexual precisa de uma Igreja
que o condena e humilha?
Ainda por cima, o cardeal Ratzinger, que li de ponta a ponta como ele merece, sabe muito bem que a Igreja não se tornará a confundir com o Estado ou mesmo com a "ordem" como antigamente era concebida. Não lhe interessa nada "apanhar" o comboio do "tempo". Pelo contrário. Ao "tempo" não tenciona fazer a minima concessão e não lhe custa a imaginar num futuro próximo uma Igreja de pequenas comunidades, depositárias da verdadeira esperança ou, por outras palavras, da verdadeira fé. Presumo que certos católicos discordam desta visão veementemente. Eles que se arranjem. Agora não me entra na cabeça que se proteste contra o Papa, porque ele é o que é e não o que a maioria agnóstica, ateia ou indiferente gostaria que ele fosse.
segunda-feira, novembro 28, 2005
Índice de hoje
- Magasins ouverts le dimanche: un oui étriqué à la libéralisation (Le Temps, Genève)
- La BCE va durcir sa politique monétaire (Le Figaro, Paris)
- La importación de crudo por parte de China no ha afectado al mercado mundial de petróleo (Diário do Povo, Pequim)
- La BCE va durcir sa politique monétaire (Le Figaro, Paris)
- La importación de crudo por parte de China no ha afectado al mercado mundial de petróleo (Diário do Povo, Pequim)
Magasins ouverts le dimanche: un oui étriqué à la libéralisation
Le Temps (Genève)
por Denis Masmejan
Une bonne partie de l'après-midi, le non a été gagnant, jusqu'à disposer de quelque 90000 voix d'avance. Mais les résultats de Berne d'abord, puis de Zurich, de la ville de Zurich surtout, ont renversé de justesse l'issue du scrutin. Le oui l'a emporté au final avec vingt-trois mille vingt voix d'écart (50,57%) et une victoire dans sept cantons et demi-cantons seulement. Genève est le seul, en Suisse romande, à avoir accepté de supprimer les limitations légales qui restreignent les possibilités d'ouvrir les commerces situés dans les grandes gares et les aéroports le dimanche. Le type de produits vendus – qui devaient avoir un lien avec les besoins supposés des voyageurs – ne jouera désormais plus aucun rôle.
Sans les Zurichois, la loi n'aurait donc pas passé. Elle était, à vrai dire, taillée sur mesure pour eux. Ailleurs, et notamment en Suisse romande, le régime actuel n'avait pas suscité d'insatisfactions particulières.
Un premier pas vers une ouverture généralisée des commerces le jour du Seigneur, comme la gauche et les syndicats le soupçonnaient? Les partisans du oui, avant le scrutin de ce week-end, s'en étaient défendus. Mais la réponse est encore à venir. Elle devrait tomber mercredi. Le Conseil national doit en effet débattre, ce jour-là, d'une motion approuvée l'an dernier par le Conseil des Etats. Celle-ci propose d'autoriser les cantons à généraliser l'emploi de travailleurs le dimanche dans le commerce de détail.
Le traitement de cette motion, rappelle le radical vaudois Charles Favre, président de la Commission de l'économie et des redevances du Conseil national, avait justement été suspendu dans l'attente du résultat de la votation.
Aujourd'hui, quelle interprétation faut-il faire du scrutin de ce week-end? Une victoire arrachée avec vingt-trois mille vingt voix d'écart seulement impose-t-elle la prudence et condamne-t-elle dans l'immédiat tout pas supplémentaire?
C'est l'avis de la gauche et des syndicats, qui rappellent l'un des arguments de leurs adversaires, affirmant que la loi soumise au référendum correspondait peu ou prou au statu quo. Alors même que les résultats définitifs n'étaient pas encore connus, le syndicat Unia déclarait qu'avec un scrutin aussi serré, une nouvelle extension du travail du dimanche était désormais dépourvue de toute chance.
Joseph Deiss doit encore déterminer dans quelle mesure le Conseil fédéral doit tenir compte du résultat de dimanche dans la position qu'il défendra, mercredi. Au Conseil des Etats, le gouvernement avait appuyé la motion de la commission.
Charles Favre ne voit aucune raison, aujourd'hui, de repousser une fois encore le débat. Un écart exceptionnellement serré ne remet pas en cause sa détermination à voir le Conseil national traiter la motion – ni sa conviction personnelle: «Je constate que là où l'ouverture des commerces le dimanche se pratique, les gens y sont favorables. Je soutiendrai la motion, tout en étant conscient que le climat n'est pas peut-être pas idéal pour cela.»
Le groupe UDC doit en discuter mardi. «C'est encore ouvert, indique Gregor Rutz, le secrétaire général de l'UDC, mais notre parti est en majorité clairement pour une libéralisation du travail du dimanche.» Le groupe radical doit également en débattre le même jour. Sur la TV alémanique, dimanche soir, Fulvio Pelli, le président des radicaux, faisait comprendre qu'il ne fallait pas s'attendre, non plus, à ce que le parti se laisse attendrir par cet écart serré.
Il y aura pourtant des voix dissidentes au sein du groupe radical-libéral. «Je n'imagine pas qu'il y aura une majorité pour cette motion», pronostique le libéral vaudois Claude Ruey, qui y est opposé. «Elle nous a fait frôler l'échec ce dimanche», constate ce protestant fortement engagé dans l'Eglise.
A droite, les démocrates-chrétiens sont pour l'heure les seuls à annoncer clairement la couleur. «J'ai provoqué une décision du groupe avant le 27 novembre», souligne le conseiller national PDC fribourgeois Dominique de Buman. Deux tiers environ du groupe ont rejeté la motion des Etats.
Le oui des usagers des galeries marchandes zurichoises
Le dimanche, on vient de loin à la ronde pour faire ses achats à la gare de Zurich.
por Catherine Cossy, Zurich
Zurich, avec ses presque 100000 voix d'avance, a fait pencher la balance en faveur des achats du dimanche dans les gares. Le rayonnement du Shopville, ce drôle de nom bâtard qui désigne les galeries marchandes les plus étendues de Suisse, a fait son effet. Depuis 1990, avec la mise en service du réseau de S-Bahn, cette ville dans la ville est ouverte sept jours sur sept, jusqu'à 22 heures pour certains commerces. Et le dimanche, la foule se presse dans les couloirs souterrains de la gare. On y compte 130 commerces sur 15000 mètres carrés, allant de l'alimentation à l'habillement, en passant par les équipements sportifs, le matériel de jardinage, l'électronique et l'électroménager, sans oublier un centre de fitness, une permanence dentaire et de nombreux restaurants.
A l'annonce des résultats zurichois, le soulagement des responsables de l'association des commerces du Shopville était palpable. Son président, Milan Prenosil, refuse toutefois de parler d'une Lex Shopville. «Zurich n'était pas le seul centre concerné. Et une partie des cantons qui ont refusé la loi viennent tous faire leurs achats à Zurich le dimanche et les jours qui sont fériés chez eux.» Zoug, Argovie et les districts schwyzois sur les bords du lac de Zurich ont été conséquents et ont voté oui à une large majorité.
En cas de refus, près de 40 commerces, au bénéfice d'une autorisation spéciale du Secrétariat d'Etat à l'économie, auraient dû fermer leurs portes. Alors que 20% du chiffre d'affaires des galeries marchandes est réalisé le dimanche, cette mesure aurait entraîné des licenciements parmi les quelque 2000 employés.
Salaire minimum
La votation de dimanche aura une conséquence positive pour le personnel. Cet été, après des années de conflits, les partenaires sociaux avaient accepté un accord non contraignant. Une clause prévoyait toutefois qu'il ne s'appliquerait qu'en cas de oui le 27 novembre. L'accord fixe un salaire minimum de 3300 francs par mois. Il prévoit une compensation de 25% pour le salaire du dimanche, qui passera par paliers à 50% dès 2008. Selon Milan Prenosil, seuls quelques commerçants ne respectent pas encore ces minima, et ils vont être immédiatement rappelés à l'ordre. Benedikt Weibel, le patron des CFF, s'est aussi engagé hier soir à ce que de tels accords puissent être trouvés dans d'autres gares. Les CFF, propriétaires du 75% de la surface, et la Ville de Zurich, sont aussi partie prenante: ils peuvent refuser des contrats aux moutons noirs.
Milan Prenosil, par ailleurs président du conseil d'administration de Sprüngli, dément catégoriquement un intérêt de son association à étendre son rayon d'activité hors de la gare. «Les achats du dimanche à la Bahnhofstrasse, ce n'est pas d'actualité. Tout d'abord, il faudrait modifier la loi cantonale, et comme on vient de le voir, ce serait une campagne difficile. Mais surtout, dans tout le canton, les commerces peuvent déjà rester ouverts du lundi au samedi jusqu'à 23 heures. Seule une petite minorité en fait usage.»
«L'image du dimanche s'est effritée»
François Höpflinger, professeur de sociologie à l'Université de Zurich, a consacré une partie de ses recherches à la sociologie de la famille.
por Catherine Cossy, Zurich
Le Temps: Etes-vous surpris par ce résultat serré?
François Höpflinger: Non. C'est le résultat d'une alliance entre les conservateurs s'inspirant de valeurs traditionnelles et de ceux, comme les syndicats, qui veulent maintenir les structures. Les vrais traditionalistes ne représentent qu'un tiers de la population.
- Cette polarisation n'est pas un phénomène nouveau.
- Non. Mais c'est éclatant. Une fois de plus, nous avons deux Suisse, avec une ligne de démarcation entre tradition et ouverture. C'est un des grands problèmes de la Suisse. La structure politique est calquée sur une société décentralisée et rurale. Les plus grands développements ont lieu dans les centres urbains.
- Ce vote est-il l'expression d'un changement dans la façon d'envisager les achats? Qu'est-ce qui a finalement fait pencher la balance en faveur du oui?
- Faire ses achats est devenu un aspect des loisirs, c'est une activité familiale où chaque membre participe.
- N'est-ce pas non plus un facteur supplémentaire de stress?
- Les achats du dimanche sont une stimulation externe. Et c'est plus intéressant que d'aller à l'église.
- Selon cette lecture, l'approbation des achats du dimanche aurait dû être bien plus massive...
- Cela reflète l'ambivalence envers notre société moderne. Le dimanche garde une haute valeur symbolique. Et beaucoup craignent que ce qui empiète sur ce jour, comme les achats, nuise à la vie de famille. La réalité est différente, mais c'est comme pour le mariage: une grande majorité y croit, malgré un taux de divorce élevé.
- Qu'associe-t-on à la symbolique du dimanche?
- L'image du dimanche a commencé à s'effriter dès les années 1960. A Zurich par exemple, certaines lignes de bus ne circulaient pas ce jour-là. C'est impensable aujourd'hui. Et il n'y a plus de cantons où les restaurants et les clubs de nuit restent systématiquement fermés. Mais cela reste le seul jour où tout le monde peut être ensemble. Avec des horaires de travail irrégulier, il devient très difficile de gérer les occupations du dimanche.
- Cela ne pourrait-il pas être précisément une chance à saisir?
- Cela éviterait bien des conflits...
Dans certaines familles, c'est l'organisation du dimanche qui génère des conflits. Dans d'autres, c'est le manque de temps en commun qui est le problème. Cela dépend beaucoup de l'âge des enfants. Mais je ne crois pas que cette votation va changer beaucoup la situation. Les gares ne sont d'ailleurs pas les endroits les plus adaptés pour aller y faire ses achats.
Le PDC désavoué par sa base
Le parti est resté fidèle à son conseiller fédéral.
por Denis Masmejan Collaboration: Stéphanie Germanier, Berne
«Je suis là pour défendre la position du Conseil fédéral et dans cette optique, nous avons obtenu ce que nous souhaitions. Pour ce qui est de mon parti, il s'agit de souligner que celui-ci a défini une politique concernant la question de l'ouverture des commerces et a jugé à son juste titre l'importance de l'enjeu d'aujourd'hui.»
Sibyllin, Joseph Deiss, quand il s'agit de commenter une réalité qui saute aux yeux: son parti l'a soutenu dans sa défense de l'ouverture des magasins le dimanche dans les gares, mais la base n'a pas suivi. Tous les cantons catholiques à l'exception de Zoug ont dit non. Le rejet atteint des records en Valais et dans le Jura où le PDC est fortement implanté. Difficile de nier l'influence d'un certain attachement aux valeurs religieuses, d'autant que l'Eglise catholique, comme les Eglises protestantes, s'était fortement engagée pour le non. Une trahison des élites, obnubilées par la fidélité à «leur» conseiller fédéral?
«La position que nous avons défendue a été approuvée à une très large majorité par les délégués - environ 2002 à notre assemblée de Baden», objecte le conseiller national fribourgeois Dominique de Buman. «Une partie de notre base ne nous a pas suivis», reconnaît-il. Dominique de Buman avance deux explications. Souvent, ceux qui s'engagent en politique et ceux qui s'engagent dans l'Eglise ne sont pas les mêmes. En outre, la position du PDC n'a peut-être pas été comprise, admet-il.
En effet, le parti avait pris soin de fixer sa doctrine dans un document où l'ouverture du dimanche dans les gares et dans les «shops» était admise comme une exception avec quelques dimanches en décembre, mais où toute avancée supplémentaire était fermement condamnée. Or l'Eglise, elle, a fait campagne comme s'il fallait sauver le dimanche d'une ouverture généralisée des magasins. Et le Conseil des Etats, en posant les premières balises pour une telle généralisation, «ne nous a pas aidés», constate Dominique de Buman. Or, aujourd'hui, «il faut avoir l'honnêteté d'admettre que les Suisses ne veulent pas d'une telle généralisation».
«Je suis très heureux de ce résultat», commente pour sa part le PDC genevois Luc Barthassat, qui se dit peu inquiété par les déchirures que ce scrutin pourrait avoir causées auprès de la base. Le conseiller national s'était engagé dans le comité en faveur de l'ouverture des magasins dans les gares. Le résultat de ce dimanche correspond à ses espérances: une majorité suffisamment courte pour résister à toute tentative d'aller plus loin.
Le sénateur fribourgeois Urs Schwaller espère que le Conseil national va rejeter la motion du Conseil des Etats», à laquelle il avait voté non. «J'espère que les autres partis ont compris qu'il ne faut pas aller plus loin.»
Les quatre grandes villes, leurs agglomérations et les communes touristiques ont fait pencher la balance du côté du oui
por Bernard Wuthrich
La carte du vote sur l'ouverture des magasins présente un aspect inédit. Les régions périphériques, notamment catholiques, ont en majorité dit non. A l'inverse, les quatre grandes villes du pays, Zurich, Bâle, Berne et Genève, ont dit oui et ont entraîné leur canton dans leur sillage. Les principaux axes pendulaires des agglomérations zurichoise et bâloise ont également approuvé la modification de la loi sur le travail, ce qui explique le oui de Zoug, d'Argovie (notamment les régions de Baden-Wettingen et les communes situées le long du Rhin) et de Bâle-Campagne.
De manière générale, on observe que les communes «riches» des périphéries ont soutenu le projet. On le voit autour de Genève (de Cologny à la Terre-Sainte, Nyon excepté), à l'est de Lausanne (Pully, Lutry), à côté de Berne (Köniz, la plupart des villages du Seeland), et tout autour du lac de Zurich, de la Goldküste aux communes aisées de Schwyz (Freienbach, Wollerau), les seules de ce canton à mettre un oui dans les urnes.
On constate en outre que plusieurs grandes communes touristiques ont eu un réflexe identique. Zermatt, Grimentz, Leysin, Interlaken, Grindelwald, Davos, Klosters, Saint-Moritz ont toutes approuvé l'assouplissement de la législation sur le travail, même si le projet ne les concernait pas directement. On retrouve en revanche Montana et Bagnes-Verbier dans le camp du non, comme d'ailleurs l'essentiel des communes valaisannes.
Le non des autres cantons romands s'explique en partie par une opposition de type syndical. Le résultat net et unanime des Jurassiens le démontre. Le non des Montagnes neuchâteloises, alors que le Littoral a plutôt dit oui, ainsi que celui de Lausanne et de sa périphérie ouvrière confirment cette analyse.
La carte montre en revanche un grand éclatement des villes de taille moyenne dont la gare figure sur la liste de celles qui pourront laisser leurs magasins ouverts le dimanche. Toutes se retrouvent autour de la barre des 50%, soit d'un côté, soit de l'autre. Dans le camp du non, on trouve notamment Yverdon, Montreux, Vevey, Fribourg, Bienne, Saint-Gall, Thoune, Schaffhouse, Coire. Dans l'autre camp, Winterthour, Lucerne, Neuchâtel ont dit oui. Il n'est pas possible d'en tirer de conclusion claire, le résultat étant souvent lié à des conditions strictement locales.
Un des résultats les plus serrés de l'histoire
por Bernard Wuthrich
Avec un écart de 23 020 voix, le résultat du vote sur l'ouverture dominicale des magasins est l'un des plus étriqués en valeur absolue de l'histoire moderne. Et c'est sans doute l'un des deux ou trois résultats les plus serrés de toute l'histoire de la Confédération en valeur relative.
Il y a eu, entre 1848 et les années 1960, de nombreux votes qui se sont terminés par un écart infime. Mais l'électorat était lui aussi bien moins nombreux qu'aujourd'hui, ce qui rend la comparaison difficile.
Les deux votes les plus serrés en valeur absolue remontent au 6? décembre 1931 et au 21 mars 1920. Lors de ces deux scrutins, l'imposition du tabac et la loi sur la réglementation des conditions de travail furent rejetées par des écarts de, respectivement, 1926 et 1946 voix, ce qui correspond à des pourcentages de non de 50,1 et 50,2%. Mais le nombre de votants n'était alors que de respectivement 850 000 et 510 000.
Le14 janvier 1866, l'arrêté sur les poids et mesures (50,4% de oui) passa la rampe grâce à 2786 voix sur 300 000.
Dans l'histoire récente, le résultat le plus serré est le refus de l'initiative de l'UDC «contre les abus dans le droit d'asile», rejetée par 50,1% des votants le 24 novembre 2002. Seules 4208 voix firent alors la différence, sur un total de 2,243 millions d'électeurs.
Le 24 septembre 1972, l'initiative populaire pour le contrôle renforcé de l'industrie d'armement et l'interdiction des exportations d'armes échoua pour 7787 voix, sur un total de 1,18 million de votants. La part du non s'éleva à 50,3%.
Le 6 juin 1982, la nouvelle loi sur les étrangers fut refusée par 9864 voix de différence, le non l'emportant ainsi par 50,4%. 1,37 million de personnes s'étaient déplacées aux urnes.
Tout récemment, le 26 septembre 2004, l'initiative populaire «Services postaux pour tous» ne fut repoussée que par 50,2% des votants. Infime, l'écart ne fut que de 11 343 voix sur un total de 2,5 millions d'électeurs.
Le 13 mars 1955, l'initiative populaire sur la protection des locataires et des consommateurs passa la rampe grâce aux 11 458 voix, qui firent la différence sur un total de 775 000 votants. Le oui l'emporta ainsi par 50,7%. Cette initiative est, avec celle sur les OGM, l'une des quinze qui ont été acceptées en votation populaire.
por Denis Masmejan
Une bonne partie de l'après-midi, le non a été gagnant, jusqu'à disposer de quelque 90000 voix d'avance. Mais les résultats de Berne d'abord, puis de Zurich, de la ville de Zurich surtout, ont renversé de justesse l'issue du scrutin. Le oui l'a emporté au final avec vingt-trois mille vingt voix d'écart (50,57%) et une victoire dans sept cantons et demi-cantons seulement. Genève est le seul, en Suisse romande, à avoir accepté de supprimer les limitations légales qui restreignent les possibilités d'ouvrir les commerces situés dans les grandes gares et les aéroports le dimanche. Le type de produits vendus – qui devaient avoir un lien avec les besoins supposés des voyageurs – ne jouera désormais plus aucun rôle.
Sans les Zurichois, la loi n'aurait donc pas passé. Elle était, à vrai dire, taillée sur mesure pour eux. Ailleurs, et notamment en Suisse romande, le régime actuel n'avait pas suscité d'insatisfactions particulières.
Un premier pas vers une ouverture généralisée des commerces le jour du Seigneur, comme la gauche et les syndicats le soupçonnaient? Les partisans du oui, avant le scrutin de ce week-end, s'en étaient défendus. Mais la réponse est encore à venir. Elle devrait tomber mercredi. Le Conseil national doit en effet débattre, ce jour-là, d'une motion approuvée l'an dernier par le Conseil des Etats. Celle-ci propose d'autoriser les cantons à généraliser l'emploi de travailleurs le dimanche dans le commerce de détail.
Le traitement de cette motion, rappelle le radical vaudois Charles Favre, président de la Commission de l'économie et des redevances du Conseil national, avait justement été suspendu dans l'attente du résultat de la votation.
Aujourd'hui, quelle interprétation faut-il faire du scrutin de ce week-end? Une victoire arrachée avec vingt-trois mille vingt voix d'écart seulement impose-t-elle la prudence et condamne-t-elle dans l'immédiat tout pas supplémentaire?
C'est l'avis de la gauche et des syndicats, qui rappellent l'un des arguments de leurs adversaires, affirmant que la loi soumise au référendum correspondait peu ou prou au statu quo. Alors même que les résultats définitifs n'étaient pas encore connus, le syndicat Unia déclarait qu'avec un scrutin aussi serré, une nouvelle extension du travail du dimanche était désormais dépourvue de toute chance.
Joseph Deiss doit encore déterminer dans quelle mesure le Conseil fédéral doit tenir compte du résultat de dimanche dans la position qu'il défendra, mercredi. Au Conseil des Etats, le gouvernement avait appuyé la motion de la commission.
Charles Favre ne voit aucune raison, aujourd'hui, de repousser une fois encore le débat. Un écart exceptionnellement serré ne remet pas en cause sa détermination à voir le Conseil national traiter la motion – ni sa conviction personnelle: «Je constate que là où l'ouverture des commerces le dimanche se pratique, les gens y sont favorables. Je soutiendrai la motion, tout en étant conscient que le climat n'est pas peut-être pas idéal pour cela.»
Le groupe UDC doit en discuter mardi. «C'est encore ouvert, indique Gregor Rutz, le secrétaire général de l'UDC, mais notre parti est en majorité clairement pour une libéralisation du travail du dimanche.» Le groupe radical doit également en débattre le même jour. Sur la TV alémanique, dimanche soir, Fulvio Pelli, le président des radicaux, faisait comprendre qu'il ne fallait pas s'attendre, non plus, à ce que le parti se laisse attendrir par cet écart serré.
Il y aura pourtant des voix dissidentes au sein du groupe radical-libéral. «Je n'imagine pas qu'il y aura une majorité pour cette motion», pronostique le libéral vaudois Claude Ruey, qui y est opposé. «Elle nous a fait frôler l'échec ce dimanche», constate ce protestant fortement engagé dans l'Eglise.
A droite, les démocrates-chrétiens sont pour l'heure les seuls à annoncer clairement la couleur. «J'ai provoqué une décision du groupe avant le 27 novembre», souligne le conseiller national PDC fribourgeois Dominique de Buman. Deux tiers environ du groupe ont rejeté la motion des Etats.
Le oui des usagers des galeries marchandes zurichoises
Le dimanche, on vient de loin à la ronde pour faire ses achats à la gare de Zurich.
por Catherine Cossy, Zurich
Zurich, avec ses presque 100000 voix d'avance, a fait pencher la balance en faveur des achats du dimanche dans les gares. Le rayonnement du Shopville, ce drôle de nom bâtard qui désigne les galeries marchandes les plus étendues de Suisse, a fait son effet. Depuis 1990, avec la mise en service du réseau de S-Bahn, cette ville dans la ville est ouverte sept jours sur sept, jusqu'à 22 heures pour certains commerces. Et le dimanche, la foule se presse dans les couloirs souterrains de la gare. On y compte 130 commerces sur 15000 mètres carrés, allant de l'alimentation à l'habillement, en passant par les équipements sportifs, le matériel de jardinage, l'électronique et l'électroménager, sans oublier un centre de fitness, une permanence dentaire et de nombreux restaurants.
A l'annonce des résultats zurichois, le soulagement des responsables de l'association des commerces du Shopville était palpable. Son président, Milan Prenosil, refuse toutefois de parler d'une Lex Shopville. «Zurich n'était pas le seul centre concerné. Et une partie des cantons qui ont refusé la loi viennent tous faire leurs achats à Zurich le dimanche et les jours qui sont fériés chez eux.» Zoug, Argovie et les districts schwyzois sur les bords du lac de Zurich ont été conséquents et ont voté oui à une large majorité.
En cas de refus, près de 40 commerces, au bénéfice d'une autorisation spéciale du Secrétariat d'Etat à l'économie, auraient dû fermer leurs portes. Alors que 20% du chiffre d'affaires des galeries marchandes est réalisé le dimanche, cette mesure aurait entraîné des licenciements parmi les quelque 2000 employés.
Salaire minimum
La votation de dimanche aura une conséquence positive pour le personnel. Cet été, après des années de conflits, les partenaires sociaux avaient accepté un accord non contraignant. Une clause prévoyait toutefois qu'il ne s'appliquerait qu'en cas de oui le 27 novembre. L'accord fixe un salaire minimum de 3300 francs par mois. Il prévoit une compensation de 25% pour le salaire du dimanche, qui passera par paliers à 50% dès 2008. Selon Milan Prenosil, seuls quelques commerçants ne respectent pas encore ces minima, et ils vont être immédiatement rappelés à l'ordre. Benedikt Weibel, le patron des CFF, s'est aussi engagé hier soir à ce que de tels accords puissent être trouvés dans d'autres gares. Les CFF, propriétaires du 75% de la surface, et la Ville de Zurich, sont aussi partie prenante: ils peuvent refuser des contrats aux moutons noirs.
Milan Prenosil, par ailleurs président du conseil d'administration de Sprüngli, dément catégoriquement un intérêt de son association à étendre son rayon d'activité hors de la gare. «Les achats du dimanche à la Bahnhofstrasse, ce n'est pas d'actualité. Tout d'abord, il faudrait modifier la loi cantonale, et comme on vient de le voir, ce serait une campagne difficile. Mais surtout, dans tout le canton, les commerces peuvent déjà rester ouverts du lundi au samedi jusqu'à 23 heures. Seule une petite minorité en fait usage.»
«L'image du dimanche s'est effritée»
François Höpflinger, professeur de sociologie à l'Université de Zurich, a consacré une partie de ses recherches à la sociologie de la famille.
por Catherine Cossy, Zurich
Le Temps: Etes-vous surpris par ce résultat serré?
François Höpflinger: Non. C'est le résultat d'une alliance entre les conservateurs s'inspirant de valeurs traditionnelles et de ceux, comme les syndicats, qui veulent maintenir les structures. Les vrais traditionalistes ne représentent qu'un tiers de la population.
- Cette polarisation n'est pas un phénomène nouveau.
- Non. Mais c'est éclatant. Une fois de plus, nous avons deux Suisse, avec une ligne de démarcation entre tradition et ouverture. C'est un des grands problèmes de la Suisse. La structure politique est calquée sur une société décentralisée et rurale. Les plus grands développements ont lieu dans les centres urbains.
- Ce vote est-il l'expression d'un changement dans la façon d'envisager les achats? Qu'est-ce qui a finalement fait pencher la balance en faveur du oui?
- Faire ses achats est devenu un aspect des loisirs, c'est une activité familiale où chaque membre participe.
- N'est-ce pas non plus un facteur supplémentaire de stress?
- Les achats du dimanche sont une stimulation externe. Et c'est plus intéressant que d'aller à l'église.
- Selon cette lecture, l'approbation des achats du dimanche aurait dû être bien plus massive...
- Cela reflète l'ambivalence envers notre société moderne. Le dimanche garde une haute valeur symbolique. Et beaucoup craignent que ce qui empiète sur ce jour, comme les achats, nuise à la vie de famille. La réalité est différente, mais c'est comme pour le mariage: une grande majorité y croit, malgré un taux de divorce élevé.
- Qu'associe-t-on à la symbolique du dimanche?
- L'image du dimanche a commencé à s'effriter dès les années 1960. A Zurich par exemple, certaines lignes de bus ne circulaient pas ce jour-là. C'est impensable aujourd'hui. Et il n'y a plus de cantons où les restaurants et les clubs de nuit restent systématiquement fermés. Mais cela reste le seul jour où tout le monde peut être ensemble. Avec des horaires de travail irrégulier, il devient très difficile de gérer les occupations du dimanche.
- Cela ne pourrait-il pas être précisément une chance à saisir?
- Cela éviterait bien des conflits...
Dans certaines familles, c'est l'organisation du dimanche qui génère des conflits. Dans d'autres, c'est le manque de temps en commun qui est le problème. Cela dépend beaucoup de l'âge des enfants. Mais je ne crois pas que cette votation va changer beaucoup la situation. Les gares ne sont d'ailleurs pas les endroits les plus adaptés pour aller y faire ses achats.
Le PDC désavoué par sa base
Le parti est resté fidèle à son conseiller fédéral.
por Denis Masmejan Collaboration: Stéphanie Germanier, Berne
«Je suis là pour défendre la position du Conseil fédéral et dans cette optique, nous avons obtenu ce que nous souhaitions. Pour ce qui est de mon parti, il s'agit de souligner que celui-ci a défini une politique concernant la question de l'ouverture des commerces et a jugé à son juste titre l'importance de l'enjeu d'aujourd'hui.»
Sibyllin, Joseph Deiss, quand il s'agit de commenter une réalité qui saute aux yeux: son parti l'a soutenu dans sa défense de l'ouverture des magasins le dimanche dans les gares, mais la base n'a pas suivi. Tous les cantons catholiques à l'exception de Zoug ont dit non. Le rejet atteint des records en Valais et dans le Jura où le PDC est fortement implanté. Difficile de nier l'influence d'un certain attachement aux valeurs religieuses, d'autant que l'Eglise catholique, comme les Eglises protestantes, s'était fortement engagée pour le non. Une trahison des élites, obnubilées par la fidélité à «leur» conseiller fédéral?
«La position que nous avons défendue a été approuvée à une très large majorité par les délégués - environ 2002 à notre assemblée de Baden», objecte le conseiller national fribourgeois Dominique de Buman. «Une partie de notre base ne nous a pas suivis», reconnaît-il. Dominique de Buman avance deux explications. Souvent, ceux qui s'engagent en politique et ceux qui s'engagent dans l'Eglise ne sont pas les mêmes. En outre, la position du PDC n'a peut-être pas été comprise, admet-il.
En effet, le parti avait pris soin de fixer sa doctrine dans un document où l'ouverture du dimanche dans les gares et dans les «shops» était admise comme une exception avec quelques dimanches en décembre, mais où toute avancée supplémentaire était fermement condamnée. Or l'Eglise, elle, a fait campagne comme s'il fallait sauver le dimanche d'une ouverture généralisée des magasins. Et le Conseil des Etats, en posant les premières balises pour une telle généralisation, «ne nous a pas aidés», constate Dominique de Buman. Or, aujourd'hui, «il faut avoir l'honnêteté d'admettre que les Suisses ne veulent pas d'une telle généralisation».
«Je suis très heureux de ce résultat», commente pour sa part le PDC genevois Luc Barthassat, qui se dit peu inquiété par les déchirures que ce scrutin pourrait avoir causées auprès de la base. Le conseiller national s'était engagé dans le comité en faveur de l'ouverture des magasins dans les gares. Le résultat de ce dimanche correspond à ses espérances: une majorité suffisamment courte pour résister à toute tentative d'aller plus loin.
Le sénateur fribourgeois Urs Schwaller espère que le Conseil national va rejeter la motion du Conseil des Etats», à laquelle il avait voté non. «J'espère que les autres partis ont compris qu'il ne faut pas aller plus loin.»
Les quatre grandes villes, leurs agglomérations et les communes touristiques ont fait pencher la balance du côté du oui
por Bernard Wuthrich
La carte du vote sur l'ouverture des magasins présente un aspect inédit. Les régions périphériques, notamment catholiques, ont en majorité dit non. A l'inverse, les quatre grandes villes du pays, Zurich, Bâle, Berne et Genève, ont dit oui et ont entraîné leur canton dans leur sillage. Les principaux axes pendulaires des agglomérations zurichoise et bâloise ont également approuvé la modification de la loi sur le travail, ce qui explique le oui de Zoug, d'Argovie (notamment les régions de Baden-Wettingen et les communes situées le long du Rhin) et de Bâle-Campagne.
De manière générale, on observe que les communes «riches» des périphéries ont soutenu le projet. On le voit autour de Genève (de Cologny à la Terre-Sainte, Nyon excepté), à l'est de Lausanne (Pully, Lutry), à côté de Berne (Köniz, la plupart des villages du Seeland), et tout autour du lac de Zurich, de la Goldküste aux communes aisées de Schwyz (Freienbach, Wollerau), les seules de ce canton à mettre un oui dans les urnes.
On constate en outre que plusieurs grandes communes touristiques ont eu un réflexe identique. Zermatt, Grimentz, Leysin, Interlaken, Grindelwald, Davos, Klosters, Saint-Moritz ont toutes approuvé l'assouplissement de la législation sur le travail, même si le projet ne les concernait pas directement. On retrouve en revanche Montana et Bagnes-Verbier dans le camp du non, comme d'ailleurs l'essentiel des communes valaisannes.
Le non des autres cantons romands s'explique en partie par une opposition de type syndical. Le résultat net et unanime des Jurassiens le démontre. Le non des Montagnes neuchâteloises, alors que le Littoral a plutôt dit oui, ainsi que celui de Lausanne et de sa périphérie ouvrière confirment cette analyse.
La carte montre en revanche un grand éclatement des villes de taille moyenne dont la gare figure sur la liste de celles qui pourront laisser leurs magasins ouverts le dimanche. Toutes se retrouvent autour de la barre des 50%, soit d'un côté, soit de l'autre. Dans le camp du non, on trouve notamment Yverdon, Montreux, Vevey, Fribourg, Bienne, Saint-Gall, Thoune, Schaffhouse, Coire. Dans l'autre camp, Winterthour, Lucerne, Neuchâtel ont dit oui. Il n'est pas possible d'en tirer de conclusion claire, le résultat étant souvent lié à des conditions strictement locales.
Un des résultats les plus serrés de l'histoire
por Bernard Wuthrich
Avec un écart de 23 020 voix, le résultat du vote sur l'ouverture dominicale des magasins est l'un des plus étriqués en valeur absolue de l'histoire moderne. Et c'est sans doute l'un des deux ou trois résultats les plus serrés de toute l'histoire de la Confédération en valeur relative.
Il y a eu, entre 1848 et les années 1960, de nombreux votes qui se sont terminés par un écart infime. Mais l'électorat était lui aussi bien moins nombreux qu'aujourd'hui, ce qui rend la comparaison difficile.
Les deux votes les plus serrés en valeur absolue remontent au 6? décembre 1931 et au 21 mars 1920. Lors de ces deux scrutins, l'imposition du tabac et la loi sur la réglementation des conditions de travail furent rejetées par des écarts de, respectivement, 1926 et 1946 voix, ce qui correspond à des pourcentages de non de 50,1 et 50,2%. Mais le nombre de votants n'était alors que de respectivement 850 000 et 510 000.
Le14 janvier 1866, l'arrêté sur les poids et mesures (50,4% de oui) passa la rampe grâce à 2786 voix sur 300 000.
Dans l'histoire récente, le résultat le plus serré est le refus de l'initiative de l'UDC «contre les abus dans le droit d'asile», rejetée par 50,1% des votants le 24 novembre 2002. Seules 4208 voix firent alors la différence, sur un total de 2,243 millions d'électeurs.
Le 24 septembre 1972, l'initiative populaire pour le contrôle renforcé de l'industrie d'armement et l'interdiction des exportations d'armes échoua pour 7787 voix, sur un total de 1,18 million de votants. La part du non s'éleva à 50,3%.
Le 6 juin 1982, la nouvelle loi sur les étrangers fut refusée par 9864 voix de différence, le non l'emportant ainsi par 50,4%. 1,37 million de personnes s'étaient déplacées aux urnes.
Tout récemment, le 26 septembre 2004, l'initiative populaire «Services postaux pour tous» ne fut repoussée que par 50,2% des votants. Infime, l'écart ne fut que de 11 343 voix sur un total de 2,5 millions d'électeurs.
Le 13 mars 1955, l'initiative populaire sur la protection des locataires et des consommateurs passa la rampe grâce aux 11 458 voix, qui firent la différence sur un total de 775 000 votants. Le oui l'emporta ainsi par 50,7%. Cette initiative est, avec celle sur les OGM, l'une des quinze qui ont été acceptées en votation populaire.
La BCE va durcir sa politique monétaire
Le Figaro (Paris)
por Jean-Pierre Robin
LE CONSEIL des gouverneurs de la Banque centrale européenne, son instance de décision, se réunit jeudi prochain 1er décembre et devrait relever son principal taux directeur d'un quart de point, de 2% à 2,25%. Ce prix de l'argent n'a pas bougé depuis le 5 juin 2003, où il avait été abaissé de 0,5%. Il détermine directement les conditions de refinancement de l'ensemble des banques de la zone euro.
Jean-Caude Trichet, le président de la BCE qui a pris les rênes de la politique monétaire depuis le 1er novembre 2003, a déployé ces derniers jours tout un luxe de précautions pour prévenir les marchés. «Après deux ans et demi de maintien des conditions de crédit... à des niveaux historiquement bas, je considère que le conseil des gouverneurs est prêt à prendre une décision sur les taux», a-t-il ainsi déclaré le 18 novembre à l'occasion d'un congrès bancaire à Francfort. La semaine dernière, devant le Parlement européen cette fois, il a précisé le trait. Tout en annonçant que la BCE allait revoir à la hausse sa prévision d'inflation, il a tenu à dire que le relèvement des taux directeurs de la BCE pourrait rester une opération isolée : «Je ne vois pas ex ante le début d'une série de hausses de taux d'intérêt», a-t-il dit. Chacun y a vu la confirmation d'un resserrement imminent de la politique monétaire, au point «que si la BCE ne fait rien, on jugerait qu'elle est devenue totalement incapable de gérer sa propre communication», commente un économiste de banque.
Cette préparation des esprits s'est accompagnée simultanément d'une contre-campagne tout aussi ferme du côté des politiques, sur le thème «il est urgent d'attendre». Rodrigo de Rato, le directeur général du FMI, leur a facilité la tâche, déclarant le 18 novembre à Francfort où il participait à la même réunion bancaire, que le niveau actuel des taux lui paraissait approprié.
Le prix de l'argent est négatif
Fort de cette caution, les ministres des Finances de la zone euro ont lancé leurs mises en garde. Thierry Breton s'est dit «peu convaincu de la nécessité d'une hausse» – devant le Sénat – car il ne voit «aucun risque de résurgence de l'inflation ni en France ni en zone euro».
Sur le fond la BCE estime avoir deux raisons plutôt qu'une pour justifier un durcissement monétaire. D'une part l'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation atteint 2,5% sur un an, ce qui fait que le prix de l'argent à court terme est devenu largement négatif. De l'autre, la flambée de la distribution de crédit au rythme de 9% l'an la renforce dans l'idée que les taux sont désormais trop bas.
En apparence le fait de dépasser l'objectif-limite de 2% d'inflation apparaît tout à fait véniel, compte tenu du choc pétrolier. L'inflation sous-jacente – hors pétrole et produits alimentaires frais – ne reste-t-elle pas limitée à 1,5% seulement ? N'est-ce pas la preuve que l'envolée du pétrole n'exerce aucun effet de contagion sur le reste de l'économie ?
Un argument nul et non avenu
Cet argument, la BCE le juge nul et non avenu. Dans son bulletin de novembre, elle prend grand soin d'expliquer que seule compte l'inflation globale. «Ce n'est pas la première fois qu'un écart aussi important a été constaté» – entre l'inflation sous-jacente et l'indice général. «Du second semestre 1999 jusqu'à 2002, un écart d'ampleur similaire a été observé et celui-ci a finalement été comblé lorsque l'inflation sous-jacente a rattrapé l'inflation globale», peut-on lire.
Un des gouverneurs de la BCE va plus loin pour considérer que seul le chiffre global d'inflation compte vraiment : «Aujourd'hui l'inflation est la résultante de deux forces. D'un côté la montée du pétrole, qui doit être considérée comme un élément durable. De l'autre la mondialisation, autre phénomène structurel, qui exerce une pression à la baisse sur les prix des produits manufacturés. Pourquoi voudrait-on faire abstraction de l'une de ces deux forces dans la mesure de l'inflation ?», analyse-t-il en privé.
La BCE s'inquiète par ailleurs de la flambée générale du crédit, au rythme de 25% dans certains pays comme l'Espagne. Pour les ménages c'est clair cela alimente la hausse des prix de la pierre. Quant aux grandes entreprises, elles en profitent pour souscrire à très bon compte des sicav monétaires, se constituant ainsi des munitions en vue d'OPA (ou pour s'en défendre), bien plus que pour investir, regrette-t-on à Francfort. Autant de signes qui prouvent bien que le prix de l'argent ne constitue nullement un frein à l'activité économique. Tel sera l'argumentaire que Jean-Claude Trichet développera jeudi.
por Jean-Pierre Robin
LE CONSEIL des gouverneurs de la Banque centrale européenne, son instance de décision, se réunit jeudi prochain 1er décembre et devrait relever son principal taux directeur d'un quart de point, de 2% à 2,25%. Ce prix de l'argent n'a pas bougé depuis le 5 juin 2003, où il avait été abaissé de 0,5%. Il détermine directement les conditions de refinancement de l'ensemble des banques de la zone euro.
Jean-Caude Trichet, le président de la BCE qui a pris les rênes de la politique monétaire depuis le 1er novembre 2003, a déployé ces derniers jours tout un luxe de précautions pour prévenir les marchés. «Après deux ans et demi de maintien des conditions de crédit... à des niveaux historiquement bas, je considère que le conseil des gouverneurs est prêt à prendre une décision sur les taux», a-t-il ainsi déclaré le 18 novembre à l'occasion d'un congrès bancaire à Francfort. La semaine dernière, devant le Parlement européen cette fois, il a précisé le trait. Tout en annonçant que la BCE allait revoir à la hausse sa prévision d'inflation, il a tenu à dire que le relèvement des taux directeurs de la BCE pourrait rester une opération isolée : «Je ne vois pas ex ante le début d'une série de hausses de taux d'intérêt», a-t-il dit. Chacun y a vu la confirmation d'un resserrement imminent de la politique monétaire, au point «que si la BCE ne fait rien, on jugerait qu'elle est devenue totalement incapable de gérer sa propre communication», commente un économiste de banque.
Cette préparation des esprits s'est accompagnée simultanément d'une contre-campagne tout aussi ferme du côté des politiques, sur le thème «il est urgent d'attendre». Rodrigo de Rato, le directeur général du FMI, leur a facilité la tâche, déclarant le 18 novembre à Francfort où il participait à la même réunion bancaire, que le niveau actuel des taux lui paraissait approprié.
Le prix de l'argent est négatif
Fort de cette caution, les ministres des Finances de la zone euro ont lancé leurs mises en garde. Thierry Breton s'est dit «peu convaincu de la nécessité d'une hausse» – devant le Sénat – car il ne voit «aucun risque de résurgence de l'inflation ni en France ni en zone euro».
Sur le fond la BCE estime avoir deux raisons plutôt qu'une pour justifier un durcissement monétaire. D'une part l'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation atteint 2,5% sur un an, ce qui fait que le prix de l'argent à court terme est devenu largement négatif. De l'autre, la flambée de la distribution de crédit au rythme de 9% l'an la renforce dans l'idée que les taux sont désormais trop bas.
En apparence le fait de dépasser l'objectif-limite de 2% d'inflation apparaît tout à fait véniel, compte tenu du choc pétrolier. L'inflation sous-jacente – hors pétrole et produits alimentaires frais – ne reste-t-elle pas limitée à 1,5% seulement ? N'est-ce pas la preuve que l'envolée du pétrole n'exerce aucun effet de contagion sur le reste de l'économie ?
Un argument nul et non avenu
Cet argument, la BCE le juge nul et non avenu. Dans son bulletin de novembre, elle prend grand soin d'expliquer que seule compte l'inflation globale. «Ce n'est pas la première fois qu'un écart aussi important a été constaté» – entre l'inflation sous-jacente et l'indice général. «Du second semestre 1999 jusqu'à 2002, un écart d'ampleur similaire a été observé et celui-ci a finalement été comblé lorsque l'inflation sous-jacente a rattrapé l'inflation globale», peut-on lire.
Un des gouverneurs de la BCE va plus loin pour considérer que seul le chiffre global d'inflation compte vraiment : «Aujourd'hui l'inflation est la résultante de deux forces. D'un côté la montée du pétrole, qui doit être considérée comme un élément durable. De l'autre la mondialisation, autre phénomène structurel, qui exerce une pression à la baisse sur les prix des produits manufacturés. Pourquoi voudrait-on faire abstraction de l'une de ces deux forces dans la mesure de l'inflation ?», analyse-t-il en privé.
La BCE s'inquiète par ailleurs de la flambée générale du crédit, au rythme de 25% dans certains pays comme l'Espagne. Pour les ménages c'est clair cela alimente la hausse des prix de la pierre. Quant aux grandes entreprises, elles en profitent pour souscrire à très bon compte des sicav monétaires, se constituant ainsi des munitions en vue d'OPA (ou pour s'en défendre), bien plus que pour investir, regrette-t-on à Francfort. Autant de signes qui prouvent bien que le prix de l'argent ne constitue nullement un frein à l'activité économique. Tel sera l'argumentaire que Jean-Claude Trichet développera jeudi.
La importación de crudo por parte de China no ha afectado al mercado mundial de petróleo
Diário do Povo (Pequim)
Conforme al alza persistente del precio de crudo en el mercado internacional, se difunde por distintos canales una teoría de amenaza china en materia del petróleo. Algunos medios de comunicación del extranjero achacan el alza de precio de crudo al crercimiento de la demanda de petróleo de China. Semejante punto de vista carece de fundamento. La realidad es que la importación de crudo por parte de China no ha afectado en nada al mercado mundil de petróleo.
A pesar de que la demanda de China para el suministro de petróleo crezca año tras año, e independientemente de que la importación de petróleo represente un peso específico relativamente grande en su comercio exterior, actualmente se registra un descenso del ritmo de crecimiento de sus importaciones petroleras, y se prevé que el crecimiento de su importación de crudo en el presente año sufrirá una caída cerca de 30 puntos porcentuales, y la importación de petróleo refinado descenderá en un 17% en relación con el mismo período del año anterior. La razón de ello incluye los siguientes factores: el alto precio del petróleo ejerce un papel inhibidor para la demanda; se ha ralentizado el ritmo de crecimiento de las inversiones en bienes fijos; se ha rebajado en cierto grado la contradicción entre la oferta y la demanda de la electricidad; se ha acelerado en forma relativa el proceso de usar alcohol como alternativa de combustible; la cifra-base del mismo período del año pasado es relativamente alta, etc. Aparte de estos factores, China, como una potencia de consumo de energéticos, es al mismo tiempo una potencia productora de energéticos. Tiene los pies bien plantados en el propio país en cuanto al suministro de energéticos, llegando a una tasa de autosuficiencia en 94%, lo que supone más de 20 puntos porcentuales por encima de la cifra media de los países que integran la Organización de Cooperación Económica. El año pasado, la producción de energéticos no renovables de China ocupó el 11% del volumen total del mundo, y la dependencia de energéticos del exterior en el volumen total de su consumo era inferior al 5%. Para reducir su dependencia de la importación de crudo, China planea producir en el presente año 180 millones de crudo en el país, y sus reservas petrolíferas sujetas a la explotación se hallan en un período de crecimiento.
¿Son grandes las importaciones de crudo por parte de China? A juzgar por su consumo de energéticos no renovables en 2004, el petróleo no representó sino un 22,7%. Es decir, el consumo per cápita de China era menos de 2 barriles, es decir, un 1/10 de EE.UU. , un 1/8 de Japón y un 1/5 de la Unión Europea. Según previsión de la Agencia Internacional de la Energía (AIE), el crecimiento del consumo per cápita de petróleo de China en 2005 es tan sólo un 3%. Echemos una vista a las estadísticas de importaciones de crudo en 2004, China, con una población de 1.300 millones de habitantes, importó 168 millones de toneladas de petróleo; la República de Corera, con una población de 48 millones de habitantes, importó 120 millones de toneladas; Japón, con una población de 130 millones de habitantes, importó 260 millones de toneladas; y EE.UU., con una población de 280 millones de habitantes, importó 640 millones de toneladas. Una comparación de cifras demuestra que la importación de crudo por parte de China no es grande. El año pasado, la importación neta de crudo por parte de China era nada más que el 6,3% del volumen total del comercio de crudo en el mundo, situándose más o menos en un 1/4 de la importación de EE.UU. y un 1/2 de Japón en el mismo período.
¿La importación de crudo por parte de China impulsó el alza de precio de petróleo en el mercado internacional? En los últimos dos años, el petróleo, uno de los energéticos más importantes y una mercancía de recursos no renovables, concita cada vez mayor atención y en más amplia escala; las alteraciones de su precio ejercen una repercusión de consideración en la economía mundial. Según se calcula, el alto precio de petróleo hará que China pague más de 10.000 millones de dólares que lo debido en el presente año por concepto de importación de crudo. Es innegable que el precio del petróleo en el mercado internacional se ha desviado seriamente de la órbita normal de las relaciones entre demanda y oferta, convirtiéndose en una rémora para el crecimiento económico a escala mundial. El alza drástica del precio de crudo es un resultado ilógico de la especulación, especialmente especulación financiera en el mercado. A partir del año pasado, más de 8.500 fundaciones, con 800.000 millones de dólares como capital, especulan sobre el precio de crudo bajo diversos pretextos, hasta llegando en una ocasión a 15-20 dólares por barril por encima del precio normal. Las importaciones de crudo por parte de China ocupan una proporción muy pequeña en el volumen total de las importaciones mundiales, y tienen un efecto muy limitado en su precio. Si bien se ha incrementado la demanda de petróleo en China, esto no afecta la tendencia general del desarrollo del mercado global de petróleo.
Desde su incorporación a la Organización Mundial del Comercio hace 4 años, China ha reajustado oportunamente su política de comercio de petróleo, ha diversificado sus importaciones de crudo y refinado, y ha abierto paulatinamente su mercado interno según un compromiso asumido sobre el calendario. China desarrolla su diplomacia de energéticos no sólo para satisfacer su propia demanda de los mismos e impulsar el desarrollo sostenible de su economía, sino también para asegurar la estabilidad de suministro de energéticos en el mercado global y la prosperidad común de la humanidad. Los problemas del alto precio de crudo y la seguridad del suministro de energéticos no pueden resolverse en absoluto con los esfuerzos de un solo país. La tarea más apremiante al rerspecto en la actualidad es fortalecer el intercambio y la cooperación entre los diversos países, para que el alto precio ilógico del crudo revuelva a su nivel razonable, y para que la economía mundial se desarrolle en forma equilibrada y ordenada, en lugar de dejarse engañar como antes por la teoría de amenaza china en materia del petróleo. (Pueblo en Línea)
Conforme al alza persistente del precio de crudo en el mercado internacional, se difunde por distintos canales una teoría de amenaza china en materia del petróleo. Algunos medios de comunicación del extranjero achacan el alza de precio de crudo al crercimiento de la demanda de petróleo de China. Semejante punto de vista carece de fundamento. La realidad es que la importación de crudo por parte de China no ha afectado en nada al mercado mundil de petróleo.
A pesar de que la demanda de China para el suministro de petróleo crezca año tras año, e independientemente de que la importación de petróleo represente un peso específico relativamente grande en su comercio exterior, actualmente se registra un descenso del ritmo de crecimiento de sus importaciones petroleras, y se prevé que el crecimiento de su importación de crudo en el presente año sufrirá una caída cerca de 30 puntos porcentuales, y la importación de petróleo refinado descenderá en un 17% en relación con el mismo período del año anterior. La razón de ello incluye los siguientes factores: el alto precio del petróleo ejerce un papel inhibidor para la demanda; se ha ralentizado el ritmo de crecimiento de las inversiones en bienes fijos; se ha rebajado en cierto grado la contradicción entre la oferta y la demanda de la electricidad; se ha acelerado en forma relativa el proceso de usar alcohol como alternativa de combustible; la cifra-base del mismo período del año pasado es relativamente alta, etc. Aparte de estos factores, China, como una potencia de consumo de energéticos, es al mismo tiempo una potencia productora de energéticos. Tiene los pies bien plantados en el propio país en cuanto al suministro de energéticos, llegando a una tasa de autosuficiencia en 94%, lo que supone más de 20 puntos porcentuales por encima de la cifra media de los países que integran la Organización de Cooperación Económica. El año pasado, la producción de energéticos no renovables de China ocupó el 11% del volumen total del mundo, y la dependencia de energéticos del exterior en el volumen total de su consumo era inferior al 5%. Para reducir su dependencia de la importación de crudo, China planea producir en el presente año 180 millones de crudo en el país, y sus reservas petrolíferas sujetas a la explotación se hallan en un período de crecimiento.
¿Son grandes las importaciones de crudo por parte de China? A juzgar por su consumo de energéticos no renovables en 2004, el petróleo no representó sino un 22,7%. Es decir, el consumo per cápita de China era menos de 2 barriles, es decir, un 1/10 de EE.UU. , un 1/8 de Japón y un 1/5 de la Unión Europea. Según previsión de la Agencia Internacional de la Energía (AIE), el crecimiento del consumo per cápita de petróleo de China en 2005 es tan sólo un 3%. Echemos una vista a las estadísticas de importaciones de crudo en 2004, China, con una población de 1.300 millones de habitantes, importó 168 millones de toneladas de petróleo; la República de Corera, con una población de 48 millones de habitantes, importó 120 millones de toneladas; Japón, con una población de 130 millones de habitantes, importó 260 millones de toneladas; y EE.UU., con una población de 280 millones de habitantes, importó 640 millones de toneladas. Una comparación de cifras demuestra que la importación de crudo por parte de China no es grande. El año pasado, la importación neta de crudo por parte de China era nada más que el 6,3% del volumen total del comercio de crudo en el mundo, situándose más o menos en un 1/4 de la importación de EE.UU. y un 1/2 de Japón en el mismo período.
¿La importación de crudo por parte de China impulsó el alza de precio de petróleo en el mercado internacional? En los últimos dos años, el petróleo, uno de los energéticos más importantes y una mercancía de recursos no renovables, concita cada vez mayor atención y en más amplia escala; las alteraciones de su precio ejercen una repercusión de consideración en la economía mundial. Según se calcula, el alto precio de petróleo hará que China pague más de 10.000 millones de dólares que lo debido en el presente año por concepto de importación de crudo. Es innegable que el precio del petróleo en el mercado internacional se ha desviado seriamente de la órbita normal de las relaciones entre demanda y oferta, convirtiéndose en una rémora para el crecimiento económico a escala mundial. El alza drástica del precio de crudo es un resultado ilógico de la especulación, especialmente especulación financiera en el mercado. A partir del año pasado, más de 8.500 fundaciones, con 800.000 millones de dólares como capital, especulan sobre el precio de crudo bajo diversos pretextos, hasta llegando en una ocasión a 15-20 dólares por barril por encima del precio normal. Las importaciones de crudo por parte de China ocupan una proporción muy pequeña en el volumen total de las importaciones mundiales, y tienen un efecto muy limitado en su precio. Si bien se ha incrementado la demanda de petróleo en China, esto no afecta la tendencia general del desarrollo del mercado global de petróleo.
Desde su incorporación a la Organización Mundial del Comercio hace 4 años, China ha reajustado oportunamente su política de comercio de petróleo, ha diversificado sus importaciones de crudo y refinado, y ha abierto paulatinamente su mercado interno según un compromiso asumido sobre el calendario. China desarrolla su diplomacia de energéticos no sólo para satisfacer su propia demanda de los mismos e impulsar el desarrollo sostenible de su economía, sino también para asegurar la estabilidad de suministro de energéticos en el mercado global y la prosperidad común de la humanidad. Los problemas del alto precio de crudo y la seguridad del suministro de energéticos no pueden resolverse en absoluto con los esfuerzos de un solo país. La tarea más apremiante al rerspecto en la actualidad es fortalecer el intercambio y la cooperación entre los diversos países, para que el alto precio ilógico del crudo revuelva a su nivel razonable, y para que la economía mundial se desarrolle en forma equilibrada y ordenada, en lugar de dejarse engañar como antes por la teoría de amenaza china en materia del petróleo. (Pueblo en Línea)
domingo, novembro 27, 2005
Índice de hoje
- La definición de terrorismo atasca la Cumbre Euromediterránea en su inicio (El Pais, Madrid)
- O 'Bushevique' (Jornal do Brasil, Rio)
- O 'Bushevique' (Jornal do Brasil, Rio)
La definición de terrorismo atasca la Cumbre Euromediterránea en su inicio
El Pais (Madrid)
por ANDREU MISSÉ / FERRAN SALES - Barcelona
La falta de consenso en la redacción del llamado Código de Conducta Antiterrorista se está convirtiendo en uno de los principales escollos de la Cumbre Euromediterránea, que empieza hoy en Barcelona. El encuentro, al que estaban invitados los jefes de Estado y de Gobierno de los 25 Estados de la UE y de los 10 de la ribera sur del Mediterráneo, se verá deslucido por el escaso nivel de representación de las delegaciones de estos últimos países. El presidente egipcio, Hosni Mubarak; el rey Abdalá de Jordania; Mohamed VI de Marruecos, y el primer ministro israelí, Ariel Sharon, han excusado su asistencia.
A pesar de estos contratiempos, las delegaciones registraron avances significativos en los temas relacionados con la inmigración y el reconocimiento de las instituciones de la sociedad civil. El presidente de la Generalitat de Cataluña, Pasqual Maragall, manifestó ayer su esperanza de que la asociación Euromediterránea sea "la chispa que vuelva a poner en marcha la cumbre europea".
La Cumbre, que persigue fortalecer el Proceso de Barcelona, iniciado en 1995, cuyo principal objetivo es la creación de una zona de Libre Comercio en la región en 2010, pretende alcanzar un amplio acuerdo sobre los dos nuevos fenómenos que sacuden los países de ambas orillas: el terrorismo y la inmigración
En el documento del Código de conducta antiterrorista, la presidencia, por las presiones de Israel, no acepta el reconocimiento del derecho de resistencia a la ocupación que esgrimen los árabes según el protocolo del convenio de Ginebra. El texto propuesto por el Grupo árabe afirma: "Nada en este código de conducta contradice el derecho de los pueblos bajo ocupación extranjera a luchar hasta el fin de acuerdo con el derecho internacional y las leyes humanitarias internacionales".
La Unión Europea, haciéndose en parte eco de las posiciones de Israel, considera por su parte que después de la escalada de atentados de los últimos años "no tiene ningún sentido introducir matices al hablar del terrorismo", según indicaron fuentes diplomáticas. Sobre este punto el texto propuesto establece: "Reafirmamos que todos los pueblos tienen derecho a la autodeterminación, y en este contexto, dar pasos legales para la consecución de este derecho, y reafirmamos que los ataques terroristas no pueden ser justificados ni legitimados por ningún motivo o agravio".
Este escollo podría allanarse si se lograra un acuerdo en el segundo de los tres documentos básicos, que define la "visión común" sobre la Cumbre. En este caso Israel rechaza el último borrador, en el que se hace una referencia a la retirada de Israel de los territorios, "ocupación que empezó en 1967". El Grupo árabe también se niega a asimilar el concepto de "violencia" al de "terrorismo".
El encuentro puede quedar oscurecido por la ausencia de los principales mandatarios árabes. El presidente egipcio, Hosni Mubarak, excusó ayer su asistencia. Fuentes diplomáticas justificaron la ausencia del rais de Egipto por las elecciones que ayer se celebraron en este país. También se excusó Abdalá II de Jordania. El rey de Marruecos, Mohamed VI, y el presidente sirio, Bachar el Asad tampoco estarán en Barcelona. Ni el primer ministro israelí, Ariel Sharon, ni el jefe de su diplomacia, Silvam Shalom, tenían previsto viajar a Barcelona. El ministro de Comercio de Israel, Edhud Olmert, asumirá la representación israelí.
Avance en inmigración
Las únicas primeras autoridades de los países de la orilla sur del Mediterráneo que participan son el presidente de la Autoridad palestina, Mahmud Abbas, y el primer ministro turco, Recep Tayyip Erdogan. El presidente argelino, Abdelaziz Buteflika, fue trasladado anoche a un hosptial de París por un problema gastrointestinal, por lo que tampoco estará en la cumbre.
Las delegaciones alcanzaron ayer avances significativos en las negociaciones sobre inmigración y reconocimiento de las instituciones civiles. Los Veinticinco se comprometieron a actuar en varias líneas para favorecer la inmigración legal, con independencia de los compromisos de agilizar el trámite de pasaportes. En contrapartida, se espera de los países árabes una mayor colaboración en acogida, en relación con la devolución de los inmigrantes ilegales.
El Grupo árabe exige una mayor precisión en la definición de las instituciones civiles que pueden recibir ayudas de la UE. Uno de los objetivos es precisamente fortalecer los lazos a través de la sociedad civil. Algunos países árabes con un bajo nivel de desarrollo democrático quieren controlar el dinero que reciben las distintas organizaciones humanitarias.
por ANDREU MISSÉ / FERRAN SALES - Barcelona
La falta de consenso en la redacción del llamado Código de Conducta Antiterrorista se está convirtiendo en uno de los principales escollos de la Cumbre Euromediterránea, que empieza hoy en Barcelona. El encuentro, al que estaban invitados los jefes de Estado y de Gobierno de los 25 Estados de la UE y de los 10 de la ribera sur del Mediterráneo, se verá deslucido por el escaso nivel de representación de las delegaciones de estos últimos países. El presidente egipcio, Hosni Mubarak; el rey Abdalá de Jordania; Mohamed VI de Marruecos, y el primer ministro israelí, Ariel Sharon, han excusado su asistencia.
A pesar de estos contratiempos, las delegaciones registraron avances significativos en los temas relacionados con la inmigración y el reconocimiento de las instituciones de la sociedad civil. El presidente de la Generalitat de Cataluña, Pasqual Maragall, manifestó ayer su esperanza de que la asociación Euromediterránea sea "la chispa que vuelva a poner en marcha la cumbre europea".
La Cumbre, que persigue fortalecer el Proceso de Barcelona, iniciado en 1995, cuyo principal objetivo es la creación de una zona de Libre Comercio en la región en 2010, pretende alcanzar un amplio acuerdo sobre los dos nuevos fenómenos que sacuden los países de ambas orillas: el terrorismo y la inmigración
En el documento del Código de conducta antiterrorista, la presidencia, por las presiones de Israel, no acepta el reconocimiento del derecho de resistencia a la ocupación que esgrimen los árabes según el protocolo del convenio de Ginebra. El texto propuesto por el Grupo árabe afirma: "Nada en este código de conducta contradice el derecho de los pueblos bajo ocupación extranjera a luchar hasta el fin de acuerdo con el derecho internacional y las leyes humanitarias internacionales".
La Unión Europea, haciéndose en parte eco de las posiciones de Israel, considera por su parte que después de la escalada de atentados de los últimos años "no tiene ningún sentido introducir matices al hablar del terrorismo", según indicaron fuentes diplomáticas. Sobre este punto el texto propuesto establece: "Reafirmamos que todos los pueblos tienen derecho a la autodeterminación, y en este contexto, dar pasos legales para la consecución de este derecho, y reafirmamos que los ataques terroristas no pueden ser justificados ni legitimados por ningún motivo o agravio".
Este escollo podría allanarse si se lograra un acuerdo en el segundo de los tres documentos básicos, que define la "visión común" sobre la Cumbre. En este caso Israel rechaza el último borrador, en el que se hace una referencia a la retirada de Israel de los territorios, "ocupación que empezó en 1967". El Grupo árabe también se niega a asimilar el concepto de "violencia" al de "terrorismo".
El encuentro puede quedar oscurecido por la ausencia de los principales mandatarios árabes. El presidente egipcio, Hosni Mubarak, excusó ayer su asistencia. Fuentes diplomáticas justificaron la ausencia del rais de Egipto por las elecciones que ayer se celebraron en este país. También se excusó Abdalá II de Jordania. El rey de Marruecos, Mohamed VI, y el presidente sirio, Bachar el Asad tampoco estarán en Barcelona. Ni el primer ministro israelí, Ariel Sharon, ni el jefe de su diplomacia, Silvam Shalom, tenían previsto viajar a Barcelona. El ministro de Comercio de Israel, Edhud Olmert, asumirá la representación israelí.
Avance en inmigración
Las únicas primeras autoridades de los países de la orilla sur del Mediterráneo que participan son el presidente de la Autoridad palestina, Mahmud Abbas, y el primer ministro turco, Recep Tayyip Erdogan. El presidente argelino, Abdelaziz Buteflika, fue trasladado anoche a un hosptial de París por un problema gastrointestinal, por lo que tampoco estará en la cumbre.
Las delegaciones alcanzaron ayer avances significativos en las negociaciones sobre inmigración y reconocimiento de las instituciones civiles. Los Veinticinco se comprometieron a actuar en varias líneas para favorecer la inmigración legal, con independencia de los compromisos de agilizar el trámite de pasaportes. En contrapartida, se espera de los países árabes una mayor colaboración en acogida, en relación con la devolución de los inmigrantes ilegales.
El Grupo árabe exige una mayor precisión en la definición de las instituciones civiles que pueden recibir ayudas de la UE. Uno de los objetivos es precisamente fortalecer los lazos a través de la sociedad civil. Algunos países árabes con un bajo nivel de desarrollo democrático quieren controlar el dinero que reciben las distintas organizaciones humanitarias.
O 'Bushevique'
Jornal do Brasil (Rio)
por Rozane Monteiro
O presidente americano, George Bush, vive a repetir que tem a missão - dada por Deus, pessoalmente - de difundir a democracia a todos os que ainda não conheceram, segundo ele, a única ideologia possível. Os seguidores de Vladimir Ilyich Lênin, líder dos bolcheviques, que levaram à União Soviética à Revolução de 1917, não faziam questão dessa intimidade com Deus, mas estavam certos de que seu movimento era a ordem natural das coisas em todo o planeta.
Um prega o regime que dá ao povo, em tese, o direito absoluto à escolha de suas lideranças e à liberdade em todos os sentidos. Os outros falavam de ditadura, ainda que do proletariado. Historicamente em lados opostos do pensamento político, Bush e os bolcheviques de Lênin estão, segundo especialistas russos, mais próximos um do outro do que ousaram imaginar os chamados neo-cons, ideólogos da Casa Branca de hoje, e os próprios saudosistas do que um dia foi a União Soviética. Um golpe no fígado do conceito de democracia pregado pelo presidente republicano.
- É preciso deixar claro que há entre os dois, Bush e os bolcheviques de Lênin, uma diferença ideológica evidente. Mas é possível traçar um paralelo entre as práticas de ambos. Bush está convencido de que o mundo inteiro é regido por um desejo por liberdade e por democracia, ignorando as características específicas das diferentes nações. Os bolcheviques estavam certos de que a revolução do proletariado deveria acontecer em todas as sociedades - analisa o historiador russo Igor Torbakov, PhD em História da Rússia e do Leste Europeu, em entrevista por telefone ao JB.
Torbakov chama a atenção para o fato de Bush, como fizeram os bolcheviques, se empenhar, às vezes pela força, em impor sua ideologia na forma como a compreende.
- O presidente americano não leva em conta que há modelos diferentes de democracia, e não só o seu, que é o anglo-saxão adaptado à realidade americana. Não vê que, por exemplo, França, Itália e Espanha têm modelos democráticos próprios. Muito menos considera que a chamada Nova Europa, os países que aderiram à União Européia em 2004, desenvolveram, por necessidade, um modelo distinto de democracia. O irônico é que, quanto mais inflexível Bush é, tanto mais se aproxima dos bolcheviques - acrescenta o historiador, lembrando nações da extinta Cortina de Ferro, agora parte da UE.
Há, ainda, o fato, segundo Torbakov, de a ideologia de Bush não fazer sentido para os povos de países islâmicos, de tradições seculares que não cabem no conceito moderno de democracia:
- Se você for falar de liberdade de expressão para esses povos, eles não vão ter nenhuma idéia de por que, afinal de contas, precisam tanto dessa tal liberdade. Não faz sentido na cabeça deles. Simplesmente, não entendem porque as coisas têm de ser da forma como Bush diz. Aqui, de novo, se você pensar que os EUA estão dispostos a disseminar seu modo de governar para todo o mundo, é preciso lembrar que também os bolcheviques planejavam levar a revolução do proletariado para fora das fronteiras da União Soviética.
Outro analista russo, Aleksander Tsipko, em artigo recente, corrobora a tese de Torbakov e chega a dizer que o principal ponto comum é a máxima ''os fins justificam os meios''. E, por trás dessa lei aplicável aos métodos de Washington, ainda segundo Tsipko, ''está o mesmo sistema ético bolchevique que classifica como moral tudo o que serve a seus interesses e a mesma indiferença com o valor da vida humana''.
Tsipko também se refere ao próprio Iraque, onde Torbakov se arrisca a usar o conceito de revolução:
- É claro que os ideólogos vão sempre resistir a usar o termo ''revolucionária'' ao se referir a qualquer de suas ações. Mas, se pensarmos que naquele país, onde havia uma ditadura, agora há eleições, é ou não é uma revolução?
Torbakov lembra, ainda, do recém criado ARC, a sigla em inglês para uma força-tarefa ligada ao Departamento de Reconstrução e Estabilização da Casa Branca, passível de ser deslocada para qualquer lugar do mundo em que esteja acontecendo uma transição política. ''Para ajudar jovens democracias a obter êxito e construir a liberdade, precisamos dos esforços de vários indivíduos e instituições'', já disse Bush, em discurso, referindo-se ao ARC.
Hoje, na Rússia, não são raros os que comparam o ARC de Bush ao Cominterm, o braço internacional do Partido Comunista, de difusão da ideologia para fora do território soviético.
Mas é na forma como Bush se apresenta como um enviado de Deus que a semelhança com os métodos bolcheviques fica ainda mais irônica. Especialmente depois de o presidente americano ter dito, em 2003, durante encontro com autoridades palestinas: ''Sou guiado por uma missão dada por Deus. Deus me disse: 'George, vá e lute com aqueles terroristas no Afeganistão'. E eu fui. Então, Deus me disse: 'George, vá e acabe com a tirania no Iraque'. E eu fui. Agora, de novo, eu sinto as palavras de Deus vindo em minha direção: 'Vá e dê aos palestinos o seu estado; a Israel, a sua segurança; e leve a paz ao Oriente Médio. Por Deus, é isso que vou fazer''.
- Primeiro, é preciso dizer que existir um homem que acredita ter uma missão, tem a certeza de ter ouvido um ''chamado'' e crê conversar com Deus é assustador e perigoso. Mas, por irônico que possa parecer, isso também é muito bolchevique. Na época do 11 de setembro, Bush disse algo como 'ou vocês estão conosco, ou contra nós'. Ele continua com esse tom maniqueísta. Os ideólogos de Bush e pessoas como os bolcheviques de Lênin só vêem o mundo em preto e branco. Lembre-se também que Lênin transformou sua doutrina política numa espécie de religião, e as massas a absorveram como se fosse um dogma. Não havia meio-termo. A revolução do proletariado deveria ser, segundo os bolcheviques, a 'ordem natural das coisas' e levaria a humanidade a um mundo de mais justiça - conclui Torbakov.
por Rozane Monteiro
O presidente americano, George Bush, vive a repetir que tem a missão - dada por Deus, pessoalmente - de difundir a democracia a todos os que ainda não conheceram, segundo ele, a única ideologia possível. Os seguidores de Vladimir Ilyich Lênin, líder dos bolcheviques, que levaram à União Soviética à Revolução de 1917, não faziam questão dessa intimidade com Deus, mas estavam certos de que seu movimento era a ordem natural das coisas em todo o planeta.
Um prega o regime que dá ao povo, em tese, o direito absoluto à escolha de suas lideranças e à liberdade em todos os sentidos. Os outros falavam de ditadura, ainda que do proletariado. Historicamente em lados opostos do pensamento político, Bush e os bolcheviques de Lênin estão, segundo especialistas russos, mais próximos um do outro do que ousaram imaginar os chamados neo-cons, ideólogos da Casa Branca de hoje, e os próprios saudosistas do que um dia foi a União Soviética. Um golpe no fígado do conceito de democracia pregado pelo presidente republicano.
- É preciso deixar claro que há entre os dois, Bush e os bolcheviques de Lênin, uma diferença ideológica evidente. Mas é possível traçar um paralelo entre as práticas de ambos. Bush está convencido de que o mundo inteiro é regido por um desejo por liberdade e por democracia, ignorando as características específicas das diferentes nações. Os bolcheviques estavam certos de que a revolução do proletariado deveria acontecer em todas as sociedades - analisa o historiador russo Igor Torbakov, PhD em História da Rússia e do Leste Europeu, em entrevista por telefone ao JB.
Torbakov chama a atenção para o fato de Bush, como fizeram os bolcheviques, se empenhar, às vezes pela força, em impor sua ideologia na forma como a compreende.
- O presidente americano não leva em conta que há modelos diferentes de democracia, e não só o seu, que é o anglo-saxão adaptado à realidade americana. Não vê que, por exemplo, França, Itália e Espanha têm modelos democráticos próprios. Muito menos considera que a chamada Nova Europa, os países que aderiram à União Européia em 2004, desenvolveram, por necessidade, um modelo distinto de democracia. O irônico é que, quanto mais inflexível Bush é, tanto mais se aproxima dos bolcheviques - acrescenta o historiador, lembrando nações da extinta Cortina de Ferro, agora parte da UE.
Há, ainda, o fato, segundo Torbakov, de a ideologia de Bush não fazer sentido para os povos de países islâmicos, de tradições seculares que não cabem no conceito moderno de democracia:
- Se você for falar de liberdade de expressão para esses povos, eles não vão ter nenhuma idéia de por que, afinal de contas, precisam tanto dessa tal liberdade. Não faz sentido na cabeça deles. Simplesmente, não entendem porque as coisas têm de ser da forma como Bush diz. Aqui, de novo, se você pensar que os EUA estão dispostos a disseminar seu modo de governar para todo o mundo, é preciso lembrar que também os bolcheviques planejavam levar a revolução do proletariado para fora das fronteiras da União Soviética.
Outro analista russo, Aleksander Tsipko, em artigo recente, corrobora a tese de Torbakov e chega a dizer que o principal ponto comum é a máxima ''os fins justificam os meios''. E, por trás dessa lei aplicável aos métodos de Washington, ainda segundo Tsipko, ''está o mesmo sistema ético bolchevique que classifica como moral tudo o que serve a seus interesses e a mesma indiferença com o valor da vida humana''.
Tsipko também se refere ao próprio Iraque, onde Torbakov se arrisca a usar o conceito de revolução:
- É claro que os ideólogos vão sempre resistir a usar o termo ''revolucionária'' ao se referir a qualquer de suas ações. Mas, se pensarmos que naquele país, onde havia uma ditadura, agora há eleições, é ou não é uma revolução?
Torbakov lembra, ainda, do recém criado ARC, a sigla em inglês para uma força-tarefa ligada ao Departamento de Reconstrução e Estabilização da Casa Branca, passível de ser deslocada para qualquer lugar do mundo em que esteja acontecendo uma transição política. ''Para ajudar jovens democracias a obter êxito e construir a liberdade, precisamos dos esforços de vários indivíduos e instituições'', já disse Bush, em discurso, referindo-se ao ARC.
Hoje, na Rússia, não são raros os que comparam o ARC de Bush ao Cominterm, o braço internacional do Partido Comunista, de difusão da ideologia para fora do território soviético.
Mas é na forma como Bush se apresenta como um enviado de Deus que a semelhança com os métodos bolcheviques fica ainda mais irônica. Especialmente depois de o presidente americano ter dito, em 2003, durante encontro com autoridades palestinas: ''Sou guiado por uma missão dada por Deus. Deus me disse: 'George, vá e lute com aqueles terroristas no Afeganistão'. E eu fui. Então, Deus me disse: 'George, vá e acabe com a tirania no Iraque'. E eu fui. Agora, de novo, eu sinto as palavras de Deus vindo em minha direção: 'Vá e dê aos palestinos o seu estado; a Israel, a sua segurança; e leve a paz ao Oriente Médio. Por Deus, é isso que vou fazer''.
- Primeiro, é preciso dizer que existir um homem que acredita ter uma missão, tem a certeza de ter ouvido um ''chamado'' e crê conversar com Deus é assustador e perigoso. Mas, por irônico que possa parecer, isso também é muito bolchevique. Na época do 11 de setembro, Bush disse algo como 'ou vocês estão conosco, ou contra nós'. Ele continua com esse tom maniqueísta. Os ideólogos de Bush e pessoas como os bolcheviques de Lênin só vêem o mundo em preto e branco. Lembre-se também que Lênin transformou sua doutrina política numa espécie de religião, e as massas a absorveram como se fosse um dogma. Não havia meio-termo. A revolução do proletariado deveria ser, segundo os bolcheviques, a 'ordem natural das coisas' e levaria a humanidade a um mundo de mais justiça - conclui Torbakov.
sábado, novembro 26, 2005
30 Aniversario Misión Militar Cubana en Angola: La tropa sigue firme
Granma (Havana)
por IRAIDA CALZADILLA RODRÍGUEZ
Apenas el batallón de tanques T-55 llegó a Punta Negra recibió la orden de retorno a Luanda. De pronto Cuba quedó 14 jornadas atrás, y se volvió remota la fecha en la que el buque La Plata puso rumbo a la República Popular de Angola. Ahora tomaba su espacio en días y noches la defensa del puerto de la capital angolana.
Ese fue el bautismo internacionalista de Rafael Jérez Marín, tanquista y Educador del núcleo del Partido del Batallón. No hubo enfrentamientos, pero la posibilidad de dar la cara a la contrarrevolución estuvo presente en esas largas horas en las que el soldado se siente siempre a punto. En que una y otra vez el enemigo es una presencia constante. En que se espera con rigor la batalla en pos de un ideal justo.
La historia de Jérez se parece a la de miles de cubanos que fueron a Angola. Y ha sido una entrevista difícil porque no gusta hablar de sí, y una tiene que volver repetidamente a las preguntas para que las palabras develen esa página de su vida que él siente con particular pertenencia.
Hace acotaciones breves:"Creo que haber participado en aquella gesta heroica no fue en vano, ningún tiempo perdido. ¡Mire usted cómo ese país ha avanzado y mantiene las relaciones con el nuestro! Es grande sentir que la solidaridad nos une por encima de todo; pero si la gloria del mundo cabe en un grano de maíz, entonces veo que lo que hice es pequeñito. Mucha gente ha hecho más, esos son de admirar".
Un tarde cualquiera de 1977 llegó a su casa y Oria Nancy, la esposa, le habló de una citación para que se presentara con carácter urgente en el Quinto Distrito de Ciudad de La Habana. Allí le informaron sobre la misión internacionalista de la que tuvo conocimiento preciso varios días después, cuando en el barco se enteró de que iba rumbo a Angola. Fue un tiempo inicial de mareos y revolturas de estómago. Era la primera experiencia como navegante. Pero la gente hablaba con orgullo de cumplir cualquier tarea, de no defraudar al Comandante en Jefe ni a Raúl. El resorte patriótico y solidario los animaba.
Después de Luanda estuvo todo el tiempo, hasta 1979, en Cabinda, en la selva Mayombe, donde la preparación combativa era constante para preservar a la población. Angola fue una gran enseñanza en lo personal y como revolucionario, comenta. Y es que a partir de ella adquirió otro tipo de madurez, esa que va emparentada con la comprensión exacta del ser humano y su necesidad de sentirse parte del universo. "Una situación de guerra, combatas o no, es ya asumir heroicamente la vida, pues no sabes si sobrevivirás o morirás, y esa percepción te acompaña todo el tiempo".
Dice que fue digno ir a luchar allí. Había que ver las condiciones en que vivían los niños y los viejos. Todos, para ser más exactos. "Uno mira ahora los documentales y le parece revivir aquellos momentos. Creo que por eso, para mejorar al mundo, hay tantos cubanos que están dispuestos a cumplir otros tipos de misiones, como las médicas, que llevan esperanzas a los que no tienen nada".
Y también hay momentos de tremendo "gorrión". Entonces recuerda con tristeza la caída de algún compañero, y en contraposición, la alegría de recibir "el chipojo", un avioncito portador de la correspondencia; y con ella, la presencia de los hijos, la esposa, la familia."Pero siempre estábamos en plena disposición combativa para cualquier tarea que se nos encomendara. Mire, cuando uno parte hacia una misión solo posee con seguridad una verdad: vuelve o no vuelve. En cualquiera de los dos casos lo importante es cumplir con la responsabilidad que le han asignado".
Jérez tiene entre sus más preciados tesoros las medallas de Combatiente Internacionalista de Segunda Clase y la de Por la Victoria Cuba-RPA, condecoraciones que permanentemente le recuerdan no solo el triunfo definitivo de Angola, sino también, el derrocamiento del apartheid y la liberación de Namibia:"Son cosas grandes en la vida de un soldado, y por ellas se está dispuesto a recomenzar si fuera necesario".
Ha esquivado la entrevista. Tiene una excusa: no obstante haberse jubilado, acomete una intensa labor en la Asociación de Combatientes del municipio de Centro Habana, donde ocupa la Secretaría Patriótico-Militar y la dirección del núcleo del Partido. Pero Yanay, la hija, dice que de todas maneras iba a hablar poco, porque ni en familia el padre gusta de elogios, y la mayoría de las anécdotas las sabe por otros compañeros.
El hombre mira a la nieta y la sonrisa se le vuelve ancha. "Cuando regresé, mi hija tenía la edad de Yudiley ahora. Por intuición la reconocí al llegar a la casa; la había dejado de seis meses. Cuando me pongo a pensar en ella y en el futuro, creo que todavía nos falta por hacer y mucho lo que espera de nosotros el Comandante en Jefe, el Ministro de las FAR y el Partido. Pero estoy seguro de que la tropa les sigue firme".
por IRAIDA CALZADILLA RODRÍGUEZ
Apenas el batallón de tanques T-55 llegó a Punta Negra recibió la orden de retorno a Luanda. De pronto Cuba quedó 14 jornadas atrás, y se volvió remota la fecha en la que el buque La Plata puso rumbo a la República Popular de Angola. Ahora tomaba su espacio en días y noches la defensa del puerto de la capital angolana.
Ese fue el bautismo internacionalista de Rafael Jérez Marín, tanquista y Educador del núcleo del Partido del Batallón. No hubo enfrentamientos, pero la posibilidad de dar la cara a la contrarrevolución estuvo presente en esas largas horas en las que el soldado se siente siempre a punto. En que una y otra vez el enemigo es una presencia constante. En que se espera con rigor la batalla en pos de un ideal justo.
La historia de Jérez se parece a la de miles de cubanos que fueron a Angola. Y ha sido una entrevista difícil porque no gusta hablar de sí, y una tiene que volver repetidamente a las preguntas para que las palabras develen esa página de su vida que él siente con particular pertenencia.
Hace acotaciones breves:"Creo que haber participado en aquella gesta heroica no fue en vano, ningún tiempo perdido. ¡Mire usted cómo ese país ha avanzado y mantiene las relaciones con el nuestro! Es grande sentir que la solidaridad nos une por encima de todo; pero si la gloria del mundo cabe en un grano de maíz, entonces veo que lo que hice es pequeñito. Mucha gente ha hecho más, esos son de admirar".
Un tarde cualquiera de 1977 llegó a su casa y Oria Nancy, la esposa, le habló de una citación para que se presentara con carácter urgente en el Quinto Distrito de Ciudad de La Habana. Allí le informaron sobre la misión internacionalista de la que tuvo conocimiento preciso varios días después, cuando en el barco se enteró de que iba rumbo a Angola. Fue un tiempo inicial de mareos y revolturas de estómago. Era la primera experiencia como navegante. Pero la gente hablaba con orgullo de cumplir cualquier tarea, de no defraudar al Comandante en Jefe ni a Raúl. El resorte patriótico y solidario los animaba.
Después de Luanda estuvo todo el tiempo, hasta 1979, en Cabinda, en la selva Mayombe, donde la preparación combativa era constante para preservar a la población. Angola fue una gran enseñanza en lo personal y como revolucionario, comenta. Y es que a partir de ella adquirió otro tipo de madurez, esa que va emparentada con la comprensión exacta del ser humano y su necesidad de sentirse parte del universo. "Una situación de guerra, combatas o no, es ya asumir heroicamente la vida, pues no sabes si sobrevivirás o morirás, y esa percepción te acompaña todo el tiempo".
Dice que fue digno ir a luchar allí. Había que ver las condiciones en que vivían los niños y los viejos. Todos, para ser más exactos. "Uno mira ahora los documentales y le parece revivir aquellos momentos. Creo que por eso, para mejorar al mundo, hay tantos cubanos que están dispuestos a cumplir otros tipos de misiones, como las médicas, que llevan esperanzas a los que no tienen nada".
Y también hay momentos de tremendo "gorrión". Entonces recuerda con tristeza la caída de algún compañero, y en contraposición, la alegría de recibir "el chipojo", un avioncito portador de la correspondencia; y con ella, la presencia de los hijos, la esposa, la familia."Pero siempre estábamos en plena disposición combativa para cualquier tarea que se nos encomendara. Mire, cuando uno parte hacia una misión solo posee con seguridad una verdad: vuelve o no vuelve. En cualquiera de los dos casos lo importante es cumplir con la responsabilidad que le han asignado".
Jérez tiene entre sus más preciados tesoros las medallas de Combatiente Internacionalista de Segunda Clase y la de Por la Victoria Cuba-RPA, condecoraciones que permanentemente le recuerdan no solo el triunfo definitivo de Angola, sino también, el derrocamiento del apartheid y la liberación de Namibia:"Son cosas grandes en la vida de un soldado, y por ellas se está dispuesto a recomenzar si fuera necesario".
Ha esquivado la entrevista. Tiene una excusa: no obstante haberse jubilado, acomete una intensa labor en la Asociación de Combatientes del municipio de Centro Habana, donde ocupa la Secretaría Patriótico-Militar y la dirección del núcleo del Partido. Pero Yanay, la hija, dice que de todas maneras iba a hablar poco, porque ni en familia el padre gusta de elogios, y la mayoría de las anécdotas las sabe por otros compañeros.
El hombre mira a la nieta y la sonrisa se le vuelve ancha. "Cuando regresé, mi hija tenía la edad de Yudiley ahora. Por intuición la reconocí al llegar a la casa; la había dejado de seis meses. Cuando me pongo a pensar en ella y en el futuro, creo que todavía nos falta por hacer y mucho lo que espera de nosotros el Comandante en Jefe, el Ministro de las FAR y el Partido. Pero estoy seguro de que la tropa les sigue firme".
sexta-feira, novembro 25, 2005
Índice de hoje
- L'UE réforme radicalement son régime sucrier, vieux de 40 ans (Le Temps, Genève)
- Une "erreur" d'Albert Einstein résout peut-être le mystère de l'expansion de l'Univers (Le Monde, Paris)
- "Me caí de la silla cuando en el 83 Abbas me dijo que con Sharon sería posible firmar la paz" (La Vanguardia, Barcelona)
- La Luna se formó «sólo» treinta millones de años después de que lo hiciera el Sistema Solar (ABC, Madrid)
- Une "erreur" d'Albert Einstein résout peut-être le mystère de l'expansion de l'Univers (Le Monde, Paris)
- "Me caí de la silla cuando en el 83 Abbas me dijo que con Sharon sería posible firmar la paz" (La Vanguardia, Barcelona)
- La Luna se formó «sólo» treinta millones de años después de que lo hiciera el Sistema Solar (ABC, Madrid)
L'UE réforme radicalement son régime sucrier, vieux de 40 ans
Le Temps (Genève)
SUCRE. Disparition de betteraviers, fermeture de raffineries, baisse de revenus: c'est la fin d'un système qui ne pouvait pas durer, et qui coûte 1,6 milliard d'euros en subventions.
por Ram Etwareea
Grâce à des subventions à la production et aux exportations, l'Union européenne (UE) exporte 4,4 millions de tonnes de sucre, soit 12% du marché mondial. Lorsque les réformes de ce secteur seront achevées, d'ici à 2010, sa part chutera à zéro pour cent; au fait, elle deviendra un importateur net de sucre. Un accord a été finalisé jeudi après deux jours et trois nuits de discussions marathons qui ont réuni la Commission européenne et les ministres de l'Agriculture des Vingt-Cinq à Edimbourg, en Ecosse. Il s'agit d'une semaine noire pour les 320000 betteraviers et les 230 raffineries européens, qui produisent au total 20 millions de tonnes de sucre par année.
Les Européens ne pouvaient toutefois pas faire l'économie de ces réformes. Vieux de quarante ans, le régime sucrier est un véritable gouffre qui engloutit 1,6 milliard d'euros de deniers publics. Depuis plusieurs années, Bruxelles est sous pression pour diminuer cette aide, qui profite à seulement une douzaine de pays producteurs. Le changement est aussi devenu indispensable depuis la condamnation du régime sucrier européen par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour dumping à l'exportation. Bruxelles a jusqu'en mai 2006 pour modifier sa politique. Après cette date, les parties plaignantes - Australie, Brésil et Thaïlande - seraient en position de force pour réclamer des compensations pouvant aller jusqu'à un milliard d'euros par année.
L'accouchement d'un programme de réformes n'a pas été facile. La France, l'Allemagne et la Pologne sont les plus importants producteurs, et leur communauté agricole ne veut pas se passer de ses privilèges. Avec d'autres pays producteurs dont l'Italie, l'Espagne, l'Irlande, la Grèce, le Portugal et la Finlande, ils ont résisté jusqu'au bout pour obtenir les meilleures compensations.
Principales mesures: le prix du sucre payé aux producteurs va baisser de 36% sur quatre ans. Le prix de la tonne de betterave devrait baisser de 43,63 euros par tonne actuellement à 26 euros en 2009.
Les revenus des betteraviers seront compensés à hauteur de 64,2%. La suppression des subventions à l'exportation est prévue à terme; la date fera l'objet de négociations commerciales à l'OMC. Le prix actuel du sucre en Europe est de 631,9 euros la tonne, soit trois fois les cours mondiaux. Les réformes entreront en vigueur à partir de la récolte 2006.
Les raffineries devront aussi s'adapter. Elles profiteront notamment d'un fonds de restructuration de 6,3 milliards d'euros sur quatre ans.
Pour les paysans européens, conscients de la nécessité des réformes, estiment néanmoins que l'accord est trop drastique.
Coup dur pour la Suisse - Les conséquences seront graves, comme dans les pays ACP.
por Ram Etwareea
La Suisse produit 80% du sucre qu'elle consomme. A croire l'Organisation des betteraviers suisses, la filière génère 300 millions de francs et offre directement et indirectement 3000 places de travail. Toujours est-il que sa survie est liée directement aux subventions fédérales. En effet, les betteraviers suisses touchent un prix garanti qui est aligné sur le prix européen. Ainsi, l'industrie sucrière suisse subira de plein fouet les conséquences de la baisse de prix décidée hier à Edimbourg
Autres victimes, les pays d'Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) autrement dit les anciennes colonies d'Europe. Ces derniers ont un accès préférentiel sur le marché européen et touchent un prix supérieur à celui du marché mondial, comme les betteraviers européens. Ils n'échappent donc pas à la baisse de 36% sur quatre ans. L'UE leur offrira une aide de 40 millions d'euros sur quatre ans pour la restructuration.
Pour un certain nombre de pays dépendant des revenus sucrier, c'est le coup de massue. Exemple: l'île Maurice, les Fidji, la Barbade, la Jamaïque, Trinidad et la Guyane.
Ces dernières semaines, ces pays ont intensifié les pressions pour obtenir une baisse plus supportable et une plus longue période d'adaptation. Ils ont été à peine entendus. Ils payent surtout le prix d'avoir voulu préserver à tout prix leur préférence commerciale et n'ont pas pris des mesures nécessaires pour diversifier leur économie.
Le Brésil, l'Australie, la Thaïlande, l'Afrique du Sud et autres grands producteurs émergent comme les grands gagnants des réformes européennes. Le géant sud-américain a déjà considérablement augmenté ses exportations de sucre, qui sont passées de 1,6 million de tonnes au début des années 1990 à plus de 16 millions en 2004.
SUCRE. Disparition de betteraviers, fermeture de raffineries, baisse de revenus: c'est la fin d'un système qui ne pouvait pas durer, et qui coûte 1,6 milliard d'euros en subventions.
por Ram Etwareea
Grâce à des subventions à la production et aux exportations, l'Union européenne (UE) exporte 4,4 millions de tonnes de sucre, soit 12% du marché mondial. Lorsque les réformes de ce secteur seront achevées, d'ici à 2010, sa part chutera à zéro pour cent; au fait, elle deviendra un importateur net de sucre. Un accord a été finalisé jeudi après deux jours et trois nuits de discussions marathons qui ont réuni la Commission européenne et les ministres de l'Agriculture des Vingt-Cinq à Edimbourg, en Ecosse. Il s'agit d'une semaine noire pour les 320000 betteraviers et les 230 raffineries européens, qui produisent au total 20 millions de tonnes de sucre par année.
Les Européens ne pouvaient toutefois pas faire l'économie de ces réformes. Vieux de quarante ans, le régime sucrier est un véritable gouffre qui engloutit 1,6 milliard d'euros de deniers publics. Depuis plusieurs années, Bruxelles est sous pression pour diminuer cette aide, qui profite à seulement une douzaine de pays producteurs. Le changement est aussi devenu indispensable depuis la condamnation du régime sucrier européen par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour dumping à l'exportation. Bruxelles a jusqu'en mai 2006 pour modifier sa politique. Après cette date, les parties plaignantes - Australie, Brésil et Thaïlande - seraient en position de force pour réclamer des compensations pouvant aller jusqu'à un milliard d'euros par année.
L'accouchement d'un programme de réformes n'a pas été facile. La France, l'Allemagne et la Pologne sont les plus importants producteurs, et leur communauté agricole ne veut pas se passer de ses privilèges. Avec d'autres pays producteurs dont l'Italie, l'Espagne, l'Irlande, la Grèce, le Portugal et la Finlande, ils ont résisté jusqu'au bout pour obtenir les meilleures compensations.
Principales mesures: le prix du sucre payé aux producteurs va baisser de 36% sur quatre ans. Le prix de la tonne de betterave devrait baisser de 43,63 euros par tonne actuellement à 26 euros en 2009.
Les revenus des betteraviers seront compensés à hauteur de 64,2%. La suppression des subventions à l'exportation est prévue à terme; la date fera l'objet de négociations commerciales à l'OMC. Le prix actuel du sucre en Europe est de 631,9 euros la tonne, soit trois fois les cours mondiaux. Les réformes entreront en vigueur à partir de la récolte 2006.
Les raffineries devront aussi s'adapter. Elles profiteront notamment d'un fonds de restructuration de 6,3 milliards d'euros sur quatre ans.
Pour les paysans européens, conscients de la nécessité des réformes, estiment néanmoins que l'accord est trop drastique.
Coup dur pour la Suisse - Les conséquences seront graves, comme dans les pays ACP.
por Ram Etwareea
La Suisse produit 80% du sucre qu'elle consomme. A croire l'Organisation des betteraviers suisses, la filière génère 300 millions de francs et offre directement et indirectement 3000 places de travail. Toujours est-il que sa survie est liée directement aux subventions fédérales. En effet, les betteraviers suisses touchent un prix garanti qui est aligné sur le prix européen. Ainsi, l'industrie sucrière suisse subira de plein fouet les conséquences de la baisse de prix décidée hier à Edimbourg
Autres victimes, les pays d'Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) autrement dit les anciennes colonies d'Europe. Ces derniers ont un accès préférentiel sur le marché européen et touchent un prix supérieur à celui du marché mondial, comme les betteraviers européens. Ils n'échappent donc pas à la baisse de 36% sur quatre ans. L'UE leur offrira une aide de 40 millions d'euros sur quatre ans pour la restructuration.
Pour un certain nombre de pays dépendant des revenus sucrier, c'est le coup de massue. Exemple: l'île Maurice, les Fidji, la Barbade, la Jamaïque, Trinidad et la Guyane.
Ces dernières semaines, ces pays ont intensifié les pressions pour obtenir une baisse plus supportable et une plus longue période d'adaptation. Ils ont été à peine entendus. Ils payent surtout le prix d'avoir voulu préserver à tout prix leur préférence commerciale et n'ont pas pris des mesures nécessaires pour diversifier leur économie.
Le Brésil, l'Australie, la Thaïlande, l'Afrique du Sud et autres grands producteurs émergent comme les grands gagnants des réformes européennes. Le géant sud-américain a déjà considérablement augmenté ses exportations de sucre, qui sont passées de 1,6 million de tonnes au début des années 1990 à plus de 16 millions en 2004.
Une "erreur" d'Albert Einstein résout peut-être le mystère de l'expansion de l'Univers
Le Monde (Paris)
por Jérôme Fenoglio
Einstein avait peut-être raison, même quand il pensait se tromper. De nouvelles observations cosmiques, menées par une équipe internationale, viennent conforter une de ses intuitions les plus audacieuses. Si perturbante même que le physicien avait fini par la renier comme la "plus grande erreur" de sa vie. Comme toujours en cosmologie, l'affaire est aussi cruciale que complexe. Il s'agit d'anticiper sur la fin de notre maison commune, l'Univers. Va-t'il s'effondrer sur lui-même sous l'effet de la gravitation qui agrège la matière, en une sorte de Big Bang inversé ? Ou va-t-il se diluer à l'infini, dans un espace de plus en plus sombre et glacial, dont les distances empêcheront les humains d'apercevoir toute autre galaxie que la leur ?
Albert Einstein aurait préféré qu'il demeure statique. Or en 1917, en bouclant sa relativité générale, il s'était rendu compte que la gravité menaçait de conduire au grand écrasement. Il avait alors choisi d'introduire dans ses équations une force répulsive constante qui contrebalancerait exactement l'attraction : la constante cosmologique. Quelques années plus tard, des observations avaient montré que l'Univers ne pouvait demeurer dans ce bel équilibre. Il est en expansion et semble donc moins soumis au risque de contraction sur lui-même.
Albert Einstein considéra donc que sa constante cosmologique était devenue inutile et s'en débarrassa sans ménagement. Elle fut délaissée par la plupart des astrophysiciens jusqu'à ce que de nouvelles observations, en 1998, laissent penser que cette expansion, loin de s'atténuer avec le temps, était en pleine accélération. Une force répulsive prenait le dessus sur l'attraction.
Chez les cosmologistes, la surprise a depuis cédé la place à une surenchère de théories pour expliquer cette accélération. Pour simplifier, deux grandes familles de solutions sont avancées. La majorité se penche sur le contenu de l'Univers, en supposant que quelque chose y joue ce rôle d'accélérateur. Des théories très variées postulent qu'une mystérieuse substance, aux noms multiples — énergie noire ou exotique reviennent le plus souvent — et aux natures extrêmement diverses, exerce cet effet répulsif. D'autres pensent qu'il vaut mieux regarder le contenant de l'Univers, sa géométrie, telle qu'elle a été refondée par Albert Einstein.
Dans ce cas, il suffit de réhabiliter l'intuition reniée par le physicien. L'accélération de l'Univers serait due à une propriété de son espace-temps. Comme la force de gravitation, cette constante exercerait une influence dont on pourrait observer les effets sur la matière mais sans que l'on puisse lui donner une meilleure définition que sa valeur dans les équations.
Les observations, rendues publiques mardi 22 novembre avant leur publication dans la revue Astronomy and Astrophysics, ne donnent pas le nom du gagnant. Elles permettent d'opérer un premier tri entre les différentes hypothèses, d'en éliminer certaines, et de placer sur le dessus de la pile le dossier de la constante cosmologique.
Sur quoi se fondent-elles ? Sur l'observation la plus complète possible des phénomènes astronomiques qui avaient permis de prendre conscience de l'accélération de l'expansion de l'Univers. Ce sont les supernovae, des explosions surpuissantes qui marquent la fin de vie des étoiles géantes.
Certaines de ces supernovae peuvent être considérées comme des points de repère fiables dans l'Univers. Elles éclairent les astronomes de leur luminosité, dont les variations vues de la Terre traduisent directement leur distance. Or, depuis 1998, la plupart sont apparues plus éloignées que l'endroit où les chercheurs s'attendaient à les trouver par leurs calculs de l'expansion cosmique. Ils ont donc estimé que celle-ci s'était accentuée.
Depuis, plus de quarante astrophysiciens, dont une vingtaine de Français du CNRS et du Commissariat à l'énergie atomique, se sont regroupés dans le Supernova Legacy Survey (SNLS) pour recenser ces phénomènes et mesurer leur distance avec la Terre. Les résultats publiés sont ceux de leur première année d'observation et rassemblent 71 supernovae. Ces premières mesures permettent d'affiner la valeur chiffrée de cette force répulsive. Or elles semblent éliminer d'emblée toutes les théories où l'énergie noire aurait pu varier au cours de l'histoire de l'Univers. D'après les calculs, la force répulsive ne s'est pas diluée, l'accélération de l'expansion du cosmos ne faiblit pas.
A ce premier indice en faveur d'une force constante s'ajoute le chiffre lui-même qui s'approche à 10 % près de la valeur prise par la constante cosmologique dans les équations de la relativité générale. D'autres hypothèses, qui ne reposent pas sur la géométrie, ne sont pas pour autant disqualifiées. Par exemple, l'énergie du vide, mystérieuse force postulée par la physique quantique, demeure ainsi compatible avec les résultats du SNLS, même si elle se heurte pour le moment à d'autres obstacles.
Einstein est-il donc en train de gagner en ayant fourni à l'avance une explication à laquelle lui-même ne croyait plus ? Les quatre prochaines années d'observation du SNLS, en calculant les distances d'environ 700 supernovae, permettront sans doute encore d'affiner le tri entre les théories. Mais la réponse définitive ne pourra être donnée un jour que par des moyens d'observation beaucoup plus puissants.
por Jérôme Fenoglio
Einstein avait peut-être raison, même quand il pensait se tromper. De nouvelles observations cosmiques, menées par une équipe internationale, viennent conforter une de ses intuitions les plus audacieuses. Si perturbante même que le physicien avait fini par la renier comme la "plus grande erreur" de sa vie. Comme toujours en cosmologie, l'affaire est aussi cruciale que complexe. Il s'agit d'anticiper sur la fin de notre maison commune, l'Univers. Va-t'il s'effondrer sur lui-même sous l'effet de la gravitation qui agrège la matière, en une sorte de Big Bang inversé ? Ou va-t-il se diluer à l'infini, dans un espace de plus en plus sombre et glacial, dont les distances empêcheront les humains d'apercevoir toute autre galaxie que la leur ?
Albert Einstein aurait préféré qu'il demeure statique. Or en 1917, en bouclant sa relativité générale, il s'était rendu compte que la gravité menaçait de conduire au grand écrasement. Il avait alors choisi d'introduire dans ses équations une force répulsive constante qui contrebalancerait exactement l'attraction : la constante cosmologique. Quelques années plus tard, des observations avaient montré que l'Univers ne pouvait demeurer dans ce bel équilibre. Il est en expansion et semble donc moins soumis au risque de contraction sur lui-même.
Albert Einstein considéra donc que sa constante cosmologique était devenue inutile et s'en débarrassa sans ménagement. Elle fut délaissée par la plupart des astrophysiciens jusqu'à ce que de nouvelles observations, en 1998, laissent penser que cette expansion, loin de s'atténuer avec le temps, était en pleine accélération. Une force répulsive prenait le dessus sur l'attraction.
Chez les cosmologistes, la surprise a depuis cédé la place à une surenchère de théories pour expliquer cette accélération. Pour simplifier, deux grandes familles de solutions sont avancées. La majorité se penche sur le contenu de l'Univers, en supposant que quelque chose y joue ce rôle d'accélérateur. Des théories très variées postulent qu'une mystérieuse substance, aux noms multiples — énergie noire ou exotique reviennent le plus souvent — et aux natures extrêmement diverses, exerce cet effet répulsif. D'autres pensent qu'il vaut mieux regarder le contenant de l'Univers, sa géométrie, telle qu'elle a été refondée par Albert Einstein.
Dans ce cas, il suffit de réhabiliter l'intuition reniée par le physicien. L'accélération de l'Univers serait due à une propriété de son espace-temps. Comme la force de gravitation, cette constante exercerait une influence dont on pourrait observer les effets sur la matière mais sans que l'on puisse lui donner une meilleure définition que sa valeur dans les équations.
Les observations, rendues publiques mardi 22 novembre avant leur publication dans la revue Astronomy and Astrophysics, ne donnent pas le nom du gagnant. Elles permettent d'opérer un premier tri entre les différentes hypothèses, d'en éliminer certaines, et de placer sur le dessus de la pile le dossier de la constante cosmologique.
Sur quoi se fondent-elles ? Sur l'observation la plus complète possible des phénomènes astronomiques qui avaient permis de prendre conscience de l'accélération de l'expansion de l'Univers. Ce sont les supernovae, des explosions surpuissantes qui marquent la fin de vie des étoiles géantes.
Certaines de ces supernovae peuvent être considérées comme des points de repère fiables dans l'Univers. Elles éclairent les astronomes de leur luminosité, dont les variations vues de la Terre traduisent directement leur distance. Or, depuis 1998, la plupart sont apparues plus éloignées que l'endroit où les chercheurs s'attendaient à les trouver par leurs calculs de l'expansion cosmique. Ils ont donc estimé que celle-ci s'était accentuée.
Depuis, plus de quarante astrophysiciens, dont une vingtaine de Français du CNRS et du Commissariat à l'énergie atomique, se sont regroupés dans le Supernova Legacy Survey (SNLS) pour recenser ces phénomènes et mesurer leur distance avec la Terre. Les résultats publiés sont ceux de leur première année d'observation et rassemblent 71 supernovae. Ces premières mesures permettent d'affiner la valeur chiffrée de cette force répulsive. Or elles semblent éliminer d'emblée toutes les théories où l'énergie noire aurait pu varier au cours de l'histoire de l'Univers. D'après les calculs, la force répulsive ne s'est pas diluée, l'accélération de l'expansion du cosmos ne faiblit pas.
A ce premier indice en faveur d'une force constante s'ajoute le chiffre lui-même qui s'approche à 10 % près de la valeur prise par la constante cosmologique dans les équations de la relativité générale. D'autres hypothèses, qui ne reposent pas sur la géométrie, ne sont pas pour autant disqualifiées. Par exemple, l'énergie du vide, mystérieuse force postulée par la physique quantique, demeure ainsi compatible avec les résultats du SNLS, même si elle se heurte pour le moment à d'autres obstacles.
Einstein est-il donc en train de gagner en ayant fourni à l'avance une explication à laquelle lui-même ne croyait plus ? Les quatre prochaines années d'observation du SNLS, en calculant les distances d'environ 700 supernovae, permettront sans doute encore d'affiner le tri entre les théories. Mais la réponse définitive ne pourra être donnée un jour que par des moyens d'observation beaucoup plus puissants.
"Me caí de la silla cuando en el 83 Abbas me dijo que con Sharon sería posible firmar la paz"
La Vanguardia (Barcelona)
por HENRIQUE CYMERMAN, Corresponsal
Diez años después de los compromisos asumidos en la conferencia euromediterránea de Barcelona, y tras cinco años de intifada y de guerra, nuestra esperanza es que la cumbre de este año resucite el entusiasmo por el proceso de paz y disminuya las sospechas mutuas, las frustraciones y el pesimismo. No olvidamos que España es la autora de dos de los hitos más importantes del proceso de paz, con las conferencias de Madrid y de Barcelona. En la cumbre de Barcelona, el mundo, la Unión Europea y el Mediterráneo demostrarán que continúan comprometidos con la paz entre árabes e israelíes en todos sus aspectos: político, económico, cultural y en el campo de la seguridad", dijo a La Vanguardia en un entrevista exclusiva que tuvo lugar en Ramallah, el viceprimer ministro palestino y ministro de Información, Nabil Shaat.
El ministro palestino no olvidó añadir: "La próxima semana se celebrará también otra cumbre, entre el Barcelona y un equipo mixto de fútbol israelí-palestino. Esperamos que tras su victoria contra el Real Madrid, el Barça use con nosotros guantes de seda y que Ronaldinho tenga piedad de nosotros".
- ¿Fue una sorpresa para usted que fuera Sharon quien llevara a cabo la retirada de la franja de Gaza?
- La primera vez que oí a Sharon hablar de la retirada de Gaza no le creí, pero tal como iba y abriéndose paso en la política israelí, me di cuenta de que sus intenciones eran serias. Sin embargo, yo tenía claro que sus motivos eran abandonar Gaza con el objetivo de ganar apoyo político y después no retirarse de Cisjordania. Si Sharon dijera que hay que dialogar con los palestinos para retirarse de Cisjordania, entonces sí estaría muy sorprendido. Le voy a contar un secreto: ya en 1983, Abu Mazen sintió que Sharon era capaz de sellar la paz con los palestinos y me pidió que intentara ver si podía entrar en contacto con él. No lo olvide, hablamos de un año después de la masacre de Sabra y Chatila. Cuando me lo pidió por primera vez, me caí de la silla.
- ¿Usted cree que Sharon puede ser el De Gaulle israelí? Arafat no lo creía... ¿Cómo ve la escisión en el seno de la derecha israelí?
- Es cierto que Arafat no lo creía, pero hasta él estaba dispuesto a negociar con él. Pero Sharon estaba ocupado con los problemas de la coalición y no estaba preparado para la reconciliación. La victoria de Amir Peretz en el laborismo ha acelerado la caída del Gobierno, el cambio en el mapa político y el abandono del Likud por parte de Sharon. Parte de la derecha israelí se movió hacia el centro y la izquierda, y eso abre más oportunidades a la paz. En los 90, muchos israelíes aún soñaban con la posibilidad de que los palestinos se agotaran y se fueran de Palestina, y muchos palestinos se preguntaban por qué los israelíes no hacían las maletas y se iban. Ahora esas alternativas ya no existen.
- ¿Cómo compararía la forma de actuar de Arafat con la del actual presidente Abu Mazen?
- En cuanto al carácter, son totalmente opuestos. Arafat era un líder carismático, que vivía muy humildemente y que no disfrutaba de todos los atributos de la buena vida. Le gustaba estar en todo y cerca de su gente, le gustaba viajar, disfrutaba su influencia política y la utilizaba. Siempre iba a las zonas de riesgo. Abu Mazen es más un estadista, un calculador. Se dirige al público sólo cuando tiene que hacerlo y prefiere un encuentro con dos, tres o cinco interlocutores en vez de con diez, cien, mil o más personas. Viaja sólo cuando es absolutamente necesario, no le gusta disfrutar de su poder e influencia.
- Tras los acuerdos de Oslo y después de tantos años de negociaciones y de intifada,¿cree que los palestinos están más cerca que antes de un Estado propio?
- Por supuesto, hasta Rabin, que fue el hombre que hizo posible esta paz, intentaba omitir cualquier referencia a un Estado palestino. Hasta la palabra Palestina les era difícil de pronunciar. Los líderes israelíes usaban el adjetivo palestino pero nunca la palabra Palestina porque implicaba la posibilidad de un Estado. Ahora el presidente Bush dice el Estado de Palestina y no el Estado palestino, e incluso Sharon dice que ha de haber un estado palestino.
- Sobre las elecciones legislativas palestinas de enero, ¿cree que hay posibilidades de que gane Hamas?
- En mi opinión Hamas no ganará. Cuando los tiempos son malos se ve a Hamas como el defensor del pueblo palestino contra la ocupación, su porcentaje de apoyo es del 40%, pero cuando la violencia se reduce y se ve a Hamas sólo como partido, su apoyo baja al 20%. Luchando contra su participación y pidiendo su desmantelamiento, sólo se consigue que aumente su apoyo.
- ¿No es hora ya de desarmar a los grupos islámicos y al brazo armado de su movimiento, Al Fatah?
- No podemos, sería un error. Cuando llevas a cabo una lucha armada contra la ocupación, no puedes encarcelar a quienes participaron en ella, confiscar sus armas y arriesgarte a una guerra como la de Líbano. Llegará el momento en el que los grupos islámicos entregarán sus armas voluntariamente.
por HENRIQUE CYMERMAN, Corresponsal
Diez años después de los compromisos asumidos en la conferencia euromediterránea de Barcelona, y tras cinco años de intifada y de guerra, nuestra esperanza es que la cumbre de este año resucite el entusiasmo por el proceso de paz y disminuya las sospechas mutuas, las frustraciones y el pesimismo. No olvidamos que España es la autora de dos de los hitos más importantes del proceso de paz, con las conferencias de Madrid y de Barcelona. En la cumbre de Barcelona, el mundo, la Unión Europea y el Mediterráneo demostrarán que continúan comprometidos con la paz entre árabes e israelíes en todos sus aspectos: político, económico, cultural y en el campo de la seguridad", dijo a La Vanguardia en un entrevista exclusiva que tuvo lugar en Ramallah, el viceprimer ministro palestino y ministro de Información, Nabil Shaat.
El ministro palestino no olvidó añadir: "La próxima semana se celebrará también otra cumbre, entre el Barcelona y un equipo mixto de fútbol israelí-palestino. Esperamos que tras su victoria contra el Real Madrid, el Barça use con nosotros guantes de seda y que Ronaldinho tenga piedad de nosotros".
- ¿Fue una sorpresa para usted que fuera Sharon quien llevara a cabo la retirada de la franja de Gaza?
- La primera vez que oí a Sharon hablar de la retirada de Gaza no le creí, pero tal como iba y abriéndose paso en la política israelí, me di cuenta de que sus intenciones eran serias. Sin embargo, yo tenía claro que sus motivos eran abandonar Gaza con el objetivo de ganar apoyo político y después no retirarse de Cisjordania. Si Sharon dijera que hay que dialogar con los palestinos para retirarse de Cisjordania, entonces sí estaría muy sorprendido. Le voy a contar un secreto: ya en 1983, Abu Mazen sintió que Sharon era capaz de sellar la paz con los palestinos y me pidió que intentara ver si podía entrar en contacto con él. No lo olvide, hablamos de un año después de la masacre de Sabra y Chatila. Cuando me lo pidió por primera vez, me caí de la silla.
- ¿Usted cree que Sharon puede ser el De Gaulle israelí? Arafat no lo creía... ¿Cómo ve la escisión en el seno de la derecha israelí?
- Es cierto que Arafat no lo creía, pero hasta él estaba dispuesto a negociar con él. Pero Sharon estaba ocupado con los problemas de la coalición y no estaba preparado para la reconciliación. La victoria de Amir Peretz en el laborismo ha acelerado la caída del Gobierno, el cambio en el mapa político y el abandono del Likud por parte de Sharon. Parte de la derecha israelí se movió hacia el centro y la izquierda, y eso abre más oportunidades a la paz. En los 90, muchos israelíes aún soñaban con la posibilidad de que los palestinos se agotaran y se fueran de Palestina, y muchos palestinos se preguntaban por qué los israelíes no hacían las maletas y se iban. Ahora esas alternativas ya no existen.
- ¿Cómo compararía la forma de actuar de Arafat con la del actual presidente Abu Mazen?
- En cuanto al carácter, son totalmente opuestos. Arafat era un líder carismático, que vivía muy humildemente y que no disfrutaba de todos los atributos de la buena vida. Le gustaba estar en todo y cerca de su gente, le gustaba viajar, disfrutaba su influencia política y la utilizaba. Siempre iba a las zonas de riesgo. Abu Mazen es más un estadista, un calculador. Se dirige al público sólo cuando tiene que hacerlo y prefiere un encuentro con dos, tres o cinco interlocutores en vez de con diez, cien, mil o más personas. Viaja sólo cuando es absolutamente necesario, no le gusta disfrutar de su poder e influencia.
- Tras los acuerdos de Oslo y después de tantos años de negociaciones y de intifada,¿cree que los palestinos están más cerca que antes de un Estado propio?
- Por supuesto, hasta Rabin, que fue el hombre que hizo posible esta paz, intentaba omitir cualquier referencia a un Estado palestino. Hasta la palabra Palestina les era difícil de pronunciar. Los líderes israelíes usaban el adjetivo palestino pero nunca la palabra Palestina porque implicaba la posibilidad de un Estado. Ahora el presidente Bush dice el Estado de Palestina y no el Estado palestino, e incluso Sharon dice que ha de haber un estado palestino.
- Sobre las elecciones legislativas palestinas de enero, ¿cree que hay posibilidades de que gane Hamas?
- En mi opinión Hamas no ganará. Cuando los tiempos son malos se ve a Hamas como el defensor del pueblo palestino contra la ocupación, su porcentaje de apoyo es del 40%, pero cuando la violencia se reduce y se ve a Hamas sólo como partido, su apoyo baja al 20%. Luchando contra su participación y pidiendo su desmantelamiento, sólo se consigue que aumente su apoyo.
- ¿No es hora ya de desarmar a los grupos islámicos y al brazo armado de su movimiento, Al Fatah?
- No podemos, sería un error. Cuando llevas a cabo una lucha armada contra la ocupación, no puedes encarcelar a quienes participaron en ella, confiscar sus armas y arriesgarte a una guerra como la de Líbano. Llegará el momento en el que los grupos islámicos entregarán sus armas voluntariamente.