sexta-feira, setembro 30, 2005
Índice de hoje
- La grande coalition est-elle une chance pour l'Allemagne? (Le Temps, Genève)
- «Personne n'arrivera à démolir la Turquie, ni le PKK, ni l'Union européenne!» (Le Temps, Genève)
- Austria bloquea el acuerdo que permite abrir las negociaciones de la UE con Turquía (El Pais, Madrid)
- Inteligencia de gorila (El Pais, Madrid)
- «Personne n'arrivera à démolir la Turquie, ni le PKK, ni l'Union européenne!» (Le Temps, Genève)
- Austria bloquea el acuerdo que permite abrir las negociaciones de la UE con Turquía (El Pais, Madrid)
- Inteligencia de gorila (El Pais, Madrid)
La grande coalition est-elle une chance pour l'Allemagne?
Le Temps (Genève)
Henrik Uterwedde, directeur adjoint de l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg, montre que le pays veut des réformes mais sans casse sociale.
por Henrik Uterwedde
«Jamais de ma vie!» Combien de fois les leaders chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates ont-ils rejeté, pour une fois unanimes, toutes les propositions d'une grande coalition? Il est vrai que c'était avant les élections. Après les résultats du 18 septembre, qui ne donnent aucune majorité stable ni à gauche ni à droite, changement de décor: on voit les mêmes leaders – après avoir testé en vain d'autres combinaisons – se diriger sans trop d'états d'âme vers ce mariage d'éléphants entre les deux grands partis de rassemblement populaire: la CDU (et sa sœur bavaroise, la CSU) et le SPD. Ce paradoxe apparent s'explique aisément: une grande coalition est un pis-aller réservé à des circonstances exceptionnelles, mais si elle s'impose elle est tout à fait praticable. Quant au public, il est pragmatique et demande avant tout des résultats: que la classe politique se débrouille!
Depuis la création de la République fédérale d'Allemagne en 1949, la vie politique a été jalonnée par l'alternance entre CDU-CSU et SPD. Mais aujourd'hui, avec un parlement composé de cinq forces politiques, ce jeu démocratique n'est pas réalisable. En effet, ni la coalition du chancelier sortant Gerhard Schröder (SPD-Verts) ni l'alliance CDU-CSU-Parti libéral menée par Angela Merkel n'ont obtenu une majorité. Les combinaisons à trois (une coalition d'un des grands partis avec les libéraux et les Verts, ou bien une «gauche plurielle» incluant SPD, Verts et la gauche socialiste) ont été vite exclues à cause d'incompatibilités entre FDP et Verts d'une part, SPD et gauche socialiste d'autre part. Reste la grande coalition, qui fait objet des négociations actuelles. Que faut-il penser de cette formule tout à fait inhabituelle, quels sont ses dangers et ses chances?
Les antécédents: une seule fois dans l'histoire politique d'après-guerre, une grande coalition a vu le jour au niveau national. Elle mettait fin à une crise gouvernementale en pleine législature (le parti libéral avait quitté le gouvernement du chancelier CDU Ludwig Erhard). Le SPD entra dans une grande coalition dirigée par Kurt Georg Kiesinger (CDU); son président Willy Brandt (SPD) devint vice-chancelier et ministre de l'extérieur. Cette coalition a plutôt bien fonctionné, entre décembre 1966 et les élections de septembre 1969: elle a instauré une régulation macroéconomique moderne, réformé le fédéralisme, notamment par une grande réforme des finances publiques, et jeté les premiers pas timides de ce qu'allait devenir l'Ostpolitik de Willy Brandt à partir de 1969. Notons qu'au niveau régional des Länder, des coalitions «rouge-noire» ont existé à plusieurs reprises; actuellement il y en a quatre (Brême, Schleswig-Holstein, Saxe, Brandebourg).
Les risques: Ceux qui mettent en garde contre une grande coalition font valoir que celle-ci nuirait au fonctionnement de la démocratie car l'opposition serait forcément faible face aux deux «éléphants» réunissant plus des deux tiers des sièges du Bundestag. En outre, le jeu démocratique et la confrontation des projets risqueraient de faire place à un consensus mou, anesthésique. Pire: certains craignent que les partis extrémistes se trouvent renforcés. Mais ces arguments ne sont pas convaincants. Une grande coalition sera limitée dans le temps, la vie démocratique continuera. Pour lutter contre les extrémistes, un autre point semble plus décisif: une grande coalition devra se légitimer avant tout par ses résultats. Or, elle court le danger de se réduire à un programme modeste sur la base du plus petit dénominateur commun. C'est le scénario d'un blocage mutuel, incapable de faire bouger les dossiers.
Les chances: Si la campagne électorale a été dominée par l'affrontement entre les positions économiques libérales d'Angela Merkel et celles, plus soucieuses des équilibres sociaux, de Gerhard Schröder, les convergences entre les deux partis existent. Par ailleurs, la CDU a approuvé une bonne partie des réformes structurelles de l'Agenda 2010 réalisées par le chancelier Schröder. On pourrait donc se mettre d'accord sans trop de problèmes sur les dossiers importants: la réforme du fédéralisme, la baisse de l'imposition des entreprises, la suppression des subventions et des niches fiscales, l'innovation, la sécurité sociale, la politique étrangère et européenne. Par contre, un compromis sera plus difficile sur le marché du travail. En tout, un projet ambitieux, porté par une sorte d'alliance des modernisateurs des deux formations mais attentif aux équilibres sociaux est possible – et souhaitable.
La guerre des chefs: pour l'instant, la querelle sur le poste du Chancelier (Schröder? Merkel?) constitue l'obstacle le plus dur. Mais elle fera place à la sérénité: la CDU-CSU, sortie premier des élections, même de justesse, aura le droit au poste de Chancelier; le SPD, n'ayant été devancé que de trois sièges, devra trouver des compensations pour marquer qu'il s'agit d'une alliance entre égaux. Normalement, Angela Merkel, quoique sérieusement ébranlée par ses piètres résultats, devrait donc accéder à la tête du gouvernement. Le SPD devra faire son deuil de Gerhard Schröder, évincé malgré son exploit électoral presque parfait. A moins qu'une autre solution ne s'impose...
Pour le meilleur et pour le pire, la grande coalition qui se dessine en Allemagne sera le miroir d'une société qui veut être gouvernée au centre, qui réclame des réformes tout en voulant garder l'essentiel de son modèle économique et social. Aux acteurs de traduire ces motivations complexes dans une politique dynamique!
Henrik Uterwedde, directeur adjoint de l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg, montre que le pays veut des réformes mais sans casse sociale.
por Henrik Uterwedde
«Jamais de ma vie!» Combien de fois les leaders chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates ont-ils rejeté, pour une fois unanimes, toutes les propositions d'une grande coalition? Il est vrai que c'était avant les élections. Après les résultats du 18 septembre, qui ne donnent aucune majorité stable ni à gauche ni à droite, changement de décor: on voit les mêmes leaders – après avoir testé en vain d'autres combinaisons – se diriger sans trop d'états d'âme vers ce mariage d'éléphants entre les deux grands partis de rassemblement populaire: la CDU (et sa sœur bavaroise, la CSU) et le SPD. Ce paradoxe apparent s'explique aisément: une grande coalition est un pis-aller réservé à des circonstances exceptionnelles, mais si elle s'impose elle est tout à fait praticable. Quant au public, il est pragmatique et demande avant tout des résultats: que la classe politique se débrouille!
Depuis la création de la République fédérale d'Allemagne en 1949, la vie politique a été jalonnée par l'alternance entre CDU-CSU et SPD. Mais aujourd'hui, avec un parlement composé de cinq forces politiques, ce jeu démocratique n'est pas réalisable. En effet, ni la coalition du chancelier sortant Gerhard Schröder (SPD-Verts) ni l'alliance CDU-CSU-Parti libéral menée par Angela Merkel n'ont obtenu une majorité. Les combinaisons à trois (une coalition d'un des grands partis avec les libéraux et les Verts, ou bien une «gauche plurielle» incluant SPD, Verts et la gauche socialiste) ont été vite exclues à cause d'incompatibilités entre FDP et Verts d'une part, SPD et gauche socialiste d'autre part. Reste la grande coalition, qui fait objet des négociations actuelles. Que faut-il penser de cette formule tout à fait inhabituelle, quels sont ses dangers et ses chances?
Les antécédents: une seule fois dans l'histoire politique d'après-guerre, une grande coalition a vu le jour au niveau national. Elle mettait fin à une crise gouvernementale en pleine législature (le parti libéral avait quitté le gouvernement du chancelier CDU Ludwig Erhard). Le SPD entra dans une grande coalition dirigée par Kurt Georg Kiesinger (CDU); son président Willy Brandt (SPD) devint vice-chancelier et ministre de l'extérieur. Cette coalition a plutôt bien fonctionné, entre décembre 1966 et les élections de septembre 1969: elle a instauré une régulation macroéconomique moderne, réformé le fédéralisme, notamment par une grande réforme des finances publiques, et jeté les premiers pas timides de ce qu'allait devenir l'Ostpolitik de Willy Brandt à partir de 1969. Notons qu'au niveau régional des Länder, des coalitions «rouge-noire» ont existé à plusieurs reprises; actuellement il y en a quatre (Brême, Schleswig-Holstein, Saxe, Brandebourg).
Les risques: Ceux qui mettent en garde contre une grande coalition font valoir que celle-ci nuirait au fonctionnement de la démocratie car l'opposition serait forcément faible face aux deux «éléphants» réunissant plus des deux tiers des sièges du Bundestag. En outre, le jeu démocratique et la confrontation des projets risqueraient de faire place à un consensus mou, anesthésique. Pire: certains craignent que les partis extrémistes se trouvent renforcés. Mais ces arguments ne sont pas convaincants. Une grande coalition sera limitée dans le temps, la vie démocratique continuera. Pour lutter contre les extrémistes, un autre point semble plus décisif: une grande coalition devra se légitimer avant tout par ses résultats. Or, elle court le danger de se réduire à un programme modeste sur la base du plus petit dénominateur commun. C'est le scénario d'un blocage mutuel, incapable de faire bouger les dossiers.
Les chances: Si la campagne électorale a été dominée par l'affrontement entre les positions économiques libérales d'Angela Merkel et celles, plus soucieuses des équilibres sociaux, de Gerhard Schröder, les convergences entre les deux partis existent. Par ailleurs, la CDU a approuvé une bonne partie des réformes structurelles de l'Agenda 2010 réalisées par le chancelier Schröder. On pourrait donc se mettre d'accord sans trop de problèmes sur les dossiers importants: la réforme du fédéralisme, la baisse de l'imposition des entreprises, la suppression des subventions et des niches fiscales, l'innovation, la sécurité sociale, la politique étrangère et européenne. Par contre, un compromis sera plus difficile sur le marché du travail. En tout, un projet ambitieux, porté par une sorte d'alliance des modernisateurs des deux formations mais attentif aux équilibres sociaux est possible – et souhaitable.
La guerre des chefs: pour l'instant, la querelle sur le poste du Chancelier (Schröder? Merkel?) constitue l'obstacle le plus dur. Mais elle fera place à la sérénité: la CDU-CSU, sortie premier des élections, même de justesse, aura le droit au poste de Chancelier; le SPD, n'ayant été devancé que de trois sièges, devra trouver des compensations pour marquer qu'il s'agit d'une alliance entre égaux. Normalement, Angela Merkel, quoique sérieusement ébranlée par ses piètres résultats, devrait donc accéder à la tête du gouvernement. Le SPD devra faire son deuil de Gerhard Schröder, évincé malgré son exploit électoral presque parfait. A moins qu'une autre solution ne s'impose...
Pour le meilleur et pour le pire, la grande coalition qui se dessine en Allemagne sera le miroir d'une société qui veut être gouvernée au centre, qui réclame des réformes tout en voulant garder l'essentiel de son modèle économique et social. Aux acteurs de traduire ces motivations complexes dans une politique dynamique!
«Personne n'arrivera à démolir la Turquie, ni le PKK, ni l'Union européenne!»
Le Temps (Genève)
TURQUIE. La perspective d'une adhésion à l'UE suscite un regain de nationalisme dans le pays, où les exigences européennes sont perçues comme de véritables menaces contre l'intégrité de l'Etat. Reportage à Trabzon.
por Delphine Nerboillier, envoyée spéciale à Trabzon
Officiellement, personne n'a assisté aux événements. Mais tout le monde a son opinion sur ce qui s'est passé le 6 avril dernier dans le centre de Trabzon, ville de 900000 habitants située au bord de la mer Noire et réputée, entre autre, pour son club de football. Sur la place principale, le sujet est loin d'être tabou parmi la dizaine de cireurs de chaussures qui attendent leurs clients. Ce matin-là, cinq membres d'une organisation d'extrême gauche, Tayad, se sont fait lyncher par une foule déchaînée, au prétexte qu'ils auraient brûlé un drapeau turc, information démentie par la suite. «Ces émeutes ne m'ont pas surpris, nous les attendions, explique un client, Salih, quinquagénaire aux yeux bleus et à la chevelure grisonnante. On essaie de nous affaiblir, ici, à Trabzon, tout comme dans le reste du pays. Les gens qui sont derrière ces provocations veulent nous barrer la route vers l'Union européenne.» Ismail Aksu, 28 ans, qui tripote son tesbih (chapelet), partage la même opinion. «La tension est perceptible depuis quelques mois. Les clashs d'avril? Normal! Les membres de Tayad distribuaient des tracts, mais demain, que vont-ils faire? C'est sûr, ils vont faire venir leurs amis de l'est de la Turquie...»
Le scénario se répète
Trabzon (Trébizonde pour les francophones) est l'une de ces villes turques balayées depuis quelques mois par une forte vague de nationalisme. Le premier incident a eu lieu le 21 mars, au moment du nouvel an kurde, à Mersin, au sud du pays. Des affrontements ont explosé après que deux jeunes kurdes eurent tenté de brûler le drapeau turc. A Trabzon, même scénario quelques jours plus tard, la rumeur allant jusqu'à faire passer les membres de Tayad pour des combattants du PKK, ex-parti des travailleurs du Kurdistan. Puis, en août, dans une petite ville proche de Trabzon, un Syrien soupçonné d'appartenir au PKK est tué lors de son arrestation. Depuis, Gemlik, Izmir et Adana ont vécu ce même type de confrontations.
La Turquie serait-elle donc en danger? Oui, si l'on en croit une partie de la population de Trabzon, connue pour son attachement à la République turque. «La sensibilité nationale et nationaliste est très forte dans cette région, explique Alexandre Toumarkine, de l'Institut français d'études anatoliennes. Par rapport à des événements locaux, nationaux et internationaux, ses habitants réagissent avec une passion qui peut sembler plus forte qu'ailleurs.» Entre les pressions européennes, la reprise de la violence dans le sud-est du pays, des attentats qui ont frappé cet été des stations balnéaires turques, les craintes sont donc nombreuses et relayées dans cette région verte et montagneuse, pourtant calme et éloignée de toute menace apparente.
L'organisation Foyers nationalistes y dispose d'un soutien important et son vice-président local, Ibrahim Gercek, installé dans un fauteuil en cuir au milieu de portraits d'Atatürk et de représentations de loups, symboles de l'organisation et du parti MHP, analyse immédiatement la situation: «Vous pouvez tuer un peuple mais vous ne pouvez pas lui prendre son pays. Actuellement, certaines nations veulent se débarrasser de la Turquie. Nous voulons devenir membre de l'UE mais refusons de nous trahir. Les demandes faites sur Chypre sont inacceptables.» L'opinion est partagée par le maire adjoint de Trabzon, pourtant membre du parti CHP, à tendance centre gauche. Après Chypre, Gursel Gencsoy ouvre le dossier kurde. «L'UE nous force à modifier les structures internes de l'Etat, à donner davantage de droits aux Kurdes. C'est une menace inacceptable, s'emporte-t-il. Pourquoi les délégations européennes vont-elles systématiquement à Diyarbakir et ne viennent pas chez nous? Nous aussi nous souffrons du chômage.» Allusion au déclin de la pêche, à la difficile privatisation du port, à l'absence d'échanges commerciaux avec l'Arménie pourtant toute proch, et à une émigration encore forte.
Et comme si cela ne suffisait pas, l'homme s'en prend ensuite à la France qui «veut créer une république du Pontus et nous diviser». Référence au projet autonomiste lancé en 1919 par la communauté grecque, présente dans la région depuis des siècles.
Face à ces dangers, un cireur de chaussures de Trabzon, soutenu par ses collègues, se montre optimiste: «Nous sommes de vrais nationalistes ici, explique-t-il. Vous pouvez nous faire confiance. Personne n'arrivera à nous démolir. Ni le PKK, ni l'Union européenne, ni personne d'autre. D'ailleurs, j'ai changé d'avis récemment sur l'UE. Je ne veux plus en être membre. Nous sommes européens dans nos cœurs, cela suffit.»
TURQUIE. La perspective d'une adhésion à l'UE suscite un regain de nationalisme dans le pays, où les exigences européennes sont perçues comme de véritables menaces contre l'intégrité de l'Etat. Reportage à Trabzon.
por Delphine Nerboillier, envoyée spéciale à Trabzon
Officiellement, personne n'a assisté aux événements. Mais tout le monde a son opinion sur ce qui s'est passé le 6 avril dernier dans le centre de Trabzon, ville de 900000 habitants située au bord de la mer Noire et réputée, entre autre, pour son club de football. Sur la place principale, le sujet est loin d'être tabou parmi la dizaine de cireurs de chaussures qui attendent leurs clients. Ce matin-là, cinq membres d'une organisation d'extrême gauche, Tayad, se sont fait lyncher par une foule déchaînée, au prétexte qu'ils auraient brûlé un drapeau turc, information démentie par la suite. «Ces émeutes ne m'ont pas surpris, nous les attendions, explique un client, Salih, quinquagénaire aux yeux bleus et à la chevelure grisonnante. On essaie de nous affaiblir, ici, à Trabzon, tout comme dans le reste du pays. Les gens qui sont derrière ces provocations veulent nous barrer la route vers l'Union européenne.» Ismail Aksu, 28 ans, qui tripote son tesbih (chapelet), partage la même opinion. «La tension est perceptible depuis quelques mois. Les clashs d'avril? Normal! Les membres de Tayad distribuaient des tracts, mais demain, que vont-ils faire? C'est sûr, ils vont faire venir leurs amis de l'est de la Turquie...»
Le scénario se répète
Trabzon (Trébizonde pour les francophones) est l'une de ces villes turques balayées depuis quelques mois par une forte vague de nationalisme. Le premier incident a eu lieu le 21 mars, au moment du nouvel an kurde, à Mersin, au sud du pays. Des affrontements ont explosé après que deux jeunes kurdes eurent tenté de brûler le drapeau turc. A Trabzon, même scénario quelques jours plus tard, la rumeur allant jusqu'à faire passer les membres de Tayad pour des combattants du PKK, ex-parti des travailleurs du Kurdistan. Puis, en août, dans une petite ville proche de Trabzon, un Syrien soupçonné d'appartenir au PKK est tué lors de son arrestation. Depuis, Gemlik, Izmir et Adana ont vécu ce même type de confrontations.
La Turquie serait-elle donc en danger? Oui, si l'on en croit une partie de la population de Trabzon, connue pour son attachement à la République turque. «La sensibilité nationale et nationaliste est très forte dans cette région, explique Alexandre Toumarkine, de l'Institut français d'études anatoliennes. Par rapport à des événements locaux, nationaux et internationaux, ses habitants réagissent avec une passion qui peut sembler plus forte qu'ailleurs.» Entre les pressions européennes, la reprise de la violence dans le sud-est du pays, des attentats qui ont frappé cet été des stations balnéaires turques, les craintes sont donc nombreuses et relayées dans cette région verte et montagneuse, pourtant calme et éloignée de toute menace apparente.
L'organisation Foyers nationalistes y dispose d'un soutien important et son vice-président local, Ibrahim Gercek, installé dans un fauteuil en cuir au milieu de portraits d'Atatürk et de représentations de loups, symboles de l'organisation et du parti MHP, analyse immédiatement la situation: «Vous pouvez tuer un peuple mais vous ne pouvez pas lui prendre son pays. Actuellement, certaines nations veulent se débarrasser de la Turquie. Nous voulons devenir membre de l'UE mais refusons de nous trahir. Les demandes faites sur Chypre sont inacceptables.» L'opinion est partagée par le maire adjoint de Trabzon, pourtant membre du parti CHP, à tendance centre gauche. Après Chypre, Gursel Gencsoy ouvre le dossier kurde. «L'UE nous force à modifier les structures internes de l'Etat, à donner davantage de droits aux Kurdes. C'est une menace inacceptable, s'emporte-t-il. Pourquoi les délégations européennes vont-elles systématiquement à Diyarbakir et ne viennent pas chez nous? Nous aussi nous souffrons du chômage.» Allusion au déclin de la pêche, à la difficile privatisation du port, à l'absence d'échanges commerciaux avec l'Arménie pourtant toute proch, et à une émigration encore forte.
Et comme si cela ne suffisait pas, l'homme s'en prend ensuite à la France qui «veut créer une république du Pontus et nous diviser». Référence au projet autonomiste lancé en 1919 par la communauté grecque, présente dans la région depuis des siècles.
Face à ces dangers, un cireur de chaussures de Trabzon, soutenu par ses collègues, se montre optimiste: «Nous sommes de vrais nationalistes ici, explique-t-il. Vous pouvez nous faire confiance. Personne n'arrivera à nous démolir. Ni le PKK, ni l'Union européenne, ni personne d'autre. D'ailleurs, j'ai changé d'avis récemment sur l'UE. Je ne veux plus en être membre. Nous sommes européens dans nos cœurs, cela suffit.»
Inteligencia de gorila
El Pais (Madrid)
por MALEN RUIZ DE ELVIRA
Leah, una gorila adulta que habita las selvas del norte de la República del Congo, se acercó el 9 de octubre pasado a la orilla de una laguna en un claro del bosque, llamado Mbeli Bai. Estuvo quieta, mirando con atención el agua, durante un minuto y luego entró en la laguna andando erguida. A los pocos pasos el agua le cubrió hasta la cintura y Leah volvió a la orilla. Poco después, entró de nuevo en el agua en la misma postura, agarró con la mano derecha una rama cercana que sobresalía del agua y la desgajó del tronco. Medía alrededor de un metro. Con ella en la mano pareció probar la profundidad del agua o la estabilidad del fondo. La metió con energía verticalmente en el agua varias veces y luego empezó a cruzar la laguna apoyándose en la rama como en un bastón. A los 8 o 10 metros se dio la vuelta, probablemente porque su cría chillaba en la orilla, y dejó la rama en la laguna.
Leah, de los llamados gorilas occidentales (la especie es Gorilla gorilla), tiene nombre porque el grupo al que pertenece está siendo observado desde 1995 por la sociedad Wildlife Conservation, con telescopios desde una plataforma a nueve metros de altura. Esta hembra es una de las dos protagonistas de las primeras observaciones de uso de herramientas por los gorilas en libertad.
Todos los grandes primates, que están en peligro de extinción, usan herramientas en cautividad, según los científicos que han hecho la observación, ayudados por el especialista alemán Thomas Breuer, pero hasta ahora sólo se había observado su utilización en libertad en chimpancés y en orangutanes, casi siempre en relación con la alimentación. Faltaban los gorilas y los bonobos y ya hay indicios de que estos últimos también usan herramientas. "La información sobre el uso de herramientas y los factores que favorecen su uso en grandes monos salvajes nos ayuda a comprender su importancia en la evolución de nuestra especie", señala Breuer en la revista científica PLOS Biology. Desde luego, nadie se puede imaginar al ser humano sin herramientas y, de hecho, su fabricación (como puede ser la talla de hachas de piedra por los primeros homínidos) se considera algo exclusivo del comportamiento humano.
En el segundo caso observado en Mbeli Bai, otra hembra, Efi, perteneciente a un grupo distinto al de Leah, llegó al lugar el 21 de noviembre de 2004. Desgajó una rama muerta de más de un metro de longitud de un arbusto y la hundió en el terreno pantanoso con un brazo. Estabilizándose con la rama, recogió e ingirió hierbas acuáticas con el otro brazo. Luego, sorprendentemente, tomó el tronco con las dos manos y lo puso sobre el suelo delante de ella, utilizándolo, a cuatro patas, como puente hacia el centro del claro.
El experto clásico en herramientas, Benjamin B. Beck, definió seis tipos de éstas en animales: para tirar contra predadores o rivales; para golpear a los predadores; como objetos de caza (sólo en los homínidos); para usos sociales; para limpieza del cuerpo y para obtener alimentos.
En este estudio de los gorilas, señalan los investigadores, se observan otros usos, como bastones y puentes y no el de ayuda en la alimentación, muy común. La conclusión de éstos es que el uso de herramientas por estas gorilas puede responder sobre todo a la adaptación de los gorilas al ambiente pantanoso en que viven y que puede incluso formar parte del aprendizaje social de éstos.
por MALEN RUIZ DE ELVIRA
Leah, una gorila adulta que habita las selvas del norte de la República del Congo, se acercó el 9 de octubre pasado a la orilla de una laguna en un claro del bosque, llamado Mbeli Bai. Estuvo quieta, mirando con atención el agua, durante un minuto y luego entró en la laguna andando erguida. A los pocos pasos el agua le cubrió hasta la cintura y Leah volvió a la orilla. Poco después, entró de nuevo en el agua en la misma postura, agarró con la mano derecha una rama cercana que sobresalía del agua y la desgajó del tronco. Medía alrededor de un metro. Con ella en la mano pareció probar la profundidad del agua o la estabilidad del fondo. La metió con energía verticalmente en el agua varias veces y luego empezó a cruzar la laguna apoyándose en la rama como en un bastón. A los 8 o 10 metros se dio la vuelta, probablemente porque su cría chillaba en la orilla, y dejó la rama en la laguna.
Leah, de los llamados gorilas occidentales (la especie es Gorilla gorilla), tiene nombre porque el grupo al que pertenece está siendo observado desde 1995 por la sociedad Wildlife Conservation, con telescopios desde una plataforma a nueve metros de altura. Esta hembra es una de las dos protagonistas de las primeras observaciones de uso de herramientas por los gorilas en libertad.
Todos los grandes primates, que están en peligro de extinción, usan herramientas en cautividad, según los científicos que han hecho la observación, ayudados por el especialista alemán Thomas Breuer, pero hasta ahora sólo se había observado su utilización en libertad en chimpancés y en orangutanes, casi siempre en relación con la alimentación. Faltaban los gorilas y los bonobos y ya hay indicios de que estos últimos también usan herramientas. "La información sobre el uso de herramientas y los factores que favorecen su uso en grandes monos salvajes nos ayuda a comprender su importancia en la evolución de nuestra especie", señala Breuer en la revista científica PLOS Biology. Desde luego, nadie se puede imaginar al ser humano sin herramientas y, de hecho, su fabricación (como puede ser la talla de hachas de piedra por los primeros homínidos) se considera algo exclusivo del comportamiento humano.
En el segundo caso observado en Mbeli Bai, otra hembra, Efi, perteneciente a un grupo distinto al de Leah, llegó al lugar el 21 de noviembre de 2004. Desgajó una rama muerta de más de un metro de longitud de un arbusto y la hundió en el terreno pantanoso con un brazo. Estabilizándose con la rama, recogió e ingirió hierbas acuáticas con el otro brazo. Luego, sorprendentemente, tomó el tronco con las dos manos y lo puso sobre el suelo delante de ella, utilizándolo, a cuatro patas, como puente hacia el centro del claro.
El experto clásico en herramientas, Benjamin B. Beck, definió seis tipos de éstas en animales: para tirar contra predadores o rivales; para golpear a los predadores; como objetos de caza (sólo en los homínidos); para usos sociales; para limpieza del cuerpo y para obtener alimentos.
En este estudio de los gorilas, señalan los investigadores, se observan otros usos, como bastones y puentes y no el de ayuda en la alimentación, muy común. La conclusión de éstos es que el uso de herramientas por estas gorilas puede responder sobre todo a la adaptación de los gorilas al ambiente pantanoso en que viven y que puede incluso formar parte del aprendizaje social de éstos.
Austria bloquea el acuerdo que permite abrir las negociaciones de la UE con Turquía
El Pais (Madrid)
por ANDREU MISSÉ
Austria bloqueó ayer un acuerdo sobre el marco negociador necesario para el inicio de las negociaciones de adhesión de Turquía con la Unión Europea, que deberían empezar el lunes 3 de octubre. En la reunión de embajadores de ayer, Austria exigió una modificación sustancial del texto del marco negociador al plantear que las relaciones con Ankara tengan como fin una "asociación privilegiada" y no "la adhesión" como miembro de pleno derecho. Ante esta nueva crisis, la presidencia británica convocó una reunión extraordinaria de los ministros de Exteriores para el domingo.
Viena endureció ayer su posición a lo largo de toda la reunión al contar con el apoyo de las votaciones del día anterior en el Parlamento Europeo, que exigieron un cumplimiento más estricto de las condiciones a Ankara. Fuentes diplomáticas relacionaron, sin embargo, la inflexibilidad de Austria con la inmediatez de las elecciones regionales que se celebran en aquel país el próximo domingo. En Austria el 80% de la población rechaza el ingreso de Turquía a la UE. El rechazo del Gobierno de Wolfgang Schuessel aumentó la situación de aislamiento de Viena frente a los demás 24 embajadores de la UE.
La posición de Austria resulta difícilmente sostenible al pretender que una reunión de embajadores modificara "un aspecto sustancial" del acuerdo de Consejo de Bruselas de diciembre de 2004, firmado por los jefes de Estado y de Gobierno de la Unión, según fuentes comunitarias.
En el citado consejo se estipuló: "El objetivo común de la negociación es la adhesión. Estas negociaciones son un proceso abierto cuyo resultado no puede garantizarse de antemano". Austria exige la supresión de la primera frase relativa a la adhesión y propone que se especifique que las negociaciones podían culminar en una simple "asociación privilegiada".
En la reunión extraordinaria convocada para el domingo, los ministros tropezarán, sin duda con el mismo problema de rango legal al enfrentarse con la modificación de un acuerdo de nivel superior.
Durante los últimos días, la diplomacia española ha realizado diversas gestiones para persuadir al Gobierno de Viena de la conveniencia de ofrecer la mano tendida a Turquía. "A los españoles y a todos europeos nos conviene más que Turquía se europeíce, no que se vaya hacia el otro lado", señaló una fuente diplomática.
Otras fuentes comunitarias coincidieron en señalar que el marco de negociación de la adhesión de Turquía es ya de por sí muy duro, más aún que el que soportaron España y Portugal, que significó un proceso de ocho años. En el caso de Turquía, la UE fijó el pasado diciembre que "el Consejo establecerá, por unanimidad y a propuesta de la Comisión los criterios indicativos de clausura provisional y apertura de cada capítulo".
Con su resistencia, Austria también persigue establecer un vínculo entre las negociaciones con Turquía y las de Croacia. Las expectativas de este país dependen del informe que elabora la fiscal del Tribunal Penal Internacional para la antigua Yugoslavia, Carla del Ponte, que debe pronunciarse sobre si las autoridades croatas colaboran lealmente en la búsqueda del general Ante Gotovina. El militar se encuentra en situación de búsqueda y captura por presuntos crímenes en el conflicto serbo-croata entre 1991 y 1995.
por ANDREU MISSÉ
Austria bloqueó ayer un acuerdo sobre el marco negociador necesario para el inicio de las negociaciones de adhesión de Turquía con la Unión Europea, que deberían empezar el lunes 3 de octubre. En la reunión de embajadores de ayer, Austria exigió una modificación sustancial del texto del marco negociador al plantear que las relaciones con Ankara tengan como fin una "asociación privilegiada" y no "la adhesión" como miembro de pleno derecho. Ante esta nueva crisis, la presidencia británica convocó una reunión extraordinaria de los ministros de Exteriores para el domingo.
Viena endureció ayer su posición a lo largo de toda la reunión al contar con el apoyo de las votaciones del día anterior en el Parlamento Europeo, que exigieron un cumplimiento más estricto de las condiciones a Ankara. Fuentes diplomáticas relacionaron, sin embargo, la inflexibilidad de Austria con la inmediatez de las elecciones regionales que se celebran en aquel país el próximo domingo. En Austria el 80% de la población rechaza el ingreso de Turquía a la UE. El rechazo del Gobierno de Wolfgang Schuessel aumentó la situación de aislamiento de Viena frente a los demás 24 embajadores de la UE.
La posición de Austria resulta difícilmente sostenible al pretender que una reunión de embajadores modificara "un aspecto sustancial" del acuerdo de Consejo de Bruselas de diciembre de 2004, firmado por los jefes de Estado y de Gobierno de la Unión, según fuentes comunitarias.
En el citado consejo se estipuló: "El objetivo común de la negociación es la adhesión. Estas negociaciones son un proceso abierto cuyo resultado no puede garantizarse de antemano". Austria exige la supresión de la primera frase relativa a la adhesión y propone que se especifique que las negociaciones podían culminar en una simple "asociación privilegiada".
En la reunión extraordinaria convocada para el domingo, los ministros tropezarán, sin duda con el mismo problema de rango legal al enfrentarse con la modificación de un acuerdo de nivel superior.
Durante los últimos días, la diplomacia española ha realizado diversas gestiones para persuadir al Gobierno de Viena de la conveniencia de ofrecer la mano tendida a Turquía. "A los españoles y a todos europeos nos conviene más que Turquía se europeíce, no que se vaya hacia el otro lado", señaló una fuente diplomática.
Otras fuentes comunitarias coincidieron en señalar que el marco de negociación de la adhesión de Turquía es ya de por sí muy duro, más aún que el que soportaron España y Portugal, que significó un proceso de ocho años. En el caso de Turquía, la UE fijó el pasado diciembre que "el Consejo establecerá, por unanimidad y a propuesta de la Comisión los criterios indicativos de clausura provisional y apertura de cada capítulo".
Con su resistencia, Austria también persigue establecer un vínculo entre las negociaciones con Turquía y las de Croacia. Las expectativas de este país dependen del informe que elabora la fiscal del Tribunal Penal Internacional para la antigua Yugoslavia, Carla del Ponte, que debe pronunciarse sobre si las autoridades croatas colaboran lealmente en la búsqueda del general Ante Gotovina. El militar se encuentra en situación de búsqueda y captura por presuntos crímenes en el conflicto serbo-croata entre 1991 y 1995.
quinta-feira, setembro 29, 2005
Índice de hoje
- Cataluña se proclama «nación» a través de su Parlamento, con el único rechazo del PP (ABC, Madrid)
- Murcia tendrá como mucho la mitad del agua que pide del trasvase del Tajo (El Pais, Madrid)
- La Eurocámara endurece las condiciones para abrir las negociaciones con Turquía (El Pais, Madrid)
- Murcia tendrá como mucho la mitad del agua que pide del trasvase del Tajo (El Pais, Madrid)
- La Eurocámara endurece las condiciones para abrir las negociaciones con Turquía (El Pais, Madrid)
Cataluña se proclama «nación» a través de su Parlamento, con el único rechazo del PP
ABC (Madrid)
por GONZALO LÓPEZ ALBA
BARCELONA. El proceso para la reforma del Estatuto de autonomía de Cataluña prosigue fiel al guión de suspense que lo ha caracterizado desde su comienzo, hace ya diecinueve meses. Como corresponde a las situaciones de intriga, el desenlace -en manos de CiU- no se conocerá hasta el último momento, que puede prolongarse hasta que mañana se someta a votación la totalidad del proyecto.
Pero algunos hechos son ya incuestionables. Así, el Pleno del Parlamento aprobó ayer, con la única oposición de los quince diputados del PP, el título preliminar que, en su artículo 1, proclama que «Ca-taluña es una nación», superando la denominación de «región autónoma» que se estableció en el Estatuto de 1932 y la de «nacionalidad» que se incluyó en el vigente, de 1979.
Sólo se desmarcó el PP, cuyo presidente, Josep Piqué quiso «reservarse» para la jornada estelar de mañana. En su lugar, Francesc Vendrell sostuvo que tal declaración se hace en nombre de sólo «el veinte por ciento» de ciudadanos que dicen sentirse exclusivamente catalanes y, además, advirtió de que «Cataluña no se puede definir como nación si no se cambia la Constitución», que sólo reconoce tal acepción referida a España. Desde el tripartito gobernante se argumentó que el de «nación» es un concepto que no siempre implica la existencia de un Estado y que «este Estatuto deja claro que, hoy por hoy, Cataluña no es un Estado». Sin embargo, en contra de este enfoque tranquilizador para quienes ven amenazada la unidad de España, el portavoz de CiU, Felip Puig, subrayaba que «no es una apelación sentimental o historicista», sino un paso más hacia la aspiración de hacer de Cataluña «un país con pleno autogobierno».
Lo ocurrido en la votación del título preliminar, que es una suerte de declaración política, vino a plasmar la existencia de un consenso mayoritario de los partidos catalanes en el objetivo de promover a través de su Estatuto una «reforma federal de España», en palabras del portavoz del PSC, Miquel Iceta, lo que -a expensas de lo que haga el PSOE en el Congreso de los Diputados si llega aquí el proyecto-, deja al PP como único defensor del mantenimiento del modelo de los últimos veintisiete años. Pero, antes de que el debate se traslade a las Cortes, la reforma ha de cosechar el apoyo de los dos tercios del Parlamento catalán y, puesto que alcanzar ese listón depende de sus votos, CiU apura al máximo la cuota de protagonismo que le permite su papel de oposición.
Su presidente, Artur Mas, pareció abrir un portillo al acuerdo sobre el último escollo -el modelo de financiación- cuando afirmó que aceptaría una propuesta que «no desnaturalice» el concierto económico a la catalana que reclama, pero las posteriores intervenciones de su «número dos», Felip Puig, muy críticas con los partidos del tripartito, volvieron a hacer decaer los ánimos entre quienes apoyan el gobierno de Pasqual Maragall. Aunque Mas anunció a mediodía que presentaría una redacción «endulzada» de su propuesta para facilitar el acuerdo, al cierre de esta edición no lo había hecho aún, actitud que desde el tripartito se interpretó como una prueba más de «la nula voluntad de acuerdo de CiU».
A la espera del debate y votación del sistema de financiación que se producirá hoy, la sesión de ayer ofreció nuevas escaramuzas entre el tripartito y CiU. Así, PSC, ERC e ICV incorporaron al texto una enmienda que excluye la financiación del blindaje por «derechos históricos», al tiempo que incorpora una referencia a la Constitución como fuente de legitimidad del autogobierno de Cataluña. Con las últimas esperanzas puestas en que a CiU «le pueda el miedo escénico» a quedar «aislados y cogidos del brazo del PP», Maragall cerró por la mañana un pacto con todos los portavoces parlamentarios que sólo tendrá validez si la reforma cosecha mañana un mínimo de noventa votos.
El acuerdo implica que -como reclamaba CiU- no habrá elecciones hasta que hayan pasado al menos seis meses de la aprobación del nuevo Estatuto en referéndum. A cambio de esta cesión, el PSC logró reservarse la última palabra para retirar la reforma del Congreso si es objeto de «recorte», ya que el pacto es que tal decisión no se pueda adoptar por una mayoría inferior a los dos tercios que requiere su aprobación en el Parlamento catalán, con lo que los socialistas se blindan ante una hipotética pinza entre CiU y ERC si se planteara tal escenario.
por GONZALO LÓPEZ ALBA
BARCELONA. El proceso para la reforma del Estatuto de autonomía de Cataluña prosigue fiel al guión de suspense que lo ha caracterizado desde su comienzo, hace ya diecinueve meses. Como corresponde a las situaciones de intriga, el desenlace -en manos de CiU- no se conocerá hasta el último momento, que puede prolongarse hasta que mañana se someta a votación la totalidad del proyecto.
Pero algunos hechos son ya incuestionables. Así, el Pleno del Parlamento aprobó ayer, con la única oposición de los quince diputados del PP, el título preliminar que, en su artículo 1, proclama que «Ca-taluña es una nación», superando la denominación de «región autónoma» que se estableció en el Estatuto de 1932 y la de «nacionalidad» que se incluyó en el vigente, de 1979.
Sólo se desmarcó el PP, cuyo presidente, Josep Piqué quiso «reservarse» para la jornada estelar de mañana. En su lugar, Francesc Vendrell sostuvo que tal declaración se hace en nombre de sólo «el veinte por ciento» de ciudadanos que dicen sentirse exclusivamente catalanes y, además, advirtió de que «Cataluña no se puede definir como nación si no se cambia la Constitución», que sólo reconoce tal acepción referida a España. Desde el tripartito gobernante se argumentó que el de «nación» es un concepto que no siempre implica la existencia de un Estado y que «este Estatuto deja claro que, hoy por hoy, Cataluña no es un Estado». Sin embargo, en contra de este enfoque tranquilizador para quienes ven amenazada la unidad de España, el portavoz de CiU, Felip Puig, subrayaba que «no es una apelación sentimental o historicista», sino un paso más hacia la aspiración de hacer de Cataluña «un país con pleno autogobierno».
Lo ocurrido en la votación del título preliminar, que es una suerte de declaración política, vino a plasmar la existencia de un consenso mayoritario de los partidos catalanes en el objetivo de promover a través de su Estatuto una «reforma federal de España», en palabras del portavoz del PSC, Miquel Iceta, lo que -a expensas de lo que haga el PSOE en el Congreso de los Diputados si llega aquí el proyecto-, deja al PP como único defensor del mantenimiento del modelo de los últimos veintisiete años. Pero, antes de que el debate se traslade a las Cortes, la reforma ha de cosechar el apoyo de los dos tercios del Parlamento catalán y, puesto que alcanzar ese listón depende de sus votos, CiU apura al máximo la cuota de protagonismo que le permite su papel de oposición.
Su presidente, Artur Mas, pareció abrir un portillo al acuerdo sobre el último escollo -el modelo de financiación- cuando afirmó que aceptaría una propuesta que «no desnaturalice» el concierto económico a la catalana que reclama, pero las posteriores intervenciones de su «número dos», Felip Puig, muy críticas con los partidos del tripartito, volvieron a hacer decaer los ánimos entre quienes apoyan el gobierno de Pasqual Maragall. Aunque Mas anunció a mediodía que presentaría una redacción «endulzada» de su propuesta para facilitar el acuerdo, al cierre de esta edición no lo había hecho aún, actitud que desde el tripartito se interpretó como una prueba más de «la nula voluntad de acuerdo de CiU».
A la espera del debate y votación del sistema de financiación que se producirá hoy, la sesión de ayer ofreció nuevas escaramuzas entre el tripartito y CiU. Así, PSC, ERC e ICV incorporaron al texto una enmienda que excluye la financiación del blindaje por «derechos históricos», al tiempo que incorpora una referencia a la Constitución como fuente de legitimidad del autogobierno de Cataluña. Con las últimas esperanzas puestas en que a CiU «le pueda el miedo escénico» a quedar «aislados y cogidos del brazo del PP», Maragall cerró por la mañana un pacto con todos los portavoces parlamentarios que sólo tendrá validez si la reforma cosecha mañana un mínimo de noventa votos.
El acuerdo implica que -como reclamaba CiU- no habrá elecciones hasta que hayan pasado al menos seis meses de la aprobación del nuevo Estatuto en referéndum. A cambio de esta cesión, el PSC logró reservarse la última palabra para retirar la reforma del Congreso si es objeto de «recorte», ya que el pacto es que tal decisión no se pueda adoptar por una mayoría inferior a los dos tercios que requiere su aprobación en el Parlamento catalán, con lo que los socialistas se blindan ante una hipotética pinza entre CiU y ERC si se planteara tal escenario.
Murcia tendrá como mucho la mitad del agua que pide del trasvase del Tajo
El Pais (Madrid)
por RAFAEL MÉNDEZ
El trasvase Tajo-Segura que el viernes aprobará el Consejo de Ministros para los próximos tres meses no dejará satisfecho a nadie. El Gobierno de Murcia, del PP, con el apoyo de todos los partidos, ha pedido 112,5 hectómetros para riego y consumo, pero el director general del Agua, Jaime Palop, apuntó en la reunión de la comisión de explotación del trasvase que será difícil cumplir la norma de explotación del trasvase, que fija un envío de 69 hectómetros cúbicos del Tajo al Segura. Así que, como mucho, Murcia obtendrá la mitad de lo solicitado. Castilla-La Mancha asegura que sería temerario enviar agua para riego.
Los embalses de cabecera del Tajo tienen 332 hectómetros (el 13% de su capacidad). De ellos, 240 son una reserva para Castilla-La Mancha. Palop afirmó que de trasvasar 69 hectómetros, en enero los embalses se quedarían con 287 hectómetros, una cifra muy baja.
Palop apuntó que "Madrid puede necesitar en un futuro agua del Tajo". La Confederación del Tajo ha construido dos tuberías para abastecer a Madrid con 20 hectómetros al año, lo que podría reducir la capacidad del trasvase. Además, hace falta más reserva en el Tajo para enviar agua en febrero a las Tablas de Daimiel.
La Mancomunidad de Canales del Taibilla, que abastece a 77 municipios de Murcia y Alicante, ha pedido 35,8 hectómetros para consumo. Castilla-La Mancha no pone pegas. La polémica está en el regadío. La Confederación del Segura, dependiente del ministerio, afirma que con 12,43 hectómetros se pueden salvar los frutales en Murcia. Sumados a los de consumo, el trasvase sería de 50 hectómetros.
Castilla-La Mancha sostuvo en otro informe que Murcia no necesita agua para riego porque ha llovido más que en la comunidad manchega. El presidente, José Maria Barreda, afirmó que en este momento trasvasar agua para regadío "estaría completamente injustificado", informa Isabel Salvador.
por RAFAEL MÉNDEZ
El trasvase Tajo-Segura que el viernes aprobará el Consejo de Ministros para los próximos tres meses no dejará satisfecho a nadie. El Gobierno de Murcia, del PP, con el apoyo de todos los partidos, ha pedido 112,5 hectómetros para riego y consumo, pero el director general del Agua, Jaime Palop, apuntó en la reunión de la comisión de explotación del trasvase que será difícil cumplir la norma de explotación del trasvase, que fija un envío de 69 hectómetros cúbicos del Tajo al Segura. Así que, como mucho, Murcia obtendrá la mitad de lo solicitado. Castilla-La Mancha asegura que sería temerario enviar agua para riego.
Los embalses de cabecera del Tajo tienen 332 hectómetros (el 13% de su capacidad). De ellos, 240 son una reserva para Castilla-La Mancha. Palop afirmó que de trasvasar 69 hectómetros, en enero los embalses se quedarían con 287 hectómetros, una cifra muy baja.
Palop apuntó que "Madrid puede necesitar en un futuro agua del Tajo". La Confederación del Tajo ha construido dos tuberías para abastecer a Madrid con 20 hectómetros al año, lo que podría reducir la capacidad del trasvase. Además, hace falta más reserva en el Tajo para enviar agua en febrero a las Tablas de Daimiel.
La Mancomunidad de Canales del Taibilla, que abastece a 77 municipios de Murcia y Alicante, ha pedido 35,8 hectómetros para consumo. Castilla-La Mancha no pone pegas. La polémica está en el regadío. La Confederación del Segura, dependiente del ministerio, afirma que con 12,43 hectómetros se pueden salvar los frutales en Murcia. Sumados a los de consumo, el trasvase sería de 50 hectómetros.
Castilla-La Mancha sostuvo en otro informe que Murcia no necesita agua para riego porque ha llovido más que en la comunidad manchega. El presidente, José Maria Barreda, afirmó que en este momento trasvasar agua para regadío "estaría completamente injustificado", informa Isabel Salvador.
La Eurocámara endurece las condiciones para abrir las negociaciones con Turquía
El Pais (Madrid)
por ANDREU MISSÉ
El Partido Popular Europeo (PPE) asestó ayer un doble golpe a las expectativas de Turquía para iniciar sus negociaciones de adhesión como miembro de la Unión Europea el 3 de octubre. A propuesta del PPE, los parlamentarios europeos acordaron aplazar indefinidamente la normalización de las relaciones aduaneras entre Turquía y la UE. En la misma sesión y también a iniciativa de los democristianos europeos, el Parlamento aprobó una resolución que exige a Turquía "el reconocimiento del genocidio sufrido por los armenios" y "a la República de Chipre" antes de la adhesión.
A medida que se aproxima el 3 de octubre, la fecha establecida para que el Consejo de la UE apruebe el inicio de las negociaciones de Turquía con la Unión Europea, la oposición de los democristianos se expresa cada vez con más nitidez. Ayer fue en foro del Parlamento Europeo donde se explicitó con más claridad las reticencias de los distintos grupos de la derecha al inicio de las negociaciones de Los Veinticinco con Ankara.
La ratificación del protocolo, que amplía el acuerdo aduanero entre Turquía y la UE a los a 10 nuevos Estados miembros, es necesaria para su entrada en vigor. Su aplazamiento persigue presionar a Turquía para que abra sus puertos y su espacio aéreo a Chipre, país que no reconocen las autoridades del Ankara. El comisario de la Ampliación, Olli Rhen, lamentó ayer la decisión del Parlamento, que calificó "como un gol en su propia portería" ya que perjudicaba también a los demás Estados de la ampliación. El comisario insistió en que el acuerdo del Parlamento era "un aplazamiento y no un rechazo que no tendría ningún impacto en el inicio de las negociaciones" en la fecha prevista.
La firma del protocolo aduanero a los 10 nuevos miembros, incluido Chipre, fue una de las condiciones fijadas por la UE a Turquía para el inicio de las negociaciones de adhesión. Fue la fórmula diplomática ideada para que de alguna manera el Gobierno de Ankara reconociera al de Nicosia. Sin embargo, la propuesta no cumplió sus objetivos, pues cuando Turquía firmó el protocolo de ampliación aduanera el pasado 29 de julio, lo acompañó de otra declaración en la que afirmaba que el acuerdo aduanero no significaba un reconocimiento de Chipre. La declaración unilateral de Ankara enturbió las negociaciones y a su vez provocó una contradeclaración de la UE en la que subrayaba que las manifestaciones turcas sobre este punto no tenían efectos legales.
La Eurocámara aprobó otra resolución, que aunque se mostró favorable al inicio de negociaciones con Turquía el próximo lunes, endurecía las condiciones y exigencias al nuevo aspirante. Como condiciones previas a la adhesión se exigió "un reconocimiento del genocidio sufrido por los armenios en 1915" y "el reconocimiento del la República de Chipre en una fase temprana del proceso de negociación".
El presidente del PPE, Hans- Gert Poettering, impulsor de la resolución expresó su preocupación por la situación de los derechos humanos en Turquía y fue especialmente incisivo al manifestar que "de hecho todavía no existe libertad religiosa". El líder democristiano señaló que "los derechos legítimos de los cristianos han de ser reconocidos e implementados de la misma forma que los son los de los ciudadanos musulmanes".
Otra enmienda significativa de Poettering que no prosperó pero obtuvo un elevado respaldo (235 votos a favor y 291 en contra) fue la que más puso al descubierto el fondo del litigio. Es decir, plantear a Turquía una asociación distinta a la adhesión. La enmienda establecía que "debería asegurarse desde el principio el carácter abierto de las negociaciones, con posibilidades constructivas en paralelo a la adhesión íntegra". Se trataba de consagrar la vía alternativa a las negociaciones de adhesión plena como miembro de pleno derecho y ofrecer a Turquía una suerte de simple "asociación privilegiada".
Al frente de trabas y reticencias que forman los democristianos alemanes, austriacos y belgas se sumaron también los centristas franceses, que ayer manifestaron que "las negociaciones de adhesión no deben empezar el próximo 3 de octubre tal como han decidido sin más consideraciones los jefes de Estado y Gobierno".
"Una traición"
El clima de rechazo a Turquía que se reflejó ayer en el Parlamento provocó una reacción del ministro británico de Exteriores, Jack Straw, quien señaló que "sería una enorme traición si Europa daba la espalda a Turquía". Turquía recordó que la apertura de negociaciones a partir del próximo lunes constituían la más alta prioridad de la presidencia británica.
Para hoy está prevista la reunión de embajadores de Los Veinticinco para intentar un acuerdo antes de la reunión del Consejo del lunes. Aunque la opinión predominante es de que se alcanzará un acuerdo, la reticencia de Austria, ahora reforzada por las votaciones del Parlamento, sigue siendo consistente. En cualquier caso, la presidencia británica no está dispuesta a aceptar ninguna vinculación entre la apertura de negociaciones con Turquía y con las de Croacia, tal como propugna Viena.
por ANDREU MISSÉ
El Partido Popular Europeo (PPE) asestó ayer un doble golpe a las expectativas de Turquía para iniciar sus negociaciones de adhesión como miembro de la Unión Europea el 3 de octubre. A propuesta del PPE, los parlamentarios europeos acordaron aplazar indefinidamente la normalización de las relaciones aduaneras entre Turquía y la UE. En la misma sesión y también a iniciativa de los democristianos europeos, el Parlamento aprobó una resolución que exige a Turquía "el reconocimiento del genocidio sufrido por los armenios" y "a la República de Chipre" antes de la adhesión.
A medida que se aproxima el 3 de octubre, la fecha establecida para que el Consejo de la UE apruebe el inicio de las negociaciones de Turquía con la Unión Europea, la oposición de los democristianos se expresa cada vez con más nitidez. Ayer fue en foro del Parlamento Europeo donde se explicitó con más claridad las reticencias de los distintos grupos de la derecha al inicio de las negociaciones de Los Veinticinco con Ankara.
La ratificación del protocolo, que amplía el acuerdo aduanero entre Turquía y la UE a los a 10 nuevos Estados miembros, es necesaria para su entrada en vigor. Su aplazamiento persigue presionar a Turquía para que abra sus puertos y su espacio aéreo a Chipre, país que no reconocen las autoridades del Ankara. El comisario de la Ampliación, Olli Rhen, lamentó ayer la decisión del Parlamento, que calificó "como un gol en su propia portería" ya que perjudicaba también a los demás Estados de la ampliación. El comisario insistió en que el acuerdo del Parlamento era "un aplazamiento y no un rechazo que no tendría ningún impacto en el inicio de las negociaciones" en la fecha prevista.
La firma del protocolo aduanero a los 10 nuevos miembros, incluido Chipre, fue una de las condiciones fijadas por la UE a Turquía para el inicio de las negociaciones de adhesión. Fue la fórmula diplomática ideada para que de alguna manera el Gobierno de Ankara reconociera al de Nicosia. Sin embargo, la propuesta no cumplió sus objetivos, pues cuando Turquía firmó el protocolo de ampliación aduanera el pasado 29 de julio, lo acompañó de otra declaración en la que afirmaba que el acuerdo aduanero no significaba un reconocimiento de Chipre. La declaración unilateral de Ankara enturbió las negociaciones y a su vez provocó una contradeclaración de la UE en la que subrayaba que las manifestaciones turcas sobre este punto no tenían efectos legales.
La Eurocámara aprobó otra resolución, que aunque se mostró favorable al inicio de negociaciones con Turquía el próximo lunes, endurecía las condiciones y exigencias al nuevo aspirante. Como condiciones previas a la adhesión se exigió "un reconocimiento del genocidio sufrido por los armenios en 1915" y "el reconocimiento del la República de Chipre en una fase temprana del proceso de negociación".
El presidente del PPE, Hans- Gert Poettering, impulsor de la resolución expresó su preocupación por la situación de los derechos humanos en Turquía y fue especialmente incisivo al manifestar que "de hecho todavía no existe libertad religiosa". El líder democristiano señaló que "los derechos legítimos de los cristianos han de ser reconocidos e implementados de la misma forma que los son los de los ciudadanos musulmanes".
Otra enmienda significativa de Poettering que no prosperó pero obtuvo un elevado respaldo (235 votos a favor y 291 en contra) fue la que más puso al descubierto el fondo del litigio. Es decir, plantear a Turquía una asociación distinta a la adhesión. La enmienda establecía que "debería asegurarse desde el principio el carácter abierto de las negociaciones, con posibilidades constructivas en paralelo a la adhesión íntegra". Se trataba de consagrar la vía alternativa a las negociaciones de adhesión plena como miembro de pleno derecho y ofrecer a Turquía una suerte de simple "asociación privilegiada".
Al frente de trabas y reticencias que forman los democristianos alemanes, austriacos y belgas se sumaron también los centristas franceses, que ayer manifestaron que "las negociaciones de adhesión no deben empezar el próximo 3 de octubre tal como han decidido sin más consideraciones los jefes de Estado y Gobierno".
"Una traición"
El clima de rechazo a Turquía que se reflejó ayer en el Parlamento provocó una reacción del ministro británico de Exteriores, Jack Straw, quien señaló que "sería una enorme traición si Europa daba la espalda a Turquía". Turquía recordó que la apertura de negociaciones a partir del próximo lunes constituían la más alta prioridad de la presidencia británica.
Para hoy está prevista la reunión de embajadores de Los Veinticinco para intentar un acuerdo antes de la reunión del Consejo del lunes. Aunque la opinión predominante es de que se alcanzará un acuerdo, la reticencia de Austria, ahora reforzada por las votaciones del Parlamento, sigue siendo consistente. En cualquier caso, la presidencia británica no está dispuesta a aceptar ninguna vinculación entre la apertura de negociaciones con Turquía y con las de Croacia, tal como propugna Viena.
quarta-feira, setembro 28, 2005
Índice de hoje
- A deriva populista (Jornal de Negócios, Lisboa)
- Biólogos japoneses presentan las primeras imágenes de un calamar gigante vivo (El Pais, Madrid)
- El Tribunal de la UE avaló en 2001 la prostitución como "actividad económica" (El Pais, Madrid)
- Astrónomos españoles detectan una gran cantidad de materia desconocida (ABC, Madrid)
- Las reservas de los embalses caen al 40 por ciento en plena crisis del trasvase Tajo-Segura (ABC, Madrid)
- Las inspiraciones que da la conmemoración global de Confucio (Diário do Povo, Pequim)
- Escritório de Lamego, Costa e Vitorino conseguiu indemnização para um cliente que tinha sido recusada por Cavaco Silva (Público, Lisboa), 23 Set 2005
- Não se pára mais, por Vasco Pulido Valente (Público, Lisboa), 24 Set 2005
- Biólogos japoneses presentan las primeras imágenes de un calamar gigante vivo (El Pais, Madrid)
- El Tribunal de la UE avaló en 2001 la prostitución como "actividad económica" (El Pais, Madrid)
- Astrónomos españoles detectan una gran cantidad de materia desconocida (ABC, Madrid)
- Las reservas de los embalses caen al 40 por ciento en plena crisis del trasvase Tajo-Segura (ABC, Madrid)
- Las inspiraciones que da la conmemoración global de Confucio (Diário do Povo, Pequim)
- Escritório de Lamego, Costa e Vitorino conseguiu indemnização para um cliente que tinha sido recusada por Cavaco Silva (Público, Lisboa), 23 Set 2005
- Não se pára mais, por Vasco Pulido Valente (Público, Lisboa), 24 Set 2005
A deriva populista
Jornal de Negócios (Lisboa)
por Sérgio Figueiredo
Todos sabemos as difíceis circunstâncias em que o doutor Marques Mendes assumiu a liderança do PSD. Sabemos que encontrou um partido devastado após a passagem do furacão Santana. Sabemos que teve de reagrupar muitos dos principais quadros que entretanto debandaram. Sabemos que, por isso, foi relegado para uma bancada parlamentar pobre e em minoria absoluta.
Todos sabemos as difíceis circunstâncias em que o doutor Marques Mendes assumiu a liderança do PSD. Sabemos que encontrou um partido devastado após a passagem do furacão Santana. Sabemos que teve de reagrupar muitos dos principais quadros que entretanto debandaram. Sabemos que, por isso, foi relegado para uma bancada parlamentar pobre e em minoria absoluta.
Sabemos tudo isto, mas francamente estamos todos pouco sensibilizados para os problemas do PSD e os dilemas que o seu presidente enfrenta.
Já é uma frase estafada dizer que o país vive um período demasiado sério para que alguém se interesse minimamente pelos partidos. Mas tem de ser repetida até ao dia em que os próprios líderes partidários se convençam de que isso é verdade.
É por isso inconcebível, chega a ser um insulto demagógico, ver Marques Mendes, dia após dia, todos os dias, acusar o Governo do eng. Sócrates de "esconder o Orçamento de 2006 aos portugueses". E de "esconder os sacrifícios" que serão colocados em cima da mesa logo após as autárquicas.
Em primeiro lugar, como todos sabem, a data de entrega do Orçamento de Estado está fixada por lei, até dia 15 de Outubro, e não há memória de um único Governo ter revelado por antecipação a sua proposta de OE.
Em segundo lugar, o partido do dr. Mendes aceitou sem grandes resistências esta data para a realização de eleições locais. Aliás, a ideia inicial do PSD, que Sampaio recusou, era coincidir eleições e Orçamento, o que naturalmente era mau para as eleições e pior para o Orçamento.
Finalmente, o que é preocupante, a persistência da "denúncia" revela de antemão a atitude do PSD perante um Orçamento que será duro, difícil e, obviamente, impopular.
"Isto não é sério", voltou ontem a acusar Mendes. Pois não. Há que dizê-lo com frontalidade. Não é sério fazer comícios em torno das finanças públicas.
Não é sério atacar o Governo à custa da desgraça alheia. Primeiro porque as medidas atingem a vida das pessoas. Segundo porque os sacrifícios não são uma opção, mas uma inevitabilidade.
O PSD votou contra o orçamento rectificativo de Sócrates, porque aumentava impostos e não cortava despesa. Não é sério, escassos meses depois, o dr. Mendes fazer anti-pedagogia ao usar o argumento ao contrário para ganhar algumas câmaras municipais.
O presidente do PSD não é caloiro e muito menos ingénuo. Está, portanto, perfeitamente consciente do mau serviço que presta à pátria com esta via-sacra do "Orçamento escondido".
Marques Mendes ambiciona ser líder de um Governo, mas anda perdido na política das juntas de freguesia. Falha no sentido de Estado, falta-lhe um sentido de nação.
Mendes procura credibilidade e popularidade. Afasta Isaltino e Valen_tim. Dá boa reputação e até ajuda nas sondagens. Mas, lá está, se moraliza o partido, porque não faz o mesmo pelo país?
O Governo está a fazer coisas difíceis na função pública e o PSD fala em "políticas anti-sociais". O Governo vai adoptar medidas ainda mais difíceis e Mendes assume-se o profeta da desgraça. Dá votos. Mas não é sério.
por Sérgio Figueiredo
Todos sabemos as difíceis circunstâncias em que o doutor Marques Mendes assumiu a liderança do PSD. Sabemos que encontrou um partido devastado após a passagem do furacão Santana. Sabemos que teve de reagrupar muitos dos principais quadros que entretanto debandaram. Sabemos que, por isso, foi relegado para uma bancada parlamentar pobre e em minoria absoluta.
Todos sabemos as difíceis circunstâncias em que o doutor Marques Mendes assumiu a liderança do PSD. Sabemos que encontrou um partido devastado após a passagem do furacão Santana. Sabemos que teve de reagrupar muitos dos principais quadros que entretanto debandaram. Sabemos que, por isso, foi relegado para uma bancada parlamentar pobre e em minoria absoluta.
Sabemos tudo isto, mas francamente estamos todos pouco sensibilizados para os problemas do PSD e os dilemas que o seu presidente enfrenta.
Já é uma frase estafada dizer que o país vive um período demasiado sério para que alguém se interesse minimamente pelos partidos. Mas tem de ser repetida até ao dia em que os próprios líderes partidários se convençam de que isso é verdade.
É por isso inconcebível, chega a ser um insulto demagógico, ver Marques Mendes, dia após dia, todos os dias, acusar o Governo do eng. Sócrates de "esconder o Orçamento de 2006 aos portugueses". E de "esconder os sacrifícios" que serão colocados em cima da mesa logo após as autárquicas.
Em primeiro lugar, como todos sabem, a data de entrega do Orçamento de Estado está fixada por lei, até dia 15 de Outubro, e não há memória de um único Governo ter revelado por antecipação a sua proposta de OE.
Em segundo lugar, o partido do dr. Mendes aceitou sem grandes resistências esta data para a realização de eleições locais. Aliás, a ideia inicial do PSD, que Sampaio recusou, era coincidir eleições e Orçamento, o que naturalmente era mau para as eleições e pior para o Orçamento.
Finalmente, o que é preocupante, a persistência da "denúncia" revela de antemão a atitude do PSD perante um Orçamento que será duro, difícil e, obviamente, impopular.
"Isto não é sério", voltou ontem a acusar Mendes. Pois não. Há que dizê-lo com frontalidade. Não é sério fazer comícios em torno das finanças públicas.
Não é sério atacar o Governo à custa da desgraça alheia. Primeiro porque as medidas atingem a vida das pessoas. Segundo porque os sacrifícios não são uma opção, mas uma inevitabilidade.
O PSD votou contra o orçamento rectificativo de Sócrates, porque aumentava impostos e não cortava despesa. Não é sério, escassos meses depois, o dr. Mendes fazer anti-pedagogia ao usar o argumento ao contrário para ganhar algumas câmaras municipais.
O presidente do PSD não é caloiro e muito menos ingénuo. Está, portanto, perfeitamente consciente do mau serviço que presta à pátria com esta via-sacra do "Orçamento escondido".
Marques Mendes ambiciona ser líder de um Governo, mas anda perdido na política das juntas de freguesia. Falha no sentido de Estado, falta-lhe um sentido de nação.
Mendes procura credibilidade e popularidade. Afasta Isaltino e Valen_tim. Dá boa reputação e até ajuda nas sondagens. Mas, lá está, se moraliza o partido, porque não faz o mesmo pelo país?
O Governo está a fazer coisas difíceis na função pública e o PSD fala em "políticas anti-sociais". O Governo vai adoptar medidas ainda mais difíceis e Mendes assume-se o profeta da desgraça. Dá votos. Mas não é sério.
Biólogos japoneses presentan las primeras imágenes de un calamar gigante vivo
El País (Madrid)
por MALEN RUIZ DE ELVIRA
Una de las más de 550 imágenes de un calamar gigante que afirman haber tomado dos biólogos japoneses con cámara automática a 900 metros de profundidad.
Estudio del trozo de tentáculo desprendido de un calamar gigante al cabo de cuatro horas y recuperado junto al equipo de observación.
Dos biólogos japoneses están provocando grandes olas en el ambiente de los estudiosos de cefalópodos. Afirman haber conseguido en el Pacífico norte las primeras imágenes en su hábitat del más famoso monstruo de las profundidades marinas, protagonista de antiguas leyendas y atacante del Nautilus en la novela 20.000 leguas de viaje submarino de Julio Verne. Es el calamar gigante o Architeuthis, que puede llegar a medir 18 metros, todo un reto para científicos de todo el mundo. En la revista de la Royal Society del Reino Unido, Tsunemi Kubodera y Kyoichi Mori presentan hoy algunas de las más de 550 fotografías que han tomado de forma remota a lo largo de más de cuatro horas con una cámara digital a 900 metros de profundidad, cuando un calamar gigante de ocho metros acudió al reclamo de un cebo y se enganchó en él.
Este logro les situaría como ganadores de una carrera no convocada oficialmente, que en los últimos años ha hecho que las mayores organizaciones científicas y naturalistas de Estados Unidos y otros países hayan llevado a cabo caras expediciones para descubrir el calamar gigante vivo en diversos océanos, sin éxito. Entre los esfuerzos por lograr ver el Architeuthis en su hábitat natural está el de las expediciones Kraken españolas, que en 2001 y 2003 exploraron el caladera de Carrandi, una fosa situada a treinta millas al nordeste de Gijón que se sabe, con casi total certeza, que alberga estos cefalópodos. Hasta ahora sólo se han encontrado, allí y en resto del mundo, ejemplares muertos o casi muertos extraídos por los pescadores cuando recogen sus artes.
Anteriormente, entre 1996 y 1999, expediciones de Estados Unidos y de Nueva Zelanda en aguas de este último país, utilizaron vehículos submarinos operados por control remoto y cachalotes con cámaras adosadas para intentar filmar el calamar gigante. El cachalote es el principal depredador de este cefalópodo, como lo prueban los numerosos picos de calamar gigante encontrados en los estómagos de estos animales. En eso se han basado también los científicos japoneses para acotar, a lo largo de tres años, áreas donde viven los calamares, mediante la observación de las zonas donde se concentran los cachalotes entre septiembre y diciembre de cada año.
En una de estas áreas, cerca de las islas Ogasawara, es donde se ha producido la observación, en un talud muy inclinado que en ese punto tiene una profundidad de 1.200 metros. Es el único éxito de 23 intentos de observación con cámaras automáticas en poteras con cebos, explican los científicos japoneses en su artículo. La cámara empezaba a tomar imágenes hacia abajo a partir de 200 metros de profundidad, cada 30 segundos durante entre cuatro y cinco horas.
Tal como lo cuentan los biólogos japoneses, a las 9.15 del 30 de setiembre de 2004, un calamar gigante atacó uno de los cebos con cámara a 900 metros de produndidad en las coordenadas 26 grados norte, 142 grados este. Los calamares gigantes tienen ocho brazos y dos larguísimos tentáculos. El ataque consistió en rodear con los tentáculos el cebo. Uno de los tentáculos se quedó enganchado y a partir de entonces se tomaron más de 550 fotografías durante las cuatro horas siguientes, mientras el calamar luchaba por desprenderse de la potera. Al principio subió hasta los 600 metros y luego descendió hasta los 1.000. A las cuatro horas y cuarto el tentáculo se rompió y el calamar huyó. El tentáculo fue recuperado junto con el equipo de observación y los científicos japoneses hicieron un estudio de ADN sobre él y confirmaron que se trataba de un Architeuthis, del que no especifican la especie.
Eso no es raro, ya que existen demasiados pocos ejemplares estudiados en el mundo como para poder saber cuantas especies existen, explica Francisco Rocha, del Instituto de Investigaciones Marinas de Vigo, que trabaja junto a Ángel Guerra, director científico de las expediciones Kraken. Algunos expertos creen que sólo hay tres especies en el mundo (el calamar gigante está presente en todos los océanos) y otros elevan este número a 20.
El trozo de tentáculo recuperado en este caso medía 5,5 metros y los científicos japoneses calcularon que el animal del que procedía medía en total 8 metros. Entre otras curiosidades de los calamares gigantes se puede citar que sus ojos son los mayores del reino animal (llegan hasta los 40 centímetros de diámetro) y que su carne no es comestible porque sabe fuertemente a amoníaco, ya que está impregnada de cloruro de amonio para poder controlar la profundidad de inmersión.
En el Atlántico, la especie más conocida es Architeuthis dux, de la que se han encontrado ejemplares muertos o moribundos de hasta 14 metros. Algunos de éstos se encuentran en el Aula del Mar de Luarca, de la Coordinadora para el Estudio y Protección de las Especies Marinas (Cepesma), que dispone de una de las mayores colecciones del mundo de estos cefalópodos. Un calamar gigante es también uno de los atractivos de la exposición Con pies y cabeza en el Aquarium Finisterrae de A Coruña.
Ayer, el presidente de Cepesma, Luis Laria, que ha participado en las expediciones Kraken, se mostró escéptico sobre la primicia de los científicos japoneses. "Hay varias cosas que no concuerdan", comentó a EL PAIS. "Primero, las fotos se tomaron en septiembre de 2004 y han esperado un año para presentarlas junto al estudio científico. En una carrera como ésta, lo primero es presentar las fotos para que otro no se adelante. Además, las imágenes no parecen estar tomadas a 900 metros de profundidad, donde la oscuridad es total, ya que tienen unos tonos azules que son imposibles a esa profundidad. Por último, la disposición de los brazos y tentáculos del animal parece indicar que es un ejemplar muerto o moribundo, de los que yo mismo he visto varios".
Por estas razones, Laria cree que no se puede todavía hablar de primeras imágenes de un calamar gigante en su hábitat y que las mostradas por los científicos japoneses seguramente han sido tomadas cerca de la superficie y con un ejemplar moribundo. Es probable que las dudas de otros especialistas hayan retrasado la comunicación del hallazgo y provocado que éste no se haya publicado en alguna de las revistas científicas más importantes del mundo, lo que hubiera sido lógico dado el interés que suscita el tema.
por MALEN RUIZ DE ELVIRA
Una de las más de 550 imágenes de un calamar gigante que afirman haber tomado dos biólogos japoneses con cámara automática a 900 metros de profundidad.
Estudio del trozo de tentáculo desprendido de un calamar gigante al cabo de cuatro horas y recuperado junto al equipo de observación.
Dos biólogos japoneses están provocando grandes olas en el ambiente de los estudiosos de cefalópodos. Afirman haber conseguido en el Pacífico norte las primeras imágenes en su hábitat del más famoso monstruo de las profundidades marinas, protagonista de antiguas leyendas y atacante del Nautilus en la novela 20.000 leguas de viaje submarino de Julio Verne. Es el calamar gigante o Architeuthis, que puede llegar a medir 18 metros, todo un reto para científicos de todo el mundo. En la revista de la Royal Society del Reino Unido, Tsunemi Kubodera y Kyoichi Mori presentan hoy algunas de las más de 550 fotografías que han tomado de forma remota a lo largo de más de cuatro horas con una cámara digital a 900 metros de profundidad, cuando un calamar gigante de ocho metros acudió al reclamo de un cebo y se enganchó en él.
Este logro les situaría como ganadores de una carrera no convocada oficialmente, que en los últimos años ha hecho que las mayores organizaciones científicas y naturalistas de Estados Unidos y otros países hayan llevado a cabo caras expediciones para descubrir el calamar gigante vivo en diversos océanos, sin éxito. Entre los esfuerzos por lograr ver el Architeuthis en su hábitat natural está el de las expediciones Kraken españolas, que en 2001 y 2003 exploraron el caladera de Carrandi, una fosa situada a treinta millas al nordeste de Gijón que se sabe, con casi total certeza, que alberga estos cefalópodos. Hasta ahora sólo se han encontrado, allí y en resto del mundo, ejemplares muertos o casi muertos extraídos por los pescadores cuando recogen sus artes.
Anteriormente, entre 1996 y 1999, expediciones de Estados Unidos y de Nueva Zelanda en aguas de este último país, utilizaron vehículos submarinos operados por control remoto y cachalotes con cámaras adosadas para intentar filmar el calamar gigante. El cachalote es el principal depredador de este cefalópodo, como lo prueban los numerosos picos de calamar gigante encontrados en los estómagos de estos animales. En eso se han basado también los científicos japoneses para acotar, a lo largo de tres años, áreas donde viven los calamares, mediante la observación de las zonas donde se concentran los cachalotes entre septiembre y diciembre de cada año.
En una de estas áreas, cerca de las islas Ogasawara, es donde se ha producido la observación, en un talud muy inclinado que en ese punto tiene una profundidad de 1.200 metros. Es el único éxito de 23 intentos de observación con cámaras automáticas en poteras con cebos, explican los científicos japoneses en su artículo. La cámara empezaba a tomar imágenes hacia abajo a partir de 200 metros de profundidad, cada 30 segundos durante entre cuatro y cinco horas.
Tal como lo cuentan los biólogos japoneses, a las 9.15 del 30 de setiembre de 2004, un calamar gigante atacó uno de los cebos con cámara a 900 metros de produndidad en las coordenadas 26 grados norte, 142 grados este. Los calamares gigantes tienen ocho brazos y dos larguísimos tentáculos. El ataque consistió en rodear con los tentáculos el cebo. Uno de los tentáculos se quedó enganchado y a partir de entonces se tomaron más de 550 fotografías durante las cuatro horas siguientes, mientras el calamar luchaba por desprenderse de la potera. Al principio subió hasta los 600 metros y luego descendió hasta los 1.000. A las cuatro horas y cuarto el tentáculo se rompió y el calamar huyó. El tentáculo fue recuperado junto con el equipo de observación y los científicos japoneses hicieron un estudio de ADN sobre él y confirmaron que se trataba de un Architeuthis, del que no especifican la especie.
Eso no es raro, ya que existen demasiados pocos ejemplares estudiados en el mundo como para poder saber cuantas especies existen, explica Francisco Rocha, del Instituto de Investigaciones Marinas de Vigo, que trabaja junto a Ángel Guerra, director científico de las expediciones Kraken. Algunos expertos creen que sólo hay tres especies en el mundo (el calamar gigante está presente en todos los océanos) y otros elevan este número a 20.
El trozo de tentáculo recuperado en este caso medía 5,5 metros y los científicos japoneses calcularon que el animal del que procedía medía en total 8 metros. Entre otras curiosidades de los calamares gigantes se puede citar que sus ojos son los mayores del reino animal (llegan hasta los 40 centímetros de diámetro) y que su carne no es comestible porque sabe fuertemente a amoníaco, ya que está impregnada de cloruro de amonio para poder controlar la profundidad de inmersión.
En el Atlántico, la especie más conocida es Architeuthis dux, de la que se han encontrado ejemplares muertos o moribundos de hasta 14 metros. Algunos de éstos se encuentran en el Aula del Mar de Luarca, de la Coordinadora para el Estudio y Protección de las Especies Marinas (Cepesma), que dispone de una de las mayores colecciones del mundo de estos cefalópodos. Un calamar gigante es también uno de los atractivos de la exposición Con pies y cabeza en el Aquarium Finisterrae de A Coruña.
Ayer, el presidente de Cepesma, Luis Laria, que ha participado en las expediciones Kraken, se mostró escéptico sobre la primicia de los científicos japoneses. "Hay varias cosas que no concuerdan", comentó a EL PAIS. "Primero, las fotos se tomaron en septiembre de 2004 y han esperado un año para presentarlas junto al estudio científico. En una carrera como ésta, lo primero es presentar las fotos para que otro no se adelante. Además, las imágenes no parecen estar tomadas a 900 metros de profundidad, donde la oscuridad es total, ya que tienen unos tonos azules que son imposibles a esa profundidad. Por último, la disposición de los brazos y tentáculos del animal parece indicar que es un ejemplar muerto o moribundo, de los que yo mismo he visto varios".
Por estas razones, Laria cree que no se puede todavía hablar de primeras imágenes de un calamar gigante en su hábitat y que las mostradas por los científicos japoneses seguramente han sido tomadas cerca de la superficie y con un ejemplar moribundo. Es probable que las dudas de otros especialistas hayan retrasado la comunicación del hallazgo y provocado que éste no se haya publicado en alguna de las revistas científicas más importantes del mundo, lo que hubiera sido lógico dado el interés que suscita el tema.
El Tribunal de la UE avaló en 2001 la prostitución como "actividad económica"
El Pais (Madrid)
El 20 de noviembre de 2001, el Tribunal de Justicia de la UE dictó en una sentencia que la prostitución formaba parte de las "actividades económicas ejercidas de manera independiente", a condición de que fuera "por cuenta propia". Las sentencias del Tribunal Europeo de Justicia -que representa el poder judicial europeo- son vinculantes y aplicables en todos los Estados de la UE y dada la primacía de la norma comunitaria sobre la nacional, este fallo estableció un marco jurídico para futuras regulaciones.
El tribunal europeo planteó, sin embargo, una serie de exigencias para avalar la prostitución como "actividad económica": que el servicio se prestase bajo responsabilidad propia, sin vínculos de subordinación y a cambio de una remuneración pagada íntegra y directamente. El origen de esta sentencia fue la cuestión prejudicial de un juzgado holandés sobre la reclamación de Aldona Malgorzata Jany y otras prostitutas de escaparate. Todas ellas eran polacas y checas, residían en Amsterdam, y se les había denegado el permiso de residencia para trabajar como prostitutas por cuenta propia, pese a existir en Holanda regulación nacional y municipal de la prostitución.
Diferentes modelos
Pese al criterio único de esta sentencia, en Europa conviven diferentes modelos legislativos. En España, la prostitución no está legalizada ni penalizada. El vacío legal ha sido llenado en los últimos años mediante decisiones judiciales. Una de ellas fue la que dictó el Tribunal Superior de Justicia de Andalucía en enero de 2004 que obligó a dar de alta en la Seguridad Social a las 12 prostitutas de un club de alterne tras una visita de la Inspección de Trabajo. A pesar de que el empresario del local había argumentado que las mujeres "ejercían libremente la prostitución", la sentencia señaló que "se daban los requisitos de una relación laboral".
Otra decisión judicial fue la de la Sala de lo Social del Tribunal Supremo, a finales de 2004, que ordenó la inscripción en el registro de la Dirección General de Trabajo a una asociación de locales de alterne y prostitución "por cuenta propia".
A nivel normativo, la institución española pionera en la materia fue el Ayuntamiento de Bilbao, que en 1998 aprobó una ordenanza que reguló los locales de alterne. Cataluña se sumó a este modelo en 2002.
El 20 de noviembre de 2001, el Tribunal de Justicia de la UE dictó en una sentencia que la prostitución formaba parte de las "actividades económicas ejercidas de manera independiente", a condición de que fuera "por cuenta propia". Las sentencias del Tribunal Europeo de Justicia -que representa el poder judicial europeo- son vinculantes y aplicables en todos los Estados de la UE y dada la primacía de la norma comunitaria sobre la nacional, este fallo estableció un marco jurídico para futuras regulaciones.
El tribunal europeo planteó, sin embargo, una serie de exigencias para avalar la prostitución como "actividad económica": que el servicio se prestase bajo responsabilidad propia, sin vínculos de subordinación y a cambio de una remuneración pagada íntegra y directamente. El origen de esta sentencia fue la cuestión prejudicial de un juzgado holandés sobre la reclamación de Aldona Malgorzata Jany y otras prostitutas de escaparate. Todas ellas eran polacas y checas, residían en Amsterdam, y se les había denegado el permiso de residencia para trabajar como prostitutas por cuenta propia, pese a existir en Holanda regulación nacional y municipal de la prostitución.
Diferentes modelos
Pese al criterio único de esta sentencia, en Europa conviven diferentes modelos legislativos. En España, la prostitución no está legalizada ni penalizada. El vacío legal ha sido llenado en los últimos años mediante decisiones judiciales. Una de ellas fue la que dictó el Tribunal Superior de Justicia de Andalucía en enero de 2004 que obligó a dar de alta en la Seguridad Social a las 12 prostitutas de un club de alterne tras una visita de la Inspección de Trabajo. A pesar de que el empresario del local había argumentado que las mujeres "ejercían libremente la prostitución", la sentencia señaló que "se daban los requisitos de una relación laboral".
Otra decisión judicial fue la de la Sala de lo Social del Tribunal Supremo, a finales de 2004, que ordenó la inscripción en el registro de la Dirección General de Trabajo a una asociación de locales de alterne y prostitución "por cuenta propia".
A nivel normativo, la institución española pionera en la materia fue el Ayuntamiento de Bilbao, que en 1998 aprobó una ordenanza que reguló los locales de alterne. Cataluña se sumó a este modelo en 2002.
Astrónomos españoles detectan una gran cantidad de materia desconocida
ABC (Madrid)
por JOSÉ MANUEL NIEVES
MADRID. Los científicos saben, desde que Edwin Hubble calculó en 1929 la constante que lleva su nombre, que el Universo se expande. Y que la velocidad a la que sucede depende en gran medida de la cantidad de materia que el Universo contiene. A más materia, más gravedad, es decir, más atracción, y por lo tanto menos expansión. Es como lanzar una piedra al aire. Cuanto más pesada sea (es decir, cuanta más materia tenga), más rápidamente caerá al suelo en relación a otra piedra más pequeña y que haya sido lanzada con la misma fuerza. La gravedad juega un papel determinante en el destino final de la piedra.
Y también en el del Universo. Por eso, desde hace décadas, los astrónomos se afanan en la ingente tarea de calcular con la mayor exactitud posible cuánta materia contiene. Un poco menos de la «masa crítica» calculada por los científicos significaría un Universo en eterna expansión, con su materia visible cada vez más separada y fría. Una muerte lenta y gélida.
Materia oscura
Un poco más de materia podría significar un «frenazo» en la velocidad de expansión, una ralentización que, en teoría, podría llegar incluso a detener la expansión actual e iniciar una fase de contracción, con las galaxias acercándose entre sí en lugar de alejarse, y con curiosos efectos sobre el espacio y el tiempo...
En sus varias décadas de búsqueda, los astrónomos no han dejado de encontrarse con sorpresas. Primero, que la materia «visible», esa que forma las estrellas y los planetas, no es más que una pequeña porción (entre una quinta y una sexta parte) de la masa total que se cree debe tener el Universo. Es decir, que casi toda la materia que existe no es de la que estamos hechos nosotros, sino de otra clase, desconocida, que unos llaman «no ordinaria» y otros «oscura» o «exótica».
La cosa se agrava aún más cuando nos dimos cuenta de que, además de no ser capaces de encontrar la materia «oscura», tampoco lo somos de localizar la mayor parte de la materia «ordinaria». De hecho, nuestros instrumentos de observación más poderosos apenas si han sido capaces de dar cuenta del 25% de la que los cálculos dicen que existe. Es decir, sólo vemos una cuarta parte de la quinta (o sexta) parte del total...
Ahora, un equipo de astrónomos del Instituto de Astrofísica de Canarias, dirigido por el investigador del CSIC Rafael Rebolo, acaba de añadir una jugosa ración de materia ordinaria (esencialmente protones y neutrones) a la que podemos ver al localizar, en el supercúmulo de Corona Borealis, una gran cantidad de plasma. Los resultados de este importante trabajo han sido ya publicados por la revista de la Royal Astronomical Society.
La materia que falta
«Hemos apuntado nuestros instrumentos -explica Rafael Rebolo a ABC- hacia el supercúnulo de Corona Borealis, un enjambre galáctico que al menos tiene seis o siete cúmulos identificados, cada uno de ellos formado a su vez por varios miles de galaxias. Y hemos detectado el plasma fuera de los cúmulos, en la llamada región «supracumular», esto es, el «vacío» que separan los cúmulos dentro de un supercúmulo». Según Rebolo, «la cantidad de materia detectada es enorme, incluso comparable a la que hay en las decenas de miles de galaxias del supercúmulo. Y si esta concentración de materia sucede también en otros lugares, esta clase de plasma podría dar cuenta de toda la materia ordinaria que queda por detectar en el Universo».
El plasma detectado estaría entre 100.000 y un millón de grados de temperatura y es capaz, para Rebolo, «de dejar una huella detectable por los satélites de rayos X de la ESA. Ahora pediremos que nos dejen usarlos para ello». El plasma estaría ahora en el proceso de condensarse en nuevas galaxias. «Estamos -concluye el investigador- en un Universo aún vivo».
por JOSÉ MANUEL NIEVES
MADRID. Los científicos saben, desde que Edwin Hubble calculó en 1929 la constante que lleva su nombre, que el Universo se expande. Y que la velocidad a la que sucede depende en gran medida de la cantidad de materia que el Universo contiene. A más materia, más gravedad, es decir, más atracción, y por lo tanto menos expansión. Es como lanzar una piedra al aire. Cuanto más pesada sea (es decir, cuanta más materia tenga), más rápidamente caerá al suelo en relación a otra piedra más pequeña y que haya sido lanzada con la misma fuerza. La gravedad juega un papel determinante en el destino final de la piedra.
Y también en el del Universo. Por eso, desde hace décadas, los astrónomos se afanan en la ingente tarea de calcular con la mayor exactitud posible cuánta materia contiene. Un poco menos de la «masa crítica» calculada por los científicos significaría un Universo en eterna expansión, con su materia visible cada vez más separada y fría. Una muerte lenta y gélida.
Materia oscura
Un poco más de materia podría significar un «frenazo» en la velocidad de expansión, una ralentización que, en teoría, podría llegar incluso a detener la expansión actual e iniciar una fase de contracción, con las galaxias acercándose entre sí en lugar de alejarse, y con curiosos efectos sobre el espacio y el tiempo...
En sus varias décadas de búsqueda, los astrónomos no han dejado de encontrarse con sorpresas. Primero, que la materia «visible», esa que forma las estrellas y los planetas, no es más que una pequeña porción (entre una quinta y una sexta parte) de la masa total que se cree debe tener el Universo. Es decir, que casi toda la materia que existe no es de la que estamos hechos nosotros, sino de otra clase, desconocida, que unos llaman «no ordinaria» y otros «oscura» o «exótica».
La cosa se agrava aún más cuando nos dimos cuenta de que, además de no ser capaces de encontrar la materia «oscura», tampoco lo somos de localizar la mayor parte de la materia «ordinaria». De hecho, nuestros instrumentos de observación más poderosos apenas si han sido capaces de dar cuenta del 25% de la que los cálculos dicen que existe. Es decir, sólo vemos una cuarta parte de la quinta (o sexta) parte del total...
Ahora, un equipo de astrónomos del Instituto de Astrofísica de Canarias, dirigido por el investigador del CSIC Rafael Rebolo, acaba de añadir una jugosa ración de materia ordinaria (esencialmente protones y neutrones) a la que podemos ver al localizar, en el supercúmulo de Corona Borealis, una gran cantidad de plasma. Los resultados de este importante trabajo han sido ya publicados por la revista de la Royal Astronomical Society.
La materia que falta
«Hemos apuntado nuestros instrumentos -explica Rafael Rebolo a ABC- hacia el supercúnulo de Corona Borealis, un enjambre galáctico que al menos tiene seis o siete cúmulos identificados, cada uno de ellos formado a su vez por varios miles de galaxias. Y hemos detectado el plasma fuera de los cúmulos, en la llamada región «supracumular», esto es, el «vacío» que separan los cúmulos dentro de un supercúmulo». Según Rebolo, «la cantidad de materia detectada es enorme, incluso comparable a la que hay en las decenas de miles de galaxias del supercúmulo. Y si esta concentración de materia sucede también en otros lugares, esta clase de plasma podría dar cuenta de toda la materia ordinaria que queda por detectar en el Universo».
El plasma detectado estaría entre 100.000 y un millón de grados de temperatura y es capaz, para Rebolo, «de dejar una huella detectable por los satélites de rayos X de la ESA. Ahora pediremos que nos dejen usarlos para ello». El plasma estaría ahora en el proceso de condensarse en nuevas galaxias. «Estamos -concluye el investigador- en un Universo aún vivo».
Las reservas de los embalses caen al 40 por ciento en plena crisis del trasvase Tajo-Segura
ABC (Madrid)
por J. SÁINZ
MADRID. La sequía sigue pasando factura y las reservas de agua acumuladas en los embalses españoles continúan descendiendo irremisiblemente. El listón ya ha bajado del 40 por ciento, al registrarse una pérdida esta última semana de 275 hectómetros cúbicos (0,5 por ciento del total), situándose así los pantanos en el 39,9 por ciento de su capacidad. Estas cifras complican aún más la próxima decisión del Consejo de Ministros sobre la cantidad que debe trasvasarse del Tajo al Segura, ya que, dada la escasez generalizada de agua, las posturas de las comunidades de Murcia y Castilla-La Mancha parecen lejos de llegar a un punto de encuentro.
Según datos del Ministerio de Medio Ambiente, los pantanos acumulan 21.238 hectómetros cúbicos de agua, 5.000 menos que la media almacenada en estas fechas durante los últimos diez años.
La variación más significativa se ha registrado en la cuenca del Ebro, en la que se aprecia un acusado descenso de 59 hectómetros cúbicos, mientras que las reservas del País Vasco se encuentran en los mismos niveles que la semana anterior. Además, el Duero baja al 38 por ciento, el Júcar al 18 y Cataluña se queda en el 27,6 por ciento. Una vez más, la sequedad del clima y la consecuente escasez de precipitaciones, con una pírrica cantidad de agua recogida a lo largo de estos días, han vuelto a convertirse en las razones de fondo de este alarmante récord.
Por otro lado, en los embalses hidroeléctricos la reserva de agua ha disminuido durante la última semana en 71 hectómetros cúbicos (el 0,4 por ciento de la capacidad total), y en los de uso consuntivo la disminución ha sido de 204 hectómetros cúbicos (el 0,6 por ciento del total).
Problemas para el trasvase
Estas cifras no hacen sino agravar la polémica de la cantidad de agua que se debe asignar este trimestre en el trasvase del Tajo al Segura. En lo que afecta a Castilla-La Mancha, la cuenca del Tajo está hoy al 33 por ciento de su capacidad, mientras que la Comunidad de Murcia tiene las reservas del Segura a poco más del 10 por ciento.
La petición que hoy estudiará la Comisión del trasvase es de 76 hectómetros cúbicos para regar, una cantidad que la Junta castellano-manchega no está dispuesta a asumir y que ya ha calificado de «temeraria», dada la sequía que afecta a toda la península. En este sentido, la pelota ha vuelto a quedar ahora en el tejado del Gobierno, que, a falta de acuerdo, se verá obligado a tomar una decisión que a buen seguro no contentará a ninguna de las partes.
La polémica es un calco de la vivida en los días previos al Consejo de Ministros del pasado 1 de julio. Entonces, Murcia pedía 120 hectómetros, mientras que Castilla-La Mancha ofrecía 30. El Ejecutivo asignó 82, un complicado equilibrio político, que fue criticado por los dos Gobiernos autonómicos.
Ahora, tras uno de los veranos más secos de los últimos años, el Gobierno volverá a caminar sobre la cuerda floja a la hora de afrontar la decisión definitiva. De un lado, Murcia sostiene que se ha perdido casi el 80 por ciento de la producción de hortalizas, cereales y frutas. De otro, la visión de la Junta de Castilla-La Mancha es la de que «no es posible seguir trasvasando agua» para un uso distinto al abastecimiento de la población y que el futuro «no está en el trasvase Tajo-Segura». El veredicto no se conocerá hoy tras la reunión de la Comisión del trasvase. Tendrá que esperar hasta el viernes.
por J. SÁINZ
MADRID. La sequía sigue pasando factura y las reservas de agua acumuladas en los embalses españoles continúan descendiendo irremisiblemente. El listón ya ha bajado del 40 por ciento, al registrarse una pérdida esta última semana de 275 hectómetros cúbicos (0,5 por ciento del total), situándose así los pantanos en el 39,9 por ciento de su capacidad. Estas cifras complican aún más la próxima decisión del Consejo de Ministros sobre la cantidad que debe trasvasarse del Tajo al Segura, ya que, dada la escasez generalizada de agua, las posturas de las comunidades de Murcia y Castilla-La Mancha parecen lejos de llegar a un punto de encuentro.
Según datos del Ministerio de Medio Ambiente, los pantanos acumulan 21.238 hectómetros cúbicos de agua, 5.000 menos que la media almacenada en estas fechas durante los últimos diez años.
La variación más significativa se ha registrado en la cuenca del Ebro, en la que se aprecia un acusado descenso de 59 hectómetros cúbicos, mientras que las reservas del País Vasco se encuentran en los mismos niveles que la semana anterior. Además, el Duero baja al 38 por ciento, el Júcar al 18 y Cataluña se queda en el 27,6 por ciento. Una vez más, la sequedad del clima y la consecuente escasez de precipitaciones, con una pírrica cantidad de agua recogida a lo largo de estos días, han vuelto a convertirse en las razones de fondo de este alarmante récord.
Por otro lado, en los embalses hidroeléctricos la reserva de agua ha disminuido durante la última semana en 71 hectómetros cúbicos (el 0,4 por ciento de la capacidad total), y en los de uso consuntivo la disminución ha sido de 204 hectómetros cúbicos (el 0,6 por ciento del total).
Problemas para el trasvase
Estas cifras no hacen sino agravar la polémica de la cantidad de agua que se debe asignar este trimestre en el trasvase del Tajo al Segura. En lo que afecta a Castilla-La Mancha, la cuenca del Tajo está hoy al 33 por ciento de su capacidad, mientras que la Comunidad de Murcia tiene las reservas del Segura a poco más del 10 por ciento.
La petición que hoy estudiará la Comisión del trasvase es de 76 hectómetros cúbicos para regar, una cantidad que la Junta castellano-manchega no está dispuesta a asumir y que ya ha calificado de «temeraria», dada la sequía que afecta a toda la península. En este sentido, la pelota ha vuelto a quedar ahora en el tejado del Gobierno, que, a falta de acuerdo, se verá obligado a tomar una decisión que a buen seguro no contentará a ninguna de las partes.
La polémica es un calco de la vivida en los días previos al Consejo de Ministros del pasado 1 de julio. Entonces, Murcia pedía 120 hectómetros, mientras que Castilla-La Mancha ofrecía 30. El Ejecutivo asignó 82, un complicado equilibrio político, que fue criticado por los dos Gobiernos autonómicos.
Ahora, tras uno de los veranos más secos de los últimos años, el Gobierno volverá a caminar sobre la cuerda floja a la hora de afrontar la decisión definitiva. De un lado, Murcia sostiene que se ha perdido casi el 80 por ciento de la producción de hortalizas, cereales y frutas. De otro, la visión de la Junta de Castilla-La Mancha es la de que «no es posible seguir trasvasando agua» para un uso distinto al abastecimiento de la población y que el futuro «no está en el trasvase Tajo-Segura». El veredicto no se conocerá hoy tras la reunión de la Comisión del trasvase. Tendrá que esperar hasta el viernes.
Las inspiraciones que da la conmemoración global de Confucio
Diário do Povo (Pequim)
por Zhou Guidian *
El 28 de septiembre, la primera gran ceremonia global en conmemoración de Confucio se realizará en Qufu. La de este año es una nueva edición y una elevación de la ceremonia sobre la base de las experiencias de conmemoración de Confucio en los últimos veintitantos años. Después de ser objeto de crítica durante cerca de 100 años en el siglo XX, ¿por qué la doctrina confuciana ha vuelto a estar de moda? ¿Por qué personas sensatas de Occidente han planteado la absorción de la sabiduría de Confucio para salvaguardar la supervivencia de la humanidad?
Actualmente el mundo no vive en paz y tranquilidad, principalmente porque el hegemonismo y el terrorismo crean perturbaciones. La paz mundial exige tratar estas enfermedades del mundo contemporáneo. El pensamiento de "vivir en armonía pese a las diferencias" formulado por Confucio podría servir como una buena receta al respecto.
Confucio decía: "Los caballeros viven en armonía pese a las diferencias en tanto que los hombres despreciables se encuentran en discordia a pesar de su identidad".
¿Dónde reside la diferencia entre la armonía y la identidad? La armonía es una combinación razonable de cosas de naturaleza diferente, una unidad de la diversidad; la identidad es una simple repetición y superposición de cosas de naturaleza idéntica. El pensamiento de "vivir en armonía pese a las diferencias" consta de tres principios: primero, uno debe reflexionar por propia cuenta y no dejarse llevar por la corriente, ni mucho menos hacer causa común con las malas personas; segundo, uno debe permitir al ajeno decidirse por sí mismo, no obligarle a obedecer y no practicar el hegemonismo de que ?el que me obedece vivirá, el que se me opone perecerá?; tercero, uno debe saber trabar amistad y cooperar con otros, armonizar las relaciones, sobre todo defender y ayudar a los débiles de manera que puedan vivir felices los viudos, viudas, huérfanos y solteros no aptos para el trabajo y sin nadie en que apoyarse. Este pensamiento es indispensable para formar una familia armoniosa, construir una sociedad armónica y un mundo de paz. En medio de un grupo humano, no deben ser ni lacayos ni señores, ni vivir como individuos independientes sino organizarse en una entidad armoniosa. Esta entidad permite a todos y cada uno vivir felices y trabajar en paz. Este pensamiento es aplicable a las relaciones entre las naciones, religiones y países. 50 años atrás, los gobiernos de China, India y Myanmar promovieron los cinco principios de coexistencia pacífica para las relaciones internacionales, haciendo así una gran contribución a la paz mundial. La política de ?un país, dos sistemas? formulada por Deng Xiaoping ha permitido resolver con éxito los problemas de retorno de Hong Kong y Macao y ha encarnado también el espíritu tradicional chino de "vivir en armonía pese a las diferencias", dando así ejemplos típicos para la solución de problemas similares. Esto constituye también un aporte a la paz mundial. El que la humanidad y todas las cosas y seres en la tierra "vivan en armonía pese a sus diferencias" ofrece al mundo de hoy una idea razonable para proteger el medio ambiente y un concepto correcto para el desarrollo sostenible.
Los confucianistas abogan por la bondad: "Si queremos hacer algo, dejemos a otros hacer lo mismo; si perseguimos algún objetivo, dejemos a otros hacer lo mismo"; "no hagamos al prójimo lo que no queremos que nos hagan a nosotros mismos", es decir, debemos vivir amistosamente con todas las personas amantes de la paz. No practicar el hegemonismo es una excelente tradición de los confucianistas. Este año es el 600 aniversario del primer viaje de Zheng He por los mares occidentales (nombre dado en su época por los chinos a los mares al oeste de la isla Kalimantan). A comienzos de la dinastía Ming, China llevaba la delantera en la navegación y construcción naval en el mundo. Zheng He viajó siete veces a los mares occidentales a la cabeza de más de 200 barcos y más de 27.800 personas, pero no colonizó ni un solo territorio, lo que dio plena expresión al espíritu chino de "armonía". El europeo Cristóbal Colón realizó 87 años después de Zheng He su navegación a través del Atlántico a la cabeza de 90 hombres a bordo de tres pequeños barcos para arribar a las Américas. Los europeos colonizaron en las Américas muchos territorios, lo que constituyó una típica emergencia de tipo saqueo. La actual emergencia pacífica de China es precisamente una continuación de la excelente tradición arriba mencionada y no representará ninguna amenaza para los países en sus alrededores. El presidente chino Hu Jintao presentó el 15 de septiembre en su discurso ante la Cumbre celebrada con motivo del 60 aniversario de la fundación de las Naciones Unidas: "Persistir en el espíritu de magnanimidad y construir juntos un mundo armonioso...Las diferencias en historia, cultura, sistema social y modelo de desarrollo no deben convertirse en obstáculos para los intercambios entre los países, ni mucho menos razones para una confrontación recíproca". Esto, en realidad, también está subrayando el "vivir en armonía pese a las diferencias".
* director de la Comisión Académica de la Federación Internacional de la Doctrina Confuciana, vicepresidente de la Sociedad Confuciana de China y profesor de la Universidad Pedagógica de Beijing
Celebran natalicio de Confucio en China
La ceremonia conmemorativa forma parte de las actividades planeadas para el Festival Cultural Internacional de Confucio de China que se inauguró en la noche del lunes último en Qufu, una ciudad en la provincia oriental china de Shandong.
Una gran ceremonia se está celebrando el 28 en el pueblo natal de Confucio para conmemorar el 2, 556 aniversario de natalicio del gran pensador chino.
La ceremonia conmemorativa forma parte de las actividades planeadas para el Festival Cultural Internacional de Confucio de China que se inauguró en la noche del lunes último en Qufu, una ciudad en la provincia oriental china de Shandong.
El festival cultural está organizado conjuntamente por la Organización de las Naciones Unidas para la Educación, la Ciencia y la Cultura (UNESCO), la Administración Nacional de China y otras organizaciones.
Según los organizadores, las actividades conmemorativas se realizan simultáneamente en seis ciudades en Corea del Sur, Japón, Singapur, Estados Unidos y Alemania, así como en la provincia china de Taiwan y la Región Administrativa Especial de Hong Kong.
Confucio (551 a. C.-479 a.C.) fue un gran pensador, estadista y educador en la historia de China y fundador de la escuela confuciana de filosofía.
por Zhou Guidian *
El 28 de septiembre, la primera gran ceremonia global en conmemoración de Confucio se realizará en Qufu. La de este año es una nueva edición y una elevación de la ceremonia sobre la base de las experiencias de conmemoración de Confucio en los últimos veintitantos años. Después de ser objeto de crítica durante cerca de 100 años en el siglo XX, ¿por qué la doctrina confuciana ha vuelto a estar de moda? ¿Por qué personas sensatas de Occidente han planteado la absorción de la sabiduría de Confucio para salvaguardar la supervivencia de la humanidad?
Actualmente el mundo no vive en paz y tranquilidad, principalmente porque el hegemonismo y el terrorismo crean perturbaciones. La paz mundial exige tratar estas enfermedades del mundo contemporáneo. El pensamiento de "vivir en armonía pese a las diferencias" formulado por Confucio podría servir como una buena receta al respecto.
Confucio decía: "Los caballeros viven en armonía pese a las diferencias en tanto que los hombres despreciables se encuentran en discordia a pesar de su identidad".
¿Dónde reside la diferencia entre la armonía y la identidad? La armonía es una combinación razonable de cosas de naturaleza diferente, una unidad de la diversidad; la identidad es una simple repetición y superposición de cosas de naturaleza idéntica. El pensamiento de "vivir en armonía pese a las diferencias" consta de tres principios: primero, uno debe reflexionar por propia cuenta y no dejarse llevar por la corriente, ni mucho menos hacer causa común con las malas personas; segundo, uno debe permitir al ajeno decidirse por sí mismo, no obligarle a obedecer y no practicar el hegemonismo de que ?el que me obedece vivirá, el que se me opone perecerá?; tercero, uno debe saber trabar amistad y cooperar con otros, armonizar las relaciones, sobre todo defender y ayudar a los débiles de manera que puedan vivir felices los viudos, viudas, huérfanos y solteros no aptos para el trabajo y sin nadie en que apoyarse. Este pensamiento es indispensable para formar una familia armoniosa, construir una sociedad armónica y un mundo de paz. En medio de un grupo humano, no deben ser ni lacayos ni señores, ni vivir como individuos independientes sino organizarse en una entidad armoniosa. Esta entidad permite a todos y cada uno vivir felices y trabajar en paz. Este pensamiento es aplicable a las relaciones entre las naciones, religiones y países. 50 años atrás, los gobiernos de China, India y Myanmar promovieron los cinco principios de coexistencia pacífica para las relaciones internacionales, haciendo así una gran contribución a la paz mundial. La política de ?un país, dos sistemas? formulada por Deng Xiaoping ha permitido resolver con éxito los problemas de retorno de Hong Kong y Macao y ha encarnado también el espíritu tradicional chino de "vivir en armonía pese a las diferencias", dando así ejemplos típicos para la solución de problemas similares. Esto constituye también un aporte a la paz mundial. El que la humanidad y todas las cosas y seres en la tierra "vivan en armonía pese a sus diferencias" ofrece al mundo de hoy una idea razonable para proteger el medio ambiente y un concepto correcto para el desarrollo sostenible.
Los confucianistas abogan por la bondad: "Si queremos hacer algo, dejemos a otros hacer lo mismo; si perseguimos algún objetivo, dejemos a otros hacer lo mismo"; "no hagamos al prójimo lo que no queremos que nos hagan a nosotros mismos", es decir, debemos vivir amistosamente con todas las personas amantes de la paz. No practicar el hegemonismo es una excelente tradición de los confucianistas. Este año es el 600 aniversario del primer viaje de Zheng He por los mares occidentales (nombre dado en su época por los chinos a los mares al oeste de la isla Kalimantan). A comienzos de la dinastía Ming, China llevaba la delantera en la navegación y construcción naval en el mundo. Zheng He viajó siete veces a los mares occidentales a la cabeza de más de 200 barcos y más de 27.800 personas, pero no colonizó ni un solo territorio, lo que dio plena expresión al espíritu chino de "armonía". El europeo Cristóbal Colón realizó 87 años después de Zheng He su navegación a través del Atlántico a la cabeza de 90 hombres a bordo de tres pequeños barcos para arribar a las Américas. Los europeos colonizaron en las Américas muchos territorios, lo que constituyó una típica emergencia de tipo saqueo. La actual emergencia pacífica de China es precisamente una continuación de la excelente tradición arriba mencionada y no representará ninguna amenaza para los países en sus alrededores. El presidente chino Hu Jintao presentó el 15 de septiembre en su discurso ante la Cumbre celebrada con motivo del 60 aniversario de la fundación de las Naciones Unidas: "Persistir en el espíritu de magnanimidad y construir juntos un mundo armonioso...Las diferencias en historia, cultura, sistema social y modelo de desarrollo no deben convertirse en obstáculos para los intercambios entre los países, ni mucho menos razones para una confrontación recíproca". Esto, en realidad, también está subrayando el "vivir en armonía pese a las diferencias".
* director de la Comisión Académica de la Federación Internacional de la Doctrina Confuciana, vicepresidente de la Sociedad Confuciana de China y profesor de la Universidad Pedagógica de Beijing
Celebran natalicio de Confucio en China
La ceremonia conmemorativa forma parte de las actividades planeadas para el Festival Cultural Internacional de Confucio de China que se inauguró en la noche del lunes último en Qufu, una ciudad en la provincia oriental china de Shandong.
Una gran ceremonia se está celebrando el 28 en el pueblo natal de Confucio para conmemorar el 2, 556 aniversario de natalicio del gran pensador chino.
La ceremonia conmemorativa forma parte de las actividades planeadas para el Festival Cultural Internacional de Confucio de China que se inauguró en la noche del lunes último en Qufu, una ciudad en la provincia oriental china de Shandong.
El festival cultural está organizado conjuntamente por la Organización de las Naciones Unidas para la Educación, la Ciencia y la Cultura (UNESCO), la Administración Nacional de China y otras organizaciones.
Según los organizadores, las actividades conmemorativas se realizan simultáneamente en seis ciudades en Corea del Sur, Japón, Singapur, Estados Unidos y Alemania, así como en la provincia china de Taiwan y la Región Administrativa Especial de Hong Kong.
Confucio (551 a. C.-479 a.C.) fue un gran pensador, estadista y educador en la historia de China y fundador de la escuela confuciana de filosofía.
Escritório de Lamego, Costa e Vitorino conseguiu indemnização para um cliente que tinha sido recusada por Cavaco Silva
Público (Lisboa), 23 Set 2005
por José António Cerejo
O Governo de António Guterres pagou, em 2001, uma indemnização de quase 12 milhões de euros à multinacional Eurominas, depois de a empresa ter passado a ser representada, nas negociações destinadas a pôr fim ao litígio que a opunha o Estado, pelo dirigente socialista José Lamego e outros advogados do escritório criado por ele próprio, por António Vitorino e pelo actual ministro da Justiça, Alberto Costa, após a saída dos três do Executivo em finais de 1997.
A indemnização em causa tinha sido expressamente recusada por Cavaco Silva em 1995 e era reivindicada pela Eurominas devido ao facto de o Governo do PSD ter decretado a devolução ao Estado, sem qualquer compensação, dos 86 hectares do estuário do Sado que tinham sido cedidos à empresa em 1973 para aí instalar uma fábrica entretanto encerrada.
Mesmo António Guterres sustentou depois em tribunal, durante anos, que a reivindicação da Eurominas não tinha qualquer fundamento legal. Todavia, logo a seguir à sua tomada de posse como ministro da Defesa e da Presidência no primeiro Executivo Guterres, ainda em 1995, António Vitorino desencadeou um longo processo de negociações, a pedido da Eurominas, que
envolveu também, em nome do Governo, o então secretário de Estado da Cooperação José Lamego, e acabou por conduzir ao acordo indemnizatório de 2001.
O valor estabelecido nesse acordo, dois milhões e 384 mil contos (quase 12 milhões de euros), mais do que duplicou o montante de um milhão e 143 mil contos proposto por todos os técnicos representantes do Estado num grupo de trabalho nomeado para determinar a indemnização a pagar depois de Vitalino Canas, à época secretário de Estado da Presidência do Conselho de Ministros, ter formalmente aceite, em 1998, o princípio de que a Eurominas tinha direito a ser indemnizada.
O processo negocial iniciado por António Vitorino passou para as mãos de Vitalino Canas no final de 1997, após a demissão do ministro da Defesa e da Presidência, e foi depois herdado pelo secretário de Estado da Administração Portuária, Narciso Miranda, e pelo seu sucessor na pasta,
José Junqueiro, que haveria de celebrar o acordo final com empresa em meados de 2001.
Representada inicialmente nos contactos com o Governo pelo seu advogado e administrador delegado Bernardo Alegria, a Eurominas passou a ser representada pelo advogado José Lamego, amigo de longa data daquele administrador, quando o secretário de Estado da Cooperação deixou o Governo, juntamente com António Vitorino e Alberto Costa.
Ao longo de quase dois anos, entre 1998 e finais de 1999, José Lamego, que foi eleito deputado nas eleições de Outubro desse ano, passou a enfrentar à mesa das negociações, em nome da Eurominas, os quatro representantes do Estado que com ele discutiram o valor da indemnização a pagar à empresa. O acordo não foi obtido nessa altura, mas acabou por sê-lo um ano e meio
depois, em Maio de 2001, numa base idêntica à negociada com José Lamego, pelo seu irmão António Lamego, igualmente sócio do escritório de advogados de Alberto Costa, José Lamego, Rui Afonso e Associados [António Vitorino tinha saído meses antes para a Comissão Europeia].
Lamego diz que lhe escapou "impedimento legal"
Confrontado com o facto de ter enfrentado o Estado em nome da Eurominas menos de um ano após ter cessado as suas funções governamentais, o que é proibido por lei -- independentemente do facto de ter previamente acompanhado o processo enquanto membro do Governo - , o actual deputado socialista José Lamego começou por negar a existência de qualquer ilegalidade nessa situação. "Quando participei nessas negociações, eu não era deputado. Nunca iria cometer uma falha grosseira a esse nível", garantiu ao PÚBLICO, em Abril deste ano, o também professor de Direito José Lamego, excluindo assim a hipótese de a sua intervenção violar algum preceito legal. Mas, posto perante o artigo 9º da Lei 6/93 - segundo o qual "os titulares de cargos políticos e de altos cargos públicos estão impedidos de servir de árbitro ou de perito, a título gracioso ou
remunerado, em qualquer processo em que seja parte o Estado e demais pessoas colectivas", mantendo-se esse impedimento "até ao termo do prazo de um ano após a respectiva cessação de funções" -, o deputado corrigiu a sua posição: "Sinceramente não me apercebi na altura da existência desse impedimento. Admito que me tenha escapado esse preceito, que aliás é um
bocado esdrúxulo."
"Agi em total boa-fé"
José Lamego secundariza o seu papel, enquanto secretário de Estado, na fase inicial das negociações com a Eurominas - "Recebi uma vez o dr. Bernardo Alegria apenas na óptica dos bons ofícios. Aliás, sou amigo dele há muitos anos e considero que não houve qualquer conflito de interesses, porque eles nunca chegaram a formalizar, junto da Secretaria de Estado da Cooperação, o projecto de investimento que queriam fazer em Angola, se fossem indemnizados -, mas considera que "o Estado fez um excelente acordo" com a empresa. Quanto à Eurominas, o deputado acha que a empresa também ficou bem. "Ir para os tribunais demorava sete ou oito anos. Eu recomendei que fizessem o acordo pelos três milhões de contos e eles aceitaram por um pouco menos."
Sustentando que "o decreto de reversão [de Cavaco Silva] é um absurdo, porque configura uma forma de confisco", o deputado frisou que não esteve nas negociações até ao fim. Questionado sobre o nome de quem ficou a representar a Eurominas, respondeu: "Foi o dr. Gonçalo Capitão." "Mas o seu irmão, o dr. António Lamego, também ficou...", lembrou o PÚBLICO. "É possível", admitiu. A propósito do facto de tanto ele como António Lamego serem sócios da sociedade de advogados a que também pertencia o ministro que tinha sido o motor das negociações com os seus clientes, José Lamego assegurou: "O dr. António Vitorino não estava sequer a par de que o processo estava a ser tratado por nós." A lei das sociedades de advogado estabelece, contudo, que "devem os sócios prestar mutuamente informações sobre a actividade profissional de advogado, sem que tal envolva violação do segredo profissional".
Em todo o caso, a representação da Eurominas através do escritório de advogados que tinha como sócios dois ex-membros do Governo ligados às negociações que a sociedade mantinha com o Estado não levanta qualquer problema a José Lamego. "Acho que não há razão nenhuma para me sentir incomodado. Agi em total boa-fé. Vi agora que não podia intervir como
árbitro, mas as arbitragens são as coisas mais inócuas que há", afirmou.
Vitalino não responde, Vitorino diz que não é nada com ele e Junqueiro engana-se
Vitalino Canas, o secretário de Estado e actual vice-presidente do grupo parlamentar do PS que tutelou uma parte das negociações entre o Estado e a Eurominas, quando esta era representada por José Lamego, recusou-se a responder às várias perguntas escritas do PÚBLICO sobre este assunto. Após muitas insistências telefónicas justificou-se: "Não respondo, porque as minhas respostas seriam tratadas de uma forma desonesta."
Já António Vitorino, no essencial, limitou-se a responder por escrito: "Os actos a que se reporta são posteriores à minha saída do Governo, a qual, como decerto bem sabe, se verificou em Novembro de 1997." E acrescentou: "No que me diz respeito, apenas se me afigura pertinente sublinhar que, no período em que exerci a advocacia, entre 1998 e 1999, nunca tive qualquer
interferência, nem directa nem indirecta, no processo em causa."
Mais prolixo foi José Junqueiro, o secretário de Estado a quem coube, em 2001, fechar as negociações com o escritório de advogados que representava a Eurominas. Provavelmente por não ter tido tempo de reavivar a memória - uma vez que respondeu ao PÚBLICO poucas horas depois de ter recebido as perguntas -, o também vice-presidente do grupo parlamentar socialista invocou, para explicar o acordo que assinou, uma resolução do Conselho de Ministros e um acórdão do Tribunal Constitucional que, simplesmente, nunca existiram.
Em causa, na pergunta, estava a possibilidade legal de o protocolo que atribuiu a indemnização à Eurominas contrariar o disposto no decreto de reversão de 1995, segundo o qual a reversão dos terrenos não daria lugar a qualquer indemnização.
O antigo secretário de Estado respondeu que a celebração desse protocolo "não configura qualquer ilegalidade", uma vez que "resulta do cumprimento da Resolução do Conselho de Ministros que reconhece àquela empresa o direito a uma indemnização". Sucede que a resolução invocada pelo deputado nunca foi aprovada nem publicada.
Para reforçar a ideia da legalidade do tal protocolo, José Junqueiro reconhece que ele "não tem poderes revogatórios" do decreto de reversão, mas acrescenta que este diploma "veio a ser declarado inconstitucional pelo Tribunal Constitucional" - o que é manifestamente falso, uma vez que esse assunto nunca foi levado ao TC e o Supremo Tribunal Administrativo nunca se chegou a pronunciar sobre ele, precisamente a pedido da Eurominas, que tinha interposto o recurso de anulação do decreto, e do Estado, que sempre advogou a sua constitucionalidade.
Contactada pelo PÚBLICO, a antiga assessora jurídica para quem José Junqueiro remeteu a prestação de esclarecimentos complementares não respondeu ao pedido que lhe foi feito para identificar a resolução e o acórdão em questão.
Quanto ao resto, o deputado entende que o acordo por ele assinado "foi um bom acordo para o Estado, que viu reduzido o montante da indemnização em cerca de 4,5 milhões de euros, com a desistência dos demais processos judiciais contra o Estado, para além de ter desbloqueado um litígio com mais de cinco anos, lesivo dos interesses da própria APSS, que, assim, facultou àquela entidade o início de processos de concessão mais vantajosos para aqueles terrenos". Por explicar fica o sentido da afirmação de que houve uma redução de 4,5 milhões de euros na indemnização paga, dúvida que também não teve resposta da antiga assessora jurídica de Junqueiro. J.A.C.
O chefe de gabinete de Guterres e o tio
"Lembrei-me de lhe fazer chegar às mãos a opinião técnica abalizada do assessor fiscal do PM (obtida a título particular e confidencial por intervenção do meu sobrinho)." Neste caso o tio é o juiz-conselheiro jubilado Luciano Patrão, ex-presidente do Supremo Tribunal Administrativo, e o sobrinho é Luís Patrão, o antigo chefe de gabinete do PM (primeiro-ministro) António Guterres e actual chefe de gabinete de José Sócrates. A lembrança do alto magistrado, que dois anos antes tinha sido nomeado pelo Governo para presidir ao grupo de trabalho que procurou chegar a um acordo entre o Estado e a Eurominas, foi dirigida em Maio de 2000, em carta manuscrita, ao chefe de gabinete de Vitalino Canas, então secretário de Estado da Presidência do Conselho de Ministros. Objectivo: solicitar os bons ofícios do gabinete para que lhe fossem pagos os honorários combinados e correspondentes aos serviços prestados como presidente do grupo de trabalho dissolvido meses antes.
Anexo à carta do juiz - que se inclui entre os documentos que a Presidência do Conselho de Ministros considerou, em Abril passado, que não eram públicos, por conterem "dados pessoais" e só facultou ao PÚBLICO depois de a Comissão de Acesso aos Documentos Administrativos ter emitido parecer em sentido contrário - encontra-se uma folha avulsa onde "o assessor fiscal do PM" esclarece, em abstracto, que o pagamento daquele tipo de serviços pode ser feito sem especiais formalismos de natureza fiscal, no quadro dos chamados "actos isolados".
Juntamente com a carta pessoal e com o documento "confidencialmente" obtido pelo sobrinho no gabinete do primeiro-ministro, o ex-presidente do STA enviou também a Paulo Tavares, o chefe de gabinete de Vitalino Canas, pedindo-lhe que as transmitisse aos destinatários, duas declarações de débito e dois recibos de quitação dirigidos à Eurominas e à Administração dos Portos de Setúbal e Sesimbra, entidades, a quem competia pagar os 1500 contos dos seus honorários. O PÚBLICO tentou repetidas vezes obter uma comentário de Luís Patrão ao seu papel neste caso, mas o chefe de gabinete de José Sócrates não deu qualquer resposta. J.A.C.
Lei determinava reversão sem indemnização
A origem desta história está na desafectação do domínio público marítimo, em 1973, de 86 hectares de terrenos pantanosos do estuário do Sado, em Setúbal, para serem cedidos à Eurominas por um preço simbólico (6906 mil contos), na condição de ali implantar uma unidade metalúrgica de ligas de manganés. A finalidade da desafectação e da cedência era apenas essa e a lei (DL 48 784, de 21 de Dezembro de 1968) estabelecia expressamente que "reverterão ao domínio público os terrenos a que for dada utilização diferente da fixada no decreto de desafectação", determinando que "a reversão importa a perda a favor do Estado das obras e benfeitorias realizadas nos terrenos e não confere direito a qualquer indemnização nem à restituição do preço por eles pago".
Construída a fábrica e as instalações portuárias, a laboração começou em 1975 e durou uma década, beneficiando dos fortíssimos apoios do Estado à empresa em energia eléctrica, principal custo da mesma e factor determinante da sua competitividade internacional. Já em 1984, e depois de no ano anterior ter informado a sociedade de que não renovaria o acordo de preços estabelecido por dez anos em 1974, a EDP aumentou as tarifas. Como a Eurominas os recusou e continou a pagar segundo a tabela de 1974, a EDP fez as contas ao diferencial e, em Agosto de 1986, cortou o fornecimento de electricidade, reclamando à empresa o pagamento de uma dívida acumulada de quase 4,5 milhões de contos. Sem energia eléctrica, a Eurominas suspendeu a actividade fabril, iniciando-se, em simultâneo, um complexo litígio entre a empresa e a EDP, que se arrastou até 1996. E foi assim que, em Maio de 1995, nove anos depois da interrupção da actividade industrial, o Governo de Cavaco Silva entendeu que "as condições em que foi efectuada a desafectação não estão a ser satisfeitas, inexistindo perspectivas razoáveis de que a situação se modifique". Face a esta constatação, o Decreto 14/95, assinado pelo então primeiro-ministro, ordenou a reversão, em 20 dias, dos 86 hectares para o domínio público marítimo, determinando que "a reversão implica a perda a favor da Administração dos Portos de Setúbal e Sesimbra (APSS) de todas as obras e benfeitorias realizadas nos terrenos".
Inconformada com esta decisão, a Eurominas (ligada ao grupo Pechiney e controlada por capitais franceses e sul-africanos) recusou-se a acatar a decisão e desencadeou diversas acções judiciais para suspender a aplicação do decreto (que perdeu sempre) e conseguir a sua anulação (que nunca chegou a ser julgada).
Pouco antes de perder as eleições de Outubro de 1995, Cavaco assinou uma declaração que reconhecia a "grave urgência para o interesse público da imediata execução" do decreto de reversão, que permitiria ultrapassar o pedido de suspensão da sua eficácia apresentado em tribunal pela Eurominas.
A queda do Governo impediu que essa solução fosse posta em prática. Nos dois anos seguintes, a APSS pediu por duas vezes ao Executivo, em 1996 e em 1997, que accionasse idêntica iniciativa.
A resposta nunca chegou a Setúbal. Mas quatro anos depois, em 2001 - por intermédio dos advogados da sociedade de Vitorino, Lamego e Alberto Costa - a Eurominas chegou a acordo com o Estado e recebeu uma indemnização de 2 milhões e 384 mil contos sem que o decreto de Cavaco Silva tivesse sido revogado. J.A.C.
Seis anos de negociações à margem dos tribunais José António Cerejo
A justificação para as negociações foi sempre a de que os tribunais levavam muito tempo a decidir. Mas para conseguir o acordo sobre a indemnização, o Estado e a Eurominas pediram repetidamente aos tribunais que nada decidissem
Aproveitando a circunstância de António Vitorino - acabado de eleger deputado pelo distrito onde a empresa estava sediada - ter sido nomeado ministro da Presidência do primeiro Governo de António Guterres, a Eurominas não perdeu tempo. No próprio dia da posse do Executivo, em Outubro de 1995, entregou no seu gabinete um extenso memorando e um pedido de audiência urgente.
A justificação para endereçar àquele ministro um dossier relativo a um assunto totalmente alheio à sua "competência material" foi dada pela própria empresa no documento entregue: "Tendo em consideração o conhecimento que V. Ex.ª tem desta situação e a necessidade de articular os vários ministérios relacionados com este assunto, pensamos também ser oportuno fornecer-lhe esta informação."
A ideia apresentada e desenvolvida nas semanas seguintes junto do secretário de Estado da Cooperação José Lamego e das secretarias de Estado da Administração Portuária e da Energia passava por uma solução extrajudical dos conflitos entre a Eurominas e o Estado e incluía um projecto de cooperação com Angola financiado pela indemnização que viesse a receber do Estado.
A DUPLA POSIÇÃO DO ESTADO
Ao longos dos dois anos seguintes, as reuniões entre as partes envolvidas multiplicaram-se, sempre sob a direcção da equipa de António Vitorino - em particular através do seu chefe de gabinete, Jorge Dias. E o entendimento foi-se desenhando em torno da aceitação, pelo Governo, do princípio oposto ao estabelecido pelo Executivo anterior: o Estado teria de indemnizar a empresa para ficar com os terrenos destinados à APSS. Para trás ficava, entretanto, a ideia do investimento em Angola, que tinha recebido o pronto apoio de José Lamego.
Paralelamente corriam nos tribunais diversos processos que a Eurominas ia sucessivamente perdendo a favor do Estado. E no processo principal, em que a empresa pedia ao Supremo Tribunal Administrativo a anulação do decreto de reversão, António Guterres, em nome do mesmo Estado, rejeitava frontalmente todas alegações da outra parte, seguindo inteiramente a linha de argumentação do Governo de Cavaco Silva. "O que se verifica é que [com o decreto de reversão] foi cumprido - embora porventura tarde - o comando contido no art.º 5.º do D.-L. 48784 que manda (e não apenas permite) que seja operada a reversão", escreveu o então primeiro-ministro socialista em Dezembro de 1995.
Esta opinião continuará, aliás, a ser a do Estado nas sucessivas alegações e contra-alegações que vão sendo subscritas pelo Ministério Público e pelos juristas da Presidência do Conselho de Ministros (PCM), neste e noutros processos sobre o mesmo assunto. É o caso das alegações entregues por Rui Barreira ao STA no pleito sobre a anulação do decreto de Cavaco, onde aquele consultor jurídico do Governo insiste na defesa da legalidade da reversão sem pagamento de indemnização.
A CLARIFICAÇÃO DE VITALINO CANAS
A data destas alegações é 17 de Abril de 1998. Nove dias antes, porém, Vitalino Canas, secretário de Estado da PCM, e mais três dos seus colegas secretários de Estado, já tinham posto as suas assinaturas num protocolo celebrado com a Eurominas, onde o Estado assumiu a posição contrária, comprometendo-se a indemnizar a empresa.
Vitorino demitira-se do Governo no fim do ano anterior, mas nessa altura já Jorge Dias tinha tudo negociado com a outra parte. A tal ponto que, mais de dois meses depois de ter deixado as suas funções juntamente com o ministro, o gabinete de Vitalino Canas ainda lhe remeteu, por fax, para o seu novo emprego e não se sabe porquê, uma cópia do projecto de protocolo que viria a ser assinado em 8 de Abril.
O documento estabelecia um prazo de dez dias para a constituição de um grupo de trabalho formado por representantes do Estado e da Eurominas, que tinha como missão o estabelecimento de um acordo "sobre os montantes a pagar, a título de indemnização, pelos terrenos e pelas benfeitorias, de modo a pôr termo aos litígios existentes entre a Eurominas e o Estado". E dias depois, numa altura em que alguns dos processos já se encontravam prontos para julgamento - e quando os sucessivos pareceres dos juristas do Governo apenas admitiam a realização de negociações no caso de o acto de reversão vir a ser anulado por decisão judicial -, a PCM e a empresa começam a pedir aos tribunais para os suspenderem, uma vez que as partes estavam em vias de encontrar uma solução negociada.
JOSÉ LAMEGO PASSA PARA A EUROMINAS
A primeira reunião do Grupo de Trabalho efectuou-se na Presidência do Conselho de Ministros, em Junho de 1998, e em representação da Eurominas sentaram-se dois advogados. Um deles era José Lamego, que tinha saído do Governo com Vitorino e com Alberto Costa, então ministro da Administração Interna. Os três estavam por essa altura a lançar a sociedade de advogados que criaram formalmente em Janeiro do ano seguinte e no seio da qual José Lamego e o seu irmão António, também advogado, viriam depois a apoiar a Eurominas em todo o processo negocial que se seguiu até Maio de 2001. No último dia desse mês, com o secretário de Estado da Administração Portuária José Junqueiro a assinar pelo Estado, foi finalmente celebrado o acordo que fixou em 2.384.861 contos (quase 12 milhões de euros), o valor da indemnização que depois foi paga à empresa.
Mas para chegar a este montante, o caminho não foi fácil. Os quatro representantes do Estado no Grupo de Trabalho - um da PCM, outro da Direcção-Geral do Património, mais um da Direcção-Geral da Indústria e outro da APSS - não se entenderam com o advogado José Lamego e com o colega sobre o valor a pagar. Para tentar o acordo, o presidente do Grupo de Trabalho, um juiz jubilado que presidiu ao Supremo Tribunal Administrativo e é tio de Luís Patrão, à época (tal como agora) chefe de gabinete do primeiro-ministro, avançou com uma proposta intermédia.
O montante proposto por Luciano Patrão era de 3 milhões e 58 mil contos, incluindo 609 mil contos para os equipamentos fabris que permaneceriam nas instalações. Os quatro representantes do Estado, incluindo Paulo Tavares, chefe de gabinete de Vitalino Canas, ficaram-se, todavia, por 1 milhão e 143 mil contos e rejeitaram unanimemente a avaliação do presidente do Grupo de Trabalho.
NARCISO MIRANDA ENTRA EM CAMPO
Perante este impasse, Vitalino Canas dissolveu o Grupo de Trabalho no final de 1999 e o dossier passou para as mãos de Narciso Miranda, secretário de Estado da Administração Portuária. Por decisão pessoal deste, as conversas foram retomadas pouco depois, através de António Lamego, que reiterou a disponibilidade dos clientes para aceitarem "a solução conciliatória proposta pelo juiz-conselheiro Luciano Patrão".
E foi isso mesmo que veio a acontecer formalmente em 2001: o protocolo assinado por José Junqueiro fixou uma indemnização de 2 milhões e 384 mil contos, que foi paga em três prestações. O valor acordado, note-se, corresponde praticamente aos 3 milhões e 58 mil contos propostos pelo juiz. Isto porque os equipamentos por ele avaliados em 609 mil contos acabaram por ser levados pela empresa, não sendo contabilizados na indemnização.
Narciso Miranda retomou proposta rejeitada
Recusada pelos representantes do Estado em Setembro de 1999, a proposta do presidente do grupo de trabalho em que José Lamego representava a Eurominas voltou à mesa das negociações em Março seguinte, através de uma carta "confidencial" dirigida pelo advogado António Lamego ao secretário de Estado dos Assuntos Portuários Narciso Miranda.
"A fim de proceder à liquidação da indemnização cujo direito o Estado explicitamente reconhece no protocolo assinado em 8 de Abril de 1998, venho reiterar a disponibilidade da Eurominas em aceitar a solução conciliatória proposta pelo juiz-conselheiro Luciano Patrão", escreveu o irmão e sócio do antigo secretário de Estado da Cooperação. A partir desta iniciativa, Narciso Miranda pediu à Administração dos Portos de Setúbal e Sesimbra (APSS) um parecer sobre o valor indemnizatório proposto por aquele juiz (3 milhões e 58 mil contos) e recebeu uma resposta que lhe desagradou particularmente.
"A Eurominas não terá direito a qualquer indemnização", pelo que o Estado "deverá lançar mão da solução de que dispõe, reconhecendo, através de despacho de S. Ex.ª o Primeiro-Ministro, a grave urgência para o interesse público na imediata execução" do decreto de 1995 que determinou a reversão dos terrenos da Eurominas, escreveu o então presidente da APSS, Gonçalo Monteiro. "Insistindo a Euromina , como decerto fará, na continuação dos processos que contra o Estado moveu, caberá aos tribunais (...) decidir se lhe assiste ou não razão", acrescentou.
"Normalmente, em casos deste género, a solução que se encontra é remeter estes assuntos para a decisão dos tribunais. Também é verdade que as decisões finais sobre casos análogos, normalmente, é mais gravosa para as instituições públicas, que nem sempre se defendem bem. Assim, pretendo saber se esta decisão é uma decisão do Conselho de Administração e com que base a tomou", contrapôs Narciso Miranda, sobre o parecer assinado pelo presidente do Conselho de Administração da APSS, entidade por si tutelada. E a concluir, o secretário de Estado advertiu Gonçalo Monteiro: "Aconselho no entanto que o assunto seja reanalisado com a profundidade possível e comunicada a deliberação do Conselho de Administração da APSS."
Como era previsível, depois deste "conselho", a resposta de Gonçalo Monteiro foi, grosso modo, a de que "a APSS não discorda de uma solução negociada".
Logo a seguir, em Junho de 2000, Narciso Miranda pediu à Secretaria de Estado da Presidência do Conselho de Ministros (SEPCM) que nomeasse um representante numa reunião em que seria preparada a decisão final sobre os valores a pagar à Eurominas. A resposta de Paulo Tavares, o chefe de gabinete de Vitalino Canas que tinha integrado o grupo de trabalho, também não terá agradado muito a Narciso Miranda, que, aliás, a ignorou. Num memorando de 14 páginas em que resume todo o processo negocial, o chefe de gabinete, com a concordância de Vitalino Canas, considera que, em consequência da dissolução do grupo de trabalho, "o litígio prosseguirá pelos meios judiciais respectivos", pelo que se "afigura desnecessária representação da SEPCM na reunião proposta".
Pouco depois, em Setembro, Narciso Miranda foi substituído por José Junqueiro e o protocolo final que atribuiu à Eurominas uma indemnização muito próxima da proposta por Luciano Patrão foi assinado no ano seguinte. J.A.C.
AS DATAS DA HISTÓRIA
1973 - Governo decreta a desafectação do domínio público marítimo, para efeito exclusivo de implantação de uma unidade de produção de ligas de manganés, dos 86 hectares de sapais que a Eurominas comprará ao Estado, no ano seguinte, por 6906 contos.
1975 - Eurominas inicia a actividade depois de ter estabelecido, com a empresa que antecedeu a EDP, um contrato de fornecimento de energia válido por dez anos e com preços apoiados pelo Estado, altamente favoráveis à empresa.
1984 - EDP, depois de ter avisado a Eurominas nos termos contratuais, põe fim ao acordo de
1973 e passa a facturar à empresa os preços do mercado, obedecendo à regras da CEE e às recomendações do FMI.
1986 - EDP suspende o fornecimento de energia à Eurominas, alegando que a empresa lhe deve mais de quatro milhões de contos, e esta cessa a actividade industrial que tinha justificado a desafectação dos terrenos do domínio público. Inicia-se um longo litígio entre as duas empresas.
1992 - Eurominas pede indemnização de 16 milhões de contos à EDP, no quadro de uma comissão arbitral, por ter interrompido o fornecimento de energia em 1986. A EDP, por seu turno, pede à Eurominas mais de seis milhões de contos por dívidas e juros.
Maio de 1995 - Governo decreta a reversão dos terrenos da Eurominas para o domínio público, por cessação da sua actividade, com perda de todas as obras e benfeitorias neles realizados e sem qualquer indemnização.
Verão de 1995 - Eurominas desencadeia duas acções judiciais com o objectivo de obter a suspensão da eficácia e a posterior anulação do decreto de reversão [A primeira perde-a em todas as instâncias e a segunda nunca chega a ser julgada, devido aos sucessivos pedidos de suspensão entregues ao STA, pelo Governo e pela empresa, entre 1998 e 2001].
Outubro de 1995 - Eurominas inicia contactos com o ministro António Vitorino com vista a uma solução extrajudicial que evite a reversão sem indemnização.
1996/1997 - Eurominas e o gabinete de António Vitorino, juntamente com o secretário de Estado José Lamego e outros responsáveis governamentais, prosseguem as negociações.
1996 - Eurominas e EDP põem termo a todos os litígios que as opõem mediante um acordo através do qual a segunda paga à primeira 400 mil contos.
Abril de 1997 - Eurominas entrega em tribunal um pedido de indemnização de 15,6 milhões de contos, contra o Estado, justificando-o com os alegados prejuízos de 16 milhões de contos que a EDP lhe teria causado e subtraindo-lhes os 400 mil que recebeu na sequência do acordo com esta empresa.
Julho de 1997 - Ministério Público, em nome do Estado, contesta o pedido de indemnização. "O que o Estado não pode aceitar é que a Eurominas pretenda agora responsabilizá-lo por eventualmente não ter efectuado um bom acordo, obtendo dele, por via da presente acção, o que não logrou obter por via negocial com a EDP", diz o M.P. [O processo também nunca foi julgado a pedido da Eurominas e do Estado]
Novembro de 1997 - António Vitorino, José Lamego e Alberto Costa saem do Governo e começam a trabalhar juntos, constituindo uma sociedade de advogados no ano seguinte.
Abril de 1998 - Eurominas e Estado celebram o protocolo em que o Estado se compromete a indemnizar a empresa, para que ela abandone os terrenos objecto do decreto que ordenou a sua reversão sem indemnização.
Junho de 1998 - Reúne-se pela primeira vez o grupo de trabalho conjunto que vai determinar o montante da indemnização a pagar pelo Estado. À mesa das negociações senta-se José Lamego, como representante da Eurominas.
Dezembro de 1999 - O grupo de trabalho conjunto cessa as suas funções depois de os representantes do Estado terem unanimemente rejeitado o montante indemnizatório proposto pelo juiz presidente do grupo.
Março de 2000 - A Eurominas, através do escritório de advogados de José Lamego, António Vitorino e Alberto Costa, retoma os contactos com o Governo, por intermédio do secretário de Estado Narciso Miranda, propondo-se aceitar o valor proposto pelo juiz.
Maio de 2001 - O secretário de Estado José Junqueiro assina o protocolo entre o Estado e a Eurominas que fixa definitivamente a indemnização, paga nos dois anos seguintes, num valor praticamente igual ao proposto pelo juiz em 1999. A Eurominas, por seu lado, obriga-se a desistir de todas as acções judiciais contra o Estado.
por José António Cerejo
O Governo de António Guterres pagou, em 2001, uma indemnização de quase 12 milhões de euros à multinacional Eurominas, depois de a empresa ter passado a ser representada, nas negociações destinadas a pôr fim ao litígio que a opunha o Estado, pelo dirigente socialista José Lamego e outros advogados do escritório criado por ele próprio, por António Vitorino e pelo actual ministro da Justiça, Alberto Costa, após a saída dos três do Executivo em finais de 1997.
A indemnização em causa tinha sido expressamente recusada por Cavaco Silva em 1995 e era reivindicada pela Eurominas devido ao facto de o Governo do PSD ter decretado a devolução ao Estado, sem qualquer compensação, dos 86 hectares do estuário do Sado que tinham sido cedidos à empresa em 1973 para aí instalar uma fábrica entretanto encerrada.
Mesmo António Guterres sustentou depois em tribunal, durante anos, que a reivindicação da Eurominas não tinha qualquer fundamento legal. Todavia, logo a seguir à sua tomada de posse como ministro da Defesa e da Presidência no primeiro Executivo Guterres, ainda em 1995, António Vitorino desencadeou um longo processo de negociações, a pedido da Eurominas, que
envolveu também, em nome do Governo, o então secretário de Estado da Cooperação José Lamego, e acabou por conduzir ao acordo indemnizatório de 2001.
O valor estabelecido nesse acordo, dois milhões e 384 mil contos (quase 12 milhões de euros), mais do que duplicou o montante de um milhão e 143 mil contos proposto por todos os técnicos representantes do Estado num grupo de trabalho nomeado para determinar a indemnização a pagar depois de Vitalino Canas, à época secretário de Estado da Presidência do Conselho de Ministros, ter formalmente aceite, em 1998, o princípio de que a Eurominas tinha direito a ser indemnizada.
O processo negocial iniciado por António Vitorino passou para as mãos de Vitalino Canas no final de 1997, após a demissão do ministro da Defesa e da Presidência, e foi depois herdado pelo secretário de Estado da Administração Portuária, Narciso Miranda, e pelo seu sucessor na pasta,
José Junqueiro, que haveria de celebrar o acordo final com empresa em meados de 2001.
Representada inicialmente nos contactos com o Governo pelo seu advogado e administrador delegado Bernardo Alegria, a Eurominas passou a ser representada pelo advogado José Lamego, amigo de longa data daquele administrador, quando o secretário de Estado da Cooperação deixou o Governo, juntamente com António Vitorino e Alberto Costa.
Ao longo de quase dois anos, entre 1998 e finais de 1999, José Lamego, que foi eleito deputado nas eleições de Outubro desse ano, passou a enfrentar à mesa das negociações, em nome da Eurominas, os quatro representantes do Estado que com ele discutiram o valor da indemnização a pagar à empresa. O acordo não foi obtido nessa altura, mas acabou por sê-lo um ano e meio
depois, em Maio de 2001, numa base idêntica à negociada com José Lamego, pelo seu irmão António Lamego, igualmente sócio do escritório de advogados de Alberto Costa, José Lamego, Rui Afonso e Associados [António Vitorino tinha saído meses antes para a Comissão Europeia].
Lamego diz que lhe escapou "impedimento legal"
Confrontado com o facto de ter enfrentado o Estado em nome da Eurominas menos de um ano após ter cessado as suas funções governamentais, o que é proibido por lei -- independentemente do facto de ter previamente acompanhado o processo enquanto membro do Governo - , o actual deputado socialista José Lamego começou por negar a existência de qualquer ilegalidade nessa situação. "Quando participei nessas negociações, eu não era deputado. Nunca iria cometer uma falha grosseira a esse nível", garantiu ao PÚBLICO, em Abril deste ano, o também professor de Direito José Lamego, excluindo assim a hipótese de a sua intervenção violar algum preceito legal. Mas, posto perante o artigo 9º da Lei 6/93 - segundo o qual "os titulares de cargos políticos e de altos cargos públicos estão impedidos de servir de árbitro ou de perito, a título gracioso ou
remunerado, em qualquer processo em que seja parte o Estado e demais pessoas colectivas", mantendo-se esse impedimento "até ao termo do prazo de um ano após a respectiva cessação de funções" -, o deputado corrigiu a sua posição: "Sinceramente não me apercebi na altura da existência desse impedimento. Admito que me tenha escapado esse preceito, que aliás é um
bocado esdrúxulo."
"Agi em total boa-fé"
José Lamego secundariza o seu papel, enquanto secretário de Estado, na fase inicial das negociações com a Eurominas - "Recebi uma vez o dr. Bernardo Alegria apenas na óptica dos bons ofícios. Aliás, sou amigo dele há muitos anos e considero que não houve qualquer conflito de interesses, porque eles nunca chegaram a formalizar, junto da Secretaria de Estado da Cooperação, o projecto de investimento que queriam fazer em Angola, se fossem indemnizados -, mas considera que "o Estado fez um excelente acordo" com a empresa. Quanto à Eurominas, o deputado acha que a empresa também ficou bem. "Ir para os tribunais demorava sete ou oito anos. Eu recomendei que fizessem o acordo pelos três milhões de contos e eles aceitaram por um pouco menos."
Sustentando que "o decreto de reversão [de Cavaco Silva] é um absurdo, porque configura uma forma de confisco", o deputado frisou que não esteve nas negociações até ao fim. Questionado sobre o nome de quem ficou a representar a Eurominas, respondeu: "Foi o dr. Gonçalo Capitão." "Mas o seu irmão, o dr. António Lamego, também ficou...", lembrou o PÚBLICO. "É possível", admitiu. A propósito do facto de tanto ele como António Lamego serem sócios da sociedade de advogados a que também pertencia o ministro que tinha sido o motor das negociações com os seus clientes, José Lamego assegurou: "O dr. António Vitorino não estava sequer a par de que o processo estava a ser tratado por nós." A lei das sociedades de advogado estabelece, contudo, que "devem os sócios prestar mutuamente informações sobre a actividade profissional de advogado, sem que tal envolva violação do segredo profissional".
Em todo o caso, a representação da Eurominas através do escritório de advogados que tinha como sócios dois ex-membros do Governo ligados às negociações que a sociedade mantinha com o Estado não levanta qualquer problema a José Lamego. "Acho que não há razão nenhuma para me sentir incomodado. Agi em total boa-fé. Vi agora que não podia intervir como
árbitro, mas as arbitragens são as coisas mais inócuas que há", afirmou.
Vitalino não responde, Vitorino diz que não é nada com ele e Junqueiro engana-se
Vitalino Canas, o secretário de Estado e actual vice-presidente do grupo parlamentar do PS que tutelou uma parte das negociações entre o Estado e a Eurominas, quando esta era representada por José Lamego, recusou-se a responder às várias perguntas escritas do PÚBLICO sobre este assunto. Após muitas insistências telefónicas justificou-se: "Não respondo, porque as minhas respostas seriam tratadas de uma forma desonesta."
Já António Vitorino, no essencial, limitou-se a responder por escrito: "Os actos a que se reporta são posteriores à minha saída do Governo, a qual, como decerto bem sabe, se verificou em Novembro de 1997." E acrescentou: "No que me diz respeito, apenas se me afigura pertinente sublinhar que, no período em que exerci a advocacia, entre 1998 e 1999, nunca tive qualquer
interferência, nem directa nem indirecta, no processo em causa."
Mais prolixo foi José Junqueiro, o secretário de Estado a quem coube, em 2001, fechar as negociações com o escritório de advogados que representava a Eurominas. Provavelmente por não ter tido tempo de reavivar a memória - uma vez que respondeu ao PÚBLICO poucas horas depois de ter recebido as perguntas -, o também vice-presidente do grupo parlamentar socialista invocou, para explicar o acordo que assinou, uma resolução do Conselho de Ministros e um acórdão do Tribunal Constitucional que, simplesmente, nunca existiram.
Em causa, na pergunta, estava a possibilidade legal de o protocolo que atribuiu a indemnização à Eurominas contrariar o disposto no decreto de reversão de 1995, segundo o qual a reversão dos terrenos não daria lugar a qualquer indemnização.
O antigo secretário de Estado respondeu que a celebração desse protocolo "não configura qualquer ilegalidade", uma vez que "resulta do cumprimento da Resolução do Conselho de Ministros que reconhece àquela empresa o direito a uma indemnização". Sucede que a resolução invocada pelo deputado nunca foi aprovada nem publicada.
Para reforçar a ideia da legalidade do tal protocolo, José Junqueiro reconhece que ele "não tem poderes revogatórios" do decreto de reversão, mas acrescenta que este diploma "veio a ser declarado inconstitucional pelo Tribunal Constitucional" - o que é manifestamente falso, uma vez que esse assunto nunca foi levado ao TC e o Supremo Tribunal Administrativo nunca se chegou a pronunciar sobre ele, precisamente a pedido da Eurominas, que tinha interposto o recurso de anulação do decreto, e do Estado, que sempre advogou a sua constitucionalidade.
Contactada pelo PÚBLICO, a antiga assessora jurídica para quem José Junqueiro remeteu a prestação de esclarecimentos complementares não respondeu ao pedido que lhe foi feito para identificar a resolução e o acórdão em questão.
Quanto ao resto, o deputado entende que o acordo por ele assinado "foi um bom acordo para o Estado, que viu reduzido o montante da indemnização em cerca de 4,5 milhões de euros, com a desistência dos demais processos judiciais contra o Estado, para além de ter desbloqueado um litígio com mais de cinco anos, lesivo dos interesses da própria APSS, que, assim, facultou àquela entidade o início de processos de concessão mais vantajosos para aqueles terrenos". Por explicar fica o sentido da afirmação de que houve uma redução de 4,5 milhões de euros na indemnização paga, dúvida que também não teve resposta da antiga assessora jurídica de Junqueiro. J.A.C.
O chefe de gabinete de Guterres e o tio
"Lembrei-me de lhe fazer chegar às mãos a opinião técnica abalizada do assessor fiscal do PM (obtida a título particular e confidencial por intervenção do meu sobrinho)." Neste caso o tio é o juiz-conselheiro jubilado Luciano Patrão, ex-presidente do Supremo Tribunal Administrativo, e o sobrinho é Luís Patrão, o antigo chefe de gabinete do PM (primeiro-ministro) António Guterres e actual chefe de gabinete de José Sócrates. A lembrança do alto magistrado, que dois anos antes tinha sido nomeado pelo Governo para presidir ao grupo de trabalho que procurou chegar a um acordo entre o Estado e a Eurominas, foi dirigida em Maio de 2000, em carta manuscrita, ao chefe de gabinete de Vitalino Canas, então secretário de Estado da Presidência do Conselho de Ministros. Objectivo: solicitar os bons ofícios do gabinete para que lhe fossem pagos os honorários combinados e correspondentes aos serviços prestados como presidente do grupo de trabalho dissolvido meses antes.
Anexo à carta do juiz - que se inclui entre os documentos que a Presidência do Conselho de Ministros considerou, em Abril passado, que não eram públicos, por conterem "dados pessoais" e só facultou ao PÚBLICO depois de a Comissão de Acesso aos Documentos Administrativos ter emitido parecer em sentido contrário - encontra-se uma folha avulsa onde "o assessor fiscal do PM" esclarece, em abstracto, que o pagamento daquele tipo de serviços pode ser feito sem especiais formalismos de natureza fiscal, no quadro dos chamados "actos isolados".
Juntamente com a carta pessoal e com o documento "confidencialmente" obtido pelo sobrinho no gabinete do primeiro-ministro, o ex-presidente do STA enviou também a Paulo Tavares, o chefe de gabinete de Vitalino Canas, pedindo-lhe que as transmitisse aos destinatários, duas declarações de débito e dois recibos de quitação dirigidos à Eurominas e à Administração dos Portos de Setúbal e Sesimbra, entidades, a quem competia pagar os 1500 contos dos seus honorários. O PÚBLICO tentou repetidas vezes obter uma comentário de Luís Patrão ao seu papel neste caso, mas o chefe de gabinete de José Sócrates não deu qualquer resposta. J.A.C.
Lei determinava reversão sem indemnização
A origem desta história está na desafectação do domínio público marítimo, em 1973, de 86 hectares de terrenos pantanosos do estuário do Sado, em Setúbal, para serem cedidos à Eurominas por um preço simbólico (6906 mil contos), na condição de ali implantar uma unidade metalúrgica de ligas de manganés. A finalidade da desafectação e da cedência era apenas essa e a lei (DL 48 784, de 21 de Dezembro de 1968) estabelecia expressamente que "reverterão ao domínio público os terrenos a que for dada utilização diferente da fixada no decreto de desafectação", determinando que "a reversão importa a perda a favor do Estado das obras e benfeitorias realizadas nos terrenos e não confere direito a qualquer indemnização nem à restituição do preço por eles pago".
Construída a fábrica e as instalações portuárias, a laboração começou em 1975 e durou uma década, beneficiando dos fortíssimos apoios do Estado à empresa em energia eléctrica, principal custo da mesma e factor determinante da sua competitividade internacional. Já em 1984, e depois de no ano anterior ter informado a sociedade de que não renovaria o acordo de preços estabelecido por dez anos em 1974, a EDP aumentou as tarifas. Como a Eurominas os recusou e continou a pagar segundo a tabela de 1974, a EDP fez as contas ao diferencial e, em Agosto de 1986, cortou o fornecimento de electricidade, reclamando à empresa o pagamento de uma dívida acumulada de quase 4,5 milhões de contos. Sem energia eléctrica, a Eurominas suspendeu a actividade fabril, iniciando-se, em simultâneo, um complexo litígio entre a empresa e a EDP, que se arrastou até 1996. E foi assim que, em Maio de 1995, nove anos depois da interrupção da actividade industrial, o Governo de Cavaco Silva entendeu que "as condições em que foi efectuada a desafectação não estão a ser satisfeitas, inexistindo perspectivas razoáveis de que a situação se modifique". Face a esta constatação, o Decreto 14/95, assinado pelo então primeiro-ministro, ordenou a reversão, em 20 dias, dos 86 hectares para o domínio público marítimo, determinando que "a reversão implica a perda a favor da Administração dos Portos de Setúbal e Sesimbra (APSS) de todas as obras e benfeitorias realizadas nos terrenos".
Inconformada com esta decisão, a Eurominas (ligada ao grupo Pechiney e controlada por capitais franceses e sul-africanos) recusou-se a acatar a decisão e desencadeou diversas acções judiciais para suspender a aplicação do decreto (que perdeu sempre) e conseguir a sua anulação (que nunca chegou a ser julgada).
Pouco antes de perder as eleições de Outubro de 1995, Cavaco assinou uma declaração que reconhecia a "grave urgência para o interesse público da imediata execução" do decreto de reversão, que permitiria ultrapassar o pedido de suspensão da sua eficácia apresentado em tribunal pela Eurominas.
A queda do Governo impediu que essa solução fosse posta em prática. Nos dois anos seguintes, a APSS pediu por duas vezes ao Executivo, em 1996 e em 1997, que accionasse idêntica iniciativa.
A resposta nunca chegou a Setúbal. Mas quatro anos depois, em 2001 - por intermédio dos advogados da sociedade de Vitorino, Lamego e Alberto Costa - a Eurominas chegou a acordo com o Estado e recebeu uma indemnização de 2 milhões e 384 mil contos sem que o decreto de Cavaco Silva tivesse sido revogado. J.A.C.
Seis anos de negociações à margem dos tribunais José António Cerejo
A justificação para as negociações foi sempre a de que os tribunais levavam muito tempo a decidir. Mas para conseguir o acordo sobre a indemnização, o Estado e a Eurominas pediram repetidamente aos tribunais que nada decidissem
Aproveitando a circunstância de António Vitorino - acabado de eleger deputado pelo distrito onde a empresa estava sediada - ter sido nomeado ministro da Presidência do primeiro Governo de António Guterres, a Eurominas não perdeu tempo. No próprio dia da posse do Executivo, em Outubro de 1995, entregou no seu gabinete um extenso memorando e um pedido de audiência urgente.
A justificação para endereçar àquele ministro um dossier relativo a um assunto totalmente alheio à sua "competência material" foi dada pela própria empresa no documento entregue: "Tendo em consideração o conhecimento que V. Ex.ª tem desta situação e a necessidade de articular os vários ministérios relacionados com este assunto, pensamos também ser oportuno fornecer-lhe esta informação."
A ideia apresentada e desenvolvida nas semanas seguintes junto do secretário de Estado da Cooperação José Lamego e das secretarias de Estado da Administração Portuária e da Energia passava por uma solução extrajudical dos conflitos entre a Eurominas e o Estado e incluía um projecto de cooperação com Angola financiado pela indemnização que viesse a receber do Estado.
A DUPLA POSIÇÃO DO ESTADO
Ao longos dos dois anos seguintes, as reuniões entre as partes envolvidas multiplicaram-se, sempre sob a direcção da equipa de António Vitorino - em particular através do seu chefe de gabinete, Jorge Dias. E o entendimento foi-se desenhando em torno da aceitação, pelo Governo, do princípio oposto ao estabelecido pelo Executivo anterior: o Estado teria de indemnizar a empresa para ficar com os terrenos destinados à APSS. Para trás ficava, entretanto, a ideia do investimento em Angola, que tinha recebido o pronto apoio de José Lamego.
Paralelamente corriam nos tribunais diversos processos que a Eurominas ia sucessivamente perdendo a favor do Estado. E no processo principal, em que a empresa pedia ao Supremo Tribunal Administrativo a anulação do decreto de reversão, António Guterres, em nome do mesmo Estado, rejeitava frontalmente todas alegações da outra parte, seguindo inteiramente a linha de argumentação do Governo de Cavaco Silva. "O que se verifica é que [com o decreto de reversão] foi cumprido - embora porventura tarde - o comando contido no art.º 5.º do D.-L. 48784 que manda (e não apenas permite) que seja operada a reversão", escreveu o então primeiro-ministro socialista em Dezembro de 1995.
Esta opinião continuará, aliás, a ser a do Estado nas sucessivas alegações e contra-alegações que vão sendo subscritas pelo Ministério Público e pelos juristas da Presidência do Conselho de Ministros (PCM), neste e noutros processos sobre o mesmo assunto. É o caso das alegações entregues por Rui Barreira ao STA no pleito sobre a anulação do decreto de Cavaco, onde aquele consultor jurídico do Governo insiste na defesa da legalidade da reversão sem pagamento de indemnização.
A CLARIFICAÇÃO DE VITALINO CANAS
A data destas alegações é 17 de Abril de 1998. Nove dias antes, porém, Vitalino Canas, secretário de Estado da PCM, e mais três dos seus colegas secretários de Estado, já tinham posto as suas assinaturas num protocolo celebrado com a Eurominas, onde o Estado assumiu a posição contrária, comprometendo-se a indemnizar a empresa.
Vitorino demitira-se do Governo no fim do ano anterior, mas nessa altura já Jorge Dias tinha tudo negociado com a outra parte. A tal ponto que, mais de dois meses depois de ter deixado as suas funções juntamente com o ministro, o gabinete de Vitalino Canas ainda lhe remeteu, por fax, para o seu novo emprego e não se sabe porquê, uma cópia do projecto de protocolo que viria a ser assinado em 8 de Abril.
O documento estabelecia um prazo de dez dias para a constituição de um grupo de trabalho formado por representantes do Estado e da Eurominas, que tinha como missão o estabelecimento de um acordo "sobre os montantes a pagar, a título de indemnização, pelos terrenos e pelas benfeitorias, de modo a pôr termo aos litígios existentes entre a Eurominas e o Estado". E dias depois, numa altura em que alguns dos processos já se encontravam prontos para julgamento - e quando os sucessivos pareceres dos juristas do Governo apenas admitiam a realização de negociações no caso de o acto de reversão vir a ser anulado por decisão judicial -, a PCM e a empresa começam a pedir aos tribunais para os suspenderem, uma vez que as partes estavam em vias de encontrar uma solução negociada.
JOSÉ LAMEGO PASSA PARA A EUROMINAS
A primeira reunião do Grupo de Trabalho efectuou-se na Presidência do Conselho de Ministros, em Junho de 1998, e em representação da Eurominas sentaram-se dois advogados. Um deles era José Lamego, que tinha saído do Governo com Vitorino e com Alberto Costa, então ministro da Administração Interna. Os três estavam por essa altura a lançar a sociedade de advogados que criaram formalmente em Janeiro do ano seguinte e no seio da qual José Lamego e o seu irmão António, também advogado, viriam depois a apoiar a Eurominas em todo o processo negocial que se seguiu até Maio de 2001. No último dia desse mês, com o secretário de Estado da Administração Portuária José Junqueiro a assinar pelo Estado, foi finalmente celebrado o acordo que fixou em 2.384.861 contos (quase 12 milhões de euros), o valor da indemnização que depois foi paga à empresa.
Mas para chegar a este montante, o caminho não foi fácil. Os quatro representantes do Estado no Grupo de Trabalho - um da PCM, outro da Direcção-Geral do Património, mais um da Direcção-Geral da Indústria e outro da APSS - não se entenderam com o advogado José Lamego e com o colega sobre o valor a pagar. Para tentar o acordo, o presidente do Grupo de Trabalho, um juiz jubilado que presidiu ao Supremo Tribunal Administrativo e é tio de Luís Patrão, à época (tal como agora) chefe de gabinete do primeiro-ministro, avançou com uma proposta intermédia.
O montante proposto por Luciano Patrão era de 3 milhões e 58 mil contos, incluindo 609 mil contos para os equipamentos fabris que permaneceriam nas instalações. Os quatro representantes do Estado, incluindo Paulo Tavares, chefe de gabinete de Vitalino Canas, ficaram-se, todavia, por 1 milhão e 143 mil contos e rejeitaram unanimemente a avaliação do presidente do Grupo de Trabalho.
NARCISO MIRANDA ENTRA EM CAMPO
Perante este impasse, Vitalino Canas dissolveu o Grupo de Trabalho no final de 1999 e o dossier passou para as mãos de Narciso Miranda, secretário de Estado da Administração Portuária. Por decisão pessoal deste, as conversas foram retomadas pouco depois, através de António Lamego, que reiterou a disponibilidade dos clientes para aceitarem "a solução conciliatória proposta pelo juiz-conselheiro Luciano Patrão".
E foi isso mesmo que veio a acontecer formalmente em 2001: o protocolo assinado por José Junqueiro fixou uma indemnização de 2 milhões e 384 mil contos, que foi paga em três prestações. O valor acordado, note-se, corresponde praticamente aos 3 milhões e 58 mil contos propostos pelo juiz. Isto porque os equipamentos por ele avaliados em 609 mil contos acabaram por ser levados pela empresa, não sendo contabilizados na indemnização.
Narciso Miranda retomou proposta rejeitada
Recusada pelos representantes do Estado em Setembro de 1999, a proposta do presidente do grupo de trabalho em que José Lamego representava a Eurominas voltou à mesa das negociações em Março seguinte, através de uma carta "confidencial" dirigida pelo advogado António Lamego ao secretário de Estado dos Assuntos Portuários Narciso Miranda.
"A fim de proceder à liquidação da indemnização cujo direito o Estado explicitamente reconhece no protocolo assinado em 8 de Abril de 1998, venho reiterar a disponibilidade da Eurominas em aceitar a solução conciliatória proposta pelo juiz-conselheiro Luciano Patrão", escreveu o irmão e sócio do antigo secretário de Estado da Cooperação. A partir desta iniciativa, Narciso Miranda pediu à Administração dos Portos de Setúbal e Sesimbra (APSS) um parecer sobre o valor indemnizatório proposto por aquele juiz (3 milhões e 58 mil contos) e recebeu uma resposta que lhe desagradou particularmente.
"A Eurominas não terá direito a qualquer indemnização", pelo que o Estado "deverá lançar mão da solução de que dispõe, reconhecendo, através de despacho de S. Ex.ª o Primeiro-Ministro, a grave urgência para o interesse público na imediata execução" do decreto de 1995 que determinou a reversão dos terrenos da Eurominas, escreveu o então presidente da APSS, Gonçalo Monteiro. "Insistindo a Euromina , como decerto fará, na continuação dos processos que contra o Estado moveu, caberá aos tribunais (...) decidir se lhe assiste ou não razão", acrescentou.
"Normalmente, em casos deste género, a solução que se encontra é remeter estes assuntos para a decisão dos tribunais. Também é verdade que as decisões finais sobre casos análogos, normalmente, é mais gravosa para as instituições públicas, que nem sempre se defendem bem. Assim, pretendo saber se esta decisão é uma decisão do Conselho de Administração e com que base a tomou", contrapôs Narciso Miranda, sobre o parecer assinado pelo presidente do Conselho de Administração da APSS, entidade por si tutelada. E a concluir, o secretário de Estado advertiu Gonçalo Monteiro: "Aconselho no entanto que o assunto seja reanalisado com a profundidade possível e comunicada a deliberação do Conselho de Administração da APSS."
Como era previsível, depois deste "conselho", a resposta de Gonçalo Monteiro foi, grosso modo, a de que "a APSS não discorda de uma solução negociada".
Logo a seguir, em Junho de 2000, Narciso Miranda pediu à Secretaria de Estado da Presidência do Conselho de Ministros (SEPCM) que nomeasse um representante numa reunião em que seria preparada a decisão final sobre os valores a pagar à Eurominas. A resposta de Paulo Tavares, o chefe de gabinete de Vitalino Canas que tinha integrado o grupo de trabalho, também não terá agradado muito a Narciso Miranda, que, aliás, a ignorou. Num memorando de 14 páginas em que resume todo o processo negocial, o chefe de gabinete, com a concordância de Vitalino Canas, considera que, em consequência da dissolução do grupo de trabalho, "o litígio prosseguirá pelos meios judiciais respectivos", pelo que se "afigura desnecessária representação da SEPCM na reunião proposta".
Pouco depois, em Setembro, Narciso Miranda foi substituído por José Junqueiro e o protocolo final que atribuiu à Eurominas uma indemnização muito próxima da proposta por Luciano Patrão foi assinado no ano seguinte. J.A.C.
AS DATAS DA HISTÓRIA
1973 - Governo decreta a desafectação do domínio público marítimo, para efeito exclusivo de implantação de uma unidade de produção de ligas de manganés, dos 86 hectares de sapais que a Eurominas comprará ao Estado, no ano seguinte, por 6906 contos.
1975 - Eurominas inicia a actividade depois de ter estabelecido, com a empresa que antecedeu a EDP, um contrato de fornecimento de energia válido por dez anos e com preços apoiados pelo Estado, altamente favoráveis à empresa.
1984 - EDP, depois de ter avisado a Eurominas nos termos contratuais, põe fim ao acordo de
1973 e passa a facturar à empresa os preços do mercado, obedecendo à regras da CEE e às recomendações do FMI.
1986 - EDP suspende o fornecimento de energia à Eurominas, alegando que a empresa lhe deve mais de quatro milhões de contos, e esta cessa a actividade industrial que tinha justificado a desafectação dos terrenos do domínio público. Inicia-se um longo litígio entre as duas empresas.
1992 - Eurominas pede indemnização de 16 milhões de contos à EDP, no quadro de uma comissão arbitral, por ter interrompido o fornecimento de energia em 1986. A EDP, por seu turno, pede à Eurominas mais de seis milhões de contos por dívidas e juros.
Maio de 1995 - Governo decreta a reversão dos terrenos da Eurominas para o domínio público, por cessação da sua actividade, com perda de todas as obras e benfeitorias neles realizados e sem qualquer indemnização.
Verão de 1995 - Eurominas desencadeia duas acções judiciais com o objectivo de obter a suspensão da eficácia e a posterior anulação do decreto de reversão [A primeira perde-a em todas as instâncias e a segunda nunca chega a ser julgada, devido aos sucessivos pedidos de suspensão entregues ao STA, pelo Governo e pela empresa, entre 1998 e 2001].
Outubro de 1995 - Eurominas inicia contactos com o ministro António Vitorino com vista a uma solução extrajudicial que evite a reversão sem indemnização.
1996/1997 - Eurominas e o gabinete de António Vitorino, juntamente com o secretário de Estado José Lamego e outros responsáveis governamentais, prosseguem as negociações.
1996 - Eurominas e EDP põem termo a todos os litígios que as opõem mediante um acordo através do qual a segunda paga à primeira 400 mil contos.
Abril de 1997 - Eurominas entrega em tribunal um pedido de indemnização de 15,6 milhões de contos, contra o Estado, justificando-o com os alegados prejuízos de 16 milhões de contos que a EDP lhe teria causado e subtraindo-lhes os 400 mil que recebeu na sequência do acordo com esta empresa.
Julho de 1997 - Ministério Público, em nome do Estado, contesta o pedido de indemnização. "O que o Estado não pode aceitar é que a Eurominas pretenda agora responsabilizá-lo por eventualmente não ter efectuado um bom acordo, obtendo dele, por via da presente acção, o que não logrou obter por via negocial com a EDP", diz o M.P. [O processo também nunca foi julgado a pedido da Eurominas e do Estado]
Novembro de 1997 - António Vitorino, José Lamego e Alberto Costa saem do Governo e começam a trabalhar juntos, constituindo uma sociedade de advogados no ano seguinte.
Abril de 1998 - Eurominas e Estado celebram o protocolo em que o Estado se compromete a indemnizar a empresa, para que ela abandone os terrenos objecto do decreto que ordenou a sua reversão sem indemnização.
Junho de 1998 - Reúne-se pela primeira vez o grupo de trabalho conjunto que vai determinar o montante da indemnização a pagar pelo Estado. À mesa das negociações senta-se José Lamego, como representante da Eurominas.
Dezembro de 1999 - O grupo de trabalho conjunto cessa as suas funções depois de os representantes do Estado terem unanimemente rejeitado o montante indemnizatório proposto pelo juiz presidente do grupo.
Março de 2000 - A Eurominas, através do escritório de advogados de José Lamego, António Vitorino e Alberto Costa, retoma os contactos com o Governo, por intermédio do secretário de Estado Narciso Miranda, propondo-se aceitar o valor proposto pelo juiz.
Maio de 2001 - O secretário de Estado José Junqueiro assina o protocolo entre o Estado e a Eurominas que fixa definitivamente a indemnização, paga nos dois anos seguintes, num valor praticamente igual ao proposto pelo juiz em 1999. A Eurominas, por seu lado, obriga-se a desistir de todas as acções judiciais contra o Estado.
Não se pára mais
Público (Lisboa), 24 Set 2005
por Vasco Pulido Valente
Tenho sempre uma certa relutância em escrever sobre os "pequenos", ou seja, no caso, sobre Fátima Felgueiras, como antes dela tive em escrever sobre Isaltino ou sobre o major Loureiro, embora admita que nem Isaltino, nem Loureiro pertencem rigorosamente à raça. Essa relutância vem de uma razão prosaica: não ando a dormir e, em 30 anos, já pude perceber que os maiores "beneficiários" do regime não foram com certeza as criaturas um pouco patéticas que acabaram na televisão e nos jornais. O tráfego de influência, a fraude a sério, o negócio verdadeiramente corrupto, ficam por força e tradição entre individuos muito respeitáveis, que ninguém conhece e que munca por nunca fazem falar de si. Ainda por cima, o grande crime, bem guardado por um exército de advogados, consegue conservar uma ficção de legalidade: uma assinatura aqui, um despacho ali, uma conversa acolá - e as coisas correm docemente.
Sabendo isto, despejar, tremendo, a indignação da praxe sobre a real insignificância de Isaltino, de Loureiro e de Fátima e opinar, com melancolia e pompa, sobre a famosa "moralidade da vida política" dá a impressão desagradável de bater no bode
expiatório. Não porque eles mereçam qualquer condescendência. Mas porque o alarido esconde a enorme vigarice instituída, que os costumes permitem, o Estado consente e a televisão e os jornais largamente ignoram. Se alguêm se aplicasse a descobrir o que valem hoje e o que valiam há vinte ou trinta anos certas personagens do regime, não perderia um décimo de segundo com a putativa delinquência de Fátima Felgueiras. Queimar a a bruxa (mesmo a bruxa má) não me parece, em princípio, um exercício produtivo e saudável.
Claro que por detrás do episódio, como por detrás da história de Isaltino e de Loureiro, há uma realidade inquietante: o cinismo do eleitorado. Apoiando este extraordinário grupo, o eleitorado, ou pelo menos parte dele, está a comunicar à justiça e aos partidos: "Todos roubam. Toda a política é um roubo organizado, que os senhores protegem. Escusam de nos dizer que eles são piores - não são. São até melhores porque nos trataram bem. Se agora resolveram limpar a casa, comecem por outro lado." Se os três ganharem, ou se um deles ganhar, não importa qual, é o regime que perde. Não vale a pena inventar desculpas. Quando o voto rejeita expressamente a decência comum, não se pára mais.
por Vasco Pulido Valente
Tenho sempre uma certa relutância em escrever sobre os "pequenos", ou seja, no caso, sobre Fátima Felgueiras, como antes dela tive em escrever sobre Isaltino ou sobre o major Loureiro, embora admita que nem Isaltino, nem Loureiro pertencem rigorosamente à raça. Essa relutância vem de uma razão prosaica: não ando a dormir e, em 30 anos, já pude perceber que os maiores "beneficiários" do regime não foram com certeza as criaturas um pouco patéticas que acabaram na televisão e nos jornais. O tráfego de influência, a fraude a sério, o negócio verdadeiramente corrupto, ficam por força e tradição entre individuos muito respeitáveis, que ninguém conhece e que munca por nunca fazem falar de si. Ainda por cima, o grande crime, bem guardado por um exército de advogados, consegue conservar uma ficção de legalidade: uma assinatura aqui, um despacho ali, uma conversa acolá - e as coisas correm docemente.
Sabendo isto, despejar, tremendo, a indignação da praxe sobre a real insignificância de Isaltino, de Loureiro e de Fátima e opinar, com melancolia e pompa, sobre a famosa "moralidade da vida política" dá a impressão desagradável de bater no bode
expiatório. Não porque eles mereçam qualquer condescendência. Mas porque o alarido esconde a enorme vigarice instituída, que os costumes permitem, o Estado consente e a televisão e os jornais largamente ignoram. Se alguêm se aplicasse a descobrir o que valem hoje e o que valiam há vinte ou trinta anos certas personagens do regime, não perderia um décimo de segundo com a putativa delinquência de Fátima Felgueiras. Queimar a a bruxa (mesmo a bruxa má) não me parece, em princípio, um exercício produtivo e saudável.
Claro que por detrás do episódio, como por detrás da história de Isaltino e de Loureiro, há uma realidade inquietante: o cinismo do eleitorado. Apoiando este extraordinário grupo, o eleitorado, ou pelo menos parte dele, está a comunicar à justiça e aos partidos: "Todos roubam. Toda a política é um roubo organizado, que os senhores protegem. Escusam de nos dizer que eles são piores - não são. São até melhores porque nos trataram bem. Se agora resolveram limpar a casa, comecem por outro lado." Se os três ganharem, ou se um deles ganhar, não importa qual, é o regime que perde. Não vale a pena inventar desculpas. Quando o voto rejeita expressamente a decência comum, não se pára mais.
terça-feira, setembro 27, 2005
Índice de hoje
- L'Opus Dei, une démystification (Le Temps, Genève)
- Contas de Ferreira Leite em risco de serem revistas (Diário de Notícias, Lisboa)
- Sharon logra un apretado triunfo sobre Netanyahu por el liderazgo en el Likud (La Vanguardia, Barcelona)
- El papa Benedicto XVI recibe al teólogo Hans Küng, perseguido por Roma (El Pais, Madrid)
- Blair se pliega a Bush sobre calentamiento global (Diário do Povo, Pequim)
- China se convierte en el nuevo paraíso de los fondos de riesgo (Diário do Povo, Pequim)
- Contas de Ferreira Leite em risco de serem revistas (Diário de Notícias, Lisboa)
- Sharon logra un apretado triunfo sobre Netanyahu por el liderazgo en el Likud (La Vanguardia, Barcelona)
- El papa Benedicto XVI recibe al teólogo Hans Küng, perseguido por Roma (El Pais, Madrid)
- Blair se pliega a Bush sobre calentamiento global (Diário do Povo, Pequim)
- China se convierte en el nuevo paraíso de los fondos de riesgo (Diário do Povo, Pequim)
L'Opus Dei, une démystification
Le Temps (Genève)
por Emmanuel Garessus
Son pouvoir serait gigantesque et secret. Et son agenda propre à nourrir la thèse du complot. Après le best-seller Da Vinci Code, de Dan Brown, l'Opus Dei fait fantasmer. Et l'élection du nouveau pape, Benoît XVI, qui en est proche sans en être membre, renforce ce sentiment. Le besoin d'entrer dans le secret est immense. C'est tout le mérite de John Allen, correspondant au Vatican de CNN, et auteur d'une biographie du cardinal Joseph Ratzinger en 2001.
L'ouvrage qui sort mi-octobre en Angleterre (1) est une enquête sérieuse, résultat d'interviews de tous les responsables de l'Opus Dei, de rencontres avec une organisation qui a ouvert ses portes – signe de réformes internes. Mais aussi de critiques, de membres déçus qui en sont sortis. L'auteur, qui n'en est pas membre, a partagé la vie de l'organisation dans ses différents centres. Il démystifie l'Opus Dei, mesure précisément son pouvoir et sa fortune.
Quelle est la meilleure image de l'Opus Dei? Pensez à une bière, recommande John Allen! Mais pas n'importe laquelle. Une Guinness Extra Stout. Loin de la mode du «light» ou de la diététique, cette marque assume son contenu, ses calories et son taux d'alcool. L'Opus Dei, c'est la Guinness Extra Stout de l'Eglise catholique.
Son idée centrale, c'est la sanctification du travail quotidien. La découverte de Dieu à travers son activité d'avocat, de journaliste ou de mécanicien. «Je ne travaille pas pour mes clients, mais pour Dieu», avoue Walter Nakasone, membre de l'Opus Dei dans une petite blanchisserie péruvienne. Celui qui réalise une œuvre d'art du pinacle d'une cathédrale, invisible aux yeux des passants, offre son œuvre à Dieu, avait coutume de dire le fondateur de l'Opus Dei, Saint Josemaria Escrivá. Cette attitude se traduit par une culture du succès, source des critiques liées à l'élitisme de l'organisation.
Si l'Opus Dei est sociologiquement traditionaliste, sa mission était libérale à l'époque. Escrivá a dès le départ adopté le principe de l'égalité des prêtres et des laïcs. Et reconnu l'égalité entre hommes et femmes. Cela causa maints tourments à une organisation fidèle à la parole du pape. Son identité juridique fragile dans l'Eglise contribua aussi à la discrétion et la culture du secret chères à l'Opus Dei. D'où la distinction fondamentale entre la sociologie des membres et leur philosophie séculariste. Les membres ne forment pas un lobby. Ce sont des laïcs motivés qui tirent leurs propres conclusions en matière de politique, de culture ou d'arts. Leur vie religieuse est dense: messe quotidienne, prière du rosaire, examen de conscience quotidien, Angelus, lecture du Nouveau Testament... mais politique et religion sont strictement séparées.
Escrivá voulait rester en dehors de la politique, pour éviter les tensions internes et respecter la liberté chrétienne. Chaque membre est libre de ses opinions. En Espagne, Escrivá refusa d'adopter le modèle italien, où l'Eglise catholique fit, après la guerre, tout pour éviter un gouvernement communiste. Sans parti, les membres de l'Opus Dei sont toutefois alignés sur la position du Vatican à l'égard de l'avortement, du mariage, des cellules souches ou des homosexuels. Aux Etats-Unis, ils appuient majoritairement George Bush. En Espagne, le ministre de la Défense d'Aznar, membre de l'organisation, a été critiqué pour sa position interventionniste à l'égard de l'Irak par un journaliste lui-même membre de l'organisation. Dans ce pays, l'Opus Dei a souvent été liée à la droite. En 1957, on compte même trois membres de l'Opus Dei au gouvernement de Franco – il en nommera huit au sein de ses onze gouvernements. Mais il y a des exceptions. Aujourd'hui cardinal, Julian Herranz, alors un jeune membre de l'Opus Dei, sera emprisonné par le dictateur. Trois membres du gouvernement conservateur de José Maria Aznar, dont le ministre de la Défense, en étaient membres. Ailleurs, Joaquim Lavin, maire de Santiago du Chili, candidat malheureux à la présidentielle de 1999, en fait partie. Comme Roman Giertych en Pologne, le leader de la Ligue des familles, conservateur et anti-européen.
L'Opus Dei n'est pas un ordre religieux, ni un groupe d'intérêt politique. Et il n'a pas d'agenda. Son fondateur était un jeune prêtre né en 1902 en Espagne. Josemaria Escrivá, docteur en droit, vécut les horreurs de la guerre civile, échappa miraculeusement à la mort en se réfugiant dans un asile d'aliénés des Pyrénées, avant de s'établir à Madrid. Durant ce conflit, les Forces républicaines anticléricales tuèrent 4000 prêtres et 13 évêques. Franco prit ensuite le pouvoir. A Madrid, Escrivá a une vision. Il doit créer l'Opus Dei. Nous sommes le 2 octobre 1928. Il écrit son œuvre majeure, La Voie (125 éditions en 25 langues), s'installe à Rome en 1946, et organise l'expansion de son organisation. Escrivá vit ensuite le «drame» de Vatican II, voyage beaucoup, travaille à faire de l'Opus Dei une prélature, avant de décéder en 1975. Il est béatifié en 1992 et canonisé en 2002. Une vitesse qui suscitera des critiques et nourrira le sentiment de complot.
Ce statut de prélature est important. Le statut juridique de l'Opus Dei a longtemps été fragile et a évolué. D'abord approuvé en 1941 comme union pieuse, avant d'intégrer la Société de la Sainte Croix en 1943, il devient institut séculaire en 1947. Jean Paul II lui donne, en 1982, le statut longtemps convoité de prélature personnelle, ce qui correspond à une sorte de diocèse. L'Opus Dei est la seule prélature de l'église catholique.
L'autorité ultime au sein de l'Opus Dei, c'est le prélat. Après la mort d'Escrivá en 1975, Alvaro del Portillo en devient le numéro un. Il avait été le plus proche collaborateur du fondateur. A sa mort, en 1994, l'évêque Javier Echevarria, âgé aujourd'hui de 73 ans, reprend les rênes. Il avait été autrefois le secrétaire personnel d'Escrivá.
Etre membre de l'Opus Dei n'est pas un hobby, mais une vocation. On y est d'abord aspirant, après l'écriture d'une demande d'admission. L'entrée formelle s'appelle l'oblation, en général dix-huit mois après la demande d'admission. Un membre doit renouveler le contrat chaque 19 mars, à la Saint-Joseph, le patron des travailleurs. Sinon, il sort automatiquement de l'organisation.
L'Opus Dei compte 85 491 membres, dont 1850 prêtres, placés directement sous l'autorité du prélat, à Rome, l'évêque Javier Echevarria. Ceux-ci se répartissent en catégories, en fonction du temps mis à disposition de l'organisation pour ses diverses activités. On y trouve des supernuméraires, 70% du total, et les moins disponibles parce qu'ils ont une famille ou d'autres engagements personnels. Les numéraires représentent 20% du total. Célibataires, ils vivent dans des centres de l'organisation. Objets des critiques, ce sont eux qui portent le cilice, une chaîne de mortification – comme Silas, le héros du Da Vinci Code – ou se soumettent à la «discipline», une corde-fouet, en récitant des prières.
La répartition géographique est très inégale: l'Espagne, avec ses 35 000 membres, représente 40% du total, le Pérou 2%, dont dix évêques, soit le tiers des évêques de l'organisation. La dévotion y est étonnante. Un membre avoue avoir appelé ses trois fils des noms des trois prélats de l'Opus Dei et ses deux filles de ceux de la mère et de la sœur d'Escrivá.
L'Opus Dei est-il riche et puissant? Son «directeur financier», Pablo Elton, numéraire chilien, ouvre ses livres de comptes. L'organisation n'est pas riche, avec 2,8 milliards de dollars d'actifs. Mais la construction du nouveau centre de l'Opus Dei à New York, avec 17 étages au 34 th and Lexington, a troublé les esprits. En fait c'est le résultat du don le plus important à l'organisation, 60 millions de dollars d'actions de Ben Venue Laboratories, société vendue en 1997 à Boehringer Ingelheim. Kennedy Smith, CEO et fils de la famille fondatrice, Templeton Smith, s'est converti au catholicisme en 1995, peu avant son décès.
L'Opus Dei veut posséder le moins de fortune possible. A Rome, elle est propriétaire de la Villa Tevere et de la Villa Sacchetti. Son budget est inférieur à 2 millions. Si l'Opus Dei n'est pas riche, ses membres peuvent l'être. Or, les œuvres («Corporate works») de l'organisation sont propriétés des laïcs qui les ont fondées et les dirigent. Et le nom de l'Opus Dei ne figure jamais sur ses «œuvres». On y dénombre pourtant 15 universités, avec un total de 80 000 étudiants, la plus grande étant celle de Pampelune en Espagne, ainsi que 7 hôpitaux, 11 business schools, 36 écoles primaires et secondaires, 97 écoles techniques et 166 résidences universitaires. Les membres de l'Opus Dei y fournissent un soutien doctrinal et spirituel. Mais le directeur financier de l'Opus Dei, dont les trois principes sont sécularisme, liberté et tempérance (pauvreté), n'a aucune idée de leurs investissements ou de leur financement. Chaque pays a aussi son directeur financier. Contrairement aux idées reçues, l'Opus Dei n'est sûrement pas centralisée. Mais ses finances sont saines. La «marge excédentaire» est de 6,6%.
Certains membres sont très puissants. Mais il faut distinguer entre réseau, contrôle et propriété. L'Opus Dei n'est pas un lobby du patronat comme d'autres organisations de l'Eglise catholique – Legatus par exemple, aux Etats-Unis, réservée aux CEO ayant au moins 1 million de dollars de revenus et 10 millions de fortune.
La thèse de l'OPA sur l'Eglise catholique n'est pas réaliste. Mais aucun autre groupe n'a profité d'autant d'approbations papales à ses demandes. Et son réseau est sans égal. Ainsi, dans La Passion du Christ, avec Mel Gibson, le directeur assistant du film, Jan Michelini, est le fils d'un journaliste et homme politique, supernuméraire de l'Opus Dei. Et le premier officiel à avoir affirmé que Jean Paul II a dit du film qu'il était conforme à la réalité historique, est Joaquin Navarr-Valls, un numéraire qui dirige le service de presse du Vatican. Lors de la crise de l'Eglise américaine et l'affaires des abus sexuels, l'officiel de la Congrégation des évêques qui demande, dans un essai célèbre, que les homosexuels ne soient pas ordonnés prêtres, est membre de l'Opus Dei. Après l'affaire des images pornographiques dans l'Eglise autrichienne, l'envoyé du pape chargé de faire de l'ordre, entre-temps devenu évêque, Klaus Küng, en est aussi membre. La prochaine étape sera la reprise de Radio Vatican, suppute-t-on à Rome.
Jean Paul II a soutenu cette expansion. Avant lui, Jean Paul 1er était aussi fan d'Escrivá. Jean Paul II aimait cette interprétation spirituelle du travail, antidote au matérialisme. Avant le conclave de 1978, qui nomma Jean Paul 1er, Wojtyla rendit visite à la Villa Tevere, s'inclina sur la tombe d'Escrivá, accompagné d'un compatriote, Deskur, devenu cardinal et ami de Portillo, le deuxième patron de l'Opus Dei, et de Herranz, président du conseil pontifical, chargé de l'interprétation des textes législatifs. Autres personnages clés de la Curie romaine, un laïc italien qui dirige l'Office du travail du Vatican, soit le département du personnel, et l'archevêque Mullor, président de la prestigieuse Accademia Ecclesiastica, soit l'école des diplomates du Vatican. La Curie romaine compte 2659 employés. Vingt, soit 0,7%, sont membres de l'Opus Dei. Moins que les 26 Jésuites, dont 17 à Radio Vatican. Il n'y a pas de complot.
L'Opus Dei évolue. Ce livre en est la preuve. Moins secrète, moins arrogante et impétueuse, moins formaliste et dogmatique, mais solide et sûre d'elle, qui a su reconnaître ses erreurs, tirant les leçons des critiques de ses anciens membres. C'est une force qui compte au Vatican et dans l'Eglise catholique. Une force spirituelle plutôt que politique ou économique.
(1) «Opus Dei, Secrets and Power inside the Catholic Church», John Allen, Penguin Allen Lane.
por Emmanuel Garessus
Son pouvoir serait gigantesque et secret. Et son agenda propre à nourrir la thèse du complot. Après le best-seller Da Vinci Code, de Dan Brown, l'Opus Dei fait fantasmer. Et l'élection du nouveau pape, Benoît XVI, qui en est proche sans en être membre, renforce ce sentiment. Le besoin d'entrer dans le secret est immense. C'est tout le mérite de John Allen, correspondant au Vatican de CNN, et auteur d'une biographie du cardinal Joseph Ratzinger en 2001.
L'ouvrage qui sort mi-octobre en Angleterre (1) est une enquête sérieuse, résultat d'interviews de tous les responsables de l'Opus Dei, de rencontres avec une organisation qui a ouvert ses portes – signe de réformes internes. Mais aussi de critiques, de membres déçus qui en sont sortis. L'auteur, qui n'en est pas membre, a partagé la vie de l'organisation dans ses différents centres. Il démystifie l'Opus Dei, mesure précisément son pouvoir et sa fortune.
Quelle est la meilleure image de l'Opus Dei? Pensez à une bière, recommande John Allen! Mais pas n'importe laquelle. Une Guinness Extra Stout. Loin de la mode du «light» ou de la diététique, cette marque assume son contenu, ses calories et son taux d'alcool. L'Opus Dei, c'est la Guinness Extra Stout de l'Eglise catholique.
Son idée centrale, c'est la sanctification du travail quotidien. La découverte de Dieu à travers son activité d'avocat, de journaliste ou de mécanicien. «Je ne travaille pas pour mes clients, mais pour Dieu», avoue Walter Nakasone, membre de l'Opus Dei dans une petite blanchisserie péruvienne. Celui qui réalise une œuvre d'art du pinacle d'une cathédrale, invisible aux yeux des passants, offre son œuvre à Dieu, avait coutume de dire le fondateur de l'Opus Dei, Saint Josemaria Escrivá. Cette attitude se traduit par une culture du succès, source des critiques liées à l'élitisme de l'organisation.
Si l'Opus Dei est sociologiquement traditionaliste, sa mission était libérale à l'époque. Escrivá a dès le départ adopté le principe de l'égalité des prêtres et des laïcs. Et reconnu l'égalité entre hommes et femmes. Cela causa maints tourments à une organisation fidèle à la parole du pape. Son identité juridique fragile dans l'Eglise contribua aussi à la discrétion et la culture du secret chères à l'Opus Dei. D'où la distinction fondamentale entre la sociologie des membres et leur philosophie séculariste. Les membres ne forment pas un lobby. Ce sont des laïcs motivés qui tirent leurs propres conclusions en matière de politique, de culture ou d'arts. Leur vie religieuse est dense: messe quotidienne, prière du rosaire, examen de conscience quotidien, Angelus, lecture du Nouveau Testament... mais politique et religion sont strictement séparées.
Escrivá voulait rester en dehors de la politique, pour éviter les tensions internes et respecter la liberté chrétienne. Chaque membre est libre de ses opinions. En Espagne, Escrivá refusa d'adopter le modèle italien, où l'Eglise catholique fit, après la guerre, tout pour éviter un gouvernement communiste. Sans parti, les membres de l'Opus Dei sont toutefois alignés sur la position du Vatican à l'égard de l'avortement, du mariage, des cellules souches ou des homosexuels. Aux Etats-Unis, ils appuient majoritairement George Bush. En Espagne, le ministre de la Défense d'Aznar, membre de l'organisation, a été critiqué pour sa position interventionniste à l'égard de l'Irak par un journaliste lui-même membre de l'organisation. Dans ce pays, l'Opus Dei a souvent été liée à la droite. En 1957, on compte même trois membres de l'Opus Dei au gouvernement de Franco – il en nommera huit au sein de ses onze gouvernements. Mais il y a des exceptions. Aujourd'hui cardinal, Julian Herranz, alors un jeune membre de l'Opus Dei, sera emprisonné par le dictateur. Trois membres du gouvernement conservateur de José Maria Aznar, dont le ministre de la Défense, en étaient membres. Ailleurs, Joaquim Lavin, maire de Santiago du Chili, candidat malheureux à la présidentielle de 1999, en fait partie. Comme Roman Giertych en Pologne, le leader de la Ligue des familles, conservateur et anti-européen.
L'Opus Dei n'est pas un ordre religieux, ni un groupe d'intérêt politique. Et il n'a pas d'agenda. Son fondateur était un jeune prêtre né en 1902 en Espagne. Josemaria Escrivá, docteur en droit, vécut les horreurs de la guerre civile, échappa miraculeusement à la mort en se réfugiant dans un asile d'aliénés des Pyrénées, avant de s'établir à Madrid. Durant ce conflit, les Forces républicaines anticléricales tuèrent 4000 prêtres et 13 évêques. Franco prit ensuite le pouvoir. A Madrid, Escrivá a une vision. Il doit créer l'Opus Dei. Nous sommes le 2 octobre 1928. Il écrit son œuvre majeure, La Voie (125 éditions en 25 langues), s'installe à Rome en 1946, et organise l'expansion de son organisation. Escrivá vit ensuite le «drame» de Vatican II, voyage beaucoup, travaille à faire de l'Opus Dei une prélature, avant de décéder en 1975. Il est béatifié en 1992 et canonisé en 2002. Une vitesse qui suscitera des critiques et nourrira le sentiment de complot.
Ce statut de prélature est important. Le statut juridique de l'Opus Dei a longtemps été fragile et a évolué. D'abord approuvé en 1941 comme union pieuse, avant d'intégrer la Société de la Sainte Croix en 1943, il devient institut séculaire en 1947. Jean Paul II lui donne, en 1982, le statut longtemps convoité de prélature personnelle, ce qui correspond à une sorte de diocèse. L'Opus Dei est la seule prélature de l'église catholique.
L'autorité ultime au sein de l'Opus Dei, c'est le prélat. Après la mort d'Escrivá en 1975, Alvaro del Portillo en devient le numéro un. Il avait été le plus proche collaborateur du fondateur. A sa mort, en 1994, l'évêque Javier Echevarria, âgé aujourd'hui de 73 ans, reprend les rênes. Il avait été autrefois le secrétaire personnel d'Escrivá.
Etre membre de l'Opus Dei n'est pas un hobby, mais une vocation. On y est d'abord aspirant, après l'écriture d'une demande d'admission. L'entrée formelle s'appelle l'oblation, en général dix-huit mois après la demande d'admission. Un membre doit renouveler le contrat chaque 19 mars, à la Saint-Joseph, le patron des travailleurs. Sinon, il sort automatiquement de l'organisation.
L'Opus Dei compte 85 491 membres, dont 1850 prêtres, placés directement sous l'autorité du prélat, à Rome, l'évêque Javier Echevarria. Ceux-ci se répartissent en catégories, en fonction du temps mis à disposition de l'organisation pour ses diverses activités. On y trouve des supernuméraires, 70% du total, et les moins disponibles parce qu'ils ont une famille ou d'autres engagements personnels. Les numéraires représentent 20% du total. Célibataires, ils vivent dans des centres de l'organisation. Objets des critiques, ce sont eux qui portent le cilice, une chaîne de mortification – comme Silas, le héros du Da Vinci Code – ou se soumettent à la «discipline», une corde-fouet, en récitant des prières.
La répartition géographique est très inégale: l'Espagne, avec ses 35 000 membres, représente 40% du total, le Pérou 2%, dont dix évêques, soit le tiers des évêques de l'organisation. La dévotion y est étonnante. Un membre avoue avoir appelé ses trois fils des noms des trois prélats de l'Opus Dei et ses deux filles de ceux de la mère et de la sœur d'Escrivá.
L'Opus Dei est-il riche et puissant? Son «directeur financier», Pablo Elton, numéraire chilien, ouvre ses livres de comptes. L'organisation n'est pas riche, avec 2,8 milliards de dollars d'actifs. Mais la construction du nouveau centre de l'Opus Dei à New York, avec 17 étages au 34 th and Lexington, a troublé les esprits. En fait c'est le résultat du don le plus important à l'organisation, 60 millions de dollars d'actions de Ben Venue Laboratories, société vendue en 1997 à Boehringer Ingelheim. Kennedy Smith, CEO et fils de la famille fondatrice, Templeton Smith, s'est converti au catholicisme en 1995, peu avant son décès.
L'Opus Dei veut posséder le moins de fortune possible. A Rome, elle est propriétaire de la Villa Tevere et de la Villa Sacchetti. Son budget est inférieur à 2 millions. Si l'Opus Dei n'est pas riche, ses membres peuvent l'être. Or, les œuvres («Corporate works») de l'organisation sont propriétés des laïcs qui les ont fondées et les dirigent. Et le nom de l'Opus Dei ne figure jamais sur ses «œuvres». On y dénombre pourtant 15 universités, avec un total de 80 000 étudiants, la plus grande étant celle de Pampelune en Espagne, ainsi que 7 hôpitaux, 11 business schools, 36 écoles primaires et secondaires, 97 écoles techniques et 166 résidences universitaires. Les membres de l'Opus Dei y fournissent un soutien doctrinal et spirituel. Mais le directeur financier de l'Opus Dei, dont les trois principes sont sécularisme, liberté et tempérance (pauvreté), n'a aucune idée de leurs investissements ou de leur financement. Chaque pays a aussi son directeur financier. Contrairement aux idées reçues, l'Opus Dei n'est sûrement pas centralisée. Mais ses finances sont saines. La «marge excédentaire» est de 6,6%.
Certains membres sont très puissants. Mais il faut distinguer entre réseau, contrôle et propriété. L'Opus Dei n'est pas un lobby du patronat comme d'autres organisations de l'Eglise catholique – Legatus par exemple, aux Etats-Unis, réservée aux CEO ayant au moins 1 million de dollars de revenus et 10 millions de fortune.
La thèse de l'OPA sur l'Eglise catholique n'est pas réaliste. Mais aucun autre groupe n'a profité d'autant d'approbations papales à ses demandes. Et son réseau est sans égal. Ainsi, dans La Passion du Christ, avec Mel Gibson, le directeur assistant du film, Jan Michelini, est le fils d'un journaliste et homme politique, supernuméraire de l'Opus Dei. Et le premier officiel à avoir affirmé que Jean Paul II a dit du film qu'il était conforme à la réalité historique, est Joaquin Navarr-Valls, un numéraire qui dirige le service de presse du Vatican. Lors de la crise de l'Eglise américaine et l'affaires des abus sexuels, l'officiel de la Congrégation des évêques qui demande, dans un essai célèbre, que les homosexuels ne soient pas ordonnés prêtres, est membre de l'Opus Dei. Après l'affaire des images pornographiques dans l'Eglise autrichienne, l'envoyé du pape chargé de faire de l'ordre, entre-temps devenu évêque, Klaus Küng, en est aussi membre. La prochaine étape sera la reprise de Radio Vatican, suppute-t-on à Rome.
Jean Paul II a soutenu cette expansion. Avant lui, Jean Paul 1er était aussi fan d'Escrivá. Jean Paul II aimait cette interprétation spirituelle du travail, antidote au matérialisme. Avant le conclave de 1978, qui nomma Jean Paul 1er, Wojtyla rendit visite à la Villa Tevere, s'inclina sur la tombe d'Escrivá, accompagné d'un compatriote, Deskur, devenu cardinal et ami de Portillo, le deuxième patron de l'Opus Dei, et de Herranz, président du conseil pontifical, chargé de l'interprétation des textes législatifs. Autres personnages clés de la Curie romaine, un laïc italien qui dirige l'Office du travail du Vatican, soit le département du personnel, et l'archevêque Mullor, président de la prestigieuse Accademia Ecclesiastica, soit l'école des diplomates du Vatican. La Curie romaine compte 2659 employés. Vingt, soit 0,7%, sont membres de l'Opus Dei. Moins que les 26 Jésuites, dont 17 à Radio Vatican. Il n'y a pas de complot.
L'Opus Dei évolue. Ce livre en est la preuve. Moins secrète, moins arrogante et impétueuse, moins formaliste et dogmatique, mais solide et sûre d'elle, qui a su reconnaître ses erreurs, tirant les leçons des critiques de ses anciens membres. C'est une force qui compte au Vatican et dans l'Eglise catholique. Une force spirituelle plutôt que politique ou économique.
(1) «Opus Dei, Secrets and Power inside the Catholic Church», John Allen, Penguin Allen Lane.