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quinta-feira, setembro 30, 2004

Índice de hoje 

- Bush-Kerry: le débat du siècle (Le Temps, Genève)
- La dernière chance de Kerry (Le Figaro, Paris)
- Les trois duels telévisés qui peuvent changer la donne (Le Figaro, Paris)
- Un mode électoral discutable (Le Figaro, Paris)
- Os "populares", por José Pacheco Pereira

Un mode électoral discutable 

Le Figaro
por AXEL PONIATOWSKI *

Les Américains se plaisent souvent à rappeler que leur Constitution est si parfaite qu'elle n'a pratiquement jamais eu besoin d'être retouchée. Si c'est vrai pour l'essentiel, le mode électoral pour l'élection du président des Etats-Unis prête à controverse.

Celui-ci est formellement élu au mois de janvier par 538 grands électeurs issus du scrutin des élections du mois de novembre. Les partis politiques désignent autant de grands électeurs dans chaque Etat que celui-ci compte de sénateurs et de représentants au Congrès de Washington. Cette répartition conduit à une surreprésentation des petits Etats par rapport aux grands. Ainsi un électeur du Delaware pèse sensiblement plus qu'un Californien.

Par ailleurs, l'élection se fait par Etat et le candidat arrivé en tête du vote populaire empoche tous les grands électeurs que compte cet Etat. Qu'il gagne par une voix de majorité ou par cent mille ne change rien à l'affaire. Un candidat peut ainsi entrer à la Maison-Blanche en ayant perdu le vote populaire mais gagné la majorité des grands électeurs. C'est rare, bien que cela se soit produit à trois reprises depuis la guerre de sécession. Le dernier épisode en date fut l'élection de George W. Bush devancé en 2000 de plus de 500 000 voix par Al Gore.

Il est difficile dans ces conditions d'expliquer que toutes les voix ont le même poids et que chaque vote compte. Il y a même là un encouragement à l'abstention. D'autant que 80% des Etats américains ont une profonde tradition démocrate ou républicaine. George W. Bush n'a aucune chance de remporter l'Etat de New York ou celui du Massachusetts quelle qu'y soit la mobilisation des républicains. A l'inverse, John Kerry peut s'abstenir de dépenser un seul dollar, dans l'Utah, en Arizona ou au Kansas où ceux qui se déclarent démocrates sont d'authentiques curiosités.

Reste une dizaine d'Etats, les swing States (littéralement les Etats qui changent d'avis) sur lesquels porte l'essentiel des efforts et des budgets des deux candidats. Outre l'Oregon, la Floride et la Pennsylvanie, ces Etats se situent principalement dans le Midwest industriel où sévit actuellement un chômage structurel. Il s'agit de l'Ohio, du Michigan, du Wisconsin et de l'Illinois avec une importante population ouvrière mais à fortes «valeurs» nationalistes. Ces Etats sont aujourd'hui l'objet de toutes les attentions des deux écuries présidentielles et décideront probablement du sort des élections. Une autre originalité de la loi électorale est qu'elle permet le vote par anticipation. Depuis le 13 septembre dernier, les électeurs de Pennsylvanie votent déjà. D'ici à la mi-octobre, la quasi-totalité des autres Etats seront dans la même situation. Ainsi le principe de l'unité de temps, propre à toute élection, n'est curieusement pas appliqué, sans compter les regrets éventuels de certains électeurs d'avoir anticipé leur vote à plus d'un mois du 2 novembre.

Ce mode électoral de la plus vieille et de la plus grande démocratie du monde date de 1787 lors de l'élaboration de la Constitution fédérale alors que la nation américaine se créait par l'union d'Etats qui se voulaient indépendants tout en acceptant de perdre leur souveraineté respective. L'énormité du territoire et donc l'importance et la difficulté des distances à parcourir obligeaient les Etats à déléguer pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, leurs représentants à Philadelphie pour siéger au Congrès et élire le président de la jeune nation. Mais les temps ont changé et les caractéristiques de ce suffrage indirect deviennent pour le moins anachroniques à l'époque des nouvelles technologies de l'information et de la communication et font d'autant plus apparaître l'inégalité des citoyens entre eux. L'adoption du suffrage universel direct paraît s'imposer, sauf à continuer à admettre que le principe majoritaire ne s'entend pas au niveau de la nation, une et entière.

Aux Etats-Unis comme ailleurs, l'élection présidentielle conditionne la vie politique pour un temps donné. Elle pèse aussi sur l'état des relations internationales à travers le monde. Puisse-t-elle ne souffrir d'aucune ambiguïté.

* Député UMP du Val-d'Oise ; Auteur de Pourquoi les Français et les Américains

Les trois duels télévisés qui peuvent changer la donne 

Le Figaro
por MARCO VICENZINO *

L'année 2004 est marquée par la tenue de la première élection présidentielle américaine de l'après-11 Septembre, et par le fait que c'est la première fois, depuis 1972, que la politique étrangère déterminera le résultat du scrutin. Bien que les deux candidats fassent montre de conceptions distinctes sur les affaires internes du pays, aucune différence substantielle majeure en termes de diplomatie n'oppose les deux candidats.

Cette similarité de vues a joué en faveur de Bush. Kerry est voué à l'échec s'il continue à tabler autant sur ses hauts faits d'armes au Vietnam, s'il persévère à se présenter comme le candidat anti-Bush et s'il ne propose pas un message original (en particulier sur l'Irak) dans lequel les électeurs ordinaires pourraient se reconnaître. Jusqu'ici, John Kerry a échoué à créer des liens directs avec le public, en particulier avec la frange des électeurs indécis, tout à fait cruciale. Sauf événement inattendu ou scandale anéantissant la campagne de Bush qui aboutirait à un revirement de l'opinion publique, le président sortant restera en tête de la course à la Maison-Blanche.

Jusqu'à récemment, aucun débat digne de ce nom n'a été mené sur l'Irak. Au lieu de quoi, les affrontements se sont réduits à des slogans et à des bandes-son montrant d'un côté un Bush jouant les éternels optimistes et de l'autre un Kerry dans le rôle du pessimiste. Quoi qu'il en soit, il est possible que le discours de Kerry du 20 septembre ait produit un glissement dans le débat ; s'il a su user d'un ton à la fois plus agressif et plus clair, la capacité à délivrer un message de manière forte et déterminée demeure un défi majeur pour le sénateur du Massachusetts.

Les trois débats télévisés, celui d'aujourd'hui, ceux des 8 et 13 octobre, constitueront la dernière chance de Kerry pour que la roue tourne en sa faveur. Ces débats offriront par ailleurs à Bush l'occasion d'étendre et de consolider son avantage dans les sondages d'opinion et d'atteindre sa vitesse de croisière jusqu'au sprint final, tout en poursuivant comme objectif de donner l'impression que sa victoire est inévitable. Et ce afin de décourager les supporters de Kerry d'aller voter le jour fatidique en les persuadant que glisser un bulletin dans l'urne représenterait une cause perdue d'avance.

Bien que la captation des électeurs indécis demeure un élément essentiel pour la victoire, la campagne sera déterminée par la capacité que montrera chaque parti à mobiliser sa base pour voter le 2 novembre. L'élection présidentielle de 2000 avait démontré à quel point chaque bulletin peut s'avérer décisif.

Sans tenir compte du candidat vainqueur du mois de novembre, il est peu probable que la situation change bientôt en Irak, l'insurrection usant de moyens toujours plus sophistiqués dans le cadre d'une guérilla urbaine qui décide du cours des événements. Les options proposées par les deux candidats demeurent limitées au maintien des troupes ou à leur retrait, ce qui induit d'en accepter les conséquences. Par ailleurs, une victoire de Kerry ne modifierait pas vraiment le cours de la politique étrangère, mis à part une surenchère rhétorique sur le thème du multilatéralisme. Les paramètres de son discours ont été fixés par les attentats du 11 Septembre, et ce dans l'horizon d'un avenir prévisible.

Les électeurs du scrutin de 2004 diffèrent de ceux de l'élection de 2000. L'Amérique a fondamentalement changé depuis le matin tragique du 11 septembre 2001, et particulièrement dans la manière dont elle perçoit le monde et dont elle se perçoit elle-même. En revanche, la manière dont le monde perçoit les Etats-Unis n'a pas nécessairement changé. Historiquement, la vision que les Etats-Unis ont d'eux-mêmes s'est souvent construite en fonction des défis et des menaces auxquels ils se confrontaient. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'agissait du nazisme, puis du communisme durant la guerre froide, et, désormais, les Etats-Unis se battent contre le terrorisme, dont le dernier avatar est le fondamentalisme islamiste.

Aujourd'hui, les Etats-Unis se considèrent comme une nation en guerre ; une guerre sans comparaison avec les précédentes : asymétrique dans la nature même du rapport de force, dépourvue de limites géographiques clairement posées, sans ennemi précisément identifiable, mais qui cherche la glorification par la mort, idéal accompagné de sanglants carnages mais nourri par la promesse d'une vie éternelle gratifiant la violence des actions.

De la chute du mur de Berlin au 11 septembre 2001, le monde occidental a fait l'expérience d'une crise d'identité. Les Occidentaux se sont efforcés de comprendre le sens du nouvel ordre mondial. Certains en ont conclu à une fin de l'histoire. Après le 11 Septembre, tous se sont accordés sur la nature des menaces, même si les modes de résolution de crise pouvaient diverger, ce que le débat sur l'Irak a parfaitement démontré.

Il aura fallu douze ans pour aboutir à un consensus sur la menace. Nous ne pouvons tout simplement plus nous permettre de prendre douze autres années pour parvenir à déterminer comment contrer cette menace. L'élection présidentielle de 2004 jouera un rôle déterminant dans la manière de concevoir comment l'Amérique et ses alliés traditionnels parviendront enfin à s'entendre sur la manière d'appréhender ces menaces communes. Espérons que les trois débats présidentiels livreront de nouvelles vues.

* Membre de l'International Institute Fort Strategic Studies-US (IISS-US) à Washington. Texte traduit de l'américain par Marie-Laure Germon.

La dernière chance de Kerry 

Le Figaro
por Pierre Rousselin

Pour John Kerry, la saison des débats télévisés, qui s'ouvre ce soir à Miami, est celle de la dernière chance. A cinq semaines du scrutin présidentiel, le candidat démocrate doit renverser la tendance s'il veut avoir une chance de battre George W. Bush.

Un mot d'esprit, avancé avec assurance, au bon moment, peut tout changer dans une joute électorale à l'américaine. Avec une simple boutade, un candidat sur la défensive prendra, tout à coup, l'ascendant, là où on l'attend le moins. Ce fut le cas, par exemple, de Ronald Reagan face à Jimmy Carter. Son «comme vous y allez !» de 1980 suffit à annuler les litanies de son adversaire qui l'accusait de vouloir sabrer les programmes sociaux.

Orateur ennuyeux, John Kerry est, paraît-il, un excellent débatteur. Distancé, mais pas encore éliminé, il serait aussi un très bon finisseur. Le candidat démocrate a intérêt à confirmer, très vite, ces qualités supposées : en menant sa campagne comme il l'a fait jusqu'à présent, il va droit à l'échec.

Le premier face-à-face de ce soir porte sur la politique étrangère. Cela tombe bien : une fois n'est pas coutume, ce scrutin sera décidé par l'idée que les électeurs se font de la conduite des affaires du monde. Les Etats-Unis sont-ils plus en sécurité avec George W. Bush ou avec John Kerry ? Pour le moment, la réponse favorise très nettement le président sortant.

Quand l'Amérique est en guerre, l'emporter contre l'homme qui occupe la Maison-Blanche est, en soi, une gageure. Kerry a bien trop tardé à partir à l'offensive. Mettre en exergue son passé de combattant au Vietnam, comme il l'a fait à la convention de Boston, ne lui a guère servi, si ce n'est à rappeler ses élans pacifistes de l'époque. Résultat : l'image du candidat en commandant en chef est singulièrement brouillée. Une aubaine pour Bush : sur l'Irak, le sénateur démocrate n'a-t-il pas dit, au fil des mois, tout et son contraire ?

Kerry s'est comporté comme s'il attendait que Bush perde, tout seul, l'élection. Mais que l'Irak s'enfonce dans le chaos ne signifie pas que les Américains vont massivement se détourner de Bush.

Le président a beau jeu de dire qu'il n'a pas choisi de livrer bataille au terrorisme, que ce combat s'est imposé à lui, le 11 septembre 2001. Même ceux pour qui la guerre d'Irak est une erreur savent qu'un retrait est hors de question.

Kerry peut-il mettre les Etats-Unis à l'abri des attentats ? En Irak, conduira-t-il les opérations militaires mieux que Bush pour pacifier le pays et ramener les troupes victorieuses ? C'est cela qu'il doit prouver, en trouvant les mots qui emportent la conviction des électeurs.

L'épreuve est délicate, peut-être insurmontable. Si Kerry n'y parvient pas ce soir, en profitant du duel télévisé, il risque fort de passer à côté de l'élection du 2 novembre. Parier sur l'échec de George W. Bush ne suffit plus.

Bush-Kerry: le débat du siècle 

Le Temps

Ils seront plus de cent millions d'Américains rivés ce soir à leur écran pour suivre le premier débat télévisé de la campagne présidentielle. Un événement de première importance. Malmené par les sondages, le candidat démocrate possède là l'une de ses dernières chances de refaire son retard. Et de changer la face du monde

por Alain Campiotti, New York
Ce jeudi soir est historique. Coral Gables, Université de Floride, 21 heures, heure locale. Cent vingt millions d'Américains, disent les arpenteurs du câble, verront d'une manière ou d'une autre le premier des trois chocs entre George Bush et John Kerry. Un tiers d'entre eux, surtout les jeunes, surtout les électeurs non encartés, pensent que le débat pourrait avoir de l'influence sur leur vote. Et cette fois, la substance est mortelle. Il ne s'agit pas de chercher le moyen de mieux assurer les Américains contre la maladie ou d'améliorer le fonctionnement de l'école publique. Le pays, depuis dix-huit mois, s'enfonce dans une guerre qu'il est en train de perdre politiquement.

L'équipe de campagne de George Bush voulait que le premier affrontement ait lieu sur la politique extérieure et sur la sécurité. Le président, depuis le début de la campagne, croit que ce registre est le sien: celui du commandant en chef, ferme dans la bourrasque. Il n'avait pas prévu, malgré les scénarios noirs du renseignement, que l'insécurité s'aggraverait à ce point en Irak, et que les insurgés – «les terroristes», comme il dit – prendraient un tel ascendant. L'extérieur, la guerre lui semblaient d'autant plus praticables que John Kerry, longtemps, a cherché à éviter l'obstacle, affichant des positions si ambiguës que la Maison-Blanche s'en amusait presque: le sénateur rendait-il les armes?

Tout a changé il y a dix jours. Depuis son discours de l'Université de New York, au moment où le président allait parler à l'ONU, Kerry est, sur l'Irak, un born again radical. Et comme tous les convertis – cornaqué par une équipe durcie de conseillers – il ne va pas cesser de marteler son réquisitoire: George Bush, cachant tant qu'il peut la crue réalité irakienne, conduit le pays à un désastre, comme un joueur de flûte irresponsable. Le candidat démocrate, héritier présomptif d'une guerre qu'il n'a pas voulue tout en la rendant possible, n'a pas vraiment d'autre voie à proposer, sauf la retraite, ce qu'il ne fera pas. Sa meilleure carte est de ne plus broncher, d'imposer cette image de redresseur des torts républicains dans le monde et dans les familles américaines. Il le doit: en raison de ses inconstances passées – et du travail de sape du camp adverse –, un trop gros peloton d'électeurs dit ne pas savoir vraiment ce que Kerry veut. Et pour le démocrate, qui a maintenant un handicap à remonter, en particulier dans quelques Etats charnières (Wisconsin, Ohio, Floride encore), les débats seront décisifs: ça passe ou ça casse.

Malgré le sang, malgré le sable mouvant d'Irak, il n'y a pourtant pas que la substance. Les débats présidentiels américains sont des aventures incertaines. Si ce sont des débats. Les joutes sont si codifiées, si précisément mises en scène que le verbe, le geste, l'attitude enterrent le plus souvent l'argumentation. Même dans les circonstances les plus dramatiques pour le pays, une présidence peut se jouer sur un propos imprévu. Gerald Ford, successeur de Richard Nixon, n'a pas perdu l'élection de 1976 à cause du traumatisme vietnamien, mais pour avoir affirmé devant Jimmy Carter que les Polonais et les Roumains n'étaient pas sous contrôle communiste. Il voulait dire que les Européens de l'Est n'acceptaient pas la tutelle soviétique. Mais il a eu l'air idiot, et il a perdu.

George Bush et John Kerry, quoi que pense chacun des deux camps, ne sont pas des idiots. Ils n'ont jamais flanché dans un débat; ils n'ont, l'un et l'autre, jamais perdu une élection sur un combat télévisé. Cette année, pour l'un ou l'autre, ce sera la première fois. Ils ont les deux une longue expérience de ces affrontements, mais très différente pour l'un et l'autre. Et chacun y a eu son heure de gloire, qui a fixé son savoir-faire.

Pour Bush, c'était en 1994, quand le fils de l'ancien président a délogé le gouverneur du Texas, Ann Richards. La démocrate avait accepté de mauvaise grâce un unique débat avec son adversaire, pensant l'écraser de sa compétence et le ridiculiser en parlant de ses déboires dans le business pétrolier. Junior a mis en œuvre la méthode qui est encore la sienne aujourd'hui: trois ou quatre idées simples, constamment reprises, pour que l'auditeur finisse par se dire: «Il sait ce qu'il veut.» Et quand Ann Richards le piquait sur ses déboires dans les affaires, le républicain brisait son effet en reprochant au gouverneur de fuir les problèmes réels du Texas.

Le grand moment télévisé de John Kerry, ce fut 1996. L'ancien gouverneur du Massachusetts, William Weld, était sur le point de ravir au démocrate son siège au Sénat de Washington. En huit débats, le sénateur a renversé la situation et gagné à ce moment-là son surnom de Come Back Kerry. Le tournant a eu lieu le soir où Weld a voulu tendre un piège à son adversaire. Il a désigné dans la salle la veuve d'un policier assassiné, demandant à Kerry comment il pouvait être opposé à la peine de mort. Le démocrate a rendu avec émotion hommage au flic, à son épouse, puis il a expliqué qu'il savait ce que risquer sa vie veut dire, il a parlé du Vietnam où son adversaire n'avait pas mis les pieds, mais il n'est jamais revenu sur la peine de mort. John Kerry le complexe, on l'a assez dit, n'a pas le verbe charismatique ou envoûtant. Son talent, c'est la bagarre, le feu de la discussion: smashes et revers rapides.

Le Cicéron de notre temps? Peut-être pas. Mais c'est ce que Matthew Dowd, le chef de la communication de la Maison-Blanche, dit de Kerry. Il ne le pense pas vraiment, mais il veut qu'on croie qu'il le pense. La gestion des débats télévisés ne se limite pas au studio ni au moment de l'enregistrement. Une des tactiques utilisées par les deux camps consiste à surévaluer les qualités de l'adversaire (Cicéron), et à sous-évaluer les attentes de son propre camp. Contre un président qui ressasse et fuit les questions embarrassantes, avertissent ainsi les démocrates, la difficulté de la tâche de John Kerry est décuplée.

Mais le travail le plus subtil et le plus déroutant des équipes de campagne commence après le débat lui-même, en général dans une salle proche du studio d'enregistrement. Les journalistes y sont rassemblés en une masse compacte, pour entendre les premiers commentaires des lieutenants. Leur rôle n'est pas de présenter un point de vue objectif sur la discussion qui vient d'avoir lieu, mais de répandre le plus vite possible, comme une rumeur, une interprétation biaisée ou correctrice du débat. La machine républicaine a acquis une grande dextérité dans cette manipulation. Il y a quatre ans, Al Gore en a fait les frais. La plupart des commentateurs admettaient que l'argumentation du démocrate, après trois débats, était la plus forte. Mais quelques-uns s'étonnaient de l'attitude un peu hautaine et méprisante du vice-président. En quelques jours, grâce à un tam-tam très organisé, le dédain de Gore est devenu le discours unique sur le débat avec George Bush. Le démocrate a reculé dans les sondages, parmi ceux qui n'avaient pas suivi l'affrontement...

Os "populares" 

Público
Por JOSÉ PACHECO PEREIRA

O "povo" devia ser uma abstracção, porque é suposto sermos nós todos do dito. Mas não somos. Há "nós", normalmente as elites, as "classes altas", e há "eles", os outros, o "povo", os "populares". As más-línguas, que sabem alguma coisa da Revolução Francesa, identificam logo essa distinção, colocando do lado de lá a "plebe", ou melhor, a "canalha". A "canalha" é o povo junto a fazer aquelas coisas que não agradam aos de cima, como seja falar alto, vestir mal, ser rude ou mostrar pequeno respeito pelo direito de propriedade. Depois, há a variante do "bom povo trabalhador", ou das "massas", uma salazarista, outra proletária.

Na prática, em democracia, o politicamente correcto é a abstracção do "povo", mas todos os dias a realidade social faz vir ao de cima a diferença. A publicidade e o marketing, que não cuidam dos pudores políticos, tratam com nudez e crueldade a diferenciação social: ele há as classes A, B, C e D; ele há uma "popular" para fazer propaganda ao Tide e ao Sonasol, e uma jovem tia em potência para os divãs e as viagens a Varadero. Não é que a jovem tia não use o Harpic, ou a "popular" não vá ao Algarve, mas a verdade é que não se anuncia um empréstimo bancário para jovens com o homem do Martini. Eles lá sabem porquê.

Recentemente, o "povo" entrou-nos em casa, pela porta da televisão, de duas maneiras: uma trágica e inevitável, outra ridícula e execrável. Refiro-me ao crime do Algarve, em que pode ter sido assassinada uma criança por familiares próximos, e essa é a tragédia da degradação que a pobreza e a exclusão trazem. Não "explica" nada, porque um crime é um crime e não há causalidades sociais que minimizem a responsabilidade individual, mas que a miséria conta, conta muito.

Agora o que é ridículo e execrável é o espectáculo dos "populares" à volta da tragédia, numa exibição dos piores sentimentos colectivos. Por esse "povo" não tenho nenhum respeito, nem por eles, nem pela televisão que os mobiliza e atiça, porque acho que a democracia não se faz só da igualdade e do maior número, faz-se da lei e dos costumes civilizados. E a turba dos mirones, ululante e voyeurista, não merece senão ser posta à distância. O PÚBLICO publicava há dias uma fotografia exemplar: uma fila de mirones dobrados, de rabo para cima, espreita por uma nesga do tribunal de Portimão. A um canto, uma câmara de televisão. Tudo explicado naquela metáfora da subserviência a uma curiosidade mórbida, que faz espreitar por uma fresta de uma janela, numa posição pouco decorosa.

Este espectáculo, aqui retratado no seu intenso ridículo, tem sido diário nas televisões. Um explica que já tinha vindo ontem e viera hoje de novo. Camisa vermelha berrante, que deve ser da mesma cor do carro que o trouxe. É também da mesma cor da do "assassino", cor de sangue. Pouco apropriada para o caso, porque aquele ar misto de boçal e imberbe não revela lá muitos apetites sanguinários, com excepção provável da cabidela. Outra, fala com a voz no limite da histeria: "Já cá estive ontem, todo o dia sem comer, até ia desmaiando", como se nós tivéssemos qualquer obrigação de lhe agradecer a dedicação à "menina". Uma rapariga nova, ar cheio de jovem mãe, de pernas abertas firme no solo, calças de ganga e "top", ri-se ao telemóvel. Outro, mais enredado em si mesmo, barba escura, talvez pescador pela pele tisnada, responde a uma jornalista: "Eu até acho mal que se matem os filhos..." Pois, deve achar. Três raparigas adolescentes passam de braço dado, com risinhos de cumplicidade, como se estivessem num centro comercial. Uma mulher, com o filho dependurado ao colo corre de um lado para o outro, para ver o carro da Judiciária, gritando "assassino". A criança, mais obediente às forças da natureza, força centrífuga, força centrípeta, lá oscila no braço da mãe. Muitas mulheres de puxo no cabelo são de lá, as com restos de permanentes são de fora. Uns homens de meia-idade, encorpados e de camisa aberta, clamam pela PIDE, outros valentões, encostados a uma carrinha, berram que se lhes fosse entregue o "criminoso", ele confessaria tudo ali mesmo. "Esborrachavam-no", palavra expressiva. "Deviam-no cortar aos bocadinhos", diz outro. Testosterona pelo ar não falta. Está calor

O que é que move todo este circo? O que é que os "populares" tinham ido lá fazer? Ver. Ver a polícia, ver o "assassino", ver a "mulher", ver a casa, ver as andanças públicas da polícia. "Ajudar", dando palpites, elaborando hipóteses conspirativas, abrindo tampas de esgoto - "fecha lá isso que aí não cabe a menina" - todos contentes por serem da polícia uma vez na vida. Vingar-se. De tudo, da vida que levam e que não levam, do emprego, do futebol do clube que não corre bem, da política, dos vizinhos. Há indignação, mas é muito residual, às vezes quase forçada.

O que os mobiliza não é uma causa nem um protesto, é uma mesquinha curiosidade, a vontade de ver um circo que todas as televisões transformaram em mais de dois terços dos telejornais, com directos absurdos para ocupar a inexistência de notícias que justificassem tanto aparato. A polícia ajuda, mostrando-se quando sabe que as televisões estão lá. O mecanismo pseudo-informativo repete-se vezes sem conta, e o resultado é sempre o mesmo: a excitação popular. Se houvesse um linchamento em directo, o que é que diriam as televisões? Perceberiam que elas próprias fazem parte dos linchadores? Que os crimes não se cometem só dentro daquela miserável casa de paredes brancas?

quarta-feira, setembro 29, 2004

Índice de hoje 

- Identificada nova espécie vegetal (Ambiente Brasil)
- José Mourinho, la race des chefs de meute (Le Temps, Genève)
- Partidos suecos têm medo do referendo (Le Monde, Paris)
- O impacto turco (Le Figaro, Paris)
- SpaceShipOne: segundo voo suborbital (Le Figaro, Paris)
- Barroso y el federalismo europeo (ABC, Madrid)
- O palácio de Santana Lopes (A Capital, Lisboa)

Identificada nova espécie vegetal 

Ambiente Brasil

A família vegetal das canelas, que inclui a imbuia (Ocotea porosa), o abacateiro (Persea americana) e o pau-rosa (Aniba rosaeodora), acaba de ganhar um membro. O biólogo e pesquisador científico João Batista Baitello, do Instituto Florestal de São Paulo, identificou uma nova espécie das lauráceas.

Trata-se de uma árvore que quando adulta pode chegar a 17 metros de altura, batizada por ele de Aioea atlantica, porque é típica da mata atlântica. Na verdade, amostras dessa planta já vinham sendo coletadas desde 1941 e guardadas em vários herbários do Estado.

"Ninguém sabia, no entanto, de que espécie se tratava", diz Baitello, que também é botânico e especialista na família das lauráceas. "Há cerca de um ano recebi amostras do IAC - Instituto Agronômico de Campinas e comecei a estudá-las." Levou cerca de um ano de estudos até ele concluir que A. atlantica era mesmo desconhecida.

A família das lauráceas é de grande interesse econômico, pois suas espécies são ricas em essências aromáticas. O exemplo mais conhecido é o pau-rosa, planta amazônica da qual se extrai uma essência que faz parte da composição do famoso perfume francês Chanel n.º 5.

Ainda não se sabe a freqüência com que a nova espécie ocorre na mata atlântica. "Pelo número de amostras coletadas até hoje, cerca de dez, supomos que ela não seja muito comum", diz Baitello. (Estadão Online)

José Mourinho, la race des chefs de meute 

Le Temps

Joueur insignifiant, il s'est mis en tête de devenir un grand meneur d'hommes. Le Portugais est aujourd'hui, à Chelsea, l'entraîneur de football le mieux payé au monde, avec un revenu mensuel de 450 000 euros. Ce soir, à l'enseigne de la Ligue des champions, il retrouve Porto, le club qui l'a révélé, champion d'Europe en titre

por Christian Despont
Il y a onze ans, José Mourinho était encore le traducteur de Bobby Robson au Sporting Lisbonne. Il avait exigé d'apparaître dans l'organigramme au titre d'assistant, ce qui était moins une coquetterie concédée à son amour-propre qu'une solide intuition: en peu de temps, le traducteur est devenu l'alter ego.

Il y a sept ans, José Mourinho était encore l'adjoint de Louis van Gaal au FC Barcelone. Le subalterne a observé, appris, engrangé. Un jour, il a même osé une opinion. Van Gaal, tribun sourcilleux doué d'une morgue indéfectible, s'en est ému durablement.

Il y a quatre ans encore, José Mourinho débutait en solitaire à Uniao Leira, villégiature de l'élite portugaise ou, les bons soirs, 5000 spectateurs compatissaient en sourdine. Cette escapade provinciale l'a conduit à Porto, avec lequel il a remporté la Ligue des champions. Aujourd'hui, à

41 ans, Mourinho est l'entraîneur le mieux payé au monde, une sorte d'éminence grise gratifiée d'un revenu mensuel de 450 000 euros, primes non incluses. Chelsea l'idolâtre. Et van Gaal lui demande l'aumône de quelques tâches subalternes à ses côtés... «C'est un ami proche et je suis prêt à l'épauler», a publiquement quémandé le Néerlandais.

Chelsea a remporté ses quatre premiers matches de la saison, célérité historique. Sitôt intronisé, sitôt adoubé. Symbole d'une carrière fulgurante, menée avec style et opiniâtreté.

A l'inverse de son prédécesseur, Claudio Ranieri, académicien en survêt, José Mourinho intellectualise le débat, tout en lui donnant une contenance virile et élégante, voire outrecuidante. C'est un football à son image; à l'image d'une gueule d'ange affublée d'une toison poivre et sel, d'une manière de considérer la défaite comme l'apanage des mécréants, de ne jamais prendre les pessimistes pour des sots, mais de ne pas oublier qu'ils le sont.

Sa gracieuse silhouette trône à la une de toutes les revues spécialisées, moins dans les tabloïds qui, depuis son arrivée sur sol britannique, lui cherchent vainement quelques singularités inavouables. Tous s'escriment notamment à élucider le mystère de sa sœur, décédée à 37 ans dans des circonstances étranges. Le technicien n'aborde jamais le sujet, comme aucun autre d'ordre privé. Il se contente de véhiculer l'image d'un homme affable, convaincu de son érudition et de sa glorieuse destinée; un homme à qui l'on prête des cartes de vœux signées: «José Mourinho, meilleur entraîneur du monde.»

Un journaliste de la BBC lui a demandé s'il était magicien. Le Portugais, un rien condescendant, a rétorqué qu'«il n'y a aucune magie dans le football, seulement du travail, de la méthode. Et de la compétence.» Précisément, lui-même a une haute idée de ses ressources en la matière. «Si je n'atteins pas les objectifs fixés, je rentrerai chez moi. Mais je pense plutôt que dans trois ans, à la fin de mon contrat, Chelsea m'en proposera un nouveau.» Ou encore: «Nous avons des joueurs d'exception. Et aussi, désolé si je suis arrogant, un entraîneur d'exception.» Enfin: «Je ne sors pas de n'importe quelle bouteille. Je suis un cru spécial...»

Cet étalage de manières fanfaronnes exaspère ses homologues, à commencer par sir Alex Ferguson, manager de Manchester United. José Mourinho se moque de son impopularité. Costume impeccable, cravate pile à l'heure, il a rendez-vous avec l'histoire. «To win» est son apostolat. Ce sont aussi deux des rares mots d'anglais que maîtrise Roman Abramovitch, son patron à Chelsea, onze fois milliardaire à 37 ans, jailli des confins de la Sibérie pour acquérir un halo de respectabilité.

L'oligarque russe voulait s'offrir un entraîneur digne de son standing, moderniste, prestigieux, un rien glamour, doté si possible d'une certaine intelligence proverbiale. Il l'a trouvé à Porto. «Dans cette ville, il y a Dieu et, juste après, il y a moi», colporte volontiers Mourhino, tout autant convaincu que ses aptitudes sont un cadeau de la providence.

A Chelsea, le Portugais est seul maître à bord, bien avant Dieu cette fois, et même avant Roman Abramovitch – certains y verront peut-être un pléonasme. «Jamais personne ne m'imposera un joueur. Je ne travaille qu'avec ceux qui adhèrent totalement à ma méthodologie.» Motivation + ambition + esprit d'équipe = succès. Tous les joueurs de Chelsea possèdent cette équation dogmatique dans leur portefeuille, extrait d'une homélie dans laquelle le technicien portugais exhorte encore à ses ouailles à une quête obsessionnelle de perfection: «Chaque entraînement, chaque match, chaque minute de votre vie sociale ne doit être consacré qu'à un but: devenir des champions.»

Sa propre méthode ne s'encombre guère de charité chrétienne. A peine arrivé, Mourinho a épousseté les cadres de Chelsea, bradé quelques trentenaires aux honoraires princiers, les Desailly, Crespo, Veron, Petit et Hasselbaink, puis reconstruit pour 314 millions d'euros – la première campagne de transfert sous Abramovitch en avait coûté 257. Contrairement à Claudio Ranieri, adepte du tournus, le Portugais s'en tient à une ossature quasiment immuable de huit joueurs. Même Damien Duff, le prodige irlandais, n'est pas titulaire. Pas plus que l'international anglais Glen Johnson, recruté pour 8,5 millions d'euros!

Mourinho était un joueur insignifiant, obscur sans-grade rompu aux luttes de sous-préfecture. Il fut ensuite un adjoint studieux, intelligent et ambitieux. A chaque étape, dès ses premiers émois de compétiteur, il s'est mis en tête de devenir un grand meneur d'hommes, capable d'une habileté manœuvrière diabolique. Organiser, motiver, régner. Maîtriser l'art du jeu en mouvement et de la possession du ballon. Cristaller des énergies autour d'une doctrine, sa doctrine. Il l'explique avec un certain romantisme: «Joueur, j'observais tout. J'étais déjà entraîneur dans l'âme.»

La réalité est plus prosaïque. Comme beaucoup d'orgueilleux désertés par le talent, José Mourinho a développé des aptitudes de chef de meute hors du commun, avec une obstination proportionnelle à l'intensité de son désarroi. «Beaucoup de gens font montre de compétence, mais tous ne peuvent pas être des leaders. Mourinho est né pour diriger», témoigne son ancien président au FC Porto, Pinto Da Costa. Un journaliste de Lisbonne va plus loin: «Ses arguments sont solides, assénés avec une franchise rare. Tout son secret est là, dans cette façon de rester inflexible sur le fond, tout en étant suffisamment malléable pour ne jamais perdre le soutien de son entourage. Mourinho ne travaille pas avec ses hommes. Il les contrôle. Il les domine. Et surtout, il met en valeur ce qu'il y a de meilleur en eux.»

Partidos suecos têm medo do referendo 

Le Monde

por Antoine Jacob
S'il y a bien un point sur lequel le Parti social-démocrate (SAP), au pouvoir en Suède, et l'opposition de centre-droite sont tombés d'accord sans hésiter, c'est le refus d'organiser un référendum sur le projet de Constitution européenne. Selon eux, ce document n'occasionne pas de transfert de souveraineté vers l'Union nécessitant une consultation populaire. Ce sera donc au Riksdag, le Parlement suédois, de se prononcer. Les sociaux-démocrates et les quatre partis dits "bourgeois" y disposent d'une majorité suffisante pour atteindre la majorité des trois quarts des sièges requise pour l'adoption de ce genre de texte.

L'affaire est-elle donc entendue ? Sur le papier, oui. Mais c'est faire abstraction de l'euroscepticisme chronique de la population suédoise et des efforts des opposants à ladite Constitution. Ceux-ci sont ultramajoritaires au sein du Parti de gauche (ex-communiste) et des Verts, deux formations qui soutiennent généralement les sociaux-démocrates, minoritaires au Parlement, dans la conduite des affaires du royaume. Les adversaires du traité européen se retrouvent aussi parmi les militants de tous les autres partis politiques du pays, dont le Parti social-démocrate.

Comme souvent à propos de l'Europe, le décalage entre les "élites" et la "base" est flagrant en Suède. On l'a vu lors du rejet de l'euro par une majorité de Suédois, en septembre 2003. En dépit d'une mobilisation des directions de la plupart des partis, y compris social-démocrate, et des syndicats, 56,1 % des votants avaient dit "non" à la monnaie unique. Si une nouvelle consultation populaire avait lieu sur la Constitution européenne, les opposants à un tel projet auraient de grandes chances, là aussi, de l'emporter. Ce qui explique en bonne partie l'alliance tacite entre dirigeants du parti au pouvoir et ceux de l'opposition "bourgeoise" sur ce dossier, observe Johan Tallberg, chercheur sur les questions européennes à l'université de Stockholm.

L'une des figures de proue du courant eurosceptique suédois, Sören Wibe, est le seul député social-démocrate à réclamer un référendum sur l'adoption d'un document dont il estime qu'il constitue "un nouveau pas vers un super-Etat européen". "Je sais que la majorité des militants de mon parti partagent mon avis", assure-t-il. Joint à l'université d'Umeaa, où il enseigne l'économie, cet ancien communiste estime que le Parlement actuel ne peut pas se prononcer sur le traité constitutionnel, parce qu'"il a été élu à un moment - en 2002 - où les électeurs n'avaient pas pris connaissance du contenu de ce texte". S'il refuse d'organiser un référendum, le gouvernement devrait au moins attendre les prochaines élections législatives, prévues à l'automne 2006, avant de soumettre la Constitution au Parlement, insiste M. Wibe.

Le premier ministre, Göran Persson, n'a aucun intérêt à patienter aussi longtemps. Ainsi est-il prévu que le Parlement se prononce en décembre 2005. "La Suède n'a pas pour habitude d'organiser des référendums à propos des nouveaux traités européens", plaide-t-on dans l'entourage de M. Persson, à l'unisson du discours qui prévaut en Finlande. De plus, fait-on valoir, "les opposants à la Constitution cherchent à transformer cette question en un plébiscite pour ou contre l'UE, ce qui n'est pas acceptable".

Le fait est que, près de dix ans après l'adhésion de la Suède à l'Union, le débat européen continue à tourner autour du bien-fondé même de cette appartenance, constate M. Tallberg. Selon lui, le rejet de la monnaie unique et la percée d'une nouvelle formation souverainiste, la Liste de juin, qui a réalisé 14,4 % des voix lors du scrutin européen de juin 2004, ont constitué autant de revers pour les partisans de l'UE.

La pression risque-t-elle d'augmenter sur le gouvernement, si de plus en plus de pays membres acceptent de soumettre la Constitution à référendum ? M. Wibe avoue ne se faire guère d'illusions. Dans l'entourage du premier ministre, on souligne qu'"il serait étrange que le choix de la Suède soit dicté par ce que décident d'autres gouvernements". Quant au débat lancé en France par Laurent Fabius, le numéro deux du Parti socialiste, sur les insuffisances sociales présumées du document, il prend la gauche suédoise à contre-pied. "D'un point de vue social-démocrate, il aurait été souhaitable que le texte inclue davantage d'éléments sur les questions sociales. Mais cet aspect n'est pas discuté en Suède, parce que nous voulons garder un système où ces questions sont réglées au niveau national, dans le cadre des accords collectifs existants." Le gouvernement suédois, soucieux de préserver un modèle social qu'il considère supérieur à la moyenne européenne, s'est refusé, dans la négociation sur la Constitution, à céder toute prérogative dans ce domaine.

O impacto turco 

Le Figaro

por Yves Thréard
Nicolas Sarkozy parle franchement, c'est l'un des ressorts de sa popularité. Nul doute qu'il vient encore de marquer quelques points en proposant que l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne soit soumise à référendum. Il a dit tout haut ce que beaucoup, à droite, se refusaient à suggérer, de peur notamment de heurter le président de la République, favorable à cet élargissement.

Pour ou contre la Turquie en Europe ? La perspective est lointaine de voir peut-être un jour l'histoire redessiner la géographie, mais on sait que la question enflamme déjà les débats en France. Selon le sondage publié hier dans «Le Figaro», l'opinion publique y est opposée à 56%. Le sujet embarrasse tous les grands partis. Enfin, certains redoutent que la «question turque» ne fausse le résultat du référendum sur la Constitution européenne, prévu pour septembre 2005. La remettre à plus tard permettrait d'éviter, selon eux, le risque d'un échec cinglant.

Un référendum sur la Turquie est-il juridiquement possible ? Au titre de l'article 11 de la Constitution française, le chef de l'Etat peut tout à fait consulter le peuple, comme Georges Pompidou l'avait fait pour l'entrée du Royaume-Uni, de l'Irlande et du Danemark dans le Marché commun. Mais cette consultation n'est pas pour tout de suite. Elle ne peut être organisée que pour ratifier le traité d'adhésion que les membres de l'Union auront préalablement élaboré. C'est-à-dire dans une dizaine d'années. Les pourparlers avec Ankara ne commencent, en effet, qu'en décembre.

La Commission européenne a souligné que la tenue d'un tel référendum relevait de la seule responsabilité des Etats membres. C'est ici l'occasion de rappeler qu'en France rien n'oblige le chef de l'Etat à suivre l'avis de son opinion publique. Même dans le cadre d'une ratification. Ce qui paraît néanmoins plus qu'improbable.

Au-delà des considérations historiques, religieuses ou juridiques, la «question turque» confirme trois choses.

D'abord, l'Europe bouleverse la vie politique intérieure. Celle-ci s'organise de plus en plus en fonction des enjeux posés par la construction communautaire. Elle rompt le traditionnel clivage gauche-droite ; elle soumet les partis à de nouvelles lignes de fracture. Son impact national conditionne la posture de certains dirigeants. Comment interpréter autrement la proposition de Nicolas Sarkozy ?

Ensuite, contrairement à une idée répandue, l'Europe ne se fait pas seulement à Bruxelles, par-dessus la tête des peuples. Sur certains projets, la pression diffuse exercée par la «vox populi» oblige les responsables politiques à lâcher du lest. L'organisation d'un référendum sur la Constitution s'est ainsi imposée dans plusieurs pays.

Enfin, la focalisation de l'attention sur l'élargissement à la Turquie, qui n'est pourtant pas pour demain, prouve aussi que l'Europe manque de contenu visible. Beaucoup d'autres sujets mériteraient sans doute des débats aussi passionnés.

SpaceShipOne: segundo voo suborbital 

Le Figaro

por Cyrille Vanlerberghe
Le petit avion spatial SpaceShipOne doit tenter aujourd'hui de retourner dans l'espace, au-dessus de 100 km d'altitude, dans le cadre du concours Ansari X-Prize. Un prix doté de 10 millions de dollars de récompense pour stimuler le démarrage du tourisme spatial. En juin, le pilote d'essai Mike Melvill, 63 ans, avait emmené SpaceShipOne au-dessus de la barre symbolique des 100 km d'altitude, malgré quelques problèmes techniques qui avaient perturbé le vol. Cette fois, le pilote, dont le nom n'a pas encore été rendu public, devra rééditer l'exploit deux fois en moins de deux semaines, avec la charge équivalente à deux passagers. Le pilote sera seul pour le vol d'aujourd'hui, mais si tout se passe bien, il pourrait être accompagné lors du second vol par Burt Rutan, l'ingénieur américain concepteur de l'avion fusée et président de la société Scaled Composites qui l'a fabriqué.

L'équipe californienne de Burt Rutan, installée sur l'aéroport de la ville de Mojave dans le désert à 150 km au nord de Los Angeles, est financée dans ce projet par le milliardaire Paul Allen, cofondateur de Microsoft avec Bill Gates. Lundi, une troisième personnalité est venue s'associer à ce projet hors du commun. Sir Richard Branson, l'excentrique patron britannique du groupe Virgin, a en effet annoncé en début de semaine qu'il allait commercialiser des vols touristiques dans l'espace à partir de 2007, en exploitant des avions spatiaux dérivés du petit prototype SpaceShipOne. Les futurs «Virgin SpaceShip» (avions spatiaux Virgin) seront légèrement plus gros que SpaceShipOne et devraient emporter six personnes (pilote compris) au lieu de trois au-delà de 100 km d'altitude. Le prix du billet a été annoncé autour de 115 000 livres britanniques (170 000 euros). Actuellement, le seul moyen de faire un tour dans l'espace consiste à réserver un siège dans une capsule Soyouz russe en route pour la station spatiale internationale. Mais ce voyage de dix jours coûte autour de 20 millions de dollars et demande un très bon état de santé général.

Lors des vols suborbitaux qui seront commercialisés par la société Virgin Galactic, les passagers profiteront de quelques minutes d'apesanteur et pourront observer le ciel noir étoilé en plein jour, ainsi que la rotondité de la Terre, au travers de larges hublots circulaires. De la même manière que pour le vol d'aujourd'hui, l'engin spatial sera largué à 14 km d'altitude par un avion porteur White Knight (également conçu par Burt Rutan) avant d'allumer son moteur fusée et de monter presque à la verticale à plus de 3 000 km/h. Au bout d'une minute et demie de poussée, le moteur s'arrête, les passagers se retrouvent en apesanteur alors que l'engin poursuit son ascension sur son ère, culmine au-dessus de 100 km d'altitude puis redescend presque à la verticale. Pendant la chute vers le sol, l'avion retrouve automatiquement la bonne attitude de rentrée dans l'atmosphère, nez vers le bas, grâce à un dispositif très innovant qui braque les ailes et la queue de l'engin vers le haut. Une fois de retour dans l'atmosphère, l'avion revient se poser sur son aéroport de départ comme un planeur.

Au-delà des difficultés techniques qui pourraient se mettre en travers du programme commun de Rutan, Allen et Branson, la plus grande incertitude concerne la certification de l'avion spatial. En l'état actuel des choses, si l'administration fédérale de l'aviation américaine (FAA) demande que l'engin spatial soit aussi fiable et sûr qu'un avion de ligne classique, il paraît impossible qu'il obtienne jamais sa certification. Les risques pris par le pilote d'essai, qui a avoué avoir la frousse lors de son premier vol, montrent qu'il s'agit encore de vols expérimentaux, testant des technologies nouvelles, plus proches de l'esprit des pionniers de l'aviation que de la routine actuelle des vols transatlantiques.

En attirant les investissements de Richard Branson et de Virgin, Paul Allen et Burt Rutan démontrent en tout cas que leur vision dépasse de loin le simple but de décrocher les 10 millions de dollars du X-Prize. Ils veulent réellement démocratiser l'accès à l'espace et rêvent tout deux de vols plus longs, cette fois en orbite terrestre. Si tout se passe bien lors du vol d'aujourd'hui, SpaceShipOne pourrait tenter de remplir le deuxième volet du X-Prize dès le lundi 4 octobre.

Barroso y el federalismo europeo 

ABC

por ENRIQUE MARTÍNEZ GUTIÉRREZ, Centro Europeo de la Cultura
EL próximo día 1 de noviembre entrará en funciones la nueva Comisión Europea, ceremonia que estará precedida por dos largas semanas de audiencias a los futuros comisarios en el Parlamento Europeo. La nueva Comisión nace con la perspectiva de abordar, entre otros, tres retos fundamentales: el desarrollo de la futura Constitución Europea, la plena integración de los Estados miembros que acaban de adherirse a la Unión y la consolidación de ésta como actor principal de las relaciones internacionales en el siglo XXI. Se tratará de una Comisión nueva por distintas razones. En primer lugar, la formará por vez primera un colegio de veinticinco miembros. En segundo término, contará con diez comisarios procedentes de los Estados miembros recientemente adheridos a la Unión. Finalmente, se tratará -una vez entre en vigor la Constitución Europea- de la Comisión con más amplios poderes en los más de cincuenta años de construcción comunitaria.

Al frente de la misma, se encontrará el presidente José Manuel Barroso, antiguo primer ministro de Portugal. Un político que pese a su juventud cuenta con un extenso currículum europeo. El interés de Barroso por los asuntos comunitarios se remonta a la etapa universitaria. Su tesis de Diploma de Estudios Superiores de Ciencia Política, publicada en Ginebra y en Lisboa antes de la adhesión de Portugal a las Comunidades Europeas, llevaba por título «El sistema político portugués frente a la integración europea» . Esta temprana manifestación de sus vínculos con el proceso comunitario tuvo continuidad con la realización de estudios de postgrado en la Universidad de Ginebra junto al precursor de la Europa de la Cultura, Denis de Rougemont. Más tarde, como confirmación de sus grandes cualidades, Dusan Sidjanski, una de las máximas autoridades del federalismo europeo, le propone ser su asistente, puesto que desempeñará durante cinco años. Su presencia activa en este vivero del pensamiento federalista europeo impregnará de manera definitiva la carrera política de un Barroso que -tras un período como Secretario de Estado- asumirá desde 1992 hasta 1995 la cartera de Asuntos Exteriores de su país para, más tarde, convertirse en primer ministro.

Esta doble vocación de profesor universitario y político activo, constituye un rasgo distintivo del nuevo Presidente de la Comisión. Basta con leer detenidamente su intervención, en noviembre pasado, en el transcurso de la entrega de los premios Latsis para descubrir cuáles son los fundamentos de su pensamiento político sobre Europa. Defensor del papel de los Estados más pequeños dentro de la Unión, desaprueba «los malentendidos y a veces incluso las disputas sobre el papel y la importancia de los Estados en función de su dimensión», haciendo constar que «para los que, como yo, creen verdaderamente en el proyecto europeo existe un problema: la tentación de seguir una lógica de poder puramente intergubernamental». Considera necesario, no obstante tener en cuenta la dimensión de los Estados, aunque «para las cuestiones fundamentales, la voz de todos debe tener más o menos el mismo peso». Para Barroso, el método comunitario está plenamente vigente ya que «combina sabiamente la igualdad de derechos, la participación real de todos en las decisiones, la solidaridad y el respeto de las especificidades nacionales y tiene en cuenta también las diferentes realidades». Por lo que respecta al papel de la Comisión, que le corresponderá dirigir durante los próximos cinco años, la defensa del interés general de la Unión «depende ante todo de la acción de una Comisión fuerte e independiente».

Aquí se encuentra el principio fundamental que habrá de guiar la acción del nuevo Presidente: fortalecer la Comisión en el marco institucional comunitario, preservando en todo momento su independencia respecto a los Estados miembros, algo sobre lo que puso el acento en su alocución del 21 de julio pasado con motivo de su investidura por el Parlamento Europeo. Un principio que encaja a la perfección con las ideas elaboradas desde principios de los cincuenta por el profesor Sidjanski en su cátedra de Ciencia Política de la Universidad de Ginebra y en el Centro Europeo de la Cultura, sobre la base de las enseñanzas de Denis de Rougemont. Estas ideas están recogidas en la obra que resume su pensamiento europeo, «El futuro federalista de Europa» (Ariel, Barcelona, 1998) cuya versión portuguesa José Manuel Barroso se encargó de prologar.

En esencia, el nuevo Presidente de la Comisión tendrá como referencia una visión de la construcción europea en la que el federalismo aparece más como un método, un enfoque, que como una doctrina jurídico-política, tal y como a veces se tiende a plantear en el incipiente debate sobre los cambios en el modelo de estado abierto en España. Desde esta perspectiva, el federalismo europeo tiene su fundamento en el diálogo, en la libre asociación a las decisiones y en el rechazo a los planteamientos hegemónicos o excluyentes. El papel de los Estados miembros es fundamental para el avance de la Unión Europea pero ésta sólo puede desarrollarse sobre la base de unas instituciones fuertes: un Parlamento, un Consejo, un Tribunal de Justicia y, sobre todo, una Comisión que sea capaz de velar por el interés general comunitario. Ello implica que Europa vuelva el rostro a los ciudadanos como componente esencial de la pirámide invertida en que, inspirada por el federalismo, la Unión Europea debe terminar convirtiéndose. En efecto, el objetivo consiste en que de cada ciudadano parta una conexión hacia el entramado del proceso de toma de decisiones comunitario. Una red que se orienta hacia las instituciones en sentido vertical, pero también de manera horizontal, gracias a la presencia de los grupos de interés y otros actores que forman intersecciones con el fin de enriquecer el resultado final de la decisión.

Asimismo, sin abandonar los progresos realizados en el ámbito de lo económico -fundamentales para consolidar la credibilidad de la Unión Europea ante los ciudadanos- el federalismo europeo trae consigo el retorno de lo político. Europa y el mundo requieren hoy más que nunca decisiones que permitan mitigar los efectos no deseables del capitalismo global. En particular, decisiones que se encuadran en el que Sidjanski gusta de calificar como «ámbito político por excelencia»: la política exterior. Es en este campo donde la Comisión Europea presidida por Barroso, que se ocupará específicamente de coordinar la acción de los comisarios responsables de las relaciones exteriores, deberá sin duda redoblar sus esfuerzos por mostrar una Europa coherente y unida en el ámbito internacional. La creación del puesto de ministro de Asuntos Exteriores de la Unión, una vez entre en vigor la Constitución Europea, tendrá por efecto un fortalecimiento de este ámbito, ya que desempeñará sus funciones también en calidad de vicepresidente de la Comisión Europea. De este modo, la nueva Comisión tiene ante sí una ingente tarea, la de contribuir a la construcción de una identidad europea en el plano internacional. Las flaquezas evidenciadas por la Unión a lo largo de su intervención en los diferentes conflictos europeos de los años noventa -en particular las guerras en la ex-Yugoslavia- y las divisiones en el seno del Consejo al respecto de otros más recientes como la guerra de Irak, tienen que constituir el punto de partida para un análisis conducente al fortalecimiento del pilar exterior comunitario. Y aquí juega de nuevo un papel fundamental el pensamiento federalista que está en la base del discurso político del Presidente Barroso. La Unión Europea debe trasladar a los países que padecen conflictos, internos o externos, los aspectos exitosos del esquema sobre el que se ha venido construyendo. La creación de instituciones de ámbito supranacional que velan por los intereses tanto de las mayorías como de las minorías, la adopción de un modelo económico-social basado en el principio de solidaridad y vertebrado a partir de los fondos estructurales o la construcción de un espacio jurídico en el que los derechos fundamentales se hallan protegidos y que alimenta permanentemente el acervo del sistema universal de protección de los derechos humanos, son algunos de los elementos de referencia que la Unión Europea debe aportar al mundo a través de su proyección exterior.

No abrigo ninguna duda al respecto de que la decisión de los Estados miembros y del Parlamento Europeo a la hora de designar a José Manuel Barroso como responsable de la institución que debe guiar el proceso comunitario en estos próximos años, fundamentales para la consolidación de la Unión Europa, ha sido la más acertada. Su amplia preparación académica, su comprobado espíritu de diálogo, su innegable habilidad política y, por encima de todo, su compromiso --término acuñado, no lo olvidemos, por Denis de Rougemont- con el proyecto de construir una Europa unida, auguran que en el camino por recorrer en los próximos años los europeos cuentan con un experto y avezado piloto.

O palácio de Santana Lopes 

A Capital

por LUÍS OSÓRIO
As diferenças abissais entre os líderes do PSD e PS não favorecem em nada Santana Lopes. Sabendo disso, mais tarde ou mais cedo, o actual primeiro-ministro tentará impor um compromisso de silêncio com os seus ministros, tentará sobretudo assinar um pacto com Paulo Portas e Morais Sarmento de forma a personalizar na sua figura o que for essencial. Santana Lopes acredita muito mais em si e no seu instinto do que nas reais intenções de quem o rodeia. Como o seu exército de fiéis é formado por gente sem expressão, tem de contar agora com o apoio efectivo de homens e mulheres que não lhe prestam vassalagem e que, em alguns casos, desprezam a forma como exerce o poder.
Está por isso numa encruzilhada táctica de muito difícil resolução. Uma encruzilhada que poderá resolver de duas formas possíveis. A primeira, mais conservadora, é tentar resistir e passar nestes dois anos a ideia que é o elo forte do governo e o menos culpado pelas falhas que, a continuarem no ritmo imparável dos últimos dias, tornar-se-ão fonte do anedotário nacional. Tentará vitimizar-se e jogar tudo nas eleições legislativas. Dirá então aos portugueses que, agora sim, poderá governar sem o contrangimento da herança de Durão Barroso, da crise económica e das dúvidas de Sampaio. Se optar por esta via, Santana Lopes terá ínfimas hipóteses de ganhar e, pior do que isso, José Sócrates reunirá condições para a conquista de uma maioria absoluta. Porque a vitimização terá a resistência de uma parte do governo, também ele fiel à herança de Durão, e porque nenhum governo chegou a esta fase tão dilacerado. Pela falta de credibilidade, pela ausência de legitimidade e pela agonia económica de uma classe média que é quem decide eleições.
Por isso, Pedro Santana Lopes poderá tentar um golpe mais ousado. Um golpe que, a ser feito, baralhará os dados do jogo, mas que seria sempre uma espécie de tudo ou nada na sua carreira política. Nesse golpe, o primeiro-ministro faria cair o governo e provocava eleições antecipadas. Não deixava o PS organizar a casa e poderia argumentar que tinha sido o seu sentido de Estado a empurrá-lo para o sacrifício de governar sem poder decidir em total liberdade. Mas que agora, até pela clarificação no seio da oposição, tinha chegado o momento de os portugueses poderem escolher entre si - sem as terríveis amarras do PP e a crise de legitimidade do seu governo - e José Sócrates. Devolveria ao povo, onde realmente se sente bem, o ónus de uma escolha onde poderia ter uma hipótese de salvar a honra. Nessa arriscada jogada, a percentagem de ter um bom resultado eleitoral seria bem maior do que se deixar o seu poder arder em lume brando.
Contudo, o futuro para Santana Lopes é tudo menos risonho. Nos corredores da sua corte toda a gente desconfia de toda a gente e a paz é podre. O primeiro-ministro tem o apoio do povo no seu partido e, mais tarde, tentará usá-lo contra as sombras que todos os dias crescem no palácio. As elites, expulsas das salas onde se decide, esperam cá fora pela sua oportunidade. Em silêncio e sem visível contestação. Santana Lopes não os tolera, mas tentará convencer alguns a entrar. Nesse equívoco morrerá sem honra nem glória. Só os mais humildes entre os seus o poderão salvar.

terça-feira, setembro 28, 2004

Índice de hoje 

- França: gratuitos ganham terreno (Le Monde, Paris)
- "Toutatis" passa amanhã a 1,5 milhões de km (ABC, Madrid)
- La guerra que nos faltaba (ABC, Madrid)

França: gratuitos ganham terreno 

Le Monde

Dans le paysage français de la presse, les quotidiens gratuits ne détonnent plus. Après une arrivée tumultueuse à Paris, en 2002, Metro (qui déclare 555 000 exemplaires par jour en France) et son concurrent direct 20 Minutes (qui annonce 750 000 exemplaires) tissent aujourd'hui leur toile en région.

20 Minutes a entrepris ce maillage en 2004. En février, il a annoncé son arrivée à Lyon, Lille, Marseille, et en septembre à Toulouse et Bordeaux. Metro, qui avait pris une longueur d'avance dès son lancement, est installé à Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille, Toulouse et Aix-en-Provence.

Face à cette concurrence, Hachette Filipacchi Médias (La Provence) s'est allié à la Socpresse (La Voix du Nord) pour lancer le réseau de journaux gratuits "Ville Plus", en partenariat avec des quotidiens régionaux. Résultat : à Marseille, Lyon, Lille et Bordeaux, trois quotidiens gratuits se disputent le lectorat.

Le développement en régions a un coût. 20 Minutes devrait afficher des pertes de 11 millions d'euros en 2004, similaires à celles de 2003 : "L'édition parisienne aurait dû être rentable en 2004, elle ne le sera peut-être pas", souligne Pierre-Jean Bozo, président de 20 Minutes, propriété du groupe norvégien Schibsted et de filiales du groupe Ouest-France. Metro France, filiale du groupe suédois Metro International (groupe Kinnevik), a réduit ses pertes : de 13 millions d'euros en 2002 à 7 millions d'euros en 2003. L'année en cours se présente bien : "La réduction de la perte est sur les mêmes tendances que 2003", estime Valérie Decamp, directrice générale de Metro France.

Ce groupe bénéficie, depuis septembre 2003, de l'appui de TF1, qui a pris 34,3 % de son capital. 20 Minutes avait engagé des discussions avec M6, mais elles ont tourné court. M. Bozo négocie d'éventuels partenariats, "sources de synergies opérationnelles et rédactionnelles". Pour entrer à Toulouse, il a signé un accord avec La Dépêche du Midi.

Aujourd'hui, les deux éditeurs de quotidiens gratuits ont un même objectif : être reconnus. Ils souhaitent figurer dans le panel d'études EuroPQN, qui analyse les audiences des quotidiens nationaux et permet une politique publicitaire plus rémunératrice. 20 Minuteset Metro ont assigné en 2004 EuroPQN devant le Conseil de la concurrence pour obtenir satisfaction : "Cela avance dans le bon sens", dit Mme Decamp, qui souhaite que les gratuits soient "assimilés" à la presse quotidienne nationale.

Ceux-ci cannibalisent-ils la presse payante ? M. Bozo s'en défend : "Selon Ipsos, deux tiers de nos lecteurs ne lisaient pas de quotidien. La presse quotidienne est sur une pente de régression de son lectorat de 3 % à 4 % par an. Je pense que la presse gratuite peut avoir un impact de 3 % à 4 % supplémentaires."

Les gratuits tablent aujourd'hui sur une déclinaison de leurs marques. Metro serait plutôt tenté par les supports hebdomadaires ou mensuels. 20 Minutes entend s'intéresser à des publications à thème.
Laurence Girard et Bénédicte Mathieu

"Toutatis" passa amanhã a 1,5 milhões de km 

ABC

por A. AGUIRRE DE CÁRCER
MADRID. Ningún asteroide tan grande se aproximará tanto a la Tierra durante los próximos cien años como lo hará mañana «Toutatis», un objeto rocoso de 4,6 kilómetros de longitud y 2,4 km. de ancho que pasará a una distancia sólo cuatro veces superior a la que nos separa de la Luna. Será una aproximación estrecha en términos cósmicos, menos de un millón y medio de kilómetros, aunque sin ningún riesgo para el planeta. Así lo subrayan los astrónomos para desacreditar los bulos que en los últimos meses circularon por Internet con toda suerte de hipótesis catastrofistas.

«Toutatis» fue descubierto por un astrónomo francés en 1989. Desde entonces su trayectoria alrededor del Sol, al que completa un giro cada cuatro años, ha sido vigilada por los científicos. Ese seguimiento permitió confirmar que su trayectoria sufre ligeras variaciones. No siempre pasa a la misma distancia de la Tierra en cada giro alrededor del Sol. Sin embargo, los últimos estudios indican que esas ligeras alteraciones de ruta no supondrán ninguna clase de peligro durante los próximos siglos. La siguiente aproximación tan cercana, según los cálculos, será en el año 2562.

Todas esas estimaciones son tranquilizadoras porque los efectos de un impacto de «Toutatis» contra la Tierra serían muy devastadores. Su diámetro es dos o tres veces superior al del asteroide que chocó contra la Península de Yucatán (México) hace 65 millones de años, provocando la extinción del 70% de las especies, incluidos los dinosaurios.

«Toutatis» presenta la forma de un cacahuete, aunque imágenes obtenidas con radiotelescopios han revelado recientemente que está compuesto en realidad por dos rocas gigantes. Una duplica en tamaño a la otra. Pese a su gran tamaño, no podrá ser divisado a simple vista durante su aproximación a la Tierra, aunque los más experimentados astrónomos aficionados podrían verlo con sus telescopios desde el hemisferio sur. Un rasgo extraño de este asteroide es que no rota alrededor de un único eje como la mayoría de los asteroides, que giran sobre si mismos como un balón de futbol lanzado con efecto.

La guerra que nos faltaba 

ABC

por César Alonso de los Rios
DESPUÉS de haber atizado la hoguera de los nacionalismos, Zapatero está metiendo a los suyos en una batalla contra la Iglesia católica y contra las creencias de la mayoría de los españoles. Además de la guerra nacional, la religiosa. En tan sólo seis meses ha conseguido formalizar los odios colectivos, la división de la sociedad, la actualización de las dos experiencias que desgraciadamente mejor han definido nuestro pasado trágico (la social fue compartida por otros países).

Ya Zapatero nos había demostrado una obsesión verdaderamente impropia de gentes jóvenes como es el empeño de resucitar la guerra civil a partir de su experiencia familiar. Ha querido que prevaleciera el dolor por la muerte de su abuelo republicano sobre el que podrían tener otros muchos españoles, compañeros suyos, a cuyos abuelos y padres asesinaron gentes de izquierda, socialistas concretamente, incluso antes de que comenzara la guerra civil. Ahora le da por meternos en su otra obsesión, la anticlerical y laicista.

¿Qué hemos hecho para merecer todo esto?

Sus asesores, sus comunicadores, los medios que le son afines, quienes viven del mercado de la izquierda, le han aconsejado a Zapatero que, fracasado el socialismo como alternativa al sistema y desactivada la lucha de clases como motor de la Historia, hay que buscar en otros filones las motivaciones con las que se pueda movilizar al electorado. Y ¿qué mejor que hociquear en el muladar del anticlericalismo, que podría satisfacer más el medievalismo de una guerra de religión?

ASÍ que el político que propone en la ONU alianzas de civilizaciones ha decidido que la declaración de una guerra de religión terminaría por garantizar la escisión entre españoles ya planteada por las diferencias basadas en el enfrentamiento de las etnias, el sexo y la discriminación cultural.

La guerra de religión que abren los socialistas trasciende el delicadísimo campo de la moral (matrimonios de homosexuales, aborto libre, defensa de la eutanasia) para replantear las relaciones entre la Iglesia y el Estado y la situación del catolicismo como religión mayoritaria. En este plano, lo más grave es la estrategia destinada a sustituir Estado no confesional por el laico. Hace unos días la vicepresidenta del Gobierno tuvo la audacia de hablar de nuestro Estado «aconfesional o laico». ¿Fue intencionada esta bárbara confusión de conceptos o fue producto de la ignorancia? Resulta difícil pensar que Fernández de la Vega no conozca la diferencia abismal entre no confesionalidad y la carga antirreligiosa de las concepciones laicas. Al menos debería saber que la laicidad -a la francesa- no es compatible con nuestro Estado por razones constitucionales, pero sobre todo por exigencias de nuestra personalidad histórica.

EN esta situación, la Iglesia y los intelectuales creyentes y/o culturalmente católicos y defensores de la convivencia entre los españoles tenemos que entrar en esta guerra en términos pedagógicos, pero no por ello descargados de pasión: pedagógicos por cuanto los socialistas juegan con la confusión de conceptos y con la ignorancia en nombre de la superioridad que atribuyen al agnosticismo; pasionales por cuanto habrá que utilizar el látigo dialéctico contra los profesionales de la impostura, que, como el ministro Bono, justifican el aborto libre y bendicen los matrimonios de homosexuales «en nombre del amor».

segunda-feira, setembro 27, 2004

Índice de hoje 

- Madeireiros desmatam área igual a 2 mil campos de futebol (Ambiente Brasil)
- Genève: primeiro referendo pela Net (Le Temps, Genève)
- Baixa o investimento estrangeiro nos países de Leste (La Vanguardia, Barcelona)
- Os glaciares estão a derreter mais depressa que o previsto (ABC, Madrid)
- À caça de raoarigas e crianças suicidas (ABC, Madrid)
- O erro de Damásio (Diário de Notícias, Lisboa)

Madeireiros desmatam área igual a 2 mil campos de futebol 

Ambiente Brasil

O desmatamento e a extração ilegal de madeira no sul do Pará continuam acelerados. Entre o final de agosto e a segunda semana de setembro, uma área superior a 2 mil campos de futebol em Tucumã foi completamente devastada por grupos madeireiros da região, que retiraram espécies nobres como cedro, virola e mogno para comercialização clandestina. O balanço foi feito pelo Ibama - Instituto Brasileiro do Meio Ambiente e dos Recursos Naturais Renováveis. Esta é a segunda vez em menos de 40 dias que os fiscais localizam grandes áreas devastadas no Estado. Em agosto, um desmatamento equivalente a mil campos de futebol foi descoberto em São Félix do Xingu, município vizinho de Tucumã.

O Ibama lavrou 31 autos de infração, totalizando R$ 2,2 milhões em multas, apreendeu dez caminhões carregados com madeira, seis motosserras, duas espingardas e até um avião usado pelos madeireiros para espalhar sementes em áreas desmatadas e camuflar os crimes ambientais. Os fiscais também apreenderam 220 metros cúbicos de madeira serrada, 210 metros cúbicos de madeira em toras, 2,09 toneladas de sementes de capim e 800 litros de combustível usados em queimadas para formação de pasto. (Estadão Online)

Genève: primeiro referendo pela Net 

Le Temps

Près de 20% des électeurs de quatre communes genevoises se sont prononcés en ligne pour les référendums cantonaux et fédéraux du week-end. Le vote électronique séduit particulièrement les jeunes et renforce le taux de participation. Les cantons de Neuchâtel et de Zurich s'apprêtent à franchir le pas en 2005

por Michael Lapaire, Collaboration: Anouch Seydtaghia
Intrigués, des yeux asiatiques ont suivi la manière dont des Genevois ont voté ce week-end. Organisé pour la première fois dans le cadre de votations fédérales, le vote par Internet, qui a été scruté par une délégation taïwanaise, séduit des Genevois. Près d'un cinquième des électeurs (2723 personnes) de quatre communes pilotes du canton de Genève – Anières, Cologny, Carouge et Meyrin – ont voté en ligne, contre 72,5% par correspondance et 5,7% se sont rendus au bureau de vote. «Le succès de ce scrutin témoigne de la pertinence de notre projet et de la solidité de notre solution», se félicite Robert Hensler, chancelier de l'Etat de Genève. La Confédération, qui depuis trois ans mène via la Chancellerie fédérale les projets de vote électronique à Genève, Neuchâtel et Zurich, tire aussi un «bilan positif» de l'expérience de ce week-end.

Ce nouveau mode de scrutin semble renforcer la démocratie. La participation, qui a atteint 56,4% au sein de ces quatre communes, a augmenté entre 3 et 6% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Le vote en ligne relève même le défi de l'intégration des jeunes à la vie civique. L'âge des cybervotants genevois se situe aux alentours de 30 ans, alors que le vote par correspondance est celui des personnes de 50 ans et plus.

Dévoilé le 21 septembre dernier, le sondage auprès d'un millier de cyberélecteurs de Meyrin et Carouge, réalisé par le Centre d'études et de documentation sur la démocratie directe de l'Université de Genève, confirme le phénomène: la participation des électeurs de moins de 30 ans a augmenté d'environ 5%. Cette étude montre aussi que les cybervotants ont un niveau de formation similaire aux électeurs utilisant les autres canaux de vote.

La question de la confiance du corps électoral envers l'utilisation du vote électronique est cruciale pour les institutions. Car si des doutes persistaient sur la fiabilité, ce serait le fonctionnement du système démocratique qui serait menacé. Alors que les autorités cantonales célèbrent le premier scrutin électronique, tous les Genevois n'ont pas le sourire aux lèvres. «Malgré l'importance du scrutin national, j'ai refusé de voter dans ces conditions», affirme Mathias Schmoker dans sa lettre adressée le 20 septembre au maire de Genève, Pierre Muller. Cet ingénieur fort d'une douzaine d'années d'expérience en sécurité informatique reproche le manque de transparence, tant au niveau démocratique que technique, de l'initiative genevoise. «Il y a une grave violation du pacte citoyen dans la mesure où n'importe quel membre du corps électoral, et non des experts mandatés par l'Etat, doit pouvoir contrôler le bon déroulement du scrutin», explique l'informaticien. La Chancellerie fédérale reconnaît que ce mode de scrutin n'est pas sans risques. Par exemple, il est impossible de garantir absolument qu'un programme ne soit pas manipulé de telle sorte que les données enregistrées ne correspondent pas à celles qui sont affichées à l'écran.

Si la sécurité totale est une illusion en informatique, cela n'empêche pas d'autres cantons d'avancer à grands pas vers la cyberdémocratie. Les citoyens du canton de Neuchâtel pourront expérimenter le vote par Internet dès l'été prochain. «Nous sommes en train de lancer nos derniers tests, explique Danilo Rota, chef du projet e-voting. Tous les habitants du canton pourront utiliser ce service dès mi-2005 pour des votations fédérales, voire peut-être avant pour des scrutins locaux.» Le vote par le Web fera partie des prestations du guichet électronique que développe le canton. Avec une identification unique, le citoyen neuchâtelois pourra consulter ses paiements d'impôts, demander des prestations sociales, et bien sûr voter. Le portail sera lancé le 1er mars.

Le canton de Zurich a un calendrier similaire à celui de Neuchâtel, mais des ambitions différentes. Le vote par Internet sera possible dans les 171 communes du canton en juin 2005, mais il n'est pas question de créer un guichet virtuel. «Le vote par SMS sera aussi possible l'an prochain, explique David Knöri, chef de projet pour le vote électronique dans le canton de Zurich. Un premier essai sera mené grandeur nature le 10 décembre lors d'élections pour l'Association des étudiants de l'Université de Zurich.»

A l'horizon 2006-2007, les trois cantons pilotes qui auront passé avec succès toutes les évaluations de la Confédération pourront décider de manière indépendante l'introduction ou non du vote électronique. Le Conseil fédéral disposera d'un droit de veto limité. Par ailleurs, les autres cantons exclus des essais peuvent se lancer dans le vote électronique, mais sans percevoir de subventions de la Confédération. Quant à l'introduction du vote en ligne pour les élections fédérales qui est prévue pour 2011, elle devra être précédée d'élections-tests communales et cantonales au système proportionnel, qui entraîne des risques spécifiques.

Baixa o investimento estrangeiro nos países de Leste 

La Vanguardia

La inversión extranjera en los países del Este de Europa cae de forma inesperada
Las entradas de capital han pasado de 31.000 a 21.000 millones de dólares
El último informe de la ONU sobre inversiones internacionales guardaba una sorpresa: el considerable retroceso de la entrada de capitales en la Europa del Este. “No esperábamos ese desplome”, explican los autores del informe para un fenómeno que puede obedecer a muchos factores y relativiza el atractivo de esos países.
La crisis alemana, el fin de las privatizaciones, la entrada en la UE y la gran competencia china pueden explicar el fenómeno

por MARC BASSETS, Berlín. Corresponsal

La inversión extranjera en los países de la Europa del Este, incluidos los ocho nuevos miembros de la UE, ha sufrido un considerable retroceso desde el récord de 31.000 millones de dólares del 2002 a los 21.000 millones del 2003. “No esperábamos este desplome”, reconoce Carlos Fortin, secretario general adjunto de la Conferencia de las Naciones Unidas para el Comercio y el Desarrollo (UNCTAD). En efecto, desde la parte occidental de Europa, numerosos expertos y sindicatos venían advirtiendo sobre el riesgo de traslados masivos de actividades industriales y de servicios hacia los ocho nuevos miembros de la UE con salarios relativamente bajos, débil fiscalidad sobre los beneficios y el acceso al mercado único.

No ha sido así, o al menos no en el 2003. El fin de los programas de privatizaciones en la República Checa y en Eslovaquia explica parte del descenso. Por este motivo, Polonia ha adelantado a Chequia como primer receptor de inversión externa en la región, con 4.200 millones de dólares, 100 millones más que en el 2002. Rusia, por su parte, también ha sufrido un bajón notable en sus entradas de capital foráneo, que pasaron de 3.500 millones de dólares en el 2002 a 1.100 millones. Con todo, Rusia se está convirtiendo en un importante inversor regional cuyas empresas tratan de implantarse en el mercado de la UE.

Parte del desplome se debe, paradójicamente, a que los efectos de la adhesión a la UE se dejan notar desde hace años. Las multinacionales presentes en Polonia, Chequia y Eslovaquia no esperaron hasta la mencionada fecha para entrar países, porque la sola perspectiva de la entrada ya ofrecía garantías jurídicas y políticas para invertir sin riesgos.

Asimismo, cabe decir que la UE había suprimido mucho antes del 1 de mayo todos los aranceles para los nuevos socios, con lo que a efectos prácticos, Polonia, Chequia, Eslovaquia y Hungría llevaban años en la Unión Europea. Otro factor que tener en cuenta es el estancamiento, los últimos tres años, de la economía de Alemania, una potencia inversora mundial, y más en la zona. Asimismo, la competencia china como primer destino mundial de la inversión también les está afectando.

En algunos casos, sin embargo, los efectos están por llegar. Es el caso de Eslovaquia. De los países centroeuropeos que han ingresado ahora en la UE, fue el último en abrir negociaciones. Hasta 1998 gobernó el nacional-populista Vladimir Meciar, que con su política antioccidental y su corrupción alejó al país de los organismos internacionales. Al perder Meciar el poder, Eslovaquia se acercó rápidamente a la UE y la OTAN, proceso que coincidió con el boom de las inversiones extranjeras, para las que ambas instituciones garantizaban la estabilidad.

En Eslovaquia están por notarse inversiones anunciadas en los últimos meses: la francesa Peugeot y la coreana Hyundai abrirán sendas fábricas en los próximos años y convertirán el país en uno de los principales centros de producción automovilística de Europa. Sin embargo, hasta el 2005 o el 2006, fecha en la que las nuevas fábricas funcionarán a pleno rendimiento, las inversiones vinculadas a estos proyectos no comenzarán a llegar.

Os glaciares estão a derreter mais depressa que o previsto 

ABC

Los glaciares se desplazan el doble de rápido que en 1990, acelerando el deshielo
El deshielo de los glaciares eleva en más de 0,2 milímetros anuales el nivel de los mares, cantidad que se acerca a la que se había calculado para toda la Antártida

porMARISA ÁLVAREZ HERNÁNDEZ
MADRID. Que la Antártida se derrite no es nuevo. Sin embargo, el ritmo creciente que ha experimentado el deshielo en los últimos 15 años, ha desbordado todas las previsiones. La placa de hielo de la zona occidental del continente -400 metros más profunda de lo que se creía- está perdiendo grosor a una velocidad de vértigo, y todo indica que se debe al mayor desplazamiento de los glaciares que, a una media de 1,2 metros por año -el doble de rápido que en 1990-, fluyen hacia el remoto mar de Amundsen, de acuerdo con una investigación estadounidense y chilena publicada en la revista «Science».

De hecho, se ha demostrado que el mayor del grupo, el Glaciar de la Isla de los Pinos, ha acelerado en un 3,5 por ciento su desplazamiento entre abril de 2001 y comienzos de 2003, que en total supone un aumento del 25 por ciento desde los años 70. Estas conclusiones se conocieron dos días después de que la NASA confirmara que esos deshielos alteran el clima con efectos que podrían ser desastrosos en muchas regiones del planeta, al tiempo que elevan el nivel de los mares en más de 0,2 milímetros por año, cantidad que se acerca a la descarga que se había calculado para toda la Antártida y Groenlandia, pues de estos glaciares, fluye al mar un 60 por ciento más de hielo del que se puede acumular nuevamente por la caída de nieve. «No se trata necesariamente de un colapso de la plataforma de hielo de la Antártida Occidental, pero sí podría conducir a ello», asevera el glaciólogo de la Universidad estatal de Pensilvania, Richard Alley.

Pero no sólo hacia el mar de Amundsen fluyen los glaciares. Desde que en 2002 se fracturara la plataforma de hielo Larsen B en la Península Antártica, se ha registrado un desplazamiento ocho veces más rápido que el habitual hacia al mar de Wedell, provocando una disminución de hasta 38 metros de altura en los glaciares en sólo seis meses, según constatan estudios del Laboratorio de Propulsión a Chorro, el Centro Goddard de Vuelos Espaciales y el Centro Nacional para Estudios de la Nieve y el Hielo. «Estas investigaciones demuestran por primera vez la relación entre el colapso de las plataformas de hielo y el calentamiento global, así como el desplazamiento acelerado de los glaciares», subraya la NASA.

Deshielo alarmante en China

Mientras, en China, donde se encuentran la mitad de los glaciares de Asia y el 15 por ciento de los de todo el mundo, la masa de hielo de éstos disminuyó un siete por ciento en las últimas cuatro décadas y se redujo un 5,5 por ciento su extensión, según informan científicos de la Academia de Ciencias de China en Pekín, que estiman que en 2050 podrían haberse derretido el 64 por ciento de los glaciares de China y, de no moderarse la actual «velocidad alarmante» de derretimiento, en 2100 podrían haber desaparecido todos. Cerca de un cuarto de la población habita al oeste del país y, aunque a corto plazo el deshielo se traducirá en mayor disponibilidad de agua, a largo plazo provocará la formación de un desierto en la región.

En lo que respecta a Europa, las perspectivas tampoco son alentadoras. Los glaciares de Suiza se derritieron en 2002 y 2003 a una velocidad nunca antes vista y el cálido verano de 2003 hizo que las masas de hielo se resintieran. En promedio, la lengua del glaciar retrocedió 22,9 metros, el valor más alto desde 1959.

À caça de raparigas e crianças suicidas 

ABC

por J. CIERCO
JERUSALÉN. La Intifada de Al Aqsa entra esta semana en su quinto año. En los últimos cuatro, se han contado 112 atentados suicidas. Israel ha puesto coto a los hombres bomba.

Otra cosa son las féminas y los niños. Zeina Abu Salem salió el pasado miércoles a media mañana de su casa, hoy demolida, del campo de refugiados de Al Askar, cercano a Nablus. Se cubrió la cabeza con su pañuelo preferido. Se despidió de su madre. «Voy a visitar a mi hermana», le dijo. Besó en la mejilla a su padre, Ali, de 48 años de edad, con un corazón tan delicado que horas después, al conocer por la televisión lo que acababa de hacer su hija, se quebró y le llevó al hospital.

Zeina, 18 años de edad, recién aprobados los estudios, a punto de ingresar en la Universidad An-Najah, de Nablus, partió rumbo a Jerusalén. El trayecto, con las medidas de seguridad israelíes reforzadas por las fiestas judías de Año Nuevo y Yom Kippur, le resultó mucho más sencillo de lo esperado. Apenas tardó 50 minutos en recorrer 50 kilómetros. En el camino recibió de sus cómplices una bolsa con 5 kilos de explosivos que disimuló como pudo.

A las 15 horas y 45 minutos, Zeina fue bloqueada por dos policías israelíes de Fronteras junto a un cruce de carreteras lleno de jóvenes a la espera de autobuses y coches generosos que atendieran sus dedos.

Incapaz de llegar hasta su destino final (la esquina de la muerte) se voló allí mismo en mil pedazos. Mató a sus dos captores (héroes desde entonces en Israel) e hirió a una quincena de personas.

Como tarjeta de visita, además del reguero de muerte y destrucción, dejó su cabeza, cubierta con su pañuelo preferido, separada de su cuerpo. Sus ojos estaban abiertos. Su rostro parecía tranquilo.

Las Brigadas de Al Aqsa

Zeina se convertía así en la octava suicida. Siete, entre ellas Zeina, fueron enviadas a la muerte por las Brigadas de los Mártires de Al Aqsa, brazo armado de Al Fatah, el partido de Yaser Arafat. La otra, rompiendo una ley no escrita interna, por los fundamentalistas islámicos de Hamás.

Desde el comienzo de la Intifada, 41 mujeres han intentado morir matando cuantos más judíos mejor. Ocho lo consiguieron. Treinta y tres fueron detenidas antes de poder cumplir su objetivo asesino. Sólo en las fiestas judías que acaban de estrenar la semana de las Cabañas, han sido arrestadas seis mujeres suicidas. La séptima, Zeina, murió matando. Entre las ocho han asesinado a 39 israelíes.

De esas 41 mujeres (sólo 7 islamistas convencidas), 35 eran solteras; 3, divorciadas; 2, casadas con hijos, y una, viuda. La mayoría de ellas rondaba los 25 años. Dieciséis habían terminado el bachillerato. Once eran universitarias, casi todas de la Universidad de An-Najah, en Nablus, cantera imbatible de mujeres suicidas. También inagotable de hombres bomba.

Estas jóvenes suelen vestirse de manera más moderna para cometer sus atentados de lo que lo hacen habitualmente. Siguen lo más cercana posible la moda israelí. No todas. Zeina, por ejemplo, no se quitó su pañuelo preferido. Alguna ha simulado incluso un embarazo con una almohada.

Todas, en cualquier caso, intentan aprovechar su condición de mujer para llegar hasta su objetivo. Las medidas de seguridad impuestas por el Ejército de Israel en los Territorios Ocupados palestinos son sin duda más permeables para las mujeres.

De hecho, visto lo visto, contados los muertos, conscientes de la oleada de mujeres suicidas que puede venírseles encima, los mandos militares israelíes han ordenado a sus soldados que extremen las medidas de control, han enviado a más mujeres soldado a los controles de carreteras y han establecido registros y cacheos más rigurosos, también a las mujeres.

Niños cargados de explosivos

A las mujeres... y a los niños y chavales. Hace ya tiempo que las Fuerzas de Seguridad israelíes se fijan, y mucho, en los niños y adolescentes palestinos. Han interceptado a varios cargados de explosivos, llevando de un lado a otro bombas o artefactos a cambio de una suma ridícula de dinero.

Sólo en este año, 109 menores fueron detenidos por su presunta relación con ataques terroristas o con planes para llevarlos a cabo; 102 fueron los arrestados en 2003; 54, en 2002 y sólo 27 en 2001.

El más joven, de 8 años, detenido en Gaza en enero de 2003 con una navaja, dijo haber colocado un explosivo en la zona con un compinche de 13 años.

El último, hace sólo unos días, en Afula. Un chaval de 15 años, originario de Yamun, fue detenido tras descubrirse una carga de 7 kilos de explosivos. Ganó 1.000 shekels (185 euros) y un teléfono móvil para recibir instrucciones.

De mujeres y niños, otra de las muchas historias dramáticas que suceden y se escriben día a día en Cisjordania y Gaza.

O erro de Damásio 

Diário de Notícias

por João César das Neves
nosso grande cientista António Damásio visitou-nos recentemente (Normec International Seminar, ISCTE, 17 de Outubro), fazendo uma brilhante conferência sobre a forma como o cérebro lida com emoções, dores e prazeres. No período sucessivo de questões alguém perguntou como ele explicava, à luz do que dissera, a existência das grandes religiões monoteístas, judaísmo, cristianismo e islamismo, que pretendem só minimizar o prazer e maximizar a dor.

A pergunta é tonta. O participante, no mesmo espírito, poderia ter inquirido sobre a Matemática ou os impostos que para muitos, igualmente infantis, parecem servir só para aumentar a dor e diminuir o prazer. O professor Damásio respondeu, em resumo (espero ser fiel), que tinha grande respeito pelos homens que construíram essas religiões, porque elas são meios notáveis de lidar com a dor, nomeadamente a dor da morte de entes queridos. «Mas, apesar de tudo, são construções», concluiu.

Em que parte da sua vasta e valiosa investigação conseguiu o professor Damásio demonstrar que as religiões monoteístas são construções humanas sem intervenção do transcendente? É que se ele obteve mesmo tal resultado, então merece, não apenas a larga e justa fama de que já goza, mas também um Prémio Nobel e muito mais. Neste momento metade da população mundial, cerca de três mil milhões de pessoas, acredita numa dessas três religiões. E se juntarmos as outras fés, veremos que apenas menos de 20% do mundo concorda com a opinião do professor Damásio. Mostrar, com toda certeza científica, que 80% da Humanidade está errada seria um feito sublime na história do conhecimento.

Mas, de facto, ele não o conseguiu. Ao afirmá-lo, António Damásio estava a ser muito pouco científico, emitindo uma arbitrária opinião pessoal debaixo da capa do seu prestígio intelectual. Porque qualquer cientista que pretenda, de forma honesta e rigorosa, abordar o fenómeno religioso sabe que sobre a existência da divindade não consegue dizer nada de definitivo. Os métodos científicos não podem trabalhar com o sobrenatural.

A ciência, cada ciência, só funciona no seu âmbito. Um economista, ao usar os seus métodos de investigação, nunca conseguirá por exemplo encontrar evidência dos mecanismos neurológicos que interessam o professor Damásio. Se, baseado nisso, esse economista declarasse a inexistência de tais mecanismos diria um perfeito disparate. O mesmo acontece com o cientista que nega Deus só porque nunca O viu na ponta do bisturi.

Mas será que nunca O viu mesmo? A enorme quantidade de factos inexplicados que povoou a conferência de Damásio, como tantas outras, é indício de algo que ultrapassa a ciência. Quanto mais o homem avança no conhecimento, mais se avoluma o desconhecido. O que aconteceu antes do Big Bang? O que está para lá do universo visível? Como funciona o cérebro? E se dissermos que a ciência um dia dominará isso tudo, apenas apregoamos um dogma de fé de uma religião cientifista.

A atitude científica é humilde e recusa a arrogância de só acreditar no que vê no bisturi. A ciência permite um conhecimento rigoroso e sistemático, mas num campo de aplicação limitado. Se alguém tentasse viver baseando-se apenas no que sabe com certeza científica, morreria à fome, fechado num quarto sem conhecer ninguém. Todos existimos baseados em emoções, inspirações, revelações, convicções, fé. Como nos ensina o professor Damásio.

domingo, setembro 26, 2004

La "grandeur" en peligro del vino francés 

La Vanguardia

Volumen de negocio de las exportaciones de vinos y espiritosos franceses en 2003: 7.800 millones de euros. (Equivale a la venta de 160 Airbus o de 11 Queen Mary 2).

En porcentaje, Francia es el primer exportador mundial (20,9%), seguido por Italia (18,7%), España (15,1%), Estados Unidos (8,4%), Argentina (4,5%), Australia (2,9%), Sudáfrica (2,5%) y Chile (2,3%).

Según Vinexpo (mayor salón internacional de vino, implantado en Burdeos, Asia y EE.UU.), “de aquí a 2007, el consumo de vino de los dos principales clientes del vino francés, EE.UU. y Gran Bretaña, aumentará, respectivamente, un 11,3 y un 27,8%.”.

En Francia hay 150.000 viticultores que trabajan 900.000 ha. de viña. Pero en empleos indirectos (toneles, comercio, embotelladores), el sector emplea a 800.000 personas.

En los 12 últimos años el precio del viñedo progresó en Francia muy por encima del resto del mercado agrícola: +211% en Alsacia, +103% en Champagne, +77% en el Valle del Ródano y +37% en Languedoc-Roussillon.

En el año 2003 el mercado de la viña progresó en superficie (+7,3%) y en valor (+12,8%) respecto de 2002.

sábado, setembro 25, 2004

Índice de hoje 

- O maior ser vivo da Europa: um cogumelo (ABC, Madrid)
- Spirit e Opportunity: mais 6 meses (ABC, Madrid)
- Até na Nigéria há "talibans" (Público, Lisboa)
- Dr. Santana e Mr. Lopes (Público, Lisboa)

O maior ser vivo da Europa: um cogumelo 

ABC

Ocupa una superficie de 800 por 500 metros y ha sido descubierto en un parque nacional de Suiza. Se trata de un hongo de mil años de edad, que cubre un área similar a la de cien campos de fútbol y se halla en el cantón montañoso de Grisons, en el sureste del país. La mayor parte de este hongo se encuentra bajo tierra formando una red con forma de cordones. Los que están en la superficie son como las setas que conocemos, con un color del marrón al amarillo. Este nuevo hongo sólo es superado en tamaño por uno que se encuentra en Estados Unidos, ocupando un área de 9 kilómetros cuadrados.

Spirit e Opportunity: mais 6 meses 

ABC

WASHINGTON. La agencia espacial estadounidense NASA ha decidido prolongar seis meses la misión de sus robots Spirit y Opportunity en Marte, aunque luego todo dependerá de que ambos aparatos continúen funcionando durante ese periodo. La NASA adoptó esta decisión después de restablecer el contacto con las dos máquinas tras doce días de incomunicación, pues el paso del Planeta Rojo por detrás del Sol impidió contactar con la Tierra, precisó el Jet Propulsion Laboratory de la agencia en Pasadena (California) en un comunicado.

La misión de Spirit y Opportunity, que descubrieron indicios de la presencia de agua en Marte en épocas pasadas, lo que pudo haber permitido la vida, terminó a finales del pasado mes de abril, después de tres meses de exploración. «Aunque Spirit y Opportunity hayan superado ya su esperanza de vida muestran pocos signos de desgaste», subrayó Jim Erickson, responsable de la misión, quien no obstante aseguró desconocer «cuánto tiempo podrán seguir funcionando» ambos robots.

Spirit se encuentra actualmente en el cráter y se dirige hacia las colinas de «Columbia», donde los científicos confían en encontrar rocas más antiguas que las volcánicas que el robot ha examinado hasta el momento. Opportunity, por su parte, se encuentra en el interior del cráter «Endurance», del tamaño de un estadio, y se mueve hacia las rocas bautizadas como «Burns Cliff», indicó la NASA.

Até na Nigéria há "talibans" 

Público

As forças de segurança da Nigéria mataram 27 combatentes muçulmanos e sofreram dois mortos numa região do Nordeste do país, perto da fronteira com os Camarões, foi ontem anunciado pela polícia do estado de Borno. Polícias e soldados perseguiam rebeldes em luta por um sistema político do tipo dos "taliban", explicou o comissário Ade Ajakaiye, segundo o qual a luta se verificou nas colinas de Gworza, onde actua a seita "Al Sunna wal Jamma", ou "Seguidores do Profeta".

Cinco guerrilheiros que chegaram a passar para os Camarões deverão ser entregues à Nigéria, para prestarem contas pelos ataques a esquadras de duas localidades, no prosseguimento de uma luta encetada em Dezembro do ano passado no vizinho estado de Yobe.

A polícia e os militares andavam desde segunda-feira a perseguir os combatentes que afirmam pretender na Nigéria um regime islâmico do tipo do que os estudantes de Teologia instauraram no Afeganistão em 1996. Os novos "taliban" queimaram esquadras e levaram muitas armas e munições, em Bama e Gworza, povoações situadas a 40 quilómetros uma da outra.

Um porta-voz do Exército nigeriano, o coronel Mohammed Yusuf, confirmou à Associated Press que a XXI Brigada Blindada colaborou na operação, para que os estudantes não prossigam com o intento de fazer no interior da África o que já se tentou há oito anos na Ásia: um sistema político baseado na Sharia, ou lei islâmica.

A existência de um Estado de características radicais não é consentânea com a pretensão que a Nigéria tem de conseguir um lugar de membro permanente do Conselho de Segurança das Nações Unidas.

Dr. Santana e Mr. Lopes 

Público

por EUNICE LOURENÇO
1. Há esperanças que nunca se cumprem, jovens promessas que não crescem e pequenos prodígios que desaparecem. Pedro Santana Lopes foi durante décadas uma esperança do PSD (não de todo, mas de uma grande parte), um "enfant terrible" que prometia ser para alguns o grande líder do futuro, o predestinado que traria de novo a glória ao partido. Havia, pelo meio, sinais de que talvez não fosse assim: muitos cargos deixados a meio, a desastrosa passagem pelo Sporting, a constância das inconstâncias pessoais e profissionais. Mas podiam ser só sinais de crescimento, o homem haveria de crescer e ser um grande entre grandes.

A chegada ao lugar de primeiro-ministro, se bem que inesperada nas circunstâncias, parecia ser o momento de Santana mostrar que sim, que era finalmente um político adulto, maduro, confiável. Era a realização do sonho de uma vida - ou, como ele próprio gosta de pensar, o cumprimento do seu destino de sucessor de Sá Carneiro. Mesmo entre aqueles que desesperavam só com a ideia de ter Santana Lopes como primeiro-ministro, havia uma réstia de esperança de que tudo não fosse tão mau quanto parecia: ele haveria de mostrar que sabia fazer as coisas. Mesmo que não fosse pelas suas capacidades próprias, havia sempre a solução clássica: rodear-se de conselheiros experientes, constituir uma boa equipa.

Passados apenas dois meses do início de funções, as piores previsões estão a ser batidas. Veja-se apenas o que aconteceu nas duas últimas semanas. Factos, só factos:

- no dia 11, Santana anunciou que o Governo ia adoptar taxas moderadoras diferenciadas no Serviço Nacional de Saúde; no dia seguinte, perante as críticas da oposição e as dúvidas de constitucionalidade, Lopes esclareceu que não queria falar em diferenciação de taxas, mas sim em pagamentos diferenciados dos cuidados de saúde. Até hoje, toda a gente, Presidente da República incluído, continua a discutir as taxas, sendo que o próprio primeiro-ministro voltou a falar em taxas moderadoras diferenciadas.

- no sábado, dia 18, no PÚBLICO e no "Expresso", o gabinete do primeiro-ministro anunciou que Santana tinha dado instruções ao ministro das Actividades Económicas, Álvaro Barreto, para encerrar a refinaria da Galp, em Leça da Palmeira. Nesse mesmo dia, o próprio Lopes recua, dizendo que a solução pode ser o fecho da refinaria ou o reforço da segurança. Anteontem, Barreto diz-se convencido de que a refinaria não irá fechar;

- no dia 21, em Nova Iorque, depois de um encontro com o primeiro-ministro do Iraque, o primeiro-ministro negou que a permanência das forças da GNR naquele país se prolongasse para além de Novembro. "Posso assegurar que não há base de sustentação nas notícias sobre [a extensão da presença da GNR] até Janeiro", disse Santana. Passados dois dias, ainda em Nova Iorque, Lopes reafirma que o compromisso é até Novembro, mas admite que está numa "fase de consultas" para que o prolongamento vá até Janeiro

Pelo meio de todas estas trapalhadas, que deixam o país - e muito provavelmente o Governo - sem saber o que o primeiro-ministro realmente propõe, Santana ainda conseguiu decretar o fim da confiança nas máquinas. "Não podemos depender de máquinas", disse Lopes, a propósito dos problemas no concurso de professores. Este ia ser - no início, há dois meses atrás, lembram-se? - o executivo do 'e-government', que podia ter secretarias de Estado espalhadas pelo país porque era adepto das maravilhas da videoconferência e doo 'e-mail'.

A Santana não há sequer desculpas de problemas de comunicação que lhe valham. É o próprio que - qual catavento- diz e se desdiz. Pode ser que o dr. Santana e o mr. Lopes ainda se reconciliem com o primeiro-ministro, mas, como dizia Guterres, não há segunda oportunidade para uma primeira impressão.

2. Já que se fala em mudanças de opinião, também era bom saber o que o Presidente da República pensa sobre a política do ministro das Finanças. Se bem que, verdade seja dita, Sampaio não mude de opinião com tanta rapidez como Santana, muitas vezes também ficamos sem saber o que o Presidente realmente pensa e quer.

Sabíamos que não gostava da obsessão do défice - "há vida para além do défice", disse no discurso do 25 de Abril de 2003 -, mas era essa a política do Governo de Durão Barroso e, quando anunciou que indigitava Santana Lopes para primeiro-ministro, o Presidente disse que o fazia na condição de que fosse "rigorosamente respeitada a continuidade das políticas essenciais". As políticas essenciais eram, recorde-se, a Europa, a política externa, a defesa, a justiça e a consolidação orçamental. "Sempre terei por inaceitáveis viragens radicais nestas políticas, pois foram elas as sufragadas pelo eleitorado", disse Sampaio, no seu discurso de 9 de Julho. Na mesma ocasião disse que não era possível ignorar as exigências da situação económica e financeira "com uma retoma ainda incipiente, uma consolidação orçamental longe de estar garantida".

Depois de o novo ministro das Finanças ter decretado o fim da obsessão com o défice - argumentando que agora não faz mal ultrapassar os limites de Bruxelas porque, se o fizer, Portugal "estará acompanhado" por outros países - o Presidente quase bateu palmas, defendendo que se deixe de "falar tanto do défice". Então, como é que ficamos? O Presidente é coerente com qual dos seus discursos: aquele em que diz o que pensa ou nas condições que impôs ao Governo? Ou será que não há contradição e Jorge Sampaio acredita que a consolidação orçamental está feita?

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