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terça-feira, novembro 30, 2004

Índice de hoje 

- Governo bate recordes negativos (Público, Lisboa)
- Referendo sobre a Constituição da UE é inconstitucional na Bélgica (Le Soir, Bruxelas)
- Le grand paradoxe de la céramique portugaise (Le Temps, Genève)

Le grand paradoxe de la céramique portugaise 

Le Temps
por Laurence Chauvy

La céramique portugaise, telle qu'elle est révélée au public genevois dans le cadre d'une première exposition hors du Portugal, forme un monde en couleurs, très animé, empli de fantaisie. Conçue en collaboration avec le Museu Nacional do Azulejo de Lisbonne, et grâce aux prêts consentis par six musées portugais, la manifestation illustre une évolution qui conduit du XVIe au XXe siècle. La céramique portugaise est mal connue et particulièrement originale, du fait de la situation décentrée du pays en Europe et des influences lointaines, chinoises en particulier, mais aussi islamiques, qu'il a intégrées.

A la hauteur des modèles orientaux

Le Portugal a été le premier à importer la porcelaine de Chine et à imiter ses décors bleus, ses matières, tout en demeurant «en retard», sur le plan technologique, par rapport à l'évolution des potiers européens. Ceux-ci, en effet, adoptèrent dès le XVIIIe siècle les procédés de la porcelaine et de la faïence fine, tandis que les artisans lusitaniens, signe peut-être d'une plus grande inventivité, parvenaient à rivaliser avec les modèles orientaux, français ou anglais par les moyens de la faïence traditionnelle. Le fruit de ce dépassement de ses possibilités, en quelque sorte, se manifeste dans un mélange de vivacité et de gaucherie, dans une expression populaire marquée par de justes prétentions à l'excellence.

Mais l'originalité suprême des artistes portugais se résume à un mot, azulejos, qui désigne les carreaux de revêtement en faïence, dont se sont parées églises, maisons privées, cours intérieures, dans un dialogue fécond avec l'architecture. Les azulejos, ou l'horreur du vide, dont l'exposition comporte quelques exemples forcément lacunaires, qui donnent envie d'en voir davantage, sur place. Comme la copie de ce panneau d'azulejos réalisé pour le pavillon du Portugal à l'Exposition internationale de Paris en 1937. Ou comme ces panneaux polychromes, en bleu, jaune, manganèse et vert, teintes typiques de cette céramique.

L'exposition, riche et diversifiée, conduit d'un carreau porteur du motif de la «sphère armillaire» (1508/1509), qui symbolise à lui seul les grandes découvertes, jusqu'à des vases et des boîtes d'inspiration Art déco, fabriqués à Vista Alegre dans les années 1920. Entre ces deux pôles figurent des assiettes de faïence peintes en bleu, datées du XVIIe siècle, des œuvres religieuses et rococo du XVIIIe, comme ce buste reliquaire au visage penché, dont les yeux pensifs et mélancoliques semblent suivre le public dans sa visite, des terrines animées de poissons ou de cygnes, les bouteilles anthropomorphiques en vogue au XIXe siècle et les exemples d'azulejos à patron moulé, fabriqués à Porto ou à Gaia.

On en arrive aux céramiques imaginées à la fin du XIXe siècle par Rafael Bordalo Pinheiro, véritables sculptures d'inspiration satirique, une théière en forme de tête de Chinois, un crachoir très funk qui figure la tête et la bouche ouverte d'un usurier, et aux œuvres Art nouveau, ornées de papillons, de grenouilles et autres libellules. La céramique portugaise se présente donc comme fortement identitaire, en même temps qu'inventive dans sa façon de se réinventer, de mettre un point d'honneur à suivre l'évolution du goût sans renier le sien propre, tourné vers l'improvisation, l'anecdote et les saveurs du quotidien.

Céramique du Portugal du XVIe au XXe siècle. Musée Ariana (av. de la Paix 10, Genève, tél. 022/418 54 51). Me-lu 10-17h. Jusqu'au 28 mars.

Referendo sobre a Constituição da UE é inconstitucional na Bélgica 

Le Soir

Le Conseil d'Etat confirme: la consultation populaire sur la Constitution européenne est... anticonstitutionnelle en Belgique. Pour l'organiser, il faudrait d'abord revoir la Constitution belge.

Le Conseil d'Etat redit, dans un avis qui est parvenu lundi à la Chambre, que pour organiser une consultation populaire, il faut préalablement revoir la Constitution. Le Conseil d'Etat confirme ainsi le point de vue qu'il avait formulé précédemment. La commission de révision de la Constitution de la Chambre, qui se penche actuellement sur une proposition de loi du VLD visant à organiser une consultation populaire sur la Constitution européenne, a en effet redemandé l'avis du Conseil d'Etat sur ce sujet.

L'avis transmis lundi à la Chambre a été rédigé par l'assemblée générale du Conseil d'Etat. Il répéte ce que le Conseil d'Etat a toujours dit jusqu'à présent, à savoir qu'il faut revoir préalablement la Constitution. Le Conseil d'Etat relève que la consultation populaire implique un changement si important dans la manière dont les pouvoirs sont exercés que la Constitution doit elle-même le prévoir. Même si l'on invoque le caractère purement consultatif de la consultation populaire, il est clair que l'avis émanant de la population même ne peut être comparé à d'autres avis recueillis, soit en vertu d'une obligation légale, soit volontairement, ajoute-t-il. Et de rappeller que dans le système représentatif actuel, instauré par le Constitution, le pouvoir législatif est exercé au niveau fédéral par les chambres fédérales et le Roi. Après l'instauration de la consultation populaire, on ne pourra plus dire que les pouvoirs sont exercés de la manière établie par la Constitution.

Le Conseil d'Etat ajoute encore qu'on ne peut tirer argument du fait que des consultations populaires ont été organisées aux niveaux communal ou provincial avant qu'intervienne une modification de la constitution en la matière. Il souligne qu'une modification de la Constitution ne s'imposait pas en la matière. Le Constituant a malgré tout considéré opportun de créer, a posteriori, les fondements constitutionnels pour ce type de consultation, souligne encore le Conseil d'Etat.

No comment

Au groupe PS de la Chambre on se refusait à commenter l'avis du Conseil d'Etat, soulignant qu'on voulait un débat serein sur le sujet. Nous n'allons pas prendre position aujourd'hui pour ou contre mais nous voulons un débat serein. Nous avons deux objectifs: la population doit être consultée de façon sérieuse mais il faut éviter toute aventure en adoptant une loi qui serait ensuite annulée par une instance comme Cour d'arbitrage, disait-on encore au groupe. On ajoutait encore qu'il fallait rester cohérent. Et de rappeler que le parlement a estimé devoir inscrire dans la Constitution les consultations populaires au niveau communal et provincial.

Le PS a proposé, pour consulter la population, d'organiser au parlement des auditions de diverses organisations mais aussi de toute personne ou de tout groupement qui demanderait à être entendu. Après cela, le parlement devrait motiver son vote en faveur ou contre la ratification du Traité constitutionnel européen. Le groupe de travail mis en place par la Commission de la révision de la Constitution de la Chambre se réunit jeudi midi. Il faudra voir à cette occasion comment les différents groupes se positionnent.

Tu veux ou tu veux pas?

Pour le porte-parole du MR, Charles Michel, en matière d'organisation d'une consultation populaire sur la Constitution européenne, tout est question de volonté politique. Et d'ajouter: malgré l'avis négatif du Conseil d'Etat, nous sommes pour l'organisation d'une consultation de la population sur les grands enjeux et l'Europe en est un.

M. Michel insiste sur le fait que "ce n'est qu'un avis" du Conseil d'Etat et qu'il n'est pas contraignant. De plus, dit-il encore, l'avis n'est pas surprenant. Le député MR rappelle que les constitutionnalistes sont divisés sur la question de la constitutionnalité d'une telle consultation. Cette division est apparue lors de la Commission dite de "renouveau politique" qui s'est réunie sous la précédente législature. "Le Conseil d'Etat, ajoute Charles Michel, a choisi son camp, celui de ceux qui considèrent que la consultation populaire est anticonstitutionnelle, et il le fait avec une argumentation très classique".

Enfin, pour M. Michel, l'avis du Conseil d'Etat servira surtout de prétexte à ceux qui s'opposent à l'organisation d'une consultation populaire. Par ailleurs, Charles Michel ne rejette pas d'un revers de la main la proposition d'Ecolo de contourner la difficulté via l'organisation d'une consultation au niveau régional. Je considère toutefois qu'il ne s'agit pas d'une formule idéale car la Constitution européenne est essentiellement un enjeu fédéral, dit-il. La présidente du CDH, Joëlle Miquet, souligne quant à elle que l'avis du Conseil d'Etat met l'accent sur le fait qu'il y a "un énorme problème". Pour elle, il n'est pas question de se lancer dans l'organisation d'une consultation populaire qui serait anticonstitutionnelle. Je ne dis pas que l'idée n'était pas bonne, mais il sera très difficile de la réaliser dans ces conditions, ajoute-t-elle. Elle souligne qu'il faudra malgré tout une campagne de sensibilisation de la population à l'Europe. Et de rappeller que son parti suggère l'organisation par le parlement d'une "grande enquête".

Governo bate recordes negativos 

Público
por Nuno Sá Lourenço

Um Governo em queda livre. Parece ser essa a percepção dos portugueses em relação à equipa de Santana Lopes, depois de analisadas as percentagens da última sondagem realizada pela Universidade Católica para o PÚBLICO, RTP e Antena Um.

Os maus resultados incluem mesmo alguns recordes negativos, com valores nunca antes atingidos em algumas das questões do barómetro. Nessa categoria está a pergunta relativa à própria actuação do Governo. 55 por cento dos inquiridos nesta sondagem consideraram a actuação "má" ou "muito má". Em Janeiro de 2004, quando ainda era Durão Barroso o primeiro-ministro, esse total já chegava aos 49 por cento, mas desta vez Santana Lopes quebra um recorde que pertencia a António Guterres desde Julho de 2001. Nesse mês, a queda da ponte de Entre-os-Rios e a aprovação do segundo Orçamento do Estado "limiano", a taxa de desaprovação chegou aos 52 por cento.

A estes números há que juntar as percentagens obtidas à pergunta sobre as expectativas. Precisamente metade dos entrevistados consideraram que a actuação do Governo tem sido "pior do que esperava". Não deixa de ser sintomático que até mesmo entre os simpatizantes do PSD e CDS exista quem assim pense. 36 por cento desta sub-categoria responderam dessa forma. Metade dos simpatizantes dos partidos da coligação já estava à espera desta prestação, enquanto que apenas nove por cento acha que Santana está a fazer "melhor do que esperava". Na totalidade da amostra, só para seis por cento Santana Lopes foi uma surpresa positiva.

Esta avaliação parece concorrer para outra que transparece desta sondagem. A maioria (52 por cento) considera agora, "olhando para trás", que o Presidente fez mal "em nomear Santana Lopes como primeiro-ministro".

O pior ministro de há muito
A avaliação dos membros do Governo assinala outro recorde da equipa de Santana Lopes. Rui Gomes da Silva passa a ser o ministro com a nota mais baixa do barómetro desde que o Governo é avaliado nestes termos. O mais próximo dos seus 5,9 valores foram os 6,0 valores do ministro do Ambiente de Durão Barroso, Amílcar Theias, no ano passado. Importa assinalar que o momento da sondagem (ver ficha técnica na edição de sábado) sucedeu em poucos dias à polémica do caso Marcelo, onde este governante foi protagonista. A acompanhar Gomes da Silva está o ministro que espoletou a última crise, Henrique Chaves, Henrique Chaves, e o responsável pela pasta do Turismo, Telmo Correia. Ambos não conseguem chegar aos sete valores.

A baixa avaliação do Executivo não se esgota aí. A média de toda a equipa governativa é baixa (7,6 valores) com os melhores classificados a não conseguirem sequer chegar aos nove valores, que Bagão Félix tinha ultrapassado enquanto ministro da Segurança Social de Durão Barroso. Curiosamente, é o seu sucessor no cargo quem regista a nota mais elevada. Fernando Negrão comanda isolado o pelotão governativo com 8,6 valores. O ministro da Justiça, Aguiar Branco, o ministro das Cidades, José Luís Arnaut, e o ministro das Actividades Económicas, Álvaro Barreto, são os que o seguem mais de perto. Bagão Félix, agora ministro das Finanças, encerra a lista dos governantes que conseguem ficar nos oito valores.

As respostas às questões colocadas parecem indicar, igualmente, que não está a passar a mensagem de esperança de Santana Lopes. Tal como no principio do ano, mais de 70 por cento dos inquiridos acham que a situação política está "má" ou "muito má".

A acrescentar a esse dado, há a ter em conta a evolução entre os que pensam que a "oposição faria melhor que o actual Governo, se estivesse a governar". 33 por cento concordam agora com essa afirmação, quando em Janeiro deste ano não ultrapassavam os 25 por cento. Uma parte significativa (43 por cento) continua, no entanto, a pensar que ninguém faria melhor.

Isso pode explicar a percentagem de respostas à pergunta sobre quanto tempo vai "durar" o Governo. 49 por cento acha que o Executivo vai "durar até ao final do mandato". Ou seja, quase metade não acredita que Jorge Sampaio dissolva o Parlamento e convoque eleições antecipadas.

A sondagem da Universidade Católica foi levada a cabo no fim-de-semana imediatamente após sete dias particulamente adversos para o Executivo. A inventariação das notícias dessa semana é uma sucessão de contratempos para Santana Lopes. No fim-de-semana anterior, o presidente do PSD vira a sua liderança paridária legitimada num congresso social-democrata onde, apesar disso, se ouviram críticas internas ao Governo e à coligação com o CDS.

Na segunda-feira, o Governo teve de lidar com a demissão do director de informação da RTP, José Rodrigues dos Santos, por alegada ingerência da administração na escolha de um correspondente para Madrid.

Um dia depois do Conselho de Ministros no navio-escola Sagres, eram conhecidas as conclusões da Alta Autoridade para a Comunicação Social sobre o caso Marcelo, com as críticas aos ministros Gomes da Silva e Morais Sarmento. Isto no mesmo dia em que Santana Lopes começara a defender, no Parlamento, o Orçamento do Estado que classificara como de "esperança".

O veto presidencial à central de comunicações com que Santana Lopes sonhava terminou a semana de más notícias para a coligação.

segunda-feira, novembro 29, 2004

Índice de hoje 

- Quando o jornalismo não se respeita (Público, Lisboa)
- O busílis da arroba (Jornal do Brasil, Rio)
- Chirac ante Sarkozy (La Vanguardia, Barcelona)

Chirac ante Sarkozy 

La Vanguardia
Editorial

LA política francesa, a derecha e izquierda, afronta estos días dos citas clave que van a ser decisivas para la carrera electoral de las presidenciales del 2007. La primera, oficializada ayer, la elección de Nicolas Sarkozy al frente de la UMP,el hasta ahora partido de la derecha chiraquista. Y la segunda, el próximo miércoles, el referéndum interno del PS sobre la Constitución europea, con el primer secretario, François Hollande, abanderando el sí, y el ex primer ministro Laurent Fabius postulando el no. El telón de fondo de ambos acontecimientos es la pugna por el liderazgo de los dos principales partidos de Francia.

Sarkozy sustituye en la presidencia de la UMP al dimisionario Alain Juppé, que ha pagado judicialmente los platos rotos por Chirac en su época de alcalde de París. Sarkozy, de 49 años, es un ambicioso político que ha dado muestras de su talento en ministerios de signo bien diverso como son Interior y Economía, que deberá abandonar ahora. Chirac pierde a Juppé, al que definió en su día como "el mejor de entre los nuestros", y ve cómo un directo rival -Sarkozy es el mejor colocado en los sondeos para las presidenciales del 2007- se entroniza en la cúpula del teórico partido presidencial.

Comienza así una nueva cohabitación, en este caso en el seno de la propia derecha entre Chirac, que aspira a revalidar un tercer mandato, y Sarkozy, que puede utilizar la cúpula de la UMP para cortocirtuitarle. Los desencuentros políticos entre Chirac y Sarkozy se remontan a la primera vuelta de las presidenciales de 1995, cuando el entonces joven neogaullista tomó partido por Balladour en su pugna fratricida con Chirac. Los chiraquistas han llamado al orden a Sarkozy, antes incluso de su nombramiento, para que no utilice la presidencia de la UMP para "poner en órbita su candidatura presidencial o librar una guerra de trincheras" contra el Gobierno.

Sarkozy, más allá de estas pugnas internas, aporta aires nuevos: desde tintes liberales a una derecha temerosa de acometer las reformas económicas de fondo hasta una política pragmática en materia de inmigración, pasando por el impulso de un islam de Francia respetuoso de la leyes de la República.

O busílis da arroba 

Jornal do Brasil
por Deoníseo da Silva

O sinal arroba designando endereço eletrônico completou 33 anos. Quem inventou o sistema de troca de mensagens por computadores precisava separar destinatário e provedor. Era necessário um sinal gráfico, disponível em todos os teclados, que não fizesse parte dos nomes das pessoas e dos provedores. Por que escolheu o sinal de arroba? Outras opções, como o asterisco e o cifrão, talvez pudessem ser aproveitadas, mas Ray Tomlison, americano, preferiu o simples.

Corria o ano de 1971. Se fosse alemão, talvez fiel ao ditado famoso ''por que o simples, se o complicado também serve?'', que parece lema da burocracia brasileira, sua escolha tivesse sido outra. Por exemplo: seriam exigidos requisitos para enviar, como reconhecer firma, autenticar cópias, providenciar três vias, molhar o carimbo, enxugar as mãos numa toalha etc.

Os inventores não têm o reconhecimento que merecem. O brasileiro Alberto Santos Dumont inventou o avião, o meio de transporte mais rápido que existe e ainda não superado, se o que você quer é viajar aqui na Terra e não no espaço sideral. Quantos se lembram dele quando embarcam? Talvez fosse de bom tom inserir seu nome como homenagem para amenizar o tom enfadonho dos avisos habituais que as aeromoças são obrigadas a declinar quando o avião está prestes a decolar.

Os inventores do liquidificador, das máquinas de lavar roupas e louças, do aspirador e de outros eletrodomésticos também contribuíram para a libertação feminina. Precisamos prestar atenção a detalhes como esses. Escritoras feministas já nos advertiram do machismo nos dicionários. Sugiro ao leitor, para encurtar este exemplo, que compulse os dicionários e compare os verbetes ''homem'' e ''mulher''. Os aumentativos e diminutivos já dão uma idéia da ideologia subjacente. Entre homenzarrão e homão, e mulherão e mulheraça, há mais significados embutidos do que supõe nossa vã filosofia.

O conhecimento de tais usos da língua raramente aparece nas gramáticas ou é ensinado nas escolas, ainda que indispensáveis. Aliás, você nunca se irritou com as instruções escritas de outro meio de transporte, o elevador? ''Antes de entrar no elevador, verifique se o mesmo está no andar.'' E antes de sair? Não será necessário aviso semelhante? ''Antes de descer no andar, verifique se o mesmo está aí.''

Voltemos ao computador, um dos mais recentes eletrodomésticos, que hoje convive com a televisão, o rádio e o som, este último já reduzido de aparelho de som, tendo substituído antes o fonógrafo, a vitrola, a eletrola. O e-mail (abreviação de ''electronic mail'', correio eletrônico) há tempos substitui a carta tradicional.

O sinal de arroba, antes designando apenas medida de peso equivalente a mais ou menos 15kg, veio do árabe ''ar-rub'', mas consolidou-se com o significado de indicação de endereço porque o inglês já o usava como sinônimo de ''at'' (em), por meio da abreviatura que designou originalmente a medida correspondente.

O novo significado do símbolo luminoso remete-nos, paradoxalmente, à Idade das Trevas, como tem sido concebida erroneamente a Idade Média. Foram copistas medievais que inventaram o sinal de arroba como sinônimo do latim ''ad'', que indica em, para. O inglês grafou ''at'' em vez de ''ad''. Foram eles também que inventaram o asterisco (*), o ''e'' com o sinal de sociedade (&), o cifrão ($), o pingo no ''i'' e a separação das palavras na frase, além do ponto, da vírgula e de outros sinais indispensáveis à compreensão do texto. Afinal, a frase latina ''in diebus illis'' (naqueles dias) transformou-se em sinônimo de dificuldade, aportuguesada para busílis, porque o copista tinha separado erroneamente as palavras. O inventor da arroba separou corretamente.

Quando o jornalismo não se respeita 

Público
por EDUARDO CINTRA TORRES

Na tradição a Oeste de Samarcanda, um antigo relato de uma sociedade organizada recorda-nos que a auto-regulação é uma miragem: Adão e Eva foram expulsos do Paraíso, incapazes de se auto-regularem. Desde então, andamos todos à procura de caminhos e atalhos, com mais ou menos choques e trambolhões. Se fosse possível a total auto-regulação, não havia precisão de polícia ou tropa, nem mesmo de governo. Era o Paraíso.

A sessão televisiva inaugural do julgamento Casa Pia foi o inferno. Mostrou a javardice em que caem pessoas de bem quando não se regula a actividade colectiva. As televisões demitiram-se das regras do comportamento urbano e profissional e o aparelho judicial e a autoridade policial juntaram-se-lhes na incompetência que ficou à vista quando, apesar da expectativa dos "media" face ao julgamento, permitiram que o minúsculo Largo da Boa-Hora se transfigurasse em palco de circo.

E circo foi. O palco não tinha condições para acolher os intérpretes principais (juizes, arguidos, advogados, repórteres), quanto mais os secundários (polícias, populares, funcionários judiciais). A juíza, encurralada e acossada por repórteres já em histeria, pediu-lhes que respeitassem a dignidade dela e deles mesmos. A sua decisão de transferir o julgamento para Monsanto foi, portanto, tardia; o atraso contribui para a caracterização circense do julgamento. E a polícia não organizou devidamente o acesso das pessoas e o controle de repórteres e populares.

Torna-se cada vez mais necessário que a mobilidade dos repórteres seja circunscrita, organizada. Não sendo possível eles auto-regularem as suas movimentações quando em concorrência, quando em directo, sob uma pressão incrível dos acontecimentos e das emissões, cabe às autoridades reguladoras dos movimentos das pessoas no espaço público - os poderes e as polícias - estabelecerem regras e criarem barreiras. Não se trata de limites à liberdade de expressão, trata-se apenas de limites à anarquia.

Os direitos de quinta-feira na Boa-Hora, a quinta-feira das celebridades, espelharam a degradação a que chegou a informação televisiva. O directo informativo foi despojado do informativo, ficou apenas o directo. Os repórteres atropelaram-se e foram atropelados.

E para quê? Para se auto-humilharem em exercícios de nulidade informativa. Perguntas inanes, interpelações estúpidas a funcionários judiciais, comentários vergonhosos sobre vestuário e estados de espírito, mesquinhez de detalhes inúteis, histeria, ignorância, infantilidades. Os repórteres na Boa-Hora foram a carne para canhão das suas chefias. A montagem do circo à porta da casa de Carlos Cruz, donde os directos começaram às seis da manhã, indicou a predisposição dos responsáveis editoriais da televisão para encharcar os ecrãs de "emoções", de "movimento", de declarações circunstanciais que os repórteres, depois, procuram analisar com rudimentos semióticos. Carlos Cruz, então o café estava doce? Perguntas como esta, e as respostas a que as pessoas se prestam, permitiram interpretações riquíssimas sobre "estados de alma", confirmando a tendência da televisão para se afastar do jornalismo e se entregar à psicanálise vernácula em directo.

É difícil evitar que as redacções televisivas se entreguem à sua própria barbárie cultural e jornalística. Mas é possível aos poderes públicos limitarem o circo no território que lhes pertence: a rua, a ordem pública. Em democracias mais antigas e desenvolvidas os espaços para protagonistas e autores das notícias são delimitados de forma a que os jornalistas trabalhem com dignidade e profissionalismo e que os protagonistas sejam tratados com dignidade e não sejam agredidos pela voracidade dos microfones. Seria simples criarem-se regras para que os repórteres pudessem exercer o seu trabalho sem atropelarem os interlocutores, o jornalismo e a dignidade de todos. Mas muitas vezes as coisas mais simples são as mais difíceis de encontrar e realizar.

Um homem sem qualidades
A entrevista de Santana Lopes a Judite de Sousa (RTP1) confirmou a nulidade do primeiro-ministro como homem de Estado e governante. Um chefe de governo que está 32 minutos pressionando jornalistas e queixando-se de cabalas e críticas nos "media" não tem qualidades para dirigir um país. A RTP1 deu-lhe uma hora e meia para ele espraiar a sua visão do país e do mundo e ele gastou mais de um terço do tempo com obsessões pessoais acerca dos "media".

Só isso já seria lamentável, mas Santana desceu mais baixo: reivindicou mais tempo de antena, pois acha pouco o que tem, demonstrando o quanto é antidemocrática a sua concepção do poder; e pressionou o próprio órgão de informação que o acolhia, a RTP1, acusando-a de dar guarida, veja-se bem, a um "director de um jornal" que faz comentário.

Referia-se ao comentário político na RTP1 do director do PÚBLICO, José Manuel Fernandes. As duas referências de Santana ao seu esporádico espaço de comentário na RTP1 constituíram uma intolerável pressão sobre a empresa e a informação da RTP. Tal como deu o seu acordo, duas vezes, às incríveis declarações de Gomes da Silva sobre Marcelo, Santana pressionou agora a RTP, em directo e na própria RTP. A opinião pública já está tão amorfa que ninguém se referiu a esta inaceitável pressão de Santana Lopes sobre um órgão de informação tutelado pelo próprio governo. Há dois meses atrás, estas declarações de Santana seriam suficientes para se convocar audições no parlamento ou na Alta Autoridade.

O PS, aliás, já deixou cair a questão da liberdade de expressão, que disse estar nas suas prioridades quando rebentou o caso Marcelo. Sócrates calou-se; logo, consente. Percebe-se: o PS prefere uma direcção de informação "de consenso" na RTP a uma direcção de informação independente, como era a de Rodrigues dos Santos: os partidos e os medíocres têm horror às pessoas independentes.

Além disso, a facção de Jorge Coelho no PS conseguiu na Lusomundo um outro "consenso" do habitual bloco central asfixiante da informação livre. Susteve uma direcção próxima do PS no "JN". No "DN", onde os escandalosos administradores Bettencourt Resendes e Luís Delgado mantêm colunas de "opinião", a nova direcção tem cinco nomes (!): além dos dois directores, que agradam ao governo, inclui uma nóvel aquisição santanista (Pedro Rolo Duarte) e dois socialistas (Peres Metello e João M. Fernandes). Coelho conseguiu ainda colocar o seu homem de mão Carlos Andrade como director-geral de publicações: quando o PS ganhar as eleições, o "DN" terá nele um novo director "natural". Já sabemos o que nos espera em termos de política de informação num governo Sócrates. Laranja ou rosa, é a mesma natureza.

domingo, novembro 28, 2004

A candidatura de Cavaco 

Público
por VASCO PULIDO VALENTE

m Santana Lopes despeitado ("despeitado" é a palavra, pouco em uso, que melhor o descreve) foi à televisão desabafar e, no meio da lamúria, lá se queixou da "setinha" dele, sempre virada para baixo por uma imprensa perversa. A "setinha" continua virada para baixo, porque esta semana o candidato presidencial do PSD passou à oposição. Não no sentido de que passou para o PS, mas no sentido de que abertamente, numa conferência e num artigo, desfez qualquer possível ilusão de que apoiava ou aprovava o governo de Santana e o seu partido. Com precisão e sem complacência, Cavaco dividiu o terreno: de um lado, ele; do outro, a geringonça de Santana, que ele condena, despreza e acha perigosa. Mais do que perigosa, tragicamente perigosa. A situação, disse Cavaco, exige que se encare "a realidade nua e crua". Ou seja, a realidade do empobrecimento progressivo de Portugal e de uma política económica errada e suicida. Desta vez, preveniu ele, o mal não se cura com "milagres", "palavreado inconsequente" e truques de feira. A imaginária "retoma" de Santana não o impressiona.

Isto, em princípio, já chegava e sobrava para pôr tudo em pratos limpos. Cavaco achou que não. Três dias depois, no "Expresso", resolveu ir mais longe. Como a má moeda expulsa a boa, explicou ele, na política portuguesa a incompetência expulsa a competência (uma teoria que a sucessão de Guterres, Barroso, Santana sem dúvida confirma) e a mediocridade triunfa. A élite profissional e a élite cultural já não participam hoje na direcção da sociedade e do Estado, principalmente porque não se querem submeter ao oportunismo, à demagogia e ao "mercado" pouco "transparente" dos partidos. Sucede que sem elas Portugal corre para uma "crise grave". A solução, para Cavaco, está em que os "melhores" saiam do seu "alheamento" e comodidade crítica e aceitem as responsabilidades do poder. A sua candidatura é, portanto, certa, porque ele obviamente não dá conselhos para os não seguir. E essa candidatura será sempre contra as nulidades do PSD de Santana (e também, se vier a propósito, do PS de Sócrates). Para Cavaco, a "regeneração" da pátria depende de uma boa limpeza. A começar no primeiro-ministro.

sábado, novembro 27, 2004

Índice de hoje 

- Bagão vai ao fundo (Jornal de Negócios, Lisboa)
- Não é consolação por Vasco Pulido Valente, Lisboa
- Não quer, não pode e não sabe (Jornal do Brasil, Rio)
- Deserto chinês esconde grandes reservas de água (Ambiente Brasil)

Deserto chinês esconde grandes reservas de água 

Ambiente Brasil

As dunas do segundo maior deserto da China, na Mongólia interior, contêm gigantescas reservas de água subterrâneas que poderão suprir a crônica falta de água do norte do país, informou nesta quinta-feira (25) a revista "Nature".

Cientistas chineses, australianos e britânicos ficaram estupefactos ao constatar no deserto de Badain Jaran a presença de abundantes sinais de umidade cerca de 20 centímetros abaixo da areia, segundo um estudo publicado pela revista científica.

A descoberta explica por que as dunas de Badain Jaran, as mais elevadas do mundo (500 metros de altitude), resistem à erosão eólica. "Esta água age como um agente de coesão, dando às dunas uma resistência contra a erosão e os deslizamentos de areia", indica o estudo.

O deserto regista apenas 40 milímetros de precipitação por ano, com uma taxa de evaporação cinco vezes superior. Na perspectiva dos investigadores, a água retida debaixo das dunas não provém dos 72 lagos disseminados pela paisagem única que constitui o Badain Jaran, mas da fusão das neves dos montes Qilian, situados 500 quilômetros a sudoeste.

Esta preciosa água escorre pelas falhas da montanha e segue depois caminho por camadas profundas de carbonato para finalmente chegar às dunas e aos lagos de Badain Jaran. Segundo os cálculos dos cientistas, 500 milhões de metros cúbicos de água poderão estar contidos debaixo do deserto.

Esta reserva constituiria uma alternativa mais econômica e tecnicamente mais prática do que um projeto de irrigação no norte dos montes Qilian, que custaria cerca de US$ 500 milhões e só forneceria anualmente 25 milhões de metros cúbicos de água.

No entanto a equipe de cientistas da Universidade de Queensland (Austrália) e de Hohai (China) afirma que a extração de água só poderá ser realizada se não afetar seriamente o ambiente. (Folha Online)

Não quer, não pode e não sabe 

Jornal do Brasil
por Rodrigo de Almeida

Numa expressão do auto-engano típico do cargo que ocupa, o presidente Luiz Inácio Lula da Silva apresentou dias atrás um notável exemplo do democratismo torpe e vazio praticado na República petista. Disse: ''Na política econômica eu não mudo nada. A política econômica é essa e não tem volta. E quem quiser contestar a política econômica, comigo não terá vez pra discutir''.
Eis uma evidência retórica do que se afirmou aqui, na semana passada: trata-se de um governo que dialoga como raros, embora logo esqueça o que ouviu; que tem uma predileção especial por conselhos e conselheiros, embora estes não possam aconselhar. A espantosa sinceridade presidencial se combina com uma grotesca visão democrática, incompatível com o próprio passado. É como se dissesse: ''Só venham discutir aqueles que concordarem comigo''.

Não importa, é o que se apercebe, se a política econômica levará o Brasil à ruína ou à resignação da mediocridade. Ou conduzirá, enfim, ao sonhado ''desenvolvimento sustentável''.

O que importa é entender a natureza do que cientistas políticos chamariam de ''violação de mandato''. Lula foi eleito para essa agenda? Com tal discurso? Tomar rumo diferente do prometido em campanha é direito que lhe cabe?

Há três anos, a cientista política americana Susan Stokes publicou um livro pela Universidade de Cambridge, Mandatos e Democracia, infelizmente não traduzido aqui. Nele, analisou 45 eleições na região entre 1982 e 1998, inclusive o Brasil. Em boa parte dos casos, os presidentes ''trocaram'' de discurso após conquistar o mandato. Entre o respeito às preferências dos eleitores e dos mercados, preferiram os últimos.

Algumas das conclusões da professora: a opção pela agenda neoliberal - ou liberal-conservadora - foi gerada não só por pressões internacionais, mas por necessidade, conveniência, por se achar que aquele seria o melhor caminho ou simplesmente por ausência de agenda realmente autônoma.

Atualizando as opções para o rigor programático do presidente Lula, pode-se dizer: o governo não muda porque não quer, não pode e não sabe mudar.

Não é consolação 

Público
por Vasco Pulido Valente

Já se tinha lido nos livros, mas de repente a aparição de um magote em tumulto que insulta e ameaça um homem indefeso é o regresso a um passado abolido. Ou que, pelo menos, se imaginava abolido. O povo sempre gostou de execuções. Em toda a Europa, um enforcamento servia sempre de centro a uma festa. Os vizinhos prestimosamente alugavam janelas a quem queria observar a cena de perto. As famílias levavam as crianças. O povo ria, comia, bebia, dançava e apostava (na coragem do condenado ou no tempo que levava a morrer). Na revolução francesa, apareceu ao pé da guilhotina um público fixo de mulheres, que juntava o útil ao agradável, fazendo "tricot" durante as longas sessões de purificação da República. As "tricoteuses" ficaram na história. Mas, pouco a pouco, a sensibilidade "civilizada" começou a condenar estes divertimentos da "canalha". Primeiro, em Inglaterra e, a seguir, em França a forca e a guilhotina passaram para a intimidade das prisões, privando o povo do seu espectáculo preferido.

A imprensa substituiu (e, na América, ainda substitui) a visão directa e o jornalismo que se dedicava ao género prosperou. Com limites, claro está. Mesmo hoje na América não é permitido filmar a execução propriamente dita e na Europa, embora contra a vontade do eleitorado (em Inglaterra, por exemplo), a pena de morte acabou. O que não acabou foi a ferocidade e alegria de assistir à destruição e sofrimento do nosso querido semelhante. Anteontem, centenas de pessoas acordaram de madrugada e ficaram o dia inteiro em pé e ao frio com o único propósito de injuriar Carlos Cruz, que pessoalmente não conhecem, e de lhe prometer que o matariam por suas próprias mãos. Como seria de esperar, as televisões deliraram. Os noticiários repetiram obsessivamente o episódio e, de novo, o país desapareceu por um buraco perante o "escândalo da pedofilia". Se o passado ensina alguma coisa, vamos ter uns meses sem a mais vaga preocupação pertinente e séria, enquanto Portugal se espoja no seu primitivismo. Que nada disso, no fundo, contrarie a nossa natureza, ou sequer nos distinga da "Europa", não é consolação.

Bagão vai ao fundo 

Jornal de Negócios (26 Nov)
por Sérgio Figueiredo

António Bagão Félix tem vindo a repetir, nas últimas semanas, o discurso de um condenado. Ainda por cima a uma pena pesada: ser ministro das Finanças de Portugal. Ontem, voltámos a entender porquê. E é com muita mágoa e lamento que, a propósito da decisão que acaba de oficializar, tenho de escrever pela terceira vez aquilo que já foi dito de outros dois ministros das Finanças anteriores.
António de Sousa Franco e Manuela Ferreira Leite. Também eles, em 1997 com o Banco Nacional Ultramarino, em 2003 com os CTT, recorreram aos fundos de pensões de empresas, simplesmente por razões orçamentais, diluindo os activos no défice corrente e ficando com as responsabilidades penduradas na Caixa Geral de Aposentações.

Na operação BNU, o falecido professor de Finanças terá optado jogar pelo seguro: era o ano decisivo para a adesão ao euro. E o que estava mal na política orçamental daquele tempo, não era realmente aquela operação em si mesma: era a política orçamental toda.

Em recessão e enfrentado o Pacto de Estabilidade – uma espada de Dâmocles sobre a cabeça – a ministra Ferreira Leite teve de desdizer tudo o que havia dito de Sousa Franco e seguir um caminho que antes tanto condenara: o mesmo.

Agora Bagão Félix. Que começou por negar o recurso a receitas extraordinárias, «estamos a iludir-nos» disse, mas já está enredado na mesma teia: acaba de anunciar a integração «parcial» do fundo de pensões da CGD, da ANA, da NAV e da Casa da Moeda.

O ministro Sousa Franco e a ministra Ferreira Leite tinham os seus motivos, que eram fortes, para fazer algo que por princípio não concordavam. Bagão Félix está exactamente na mesma. Apenas mais contrariado publicamente.

Então onde está o problema? Nas pessoas que ocupam o cargo maldito? Ou no maldito cargo que alguns aceitam ocupar? Obviamente a segunda. A pior profissão num país que recusa avaliar o problema financeiro do seu Estado é, provavelmente, ser ministro das Finanças.

Voltamos ao discurso (é mais um lamento) que o ministro em funções está a repetir com maior frequência. Só pode estar irritado consigo mesmo. Ninguém precisa explicar-lhe, porque foi o próprio a dizer, que medidas destas são «um paliativo» que somente adiam o problema.

É por isso que os ministros passam e as manobras ficam cada vez mais perigosas. Para não dizer desastrosas. E em escalas cada vez maiores.

No BNU, a operação foi ruinosa, porque o fundo transferiu um buraco descomunal para o já miserável sistema de previdência da função pública. Nos CTT, a operação foi inqualificável, visto que até títulos da dívida pública na posse do fundo serviram para receita do Orçamento.

Agora entrámos na «twilight zone». Dos 400 milhões usados para o aumento de capital da CGD, cerca de 150 regressam logo como receita do Estado, para abater ao défice. Ou seja, o Estado emite dívida pública para ajudar no encaixe extraordinário do OE. É realmente extraordinário.

E querem que o ministro não ande irritado?... Se nada de sério acontecer, arrisco já uma certeza: com o próximo vai ser pior.

sexta-feira, novembro 26, 2004

Índice de hoje 

- ONG's perseguidas no Zimbabué (Deutsche Welle, Bona)
- Adeus, Lula? (Jornal do Brasil, Rio)
- As contas do colar de erros (Jornal do Brasil, Rio)
- Le politique et la mort (Le Monde, Paris)

Le politique et la mort 

Le Monde
Editorial

Il faut saluer le travail remarquable de la mission d'information parlementaire présidée par le député (UMP) Jean Léonetti. La qualité de son enquête et de sa réflexion sur les moyens d'aménager un droit à "laisser mourir" des grands malades en fin de vie est trop rare pour ne pas être soulignée. Vendredi 26 novembre, l'Assemblée nationale examinera dans un climat de consensus sa proposition de loi relative "aux droits des malades et à la fin de vie".

Tel est le signal de maturité que nous adresse la mission Léonetti. Après l'émotion soulevée par les mises en examen du médecin et de la mère de Vincent Humbert, ce jeune tétraplégique mort en septembre 2003, ce sont 31 députés de toutes tendances, de Martine Billard (Verts) à Christine Boutin (UMP), qui ont travaillé ensemble et sont parvenus au fil des mois à dégager un précieux terrain d'entente tout en allant de l'avant.

"La vie n'appartient pas aux politiques", a pu déclarer voilà plus d'un an Jean-Pierre Raffarin. Certes : mais il leur appartient de légiférer, de tracer un cadre et de dessiner des frontières. Entre la vie et la mort. Entre le supportable et l'insupportable acharnement thérapeutique. Telle est la noblesse du métier et la valeur de ce sursaut politique.

Que dit la mission parlementaire ? D'abord, elle replace le malade au centre. C'est lui qui est en cause, c'est lui qu'il faut écouter et respecter. L'article premier de la proposition de loi mérite d'être cité : "Toute personne en mesure d'apprécier les conséquences de ses choix et de ses actes est seule juge de la qualité et de la dignité de sa vie ainsi que de l'opportunité d'y mettre fin dans les conditions limitativement déterminées par la présente loi."

Voilà un grand progrès. Dans les 13 articles proposés, il est notamment reconnu au malade d'avoir un représentant ad hoc, il est prévu que son testament de vie soit demandé et pris en considération. Cette attention au malade se double d'un intérêt pour les médecins laissés jusque-là seuls face à leur mission - tout faire pour sauvegarder la vie - et à une responsabilité morale écrasante. L'article 9 leur offre un appui solide, clair. Il précise : "Le médecin qui fait droit à la volonté du patient dans les conditions prévues par la présente loi déclare sans délai l'acte accompli au procureur de la République. Il n'encourt aucune sanction au plan pénal et professionnel."

Tout l'esprit du dispositif repose sur le dialogue. On invite le malade, son mandataire, sa famille et le médecin à échanger leurs points de vue, à débattre des différentes solutions. Une avancée qui prend la mesure d'une question éminemment délicate.

Il ne s'agit en aucun cas d'une proposition de loi qui autorise l'euthanasie dite active. En cela, cette proposition de loi suscite la frustration de certaines associations qui revendiquent "le droit de mourir dans la dignité" et celle de familles désespérées par la souffrance d'un proche comme Vincent Humbert.

Il s'agit d'un texte qui renforce la liberté du malade.

As contas do colar de erros 

Jornal do Brasil
por Villas-Bôas Corrêa

O presidente Lula, no pico da temporada de reuniões, almoços, lanches, jantares e ceias para a montagem da reforma ministerial, definiu seu tríplice objetivo: recompor, em acordos e acertos, a maioria de apoio parlamentar para garantir a aprovação de projetos do interesse do governo; realizar grandes obras do ano mágico de 2005 e, como fecho de ouro, consolidar a base política para a reeleição em 2006.
Por este atalho de equívocos não alcançará nenhuma das suas ambiciosas metas. Parte de premissas erradas, atua com a impulsividade de quem pensa falando e ouve pouco. Pelo que se vê, lembra o estrago do mico solto na cristaleira.

No arroubo do improviso, na reunião com 17 dos 18 ministros petistas, cortou as alfinetadas na política econômica, com o juramento de fidelidade eterna ao ministro da Fazenda, Antonio Palocci, e em conseqüência, às imposições do Fundo Monetário Internacional (FMI). De uma só cajadada, dobrou a dose da despetização do governo com a despetização do PT, que deixou um pedaço pelo caminho da descaracterização da legenda e dos compromissos de campanha renegados na conversão ao oportunismo. Esperneia na crise reaberta com as reações que pipocam de todo o lado.

À choradeira dos excluídos, soma-se a mobilização do Movimento dos Trabalhadores Sem-Terra (MST), o aliado que embolsa as doações oficiais, estoca as rações do Bolsa-Família e, na mesma linha de coerência do governo, bota o bloco na rua nas marchas de protesto contra a política econômica.

Os remendos nos estragos de quase metade do mandato perdido pela inexperiência administrativa e as deficiências da improvisação prometem novos insucessos. Falta ao presidente a gota de humildade para a penitência dos pecados e a tentativa de colocar ordem na bagunça com medidas drásticas.

Como quem pega o ônibus para o Oiapoque e vai dar com os costados no Chuí, o modelito de retoques no monstrengo de 35 ministros não leva a nada. Falta a audácia para a cirurgia corretiva no obeso, com o corte sumário de, no mínimo, uma dezena de inutilidades. O sacrifício de despejar do cortiço três ou quatro petistas para abrir vaga para o naco do PMDB que não desgruda do governo - nem a que Convenção Nacional, convocada para 12 de dezembro, decida pela independência, apelido da oposição -, é mais uma bobagem que desmoraliza os atores da pantomima.

Acertos, acordos, alianças parlamentares articulam-se no Congresso, entre líderes e bancadas. E não há outra maneira decente, moralmente justificável. Da mesma forma que alianças e acordos entre partidos pressupõem o entendimento costurado pelo consenso sobre pontos programáticos. O mais é a barganha descarada que arruinou os dois mandatos do presidente Fernando Henrique e salpica o governo despetizado.

Ora, o presidente não consegue conciliar o seu gabinete, enquadrando o ministro José Dirceu na ortodoxia da política econômica e acredita que pode amarrar os votos do PP mimoseando o partido com o Ministério da Pesca.

Quimera comparável à promessa de grandes obras no próximo ano para pavimentar a esburacada rodovia da reeleição. Qual é o projeto ambicioso que espera na fila o milagre da sua execução em um ano? Nenhum que se saiba.

O mesmo sonho à beira do pesadelo aposta no conchavo de cúpula da sopa de siglas para carregar o andor na procissão do voto. As contas, mapas, estatísticas sobre os resultados das eleições municipais mais embaralham as cartas do que armam as seqüências para o pacote das próximas eleições de presidente, governadores, senadores, deputados federais e estaduais. Projeções calcadas na barafunda dos prefeitos e vereadores eleitos por cada partido e nas votações das legendas não vão além de exercícios especulativos.

Peso pluma nos esquemas nos níveis estadual e federal, que se constroem de cima para baixo. O vereador dos cafundós entende-se com o deputado estadual ou acerta-se com os que pagam os cabos-eleitorais com dinheiro vivo. Assim por diante.

Um trambolhão de Lula de 10 pontos nos índices de popularidade das pesquisas na hora de fechar apoios joga a candidatura à reeleição no fundo da cisterna. E o candidato de oposição ainda não mostrou o rosto no balaio dos pretendentes.

Adeus, Lula? 

Jornal do Brasil
por Paulo Nogueira Batista Jr, economista

A demissão de Carlos Lessa fortalece obviamente o lado conservador e continuísta do governo Lula. A distância entre os compromissos de campanha e a prática no poder, que já era enorme, ameaça converter-se em abismo intransponível.

Como se deve ler os resultados das eleições municipais de 2004? Essa é uma questão-chave. E a chave para responder a essa questão, no meu entender, está em São Paulo. A operação montada para derrotar o PT na capital desse Estado foi uma espécie de ensaio geral para a derrota de Lula em 2006. A conclusão parece óbvia: apesar de todas as concessões que fez, particularmente na área econômico-financeira, Lula não é o candidato do establishment. Em 2006, vão tentar nos impingir um tucano outra vez.

Lula pode ter as suas ilusões. É normal. Quando um sujeito chega à Presidência, descobre em si mesmo atributos fantásticos e potencialidades insuspeitadas. Os áulicos à sua volta confirmam todas as hipóteses róseas e avaliações elogiosas. Ninguém ousa apontar problemas. A menos que tenha qualidades especiais, um presidente da República torna-se, depois de algum tempo, presa fácil para toda sorte de fantasia.

Volta e meia, entretanto, o presidente é obrigado a deixar os palácios de Brasília. E sofre então os choques da realidade. Um deles, recente, ocorreu em São Paulo por ocasião da posse do presidente da Fiesp, Paulo Skaf, que se elegeu, em disputa renhida, com apoio do próprio governo federal. Apesar disso, criou-se uma situação constrangedora para Lula. O governador de São Paulo, Geraldo Alckmin, um dos seus possíveis adversários tucanos em 2006, foi recebido pela elite paulistana com uma ovação ruidosa, nas barbas constrangidas do presidente da República.

O que fará Lula nos dois anos que lhe restam? Até agora o seu governo tem sido marcado por uma certa ambigüidade. Entregou a Fazenda e o Banco Central aos interesses financeiros estabelecidos, garantindo a continuidade da política macroeconômica. Nomeou empresários conservadores para os ministérios da Agricultura e do Desenvolvimento. Por outro lado, inovou no Itamaraty, com Celso Amorim, e no BNDES, com Carlos Lessa.

Além disso, deixou diversos ministérios e algumas empresas públicas importantes sob comando de quadros do PT ou de seus aliados tradicionais.

O afastamento de Lessa pode ser interpretado como um passo na direção de eliminar essa ambigüidade, substituindo-a por uma adesão mais completa à agenda liberal-conservadora implementada no período Collor-FHC. Nessa interpretação, a esperança de Lula seria remover as resistências das elites à sua reeleição em 2006.

Questões decisivas voltarão à tona em 2005. No campo comercial externo, por exemplo, os EUA retomarão as pressões em favor da Alca. Também serão reiniciadas as negociações entre o Mercosul e a União Européia, e prosseguirá a rodada Doha da Organização Mundial do Comércio. O governo continuará apoiando a linha de independência que vem sendo seguida pelo Itamaraty desde 2003? Ou cederá às pressões, que serão crescentes, para que o Brasil se mostre mais ''flexível'' e faça as concessões necessárias para atender os norte-americanos e os europeus?

Outro exemplo: Lula se verá novamente instado a conceder autonomia ou independência formal ao Banco Central, estabelecendo mandatos fixos e longos para sua diretoria para além do término do mandato do presidente da República. Será que o governo estará disposto a dar estabilidade no emprego a essa ortodoxia de galinheiro que dirige as políticas monetária e cambial? Se o fizer, será inacreditável. Há muito tempo que não se via tanta rigidez tacanha na condução do Banco Central.

Se recuar nesses aspectos essenciais, Lula receberá muitos elogios na Avenida Paulista, em Washington e em Wall Street, mas correrá o risco de terminar o seu mandato completamente descaracterizado, domesticado e emasculado. Perderá definitivamente a confiança dos brasileiros.

E nem por isso se tornará o candidato preferido das elites. Para que ficar com um tucano de imitação, se há tanto tucano autêntico dando sopa por aí?

Paulo Nogueira Batista Jr. (pnbjr@attglobal.net) é professor da FGV em São Paulo. Artigo reproduzido da Agência Carta Maior (www.agenciacartamaior.com.br).

ONG's perseguidas no Zimbabué 

Deutsche Welle

O parlamento do Zimbabué aprovou na quarta feira uma lei, determinando que as organizações de defesa dos direitos humanos não poderão continuar a receber ajuda financeira do exterior; e que os grupos estrangeiros não poderão trabalhar dentro do país em defesa de tais direitos. Acontece que o chefe da oposição do Zimbabué Morgan Tsvanguirai, se encontra neste momento na Alemanha. A DW entrevistou-o em Berlim:

"Nos últimos tempos foram aprovadas tantas leis, por exemplo a chamada lei NGO.Ela proíbe as organizações não-governamentais de receberem ajuda financeira do estrangeiro. Sobretudo as organizações que se preocupam e defendem os direitos humanos".

Quer distribuam sopa pelos pobres, quer ofereçam apoio jurídico aos dissidentes – as organizações humanitárias terão de se registar, caso contrário serão encerradas. O presidente Mugabe afirma que as organizações humanitárias estrangeiras são "instrumentos de ingerência política", que enviam espiões para o país, para tentar influenciar as eleições marcadas para o mês de Março do próximo ano, a fim de provocar uma mudança do governo.

Morgan Tsvanguirai condena esta última decisão do parlamento, afirmando que ela não é mais que "um ataque contra a liberdade de expressão no Zimbabué , o que vem reduzir ainda mais o espaço democrático no seu país":

"No plano político não são toleradas posições divergentes. Não há tolerância para tais opiniões. Todos os dias as pessoas são vítimas desta máquina repressiva que tenta impedi-las de protestarem ou simplesmtente de terem uma opinião diferente. As violações dos direitos humanos são constantes. O estado transformou-se num instrumento de opressão".

Esta opinião é partilhada por outros membros da oposição. Eles acham que se está a assistir à maior ofensiva contra os direitos humanos, que já se registou no Zimbabué. É que as organizações humanitárias nacionais dependem quase todas da ajuda externa. No país, as reformas económicas não funcionam, a economia está de rastos. Ou seja: sem os subsídios vindos do estrangeiro, essas organizações não podem fazer nada. Morgan Tsvanguirai descreve assim a situação económica no Zimbabué:

"Em primeiro lugar é preciso dizer que em nenhum outro país do mundo a economia se está a deteriorar tão rapidamente como no Zimbabué. Nos últimos 5 anos essa queda foi superior a 50%. Além disso há os custos humanos: as pessoas perdem o seu emprego, deixam de ter dinheiro; a pobreza aumenta de modo alarmante. Em certas regiões do país já não há comida. As perspectivas futuras da população são destruídas pelo colapso da política e da economia".

Depois de ter sido inesperadamente libertado da prisão em Outubro, Tsvanguirai deslocou-se primeiro à vizinha África do Sul, que preside actualmente à União Africana. Mas tudo indica que o presidente Thabo Mbeki continua a praticar a sua política de diplomacia discreta, mantendo-se fiel a Robert Mugabe. Na quarta-feira a Comissão dos direitos humanos das Nações Unidas tentou fazer aprovar em Nova Iorque uma resolução contra o Sudão e o Zimbabué. Essa resolução não foi aprovada porque a África do Sul se opôs.

quinta-feira, novembro 25, 2004

Índice de hoje 

- Descubren 13 000 nuevas especies en el fondo del mar (El Mundo, Madrid)
- Ervas e insectos na guerra contra o terrorismo (Jornal do Brasil, Rio)
- La irresistible ascensión del populismo (ABC, Madrid)
- Une loi por réglementer la fin de vie (Le Figaro, Paris)
- Turquie: pour le retour à la raison (Le Figaro, Paris)

Turquie : pour le retour à la raison 

Le Figaro
PAR VALÉRY GISCARD d'ESTAING *

L'éventualité de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne suscite un débat passionné. Les arguments les plus variés sont avancés. En faveur de l'entrée, l'ancienneté des promesses faites, l'affront qu'une réponse négative représenterait pour le monde musulman, les progrès réalisés par la Turquie, le risque d'envenimer le choc des civilisations. Contre l'adhésion, le fait que les cinq sixièmes du territoire de la Turquie, et sa capitale, sont situés hors d'Europe, l'importance de sa population, les conséquences économiques et sociales de l'arrivée du pays le plus pauvre de l'Union, l'existence d'une vaste communauté turcophone hors du territoire turc, et l'étrangeté pour l'Europe de se réveiller avec une frontière commune avec la Syrie, l'Irak et l'Iran.

Bref, beaucoup d'arguments qui divisent l'opinion. En France même, tandis que le président de la République déclare à Berlin le 26 octobre dernier : «Mon voeu le plus cher, c'est que nous arrivions au terme de cette procédure, qui durera dix ou quinze ans, à une possibilité d'adhésion», 64% des Françaises et des Français, consultés par sondage, déclarent s'y opposer.

Peut-on espérer introduire un peu de raison dans ce débat ? La France peut contribuer à cette clarification.

Il faut l'entreprendre sans préjugé et sans passion, et tenter d'atteindre l'essentiel : quelle est la manière la plus juste, la mieux adaptée aux données objectives, d'organiser les rapports entre la Turquie et l'Union européenne dans les décennies à venir ?

Examinons d'abord les deux premiers arguments : les promesses faites à la Turquie, et le refus d'accepter dans l'Union un Etat musulman.

Les engagements pris dans les années 60 se situaient dans un contexte différent. Il s'agissait de l'entrée éventuelle de la Turquie dans le Marché commun, qui avait alors une dimension exclusivement économique. On peut dire que ces engagements ont été tenus, puisque l'Union européenne a signé avec la Turquie, en 1995, un traité d'union douanière qui lui donne accès à ce Marché.

Quant au refus d'envisager l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne pour des motifs religieux, c'est une arrière-pensée que les partisans de l'adhésion turque prêtent à leurs adversaires. Il faut être catégorique sur ce point : la religion majoritaire des Turcs n'est pas l'argument qui peut conduire à accepter ou à rejeter la candidature de la Turquie ! D'ailleurs, il est vraisemblable que l'UE sera conduite à accueillir un Etat de culture musulmane, la Bosnie-Herzégovine, le jour où la paix civile et la maturité démocratique régneront dans l'ancienne Yougoslavie.

Si la référence à la religion n'est pas un argument qu'on puisse opposer à la candidature de la Turquie, elle ne constitue pas, à l'inverse, un argument pour la justifier. L'entrée de la Turquie dans l'Union éviterait-elle à ce pays de glisser vers le fondamentalisme islamique ? On ne sait. L'intensité de la foi religieuse dépendra de facteurs internes, mais aussi de la solidarité avec les pays islamiques voisins, qui peuvent apparaître aux Turcs plus naturelles que le fait de transformer leur législation sur le modèle des lointaines autorités bruxelloises.

Laissons donc de côté cette forêt de points d'interrogation contradictoires.

Le traité d'Union européenne prévoit, dans son article 1- 58, que «tout Etat européen qui souhaite devenir membre de l'Union adresse sa demande au Conseil. (...) Le Conseil statue à l'unanimité.» C'est donc un domaine dans lequel chaque Etat membre dispose d'un droit de veto. Cette disposition est reprise dans le projet de Constitution.

La Turquie est-elle un «Etat européen» ? L'Atlas du National Geographic Magazine fait figurer la Turquie dans sa section consacrée à l'Asie. Il est vrai que la Turquie dispose encore d'une petite enclave européenne, mais celle-ci ne représente que 5% de son territoire, et 8% de sa population. Le reste est situé en Asie, sur le plateau d'Anatolie où le fondateur de la Turquie moderne, Kemal Atatürk, a choisi de déplacer la capitale du pays.

La Turquie a une courte frontière avec ses deux voisins européens, la Grèce et la Bulgarie ; une très longue avec les pays du Moyen-Orient qui faisaient partie de l'Empire ottoman, la Syrie et l'Irak ; et enfin une frontière commune avec l'Iran et l'Arménie. Les Turcs disposent d'une langue et d'une culture propres. La langue ne fait pas partie de la grande famille des langues indo-européennes.

La population de la Turquie avoisine, aujourd'hui, les 73 millions d'habitants. Elle est plus peuplée que chacun des Etats d'Europe, à la seule exception de l'Allemagne. Les projections démographiques des Nations unies prévoient que, dans vingt ans, la Turquie serait le premier Etat de l'Union européenne par sa population, qui se situerait au niveau de 89 millions. A la même époque, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne compteront respectivement 82, 64, et 63 millions d'habitants. Il faut ajouter que la population turque fait partie d'un ensemble turcophone plus vaste, auquel l'unissent des liens de solidarité, et qui s'étend en direction de l'est vers les Etats de l'Asie centrale, tels que le Turkménistan.

Le niveau de vie de la Turquie reste très éloigné de la moyenne européenne. Le revenu par habitant représente la moitié de celui des 10 nouveaux Etats membres, et seulement le cinquième de celui de l'Europe à 15. La structure de son économie, bien qu'en progrès sensible au cours des dernières années, reste éloignée de la «norme» européenne. La production agricole représente encore 14% du PIB, ce qui a conduit le commissaire européen chargé de l'Agriculture à déclarer : «Le coût pour le budget européen de l'entrée de l'agriculture turque serait supérieur, à lui seul, au coût de l'entrée des dix nouveaux membres.»

Le flottement actuel du projet européen, le scepticisme qu'éprouvent à son endroit les citoyens d'Europe – confirmés par l'abstention majoritaire aux élections européennes – s'expliquent par le manque de clarté de ce projet. De quelle Europe s'agit-il ? Les élargissements successifs ont accru le trouble des esprits. Jusqu'où se poursuivra cette fuite en avant d'une Europe non encore organisée, peu efficace dans ses résultats, et qui voit se réduire le soutien démocratique de sa population ?

Les Européens ont besoin de fortifier leur identité. Il ne pourra exister de «patriotisme européen» qu'à partir du moment où les citoyens européens prendront conscience d'appartenir à un même ensemble.

La Convention européenne a cherché à mieux définir les fondements de cet ensemble : les apports culturels de la Grèce et de la Rome antiques, l'héritage religieux qui a imprégné la vie de l'Europe, l'élan créateur de la Renaissance, la philosophie du siècle des Lumières, les apports de la pensée rationnelle et scientifique. Aucun de ces éléments n'a été partagé par la Turquie. Le fait de le constater n'implique pas de jugement péjoratif ! La Turquie a développé en parallèle sa propre histoire et sa propre culture qui appellent le respect. Mais constatons objectivement que les fondements identitaires, si nécessaires aujourd'hui à la cohésion de l'Union européenne, sont différents.

L'adhésion de la Turquie, quelle qu'en soit la date, changerait la nature du projet européen.

Tout d'abord, cette adhésion ne pourrait pas rester isolée.

Déjà la file d'attente se met en place, à l'Est comme à l'Ouest. La crise politique en Ukraine est aussi centrée sur l'éventualité de son adhésion à l'Union européenne. Il est probable que le Maroc sera tenté d'emprunter la voie ouverte par la Turquie. D'où un processus d'élargissement permanent, déstabilisant le fonctionnement du système et lui faisant perdre sa rationalité originelle.

En second lieu, le niveau de la population est une donnée essentielle qui règle le fonctionnement des institutions européennes, Parlement et Conseil des ministres.

Pour le Parlement, le nombre des députés est plafonné à 750, et il est prévu qu'il soit réparti entre les Etats à la proportionnelle de leurs populations, avec un correctif en faveur des plus petits Etats, et un plafond de 96 membres par Etat. Lors de son accession, la Turquie représenterait un peu plus de 15% de la population de l'Union. Elle disposerait donc de 96 membres, à parité avec l'Allemagne. Pour faire de la place à ces nouveaux députés, le nombre des autres représentants et notamment ceux de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Italie, devrait être réduit.

Quant au Conseil des ministres, la Constitution prévoit le recours à la double majorité : pour qu'une décision soit adoptée, elle doit recueillir le soutien de 55% des Etats, représentant 65% de la population. Avec ses 15% la Turquie devient un élément central de la prise de décision. Qu'on se souvienne de l'opposition passionnée de l'Espagne et de la Pologne au vote à la double majorité, qui ne déplaçait que quelques points à leur désavantage. L'entrée de la Turquie entraînerait un déplacement de quinze points !

Pour éviter de se trouver dans la situation où le dernier Etat arrivé dans l'Union – et dépourvu de ce fait de l'expérience de son fonctionnement – en deviendrait le premier décideur, il serait nécessaire de réécrire la Constitution et d'instaurer un plafond pour la prise en compte des populations des Etats membres. Rappelons-nous le débat que cette question a déclenché à la Convention : on peut s'interroger sur les chances d'aboutir à une nouvelle rédaction acceptable par tous.

Qu'on me comprenne bien. A l'égard de la Turquie, il ne doit s'agir ni de rejet ni de mépris. C'est tout le contraire.

C'est bien parce qu'elle est devenue une grande nation par sa taille, par sa démographie, qu'elle pose à l'Europe un problème de dimension. Elle pèse déjà, elle pèsera demain, d'un tel poids qu'elle déséquilibrerait l'édifice communautaire encore bien fragile et conçu pour d'autres fins. Les Constitutions ne sont pas des formulaires passe-partout où il suffit d'ajouter le nom du dernier adhérent. Toutes les Constitutions – l'américaine, la française, l'européenne – sont des montages minutieux, résultats de compromis imposés par les nécessités du moment. C'est un fait : la Constitution européenne soumise aujourd'hui à la ratification n'a pas été conçue pour accueillir une puissance de la taille de la Turquie.

Le plus surprenant, quand on ouvre ce dossier, c'est de constater la manière dont la plupart des dirigeants européens se sont laissé acculer dans une impasse simpliste : dire oui à l'ouverture des négociations conduisant à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, ou lui claquer la porte au nez. D'où viennent la pauvreté, et la simplification extrême de ce choix ? D'autres savent mieux gérer ces problèmes : les Etats-Unis, le Canada et le Mexique ont entre eux autant, voire davantage, de similitudes que celles qui existent entre l'Europe et la Turquie. Personne n'a l'idée de les fusionner. Ils ont construit patiemment une zone de libre-échange. Ils pratiquent des coopérations bilatérales.

Il est nécessaire pour l'Europe de réintroduire la créativité et l'imagination dans la définition de ses relations avec ses voisins : la Turquie, certes, mais aussi la Russie et le monde méditerranéen. Si la seule solution envisagée est l'entrée dans l'Union ou l'antagonisation de ses partenaires, l'Union européenne est condamnée à glisser vers une organisation régionale des Nations unies, structure de rencontre, de dialogue, et de quelques coopérations spécialisées. Mais, dans ce cas, il ne peut exister ni identité, ni volonté commune, ni rôle à jouer. Le monde évoluera sans l'Europe, ainsi marginalisée.

Les négociations à venir avec la Turquie ne devraient donc pas se focaliser sur l'adhésion, mais explorer la nature des liens que l'Union européenne devrait nouer avec ses grands voisins. Essayons d'être concrets : en matière économique, tout est possible, mais ne peut-être que graduel ; en matière politique, rien d'autre que des coopérations, qui doivent être organisées de manière à satisfaire les parties. L'Union européenne doit se montrer capable de faire sans tarder à la Turquie une proposition élaborée, honorable et précise.

Ce n'est pas un simple hasard qui a conduit la Convention européenne à proposer dans la Constitution l'insertion de l'article 57, qui prévoit la possibilité pour l'UE de négocier des accords de partenariat privilégiés avec ses voisins. Ce texte est le fruit d'une réflexion approfondie sur la manière dont l'Union européenne pourra répondre aux demandes légitimes de ses voisins, à l'Est, au Sud-Est et au Sud, sans défaire sa propre nature.

D'où la conclusion qui s'impose clairement : en décembre prochain, le Conseil européen devrait décider d'ouvrir des négociations visant à établir une zone commune de prospérité économique, et à mettre en place des structures permanentes de coopération politique, constitutives d'un partenariat privilégié entre la Turquie et l'Union européenne.

Telle est, me semble-t-il, l'attitude constructive et réaliste qui permettrait de progresser, en répondant aux attentes de la Turquie, sans mettre en péril la construction fragile de l'UE, qui n'a pas encore maîtrisé les conséquences institutionnelles et budgétaires du dernier élargissement. Et cette proposition devrait, bien entendu, être soutenue activement par la France détentrice, avec ses partenaires, de la sagesse fondatrice, en vue d'une décision qui, rappelons-le, ne pourra être prise qu'à l'unanimité.

Si nous avons beaucoup entendu, ces temps-ci, poser la question «Et la Turquie ?», le moment n'est-il pas venu d'en ajouter une autre : «Et l'Europe ?»

* Ancien président de la République française.

Une loi pour réglementer la fin de vie 

Le Figaro
por Martine Perez

Alors que demain, vendredi 26 novembre, doit être examinée à l'Assemblée nationale une proposition de loi sur la fin de vie et le droit des malades, une femme habitant au Theillement (Eure) vient d'écrire au président Jacques Chirac pour lui demander «le droit de mourir» pour son fils de 26 ans, tétraplégique depuis trois ans à la suite d'un accident. La publicité faite à cette lettre, au moment où ce projet de loi qui se propose avant tout de limiter «l'acharnement thérapeutique» est discuté, vise sans doute à amener les parlementaires à se prononcer sur l'euthanasie dite active qui n'est absolument pas à l'ordre du jour.

La proposition de loi, consécutive aux travaux de la mission parlementaire d'information sur la fin de vie, présidée l'an dernier par Jean Leonetti, député UMP des Alpes-Maritimes, ajoute quelques éléments au code de santé publique. Cette mission d'information a été créée après l'émotion suscitée par l'affaire Vincent Humbert (voir ci-contre) mais les parlementaires n'ont pas retenu l'idée d'une loi qui répondrait à ces demandes d'euthanasie, si lourdes de sens et si complexes. Ils ont eu le souci que soient éclaircies les conditions dans lesquelles les soins peuvent être arrêtés, face à une maladie incurable. «Nous avons estimé que la dépénalisation de l'euthanasie remettrait en cause le principe de l'interdit de tuer, explique Jean Leonetti, limite dont le franchissement n'a été revendiqué au demeurant par aucun professionnel de santé ni aucun juriste au cours de ses huit mois de travaux.»

Au total, quinze articles devraient être ajoutés au code de santé publique. Ainsi, ce code (article L. 1110-5) précisait jusqu'à présent le droit des patients de recevoir des soins appropriés. Le nouveau projet prévoit d'y adjoindre (article 1) : «Ces actes ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable. Lorsqu'ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou n'ayant d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris. Dans ce cas, le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de la vie.» Par ailleurs, l'article 2 de ce projet consacre le fait que le médecin peut soulager la souffrance d'un malade incurable par des antalgiques tels que la morphine par exemple au risque d'abréger sa vie, sous certaines conditions d'information : «Si le médecin constate qu'il ne peut soulager la souffrance d'une personne en phase avancée d'une affection grave et incurable quelle qu'en soit la cause, qu'en lui appliquant un traitement qui peut avoir comme effet secondaire d'abréger sa vie, il doit en informer le malade ou la personne de confiance, la famille ou à défaut un de ses proches.»

De même, l'article L 1111-4 du code de santé publique est aussi modifié par l'ajout de l'article 5 : «Lorsque la personne est hors d'état d'ex primer sa volonté, la limitation ou l'arrêt du traitement susceptible de mettre sa vie en danger ne peut être réalisé sans avoir respecté la pro cédure collégiale définie par le code de déontologie médicale et sans que la personne de confiance prévue ou la famille ou à défaut un de ses proches et le cas échéant les directives anticipées aient été consultés.»

Un des aspects importants de ce projet est la prise en compte du point de vue du patient, d'ailleurs déjà abordée dans la loi de mars 2002 sur le droit des malades. Il est proposé d'adjoindre à l'article L 1111-9 du code de santé publique l'article 6 : «Lorsqu'une personne en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable décide de limiter ou d'arrêter tout trai tement, le médecin respecte sa volonté après l'avoir informée des conséquences de son choix. La décision du malade est inscrite dans le dossier médical. Le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa fin de vie.»

La irresistible ascensión del populismo 

ABC
por LUIS IGNACIO PARADA

EL populismo es una forma personalista de ejercer el gobierno que se caracteriza por sus concesiones al pueblo, bien en forma de dádivas, bien con discursos o gestos. Así que tan populista es que el presidente venezolano Chávez regale a los indigentes de su país las plusvalías obtenidas por la subida del precio del petróleo como que el ministro Moratinos denuncie que el gobierno de un partido diferente al suyo apoyó indirectamente un golpe de Estado o que otro ministro como Bono resuelva un simulacro de atentado por parte de unos militares con una amistosa visita al bar donde pudo ocurrir una tragedia.

El populista hará cualquier cosa en nombre de los más desfavorecidos haciéndoles creer que sólo votándole a él podrán remediar sus males. Un populista como Chávez puede provocar que el PIB venezolano caiga un 8,9 en 2002 y un 9,4 en 2003; que la inflación aumente hasta el 30 por ciento anual; que el desempleo esté ya en el 21,2 por ciento y que, pese a todo, el pueblo ratifique en referéndum su mandato. Del mismo modo, el populismo de Moratinos puede olvidar la doctrina Estrada según la cual un país no debe pronunciarse acerca de los gobiernos establecidos en otros Estados y puede invertir la carga de la prueba obligando a que el Gobierno anterior tenga que demostrar su inocencia ante una acusación de pro golpismo mientras él recibe el aplauso popular y la ratificación oficial en su cargo por su valentía. El populismo de Bono, por lo demás, sienta un precedente peligroso: cualquier sargento puede organizar un conflicto de Estado al increíble precio de una escueta semana de arresto preventivo y un cambio de destino en la misma unidad. El populismo es capaz de movilizar grandes masas y convertirse en una fuerza política arrasadora. Pero sólo cuando el pueblo no entiende que quienes lo ejercen están usando la demagogia, el oportunismo, la manipulación y la retórica.

Ervas e insectos na guerra contra o terrorismo 

Jornal do Brasil

WASHINGTON - Baratas, besouros, aranhas e minhocas podem ser a nova estratégia de defesa dos EUA na guerra contra o terror.

Com o apoio do Pentágono, cientistas estão recrutando insetos, moluscos, bactérias e ervas daninhas para atuar como ''bio-sentinelas'', que podem dar um alerta precoce sobre ataques biológicos ou químicos, detectar explosivos ou monitorar a contaminação.

A bióloga Karen Kester, da Universidade Commonwealth, na Virgínia, usa os animais como ''cotonetes voadores e rastejantes'', que podem testar a presença de substâncias tóxicas em seus habitats, como o antraz, de modo mais barato, eficaz e confiável que os sensores feitos pelo homem.

- Observamos o que esses animais recolheram ou comeram nas atividades do dia-a-dia - disse Kester, cujo trabalho é financiado por uma bolsa milionária do Pentágono. - Os insetos nunca haviam sido usados dessa forma. Ninguém tinha olhado para o que eles recolhem naturalmente para monitorar a contaminação.

June Medford, uma bióloga da Universidade do Colorado, disse que os ataques de 11 de Setembro foram um alerta para ela e muitos outros cientistas, que nunca haviam pensado em pesquisar como a natureza pode ajudar na defesa contra o terror.

Medford, cujo trabalho também é financiado pelo Pentágono, está modificando geneticamente ervas daninhas para fazê-las mudar de cor se forem expostas a um ataque bioquímico.

Descubren 13 000 nuevas especies en el fondo del mar 


Uno de los pulpos descubiertos. (AP)

El Mundo
por GUSTAVO CATALAN DEUS

MADRID.- Siempre se ha dicho que sabemos menos sobre las profundidades de los océanos en la Tierra que sobre la superficie de Marte. Por ese motivo, muchos científicos van estos días de sorpresa en sorpresa al conocer los resultados parciales de la mayor investigación de esta parte de la biosfera, que es la menos conocida y sin duda todavía tiene mucho que desvelar.

El Sistema Oceanográfico de Información Biográfica lleva varios años realizando un Censo de la Vida Marina que concluirá en 2010, pero del que se ha conocido ayer una parte: el censo recoge 13.000 nuevas especies, y eso que la información proviene fundamentalmente de los primeros 200 metros de las profundidades.

La investigación es la más ambiciosa acometida hasta el momento, y participan en ella cientos de científicos de 70 países. La semana que viene tendrán lugar varias reuniones donde se aportarán nuevos datos. Mientras tanto, ha transcendido que ya se manejan 5,2 millones de registros que dibujan la distribución de las 38.000 especies marinas conocidas hasta ahora, de las que 15.842 son peces.

"Y sólo hemos tocado ligeramente la superficie", declaró Frederic Grassle, de la Universidad de Rutgers, en Nueva Jersey, uno de los responsables del proyecto, quien está convencido de que cuando se empiece a rastrear por debajo de los 2.000 metros de profunidad, el 50% de las muestras traerá especies desconocidas para la ciencia, informa Efe.

Tan sólo en cuatro estaciones costeras de Africa, este año se han encontrado 400 nuevas especies. Grassle se cuida mucho antes de anotar especies nuevas, puesto que antes se comprueba si ya existía alguna indicación sobre ella.

Nuevos equipos

También se muestra parco en lo que ocurrirá de aquí al final de la investigación, porque el desarrollo de nuevas tecnologías puede cambiar el ritmo de los hallazgos. En este sentido se ha referido al buque oceanográfico 'G.O. SARS', que ha iniciado este año sus singladuras científicas con nuevos equipos de sónar y de observación submarina.

Entre lo encontrado por este barco citó la realización de un gráfico de sónar que muestra una forma de 10 kilómetros de diámetro en aguas muy profundas de la dorsal media del Atlántico. "Es una circulación de corriente llena de plancton que está rodeada por un círculo de agua sin vida. No sabemos nada más y es algo desconocido hasta ahora", señaló el científico estadounidense.

Entre otras especies, los científicos han mencionado dos tipos de pulpos de las aguas heladas que rodean la Antártida, un gusano excavador de más de 20 centímetros, un tipo de pez escorpión o estrellas de mar del Ártico.

Entre las sorpresas han surgido datos sobre las migraciones de algunas especies de peces o de tortugas. Los atunes azules del Pacífico se pasan la vida cruzando un oceáno que es tres veces más ancho que el Atlántico. Algo parecido les ocurre a las tortugas verdes marcadas en Ecuador.

Entre los objetivos del censo está cartografiar las montañas submarinas, de las que se conoce la existencia de 14.000, aunque sólo se han estudiado 250. El interés en esas cumbres del fondo se debe a que hay especies que no existen en otros lugares de los fondos marinos.

Precisamente, la ONU ha debatido en los pasados días una propuesta de Costa Rica para imponer una moratoria a la pesca de arrastre en estos ecosistemas. La prohibición no fue aceptada en las votaciones.

quarta-feira, novembro 24, 2004

Índice de hoje 

- Um fabuloso Museu do Holocausto "on-line" (Le Soir, Bruxelas)
- Língua portuguesa, uma disciplina fora de moda (Jornal do Brasil, Rio)
- Golfinhos salvam nadadores-salvadores (BBC Brasil)
- Reciclar até a água dos esgotos (Ambiente Brasil)

Reciclar até a água dos esgotos 

Ambiente Brasil

Astronautas usarão água reciclada

Em uma viagem de exploração um dos itens mais essenciais é a água. Disso, não há a menor dúvida. Sem embarcações devidamente supridas com reservatórios, Colombo dificilmente teria conseguido chegar à América. O mesmo vale para qualquer outra viagem histórica, seja entre continentes ou para fora do planeta.

Da mesma forma que para antigos navegadores, a água é crucial para que astronautas sobrevivam no espaço, em órbita da Terra, morando em uma base lunar ou em viagem a Marte. Plenamente consciente dessa preocupação, a Nasa, a agência espacial norte-americana, está conduzindo diversos projetos para desenvolver maneiras de conservar água, uma vez que extrair o precioso líquido do espaço ainda é uma impossibilidade.

Uma das quatro unidades da Nasa com pesquisas na linha é o Programa de Pesquisa e Tecnologia em Sistemas Humanos, em Washington. “Estamos estudando maneiras de melhorar a tecnologia utilizada atualmente na Estação Espacial Internacional (ISS)”, disse o diretor do programa, Eugene Trinh, em comunicado da agência. “Também temos diversos projetos em andamento para o desenvolvimento de soluções que suportem futuras missões à Lua e a Marte.”

A preocupação em economizar água é uma constante para os tripulantes da ISS, onde cada um conta com uma média de dois litros por dia. O volume é aumentado por meio da coleta, filtragem e reutilização do líquido condensado no ar e excretado na urina.

Uma nova tecnologia para melhorar a reciclagem na ISS está sendo testado por engenheiros do Centro Espacial Marshall, no Alabama, em conjunto com a empresa Hamilton Sundstrand Space Systems. Chamado de Sistema Processador de Água (WPA, em inglês), será o primeiro equipamento a entrar em funcionamento do conjunto Sistema de Suporte à Vida do Controle Ambiental Regenerativo, que conta com novas soluções para coleta de água, processamento da urina e geração de oxigênio.

O objetivo é que os sistemas permitam a sobrevivência de uma tripulação com até sete membros. “O WPA tem a capacidade de produzir 130 litros de água potável por dia a partir da reciclagem”, disse Bob Bagdigian, um dos responsáveis pelo projeto no centro da Nasa no Alabama. A previsão é que o WPA entre em funcionamento em 2008.

Outro detalhe importante é garantir a pureza da água a ser consumida. Para estudar o problema, a agência espacial montou outro projeto, o Sistema de Membrana Rotacional Aeróbica (ARMS), no Centro Espacial Kennedy, na Flórida. “Estamos pesquisando um tratamento biológico eficiente que utiliza bactérias para limpar a água”, disse o engenheiro Tony Rector. Um protótipo já foi desenvolvido e está sendo testado no centro.

Mais ambicioso é outro projeto, conduzido no Centro de Pesquisas Ames, na Califórnia. Ali, os cientistas da Nasa estão em fase final de desenvolvimento de um sistema que permite reciclar 3,5 litros de líquidos de despejo em água potável por hora.

“Se fôssemos a Marte amanhã, esse seria o sistema que os astronautas usariam. O equipamento permite que seis tripulantes bebam água, tomem banho, lavem roupas e louças e usem o banheiro por mais de três anos sem ter que reabastecer os reservatórios da espaçonave”, disse Michael Flynn, cientista do Centro de Pesquisa Ames.(Fapesp)

Golfinhos salvam nadadores-salvadores 

BBC Brasil
por Phil Mercer

Os golfinhos formaram um círculo para defender os nadadores
Um grupo de nadadores disse que golfinhos os protegeram de um tubarão branco na costa da Nova Zelândia.
Os salva-vidas estavam treinando em uma praia perto de Whangarei, no norte do país, quando eles viram um tubarão de três metros. Neste momento, cerca de seis golfinhos apareceram e começaram a perseguir o tubarão para ajudar.

Os golfinhos ficaram em volta dos nadadores por cerca de 40 minutos, até que eles conseguiram voltar à praia.

Biólogos marinhos dizem que comportamentos desse tipo não são raros em golfinhos. Segundo especialistas, os golfinhos são considerados um dos mamíferos mais inteligentes e gostam de ajudar aqueles que precisam.

O salva-vidas Rob Howes estava no mar com dois colegas e sua filha.

Segundo ele, o tubarão apareceu de repente perto de onde eles estavam. Foi aí que os golfinhos apareceram e fizeram com que os nadadores ficassem juntos.

De acordo com os salva-vidas, os golfinhos estavam agitados e batiam repetidamente a cauda na água, provavelmente para tentar impedir que o tubarão se aproximasse ainda mais.

Língua portuguesa, uma disciplina fora de moda 

Jornal do Brasil
por Evanildo Bechara, filólogo, membro da Academia Brasileira de Letras

Nas preocupações da Academia Brasileira de Letras, avultam as questões relativas à cultura e à educação do povo e, aí, ganha relevo maior uma competente e bem orientada política da língua portuguesa como fundamento e instrumento da cultura nacional.

Se cabem às instituições de ensino o estudo, a pesquisa e a investigação da língua portuguesa em toda a sua dimensão histórica, cabe fundamentalmente à ABL a promoção dos meios e providências necessárias ao cultivo e florescimento da língua escrita padrão ou exemplar, como a entendemos, para efetivar os objetivos traçados pelos fundadores da Casa de Machado de Assis e que estão consagrados, como cláusulas pétreas, no art. 1º dos nossos estatutos.

No tocante à cultura da língua nacional, a ABL tem cuidado da questão ortográfica e da elaboração no dicionário. Neste sentido, a Comissão de Lexicografia, sob a competente presidência de Eduardo Portella, está trabalhando na área de suas atribuições e de projetos paralelos. Há cem anos, quando se fundou a Casa de Machado de Assis, essas atividades eram suficientes. Mas hoje, com o privilégio das variedades lingüísticas, a ABL está retomando, com medidas e ações efetivas, o compromisso da cultura da língua.

Para tanto, tomamos a iniciativa de propor a criação de uma nova coleção (que já foi aceita) - com o nome de Antônio de Morais Silva, destinada à publicação de obras de real mérito, originais ou reedições, sobre língua portuguesa, bem como um prêmio especial, com o nome de Silva Ramos, atribuído bienalmente a trabalho publicado relativo ao estudo da língua escrita padrão.

Com essas providências, como salientou recentemente o acadêmico e jurista Miguel Reale, a Academia legitima a sua importante posição central no cenário cultural do país.

Na ABL, nós reconhecemos que com o advento dos estudos lingüísticos modernos introduzidos no Brasil no fim da primeira metade do século passado, se vem acentuando não só nos meios universitários mas também nas propostas de política do idioma para o ensino fundamental e médio a idéia redutora de que o objeto de estudo e de atuação gramatical é a chamada língua falada ''primária'', espontânea e usual, por ser a manifestação natural do falar.

E dentro desta ótica, o estudo e a atuação da língua escrita, mormente na sua realização literária mais elaborada, resultariam de uma ação coercitiva do grupo social elitista.

O texto literário dos autores dos séculos 19 e 20 foi substituído pelo texto jornalístico, pelas letras de músicas populares, pelas charges e cartuns e pelos textos verbais e não verbais da publicidade comercial. Privilegiou-se o uso, o discurso; deslocou-se também o eixo de preocupação da linguagem humana concretizada na língua para outros códigos de comunicação; saiu-se do sistema lingüístico para o plano semiótico; passou-se, então, como seria esperado por natural, a falar mais sobre a língua, do que de língua, quer no âmbito das universidades, quer no âmbito de sala de aula para alunos do nível fundamental e médio.

Essa alteração de pedras no tabuleiro do xadrez lingüístico veio mexer profundamente em certos princípios em que se assentavam os alicerces didático-pedagógicos da correção idiomática e, por conseqüência, as metas de política do idioma. O professor de língua, cuja tarefa se caracteriza por um ensino normativo, passa a ser desbancado pelo lingüista que, na qualidade de pesquisador de como a língua funciona e não como deve funcionar, defende o moto ''Deixe o seu idioma em paz!''.

J. Mattoso Câmara Jr. (1904-1970), introdutor da Lingüística Moderna no Brasil e em Portugal, já denunciara, na década de 60, os malefícios resultantes da confusão dessas duas disciplinas corretas mas independentes. Segundo ele, a gramática normativa tem o seu lugar e não se anula diante da gramática descritiva. Mas é um lugar à parte, imposto por injunções de ordem prática dentro da sociedade. É um erro profundamente perturbador misturar as duas disciplinas e, pior ainda, fazer lingüística sincrônica com preocupações normativas.

Correto em língua é tudo o que é tradição fixada na comunidade, tudo o que é normal e usual em cada membro da comunidade com os outros dessa mesma comunidade. Este conceito de correção, tanto no léxico como na gramática, tem vigência circunscrita: chamar o fruto da aboboreira de abóbora ou jerimum tem sua vigência territorial circunscrita ao Sul ou ao Norte e Nordeste do país, respectivamente. E no Sul a vigência da pronúncia abóbora está circunscrita ao regime formal, enquanto abobra está circunscrita ao regime informal e popular.

Na gramática, eu lhe vi tem sua vigência no registro informal e popular, pois não é a construção eleita para os textos de natureza cultural, social ou científica. Todas estas formas e construções são corretas no âmbito da dimensão histórica da língua, mas só algumas são eleitas como exemplares. Professores e gramáticos puristas continuam a exigir que se escreva e até que se fale no Brasil: ''O livro de que eu gosto não estava na biblioteca''; ''Vocês vão assistir a um filme maravilhoso''; ''O garoto cujo pai conheci ontem é meu aluno''; ''Eles se vão lavar/ ou vão lavar-se naquela pia''.

Há dois anos, no cumprimento imperativo de suas disposições estatutárias, a ABL tomou a iniciativa de designar uma comissão constituída de cinco acadêmicos que se debruçaram carinhosamente sobre o nosso problema lingüístico e emitiram um parecer a respeito.

Desse parecer, resultou um documento oficial, talvez um dos raros documentos oficiais já emitidos pela Academia até agora, ao longo dos 107 anos de sua existência, que foi apresentado ao então ministro Cristóvão Buarque, da Educação, definindo a sua atual posição na defesa da língua e da literatura nacionais. Elas são um patrimônio sagrado que, como herança, recebemos dos nossos fundadores e antecessores e que, como legado, devemos transmitir, forte e enriquecido, às nossas futuras gerações.

Um fabuloso Museu do Holocausto "on-line" 


L'illustration du portail du site de l'Institut Yad Vashem : un indispensable devoir de mémoire. Photo D.R.

Le Soir
por MARC METDEPENNINGEN

Des visages, des histoires, des écrits, des photos : depuis lundi, les noms et le parcours de plus de 3 millions de victimes juives de l'Holocauste peuvent être retrouvés sur le site de l'Institut Yad Vashem, de Jérusalem - www.yadvashem.org.

Ce travail de Mémoire compile les données accumulées par le Musée de l'Holocauste depuis plus de 50 ans et résulte d'un colossal travail de numérisation accompli par plus de 1.500 personnes. D'ici un an, l'Institut Yad Vashem compte avoir achevé la mise en ligne des noms et des images des 6 millions de Juifs victimes des nazis.

Je voudrais qu'un jour quelqu'un se souvienne qu'ici a vécu une personne nommée David Berger. C'est par ces mots extraits de la dernière lettre d'un Juif massacré en 1941 à Vilna (Lituanie) que Yad Vashem exprime la portée de son initiative. Il invite d'ailleurs toutes les familles juives du monde à alimenter sa base de données via son site internet. C'est une course contre la montre, indique l'Institut. Nous devons ajouter autant de noms que possible avant que la génération qui se souvient de ces victimes n'ait disparu.

Dans quelques semaines, en effet, sera célébré le 60 e anniversaire de la libération des camps de concentration qui révéla au monde l'ampleur des crimes commis par les nazis. Plusieurs milliers de références belges se retrouvent sur le site de Yad Vashem qui permet aussi de découvrir des témoignages de Juifs écrits dans les camps ou dans le maquis.

Ces documents, accessibles en anglais, sont poignants. Ils disent la peur, le vide, la souffrance, d'enfants, de parents, de grands-parents. Des photos d'archives montrant la vie quotidienne des Juifs avant et sous l'Occupation sont également disponibles : des juifs anversois astreints au port de l'étoile jaune, des images d'insouciance d'enfants déguisés prises au coeur de la tourmente. En contrepoint : des documents effrayants figurant la rudesse et l'inhumanité des forces SS.

Le professeur Maxime Steinberg reconnaît à cette initiative un incontestable intérêt pédagogique. Il faut montrer les nombres, dit-il. Associer aux chiffres des visages, des familles, des regards qui pourraient être les nôtres : voilà effectivement l'apport primordial de la mise en ligne décidée par Yad Vashem.

Maxime Steinberg relativise cependant la portée scientifique de ce travail. Il relève ainsi que les noms publiés le sont grâce aux déclarations spontanées de particuliers. Nous, les historiens, nous nous préoccupons de la mémoire « savante » de l'Holocauste.

Maxime Streinberg, coauteur du « Mémorial » de la déportation des Juifs de Belgique qui explore méthodiquement la composition des convois de la mort partis de notre pays, déplore par ailleurs que le manque de moyens alloués au Musée juif de la déportation et de la résistance (caserne Dossin, à Malines) n'ait pas encore permis d'envisager la numérisation complète de ses archives. Une mise en ligne de l'histoire des déportés belges est l'un des objectifs du Musée.

terça-feira, novembro 23, 2004

Índice de hoje 

- O que diz a China aos cubanos (Granma, Havana)
- Barroso, embarrado (ABC, Madrid)
- Démocratie ukrainienne (Le Figaro, Paris)
- Ar é mais pesado do que se pensava (BBC Brasil)

Ar é mais pesado do que se pensava 

BBC Brasil

Os pesquisadores chegaram a novas conclusões sobre a composição do ar ao descobrir que um de seus elementos mais pesados, o argônio, está mais presente na atmosferta do que se pensava.

Até recentemente, acreditava-se que o argônio era responsável por 0,917% da composição do ar, mas os cientistas chegaram à conclusão de que a proporção do composto químico no ar estaria entre 0,9326% e 0,9338%.

Pesquisa

Um estudo sobre o tema foi publicado na revista Metrologia, do Instituto de Física da Grã-Bretanha.

A pesquisa descrita no jornal foi feita por equipes do Instituto de Escalas e Ciência da Coréia do Sul e pelo Escritório Internacional de Pesos e Medidas, da França.

O argônio é um elemento químico inerte, e a sua presença na atmosfera não representa um risco para o bem-estar dos seres humanos.

A suposta descoberta conta com 95% de precisão, grau sem precedentes de precisão em um experimento desse porte.

A análise foi conduzida pelos pesquisadores coreanos usando espectometria de massa de alta precisão.

Uma mistura de gases semelhantes aos que estão presentes na composição do ar foi preparada pelos cientistas e disposta em cilindros de alta pressão.

O estudo dessas misturas sintéticas de ar juntamente com amostras de ar encontradas em outros cilindros resultou no estudo publicado na Metrologia.

Michael Esler, da divisão de química do Escritório Internacional de Pesos e Medidas, da França, disse que "os resultados do experimento devem levar a uma maior coerência em medidas de massa de alta precisão".

Démocratie ukrainienne 

Le Figaro
por Pierre Rousselin

Quinze ans après l'effondrement du communisme, l'Ukraine se bat pour qu'une vraie démocratie voie enfin le jour dans les vastes plaines qui séparent la Russie de notre Europe.

Au lendemain d'un scrutin présidentiel entaché de fraude massive, ce pays de près de 50 millions d'habitants, stratégiquement placé entre l'Est et l'Ouest, est en grave péril. Les deux camps, aux positions clairement opposées, revendiquent, chacun pour soi, la victoire.

Il y a, d'un côté, le premier ministre prorusse, Viktor Ianoukovitch, très ouvertement soutenu par le Kremlin et dont l'élection à la présidence est donnée pour acquise. A Moscou, le président Vladimir Poutine n'a pas daigné attendre les résultats officiels pour féliciter le candidat du pouvoir.

L'opposant libéral pro-occidental, Viktor Iouchtchenko, est tout aussi convaincu de l'avoir emporté. Il mise sur les foules massées dans les grandes villes pour défendre une «victoire» que les manoeuvres de son rival risquent de lui ravir.

Le face-à-face est tendu. Avec le temps, il risque de l'être encore davantage. A tout moment, la moindre provocation peut faire dégénérer les rassemblements pacifistes en affrontements avec les forces de l'ordre.

Le spectacle de ces drapeaux ukrainiens agités par une foule qui s'estime flouée rappelle les scènes de la «révolution des roses» qui vit, en Géorgie, le réformiste Mikhaïl Saakachvili triompher des manoeuvres de l'apparatchik Edouard Chevardnadze, en le poussant à la démission.

Dans les deux cas, des régimes autoritaires et largement corrompus hérités de l'ancienne Union soviétique font obstacle aux aspirations à la liberté et à la démocratie. En Géorgie, en novembre 2003, le Kremlin avait dû s'incliner. Il n'est pas sûr qu'il accepte, en Ukraine, de lâcher prise aussi aisément.

L'élection présidentielle ukrainienne est vécue, à Moscou, comme une affaire nationale. Vladimir Poutine s'est rendu deux fois dans le pays, berceau de la Russie, pour y faire campagne. Un échec équivaudrait, pour lui, à un affront.

L'Ukraine, elle-même, est coupée en deux : entre l'Est, russophone et russifié, dont l'industrie dépend très largement du grand voisin, et l'Ouest, beaucoup plus proche de la Pologne. A ce clivage historique s'ajoute la déchirure politique entre partisans de Iouchtchenko, favorable à une adhésion à l'Otan et à un rapprochement avec l'Union européenne, et partisans de Ianoukovitch, l'homme du rapprochement avec Moscou.

Par l'intensité du débat électoral, les Ukrainiens ont montré leur attachement à la liberté et leur maturité démocratique. La manipulation des résultats déchaîne une contestation qui ne se limite pas aux élites mais gagne l'ensemble de la population.

Face au danger qui se profile, Moscou devrait être à l'écoute. L'Ukraine lui est bien trop proche pour qu'elle puisse y imposer sans risques le joug impérial d'un autre temps. Une Ukraine indépendante et démocratique est autant dans l'intérêt de la Russie que dans celui de l'Europe.

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